Ils sont trois et ne voient définitivement pas d'un bon œil la main-mise du drone américain Reaper en Europe. Ces trois, ce sont Dassault Aviation, Airbus Defence & Space et Alenia Aermacchi. Les trois constructeurs ont reaffirmé ce matin leur volonté de collaborer dans la mise au point d'un drone Male (Moyenne Altitude Longue Endurance) destiné aux forces aérienne européennes, et qui serait disponible à l'horizon 2020.
Baptisé logiquement "Male 2020", ce drone fait désormais l'objet d'une proposition écrite qui a été officiellement remise aujourd'hui aux gouvernements français, allemand et italien.
"Cette proposition suggère une phase de définition qui a été préparée par des équipes de développement conjointes d’Airbus Defence and Space, de Dassault Aviation et d’Alenia Aermacchi, et étayée par un accord industriel sur le partage des tâches et un accord de coopération pour lancer le programme MALE 2020", précise un communiqué.
C'est à l'occasion du salon du précédent salon du Bourget, en juin 2013, que les trois constructeurs avaient annoncé leur volonté de collaborer dans ce domaine.
Pour pouvoir respecter l'échéance de 2020, les trois constructeurs estiment que le calendrier de la décision est aujourd'hui dans une "phase critique".
Pour autant, en France, aucune ligne de crédit n'est prévue pour le financement d'un tel projet dans le loi de programme militaire (LPM) 2014-2019. D'autant que l'armée de l'Air vient à peine de réceptionner ses deux premiers MQ-9 Reaper.
Sur le plan technique aucune information n'a été donnée sur ce projet de Male 2020. Selon nos informations, ce dernier devrait être doté de moteurs à réaction, avoir une capacité à se poser de manière automonome et être homologué pour des vols en métropole. Il devrait également intégrer des capteurs et système de fabrication exclusivement européenne.
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