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Au salon UAV Show de Bordeaux (9-11 septembre 2014), Thales, Sagem (groupe Safran) et Airbus Defence and Space étaient venus en force avec les drones Watchkeeper, Patroller et Tanan. La publication d’un appel d’offre pour la fourniture à l’armée de Terre française de son futur drone tactique est attendue dans les semaines à venir.
UAV Show, salon du drone de Bordeaux (9-11 septembre 2014), qui vient de fermer ses portes sur la BA 106, s’est caractérisé pour sa troisième édition par la présence des principaux acteurs du secteur. C’est un signe de réussite indubitable, qui s’explique notamment par l’actualité, avec en toile de fond une compétition majeure pour l’équipement de l’armée de Terre française. En ligne de mire, le remplacement du drone SDTI en service depuis 2001 sous les couleurs du 61ème régiment d’artillerie de l’armée de Terre. Les SDTI, alias Sperwer de la société Sagem (groupe Safran) ont réalisé environ 2.000 missions opérationnelles en Afghanistan, pour la perte d’une douzaine d’appareils. La moitié des accidents ont eu lieu à l’atterrissage, la caillasse afghane n’ayant jamais été tendre avec le Sperwer qui revient sur terre accroché sous un parachute.

Après des années de tergiversations, un appel d’offre est à présent attendu dans les semaines qui viennent pour trouver un remplaçant à cet appareil, avec une mise en service prévue autour de 2017. C’est du moins ce qui ressort de la Loi de Programmation Militaire. Certes, la France n’a plus d’argent, mais les dernières opérations africaines ont de nouveau mis en évidence le besoin pour de tels appareils capables d’apporter à moindre coût une surveillance efficace au niveau tactique. En filigrane apparaît également la volonté de structurer la filière drone française et de créer un champion capable, rêvons un peu, d’exporter son savoir-faire dans le monde entier. Et c’est ainsi que Thales, Sagem et Airbus, les poids lourds du secteur en Europe, se font face depuis plusieurs années.

Le premier avance son drone Watchkeeper co-développé avec les Britanniques et descendant direct du drone Hermes 450 de l’israélien Elbit. Thales revendique aujourd’hui pour son appareil une parenté quasi exclusivement franco-britannique : les appareils sont construits à Leicester (Grande-Bretagne) et leur contenu est à 80% britannique, 15% français et 5% international. S’il devait l’emporter, Thales indique que la part française pourrait être doublée, au détriment de la part made in UK.

Le Watchkeeper est un appareil de 450 kg en charge qui décolle et atterrit automatiquement sur une piste. Il a été vendu à l’armée britannique et à ce jour, une trentaine d’appareils ont été livrés sur les 54 commandés. Les Britanniques ont également reçu les quinze stations sol achetées et ont accumulé à ce jour un millier d’heures de vol. Selon Thales, le Watchkeeper est aujourd’hui le seul drone tactique autorisé à voler dans l’espace aérien civil du Royaume Uni. Ce premier atout commercial se double d’un second tout aussi important : l’armée de Terre française, qui n’a jamais fait mystère de sa préférence pour le drone de Thales, à dépêché Outre-Manche une douzaine d’opérateurs pour les familiariser avec son emploi. S’il n’avait pas fallu respecter les formes avec un appel d’offres, la DGA aurait sans doute déjà passé un contrat de gré à gré avec le groupe d’électronique.

Dans cette compétition, Sagem souhaite se succéder à lui-même et met en avant son Patroller développé sur fonds propres depuis plusieurs années. C’est un appareil d’une tonne, dérivé d’un avion léger, le Stemme S-15, qui lui même possède déjà une certification EASA. Pour Sagem, partir d’une plateforme déjà bien connue permettait de limiter les risques liés au porteur en se focalisant sur l’intégration de la charge utile. Sagem a déjà présenté par le passé différents capteurs optiques, radar, Comint ou Elint sur son appareil et l’industriel se dit prêt à lancer une fabrication en série dès l’année prochaine.

