Souvenirs du montage :
Expo Bron 2020
Quelques infos concernant le montage de la bête.
La maquette Mach2 est une maquette rustique. C'est un
peu dur et rapide de dire ça mais c'est tout de même une maquette
à déconseiller pour débuter. Mais on a quand même
au final un modèle super original. Et ça, ça vaut toutes
les peines du monde (enfin, pour moi....).
C'est du short-run et en plus du début de la marque. Cependant, on peut
obtenir un beau modèle. Les formes ont l'air juste par rapport au plan
publié dans "Avions"n° 2 et 3. La gravure est en creux.
Le cockpit est tout de même bien détaillé. Une petit mis
en peinture rehausse le tout.
En fait, le gros problème de la maquette provient de toutes les petites pièces sur lesquelles il y a vraiment pas mal de travail, au point de devoir les refaire pour certaines. L'autre point noir vient des pièces transparentes (voir plus loin).
C'est une des maquettes pour laquelle j'ai utilisé
le plus de mastic !!! Quasiment tous les assemblages en necessitent.
Un point particulier pour l'empennage. Les deux cotés ne sont pas réellement
symétriques. C'est sans doute due à un problème de moulage.
L'assemblage fuselage-empennage est réellement à travailler. Par
contre, l'assemblage ailes-fuselage est de meilleure qualité même
si le cutter, la lime et le papier de verre servent régulièrement
!!!
Un autre point qui a nécessité pas mal de boulot : le moteur gauche. Sur les conseils d'Olivier Soulleys (Flight 66), il a fallu rattrapper un léger dexaçage du moteur par rapport au fuseau. