Dès Août 2015, lors de l’opération Chammal, les personnels du EC 2/4 La Fayette, dernier escadron armé de Mirage 2000N, ont été envoyé en Jordanie pour combattre le groupe terroriste Daesh en Irak et en Syrie. Ces appareils et équipages quittèrent le théâtre d’opération le 25 août 2016 après près de 500 sorties.
Trois ans plus tard, les 2000N sont déployés sur la base aérienne de Prince Hassan, en Jordanie. Entre août 2016 et janvier 2016, puis entre juin et août 2016, ils vont larguer 186 GBU, réaliser 450 missions et réaliser plus de 2 000 heures de vol. Cette OPEX est marquée par l'utilisation de la configuration quatri-bombes avec quatre GBU-12 sous l'avion.
En 2015 donc et l'Irak/Syrie, les 2000N font parler la poudre et deviennent à cet effet « camion à bombes » avec sa configuration à 4 GBU.
Voici une preuve flagrante du sur-emploi des capacités de l'armée de l'air, en particulier de l'épuisement des Mirage 2000D de Nancy.
Depuis le mois de novembre, le parc de bombardiers Mirage 2000D frappent en Irak depuis la Jordanie, tout en restant présent dans la BSS... depuis qu'ils ont remplacé les Mirage 2000C, qui s'étaient aventurés au Tchad quelques mois en 2010-11.
Le 31 juillet 2015, trois Mirage 2000N (M2000N) de l’escadron de chasse 2/4 La Fayette, implanté sur la base aérienne d’Istres, ont rallié la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie après avoir réalisé un vol de convoyage sans escale d’une durée de quatre heures.
Mécaniciens et pilotes nouvellement arrivés ont immédiatement été intégrés au détachement chasse de la base aérienne projetée. Les M2000N ont été équipés de contremesures électroniques (brouillage, leurres infrarouges, leurres électromagnétiques) et selon une configuration avionique (fréquences radio, codes armement) propre au théâtre d’opération afin d’être aptes à effectuer des missions de guerre.
Une patrouille mixte, composée d’un Mirage 2000D et d’un Mirage 2000N, a décollé dès le lendemain matin 1er août, et participé aux opérations d’appui aérien aux forces irakiennes dans le cadre de la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech.
Simultanément, trois Mirage 2000D ont été remis en configuration métropole en vue de leur retour sur la BA 133 de Nancy et sont repartis le 2 août 2015.
Lancée depuis le 19 septembre 2014, l’opération Chammal mobilise 700 militaires. Elle vise, à la demande du gouvernement irakien et en coordination avec les alliés de la France présents dans la région, à assurer un appui (aérien et formation) aux forces irakiennes dans la lutte contre le groupe terroriste autoproclamé Daech. Le dispositif complet est actuellement structuré autour de douze avions de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale, trois Mirage 2000D et trois Mirage 2000N) et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2.
Le 5 août 2015, décollage d’un Mirage 2000 N. Il rejoint une zone de patrouille au-dessus de l’Irak, en appui des troupes irakiennes au contact avec Daech. La force Chammal est constituée de douze avions de chasse de l’armée de l’Air (six Rafale, trois Mirage 2000D et trois Mirage 2000N) et d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 de la marine nationale.
Le 13 août 2015, décollage et atterrissage d’un Mirage 2000N depuis la Jordanie dans le cadre d’une mission d’appui au sol de militaires irakiens au contact avec le groupe terroriste Daech. Crédit : Etat-major des armées/armée de l’air.
L’armée de l’Air double la capacité d’emport du Mirage 2000N. Par ailleurs, ce ne sont pas dix mais huit chasseurs qui auraient participé au raid sur Raqqa.
Une Mk82 non guidée est installée sur le point d’emport latéral avant droit d’un Mirage 2000D en campagne de tir. L’avion n’est pas équipé de la nacelle de guidage laser qui occupe normalement cette place. © Frédéric Lert / Aerobuzz.fr
Les Mirage 2000N de l’escadron 2/4 La Fayette, qui ont participé au raid du 15 novembre 2015 sur Raqqa (Syrie), ont utilisé pour la première fois une nouvelle configuration d’emport : en plus des deux GBU-12 Paveway II à guidage laser installées sur un pylône double, en point central sous le fuselage, les avions emportaient également deux bombes guidées sur les points latéraux avant de fuselage, légèrement en retrait des entrées d’air.
L’armée de l’Air avait jusqu’à présent hésité à installer des GBU à cet endroit, semble-t-il en raison des risques d’ingestion de l’autodirecteur de la munition qui se retrouve en avant de l’entrée d’air. Cette configuration a sans doute aussi obligé à reculer l’installation de l’emport double sous le fuselage pour retrouver un centrage acceptable. On peut imaginer que les Mirage 2000D ne tarderont pas eux aussi à utiliser cette configuration lourde, avec toutefois un bémol : le point d’emport avant droit de l’avion restera réservé à la nacelle de désignation laser et le 2000D devra donc se contenter de trois munitions guidées.
Le doublement de la capacité d’emport des Mirage 2000N, dont deux appareils auraient participé à la mission d’hier, aurait donc permis au total en théorie d’emporter un maximum de 30 bombes de 250 kg (huit chasseurs seulement ayant été engagés contrairement à ce qu’annonçait le communiqué officiel) : huit pour les deux Mirage 2000N, quatre pour les deux Mirage 2000D et 24 pour les quatre Rafale. Dans les faits, il semble que les Rafale se soient contentés de quatre bombes chacun, soit un total de 28 bombes à la disposition du raid qui visait une vingtaine d’objectifs distincts.
En l'état, il s'agit d'armements bons de guerre et la photo a été prise en Jordanie dans le cadre de l'opération Chammal. Outre ce 125-BA, voici le 125-AE et le 125-CU tous dans cette configuration lourde et tous en Jordanie !
pour la conf à quatre GBU vue pendant Chammal sous les Mirage 2000N, voilà une vue rare du 362 (125-CU je crois) trouvée sur Facebook, sans date ou lieu.
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