Troisième acteur de premier plan, Airbus Defence & Space fait figure d’outsider avec une solution originale. Le géant européen met en avant le drone Shadow M2 de l’américain Textron. Le M2 est la version modernisée et plus puissante du Shadow 200 (RQ-7 dans la nomenclature US), utilisé depuis une dizaine d’années par l’US Army et les US Marines. Dans le cas de la compétition française, l’appareil serait bien entendu proposé dans une version « francisée », notamment en intégrant les systèmes du Tanan, drone à voilure tournante développé en propre par Airbus. Et c’est là que ça devient intéressant, Airbus se laissant, en effet, la possibilité de répondre au futur appel d’offre soit avec le Shadow M2 seul, soit avec le Tanan seul ou bien en proposant une combinaison des deux appareils. Le Tanan, qui devrait effectuer son premier vol avant la fin de l’année, sera un robuste hélicoptère de 350 kg et 8 heures d’autonomie avec une motorisation diesel, capable d’emporter non seulement une gamme classique de capteurs, mais également des armements légers.
Le petit poucet français de l’histoire, c’est LH Aviation. La PME francilienne propose la version dronisée de son biplace LH-10. Dans sa version « advanced », le LH-10 peut déjà recevoir une charge utile d’observation contrôlée par le pilote ou bien par un opérateur au sol. Après avoir donc « dronisé » les capteurs, LH Aviation entend passer au stade suivant en dronisant l’ensemble de l’avion. La PME a signé pour cela un accord avec le groupe turc Vestel, lui-même concepteur de drones militaires et associé au programme F-35. Pour tangenter l’exhaustivité, précisons enfin que la publication de l’appel d’offre devrait également aiguiser l’appétit de quelques autres acteurs mondiaux du secteur des drones, même s’il semble évident que la solution retenue devra être française, ou à tout le moins européenne…
Frédéric Lert
Le spécialiste du naval DCNS et Airbus Defence & Space ont annoncé au cours du salon Euronaval la signature d'un accord pour le développement du drone UAV TANAN.

Le TANAN est développé par Airbus D&S depuis le début des années 2010. Selon DCNS ce drone à voilure tournante d'une masse maximale au décollage de 350 kg pouvant emporter une charge utile de 50 kg, correspond parfaitement au besoin pour un drone embarqué. Plus léger que le Little Bird utilisé par DNCS pour ses expérimentations, le TANAN dispose d'une charge utile plus importante que celle du Camcopter (Serval) utilisé sur le patrouilleur "L'Adroit".
L'accord entre les deux industriels vise à optimiser l'intégration du drone au sein des bâtiments de surface. Le TANAN est perçu comme l'un des systèmes du bâtiment au même titre que les senseurs classiques tels que les radars ou l'optronique. Intervenant en complément de l'hélicoptère il pourra effectuer des missions de surveillance avec une boule optronique, un récepteur AIS, un IFF et un système de guerre éléctronique. L'armement du drone est également envisagé.
Le TANAN sera destiné tout d'abord à la Marine Nationale. DCNS et Airbus D&S estiment que le drone proposé pourrait correspondre aux besoins de la Marine pour le programme SDAM prévu à l'horizon 2019. Les deux industriels espèrent créer le besoin autour de leur offre. Ils mettent en avant le fait que le système a déjà été en partie développé sur fonds propres. Les coûts seraient donc limités pour la Direction Générale de l'Armement et la Marine. DCNS rappelle qu'avec le PEA (Programme d'Etude Amont) D2AD la capacité de faire apponter un drone a déjà été démontrée.
A plus long termes, le TANAN sera également proposé à l'export. Une utilisation par la Marine Nationale serait alors un plus. DCNS et Airbus D&S n'écartent pas une solution de prêt comme celle qui a été mise en place pour le patrouilleur "L'Adroit".

La DGA et son homologue britannique la DE&S ont officiellement lancé à Paris ce 5 novembre le programme de drone de combat futur (FCAS - Future Combat Air System). Une cérémonie de remise de contrats d’études s’est tenue dans les locaux de Dassault Aviation en présence de son PDG Eric Trappier, du PDG de BAE Systems Ian King, du DGA Laurent Collet-Billon et du Chief of defence materiel Bernard Gray, ainsi que des principaux responsables industriels partenaires du programme : Thales, Safran, Selex ES et Rolls-Royce.
Les deux patrons des directions française et britannique de l’armement ont ainsi notifié le lancement de la phase de faisabilité d’un drone de combat. L’enveloppe de 150 millions d’euros allouée à cette phase a été répartie entre les six industriels concernés, complétée par des études nationales lancées en parallèle d’un montant de 50 millions d’euros par pays. Les recherches porteront en particulier sur l’architecture des systèmes, la définition des moyens de simulation et sur les « domaines-clés » de la furtivité, des senseurs et des propulseurs, des liaisons de données sécurisées et de l'emport d'armement en soute.
Les objectifs de cette phase de faisabilité devront répondre à plusieurs problématiques, à savoir si les gains opérationnels seront « au rendez-vous », notamment en ce qui concerne les frappes en profondeur dans des environnements hostiles ou encore les missions de reconnaissance armée ; si le projet est techniquement faisable et réalisable à des coûts abordables.
Les travaux porteront donc sur les concepts opérationnels, la « maturation des technologies innovantes », et prépareront surtout l'étape suivante, celle de la phase de démonstration.
Il s’agit notamment de capitaliser les connaissances et les technologies accumulées par les expériences des programmes de démonstrateur nEUROn de Dassault et Taranis de BAE.
Cette étape préparatoire doit conduire d’ici deux ans au développement et à la réalisation d’un prototype, prévu donc pour 2017. Elle permettra également de préciser les budgets nécessaires pour la suite du programme.
Dassault Aviation et BAE Systems sont les chefs de file respectifs pour la France et la Grande-Bretagne, Selex ES et Thales prenant en charge la partie dédiée à l’électronique embarquée et aux senseurs, tandis que Safran et Rolls-Royce s’occuperont de la motorisation de ce futur drone de combat.
La lettre d’intention au lancement de cette phase avait été signée le 31 janvier dernier lors du sommet franco-britannique qui s’était tenu à Brize Norton en présence de François Hollande et de David Cameron et des deux ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian et Philip Hammond. Le protocole d’entente avait lui été conclu le 15 juillet lors du salon aéronautique de Farnborough entre Jean-Yves Le Drian et Philip Hammond (depuis remplacé par Michael Fallon).
Le projet s’inscrit dans la droite lignée des accords de Lancaster House signés en novembre 2010 entre Nicolas Sarkozy et David Cameron prévoyant une coopération renforcée dans le domaine de la Défense.

Vers 2025, l'armée de l'Air engagera des Rafale et des drones de combat de manière complémentaire dans des interventions militaires extérieures. Un scénario du ministère de la Défense présenté à l'occasion du Salon de l'aéronautique et de la Défense, qui ouvre ses portes lundi au Bourget, près de Paris.
"Il s'agit de préparer l'avenir et les missions de combat du futur" de l'armée de l'Air française, indique la Direction générale de l'armement (DGA) en dévoilant un petit film illustrant ce scénario. Ce clip interactif décrit ce que pourrait être une intervention aérienne engageant des drones de combat, alors que de tels engins n'existent pas encore. On y voit des Rafale avec des pilotes à bord opérant aux côtés de drones de combat pilotés à distance. Ces derniers sont chargés de détruire les systèmes de défense anti-aériens et d'ouvrir ainsi la voie à des Rafale qui vont viser des cibles stratégiques. Contrairement aux drones actuels destinés à faire de la surveillance, voire éventuellement à effectuer des frappes sur des théâtres sans menace anti-aérienne, ces drones de combat ont la taille d'un avion de chasse, sont furtifs et sont armés. Seule différence par rapport à des avions de chasse: il ne sont pas destinés au combat aérien et sont pilotés à distance.
Des drones qui ouvrent la voie aux Rafale
Dans le scénario présenté par la DGA, les drones vont pénétrer les premiers sur le théâtre d'opération, transmettre les informations qu'ils recueillent et effectuer les premières opérations de bombardement des systèmes anti-aériens ennemis. Le centre de commandement prendra à chaque fois la décision ou non de déclencher la frappe.
Les drones de combat ouvrent ainsi la voie aux Rafale, plus lourdement armés et chargés de la mission finale: l'attaque d'un centre de commandement ennemi localisé par les drones. Celle-ci nécessite l'utilisation de missiles de croisière à forte capacité de destruction, que les avions sans pilotes ne peuvent emporter en raison de leur gabarit. "2020-2025: c'est la rupture. C'est une évolution future du Rafale, l'arrivée des premiers drones de combat", a expliqué le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier, lors du Paris Air Forum, organisé par La Tribune à Paris vendredi.
"Les drones et les avions pilotés ont chacun leurs avantages et leurs limites, c'est l'utilisation ensemble qui est intéressante", a-t-il poursuivi. Pour autant, a-t-il insisté, si les drones sont opérés à distance, il n'est pas question d'exclure l'homme du processus de décision. "Nous avons un leitmotiv: nous n'irons pas vers du tout automatisme, nous maintiendrons l'homme dans la boucle", a-t-il déclaré.
Des avantages multiples
Les avantages du recours aux drones de combat sont multiples. Le premier est bien entendu d'éliminer le risque de perdre des pilotes. Cet élément ainsi que leur furtivité permettent aux drones de combat de rester longtemps au-dessus de la zone ennemie afin de localiser les cibles à détruire, viser d'éventuelles cibles d'opportunité, comme des lance-missiles qui se déplacent. Enfin, les drones permettent de réduire les coûts car les entraînements des opérateurs s'effectuent sur des simulateurs, et donc de faire des économies dans l'emploi du système, contrairement aux avions de chasse pilotés, dont l'heure de vol coûte cher.
Ces développements ont déjà été engagés par la DGA. Paris et Londres ont donné en novembre dernier le coup d'envoi des études industrielles pour un futur drone aérien de combat franco-britannique, le FCAS (Future Combat Air System), avec pour maîtres d'oeuvre Dassault Aviation et BAE Systems. Cette phase doit aboutir début 2017 au lancement d'un programme de développement d'un démonstrateur de drone de combat. L'enjeu est aussi de ne pas se laisser distancer dans ce domaine par les Américains. Dassault, qui fabrique le Rafale, a déjà développé un démonstrateur de drone furtif, baptisé Neuron, et BAE Systems le Taranis. "FCAS est une brique pour aboutir au drone de combat", explique-t-on à la DGA. "Ce que l'on montre avec ce film, c'est la ligne d'horizon, ce vers quoi nous allons."
© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/france/defense-les-drones-de-combat-francais-c-est-pour-dans-dix-ans-13-06-2015-10665530.php

Sur le futur drone européen MALE, l'Allemagne devrait détenir 31% du programme. Les trois autres pays partenaires - la France, l'Italie et l'Espagne - auraient chacun 23%.
Les négociations sont allées bon train ces derniers mois sur le futur drone de surveillance et de reconnaissance de type MALE (Moyenne altitude, Longue endurance) européen entre l'Allemagne, la France, l'Italie et l'Espagne, un tout nouveau partenaire dans ce système de troisième génération. "Nous avons longuement discuté cet été avec l'Allemagne, qui souhaite être leader sur ce programme : elle aura une part d'un peu plus de 30 %, sachant qu'il existe trois autres coopérants ayant chacun 23 %, la France, l'Italie et l'Espagne", a expliqué le 7 octobre le Délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon devant les députés de la commission de la défense de l'Assemblée nationale.
Selon Laurent Collet-Billon, les spécifications d'un contrat d'études et de définition et les projets de protocole d'accord sont en cours d'établissement, la notification de ce contrat étant prévue pour mars 2016. Un contrat d'études qui s'élève en principe à 60 millions d'euros. "Ce programme devrait déboucher un peu avant 2025", a-t-il précisé. Enfin, il a averti que s'agissant de la définition des capteurs qui compte autant que le porteur, que "nous serons vigilants au fait que notre industrie soit prise en considération avec les égards qu'elle mérite, compte tenu de son niveau de technicité".
"L'eurodrone", un programme voulu par Jean-Yves Le Drian
Ce programme est un programme cher à Jean-Yves Le Drian. Lors d'une audition à l'Assemblée nationale fin septembre, le ministre de la Défense a d'ailleurs expliqué que "nous nous engageons désormais dans un projet d'eurodrone, même s'il ne porte pas encore ce nom". Si Jean-Yves Le Drian avait annoncé en mars dernier un contrat d'études en 2015, il devra donc attendre en 2016 si bien sûr il reste au ministère de la Défense.
"Notre effort en matière de drones de surveillance et d'ISR (Intelligence, Surveillance & Reconnaissance, ndlr) devrait être accentué, avec notamment, dès cette année, le lancement des études relatives au futur drone européen, que la France envisage à l'horizon 2025 avec l'Allemagne et l'Italie", avait déclaré le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, lors d'une conférence de presse en mars.
En attendant la France commande de nouveaux Reaper
Parmi les principales commandes déjà notifiées en 2015 par le ministère de la Défense, figure la commande d'un deuxième système de drones américain Reaper en juillet dernier. La fin de l'année devrait être l'occasion d'une nouvelle commande "à brève échéance" d'un nouveau système américain. La direction générale de l'armement a reçu "la lettre d'offre américaine fin septembre 2015", a d'ailleurs précisé Laurent Collet-Billon. L'armée de l'air américaine "exige un paiement immédiat, qui pourrait être initialement de quelques dizaines de millions d'euros", a expliqué Laurent Collet-Billon.
Au début de l'été de cette année, l'armée de l'air a reçu un troisième vecteur aérien pour compléter le premier système Reaper. En 2016, un nouveau système Reaper sera livré. La loi de programmation militaire (LPM) prévoit la livraison de douze drones, en quatre fois.Sur la francisation des drones, le DGA a promis aux députés que "l'autonomie de pilotage viendra". "Nous avons deux objectifs : l'autonomie dans la conduite de nos missions et la possibilité d'avoir une charge utile de ROEM (renseignement d'origine électromagnétique, ndlr) à terme. Nous examinons comment nous pourrions faire dériver une charge utile pour nos propres drones MALE ou d'autres porteurs. Pouvoir corréler le ROEM et le renseignement image est très important".
Les besoins de l'armée de l'air
Pour sa première audition à l'Assemblée nationale, le nouveau chef d'état-major de l'armée de l'air, le général André Lanata, a confirmé que les livraisons des Reaper étaient une des "priorités pour 2016". "Il s'agit, a-t-il expliqué, d'une des capacités clés dans la bande sahélo-saharienne, de sorte que la demande en heures de vol augmente : celles-ci ont doublé en l'espace d'un an".
Une capacité dont ne peuvent plus se passer les armées du monde entier comme en témoignait en avril dernier l'ancien chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Denis Mercier."Les drones MALE Reaper sont une capacité absolument essentielle. Aujourd'hui, nous ne pourrions pas nous en passer, ni en Irak ni en Afrique. En Irak, nous n'utilisons pas les nôtres, mais presque aucun tir n'est effectué sans une identification validée par un drone et sans une évaluation par le même moyen des dommages collatéraux, qu'il s'agit de minimiser. En Afrique, les drones nous permettent de mener de très nombreuses missions et ont contribué aux succès que nous avons obtenus lors d'opérations spéciales. Le problème avec les drones, c'est que plus on en a, plus on en a besoin ! Ils garantissent une permanence de la surveillance, indispensable à nos opérations. Grâce aux drones, nous arrivons assez bien à suivre les groupes terroristes au nord du Mali et nous avons pu attaquer de nombreux petits dépôts de munitions et de carburant qu'ils avaient reconstitués".
Dans ce contexte, il s'est dit "attentif à la livraison, courant 2016, du deuxième système, à la commande du troisième avant la fin de l'année 2015 et à la commande du quatrième en 2016, afin que nous soyons en mesure d'atteindre le format décrit dans la LPM". Le général Lanata veillera également "à ce que soit étudiée l'acquisition d'une capacité de pilotage des missions depuis la France, avec une station sol sur la base aérienne de Cognac, qui permettrait de soulager temporairement la pression que subit un nombre d'équipages limité à ce stade".

Réunis à Amiens le 3 mars, le président de la République française et le premier ministre britannique ont fait un choix stratégique fort en confirmant la poursuite du programme FCAS (Futur Combat Air System). Dans le domaine des missiles, la coopération progresse également.
La France et le Royaume-Uni ont annoncé la construction d'un prototype du FCAS, doté d'un budget de 2 Md€. Cette décision est la deuxième étape majeure de ce projet, après l'étude de faisabilité lancée en 2014.
Le contrat portant sur le développement du prototype (à l'échelle 1) du futur drone de combat devrait être signé en 2017. L'objectif final est d'obtenir un démonstrateur opérationnel en 2025, pour atteindre la capacité opérationnelle d'ici 2030.
A travers cet investissement, Paris et Londres préparent l'avenir de leurs forces aériennes, où les drones joueront un rôle toujours plus important. Mais l'avenir, tel que le conçoivent les actuels décideurs militaires, mettra en œuvre différente plateformes complémentaires qui fonctionneront en réseau. Le SCAF, qui succède à deux programmes expérimentaux, présentera donc de nombreux défis techniques.
La coopération franco-britannique progresse également dans le domaine des missiles. Les deux Etats européens ont prévu de développer conjointement un nouveau missile de croisière...

Dans le cadre du sommet franco-britannique qui a eu lieu le 3 mars 2016 à Amiens, Dassault Aviation et ses partenaires se félicitent de la volonté commune de la France et du Royaume-Uni de poursuivre la coopération en matière d’aéronautique militaire, et en particulier de lancer une nouvelle phase en 2017 avec le développement « échelle 1 » d’un démonstrateur opérationnel d’UCAS (Unmanned Combat Air System). Pour Eric Trappier, Président-Directeur général de Dassault Aviation : « Il est important de préparer le futur dans le domaine stratégique des drones de combat ».
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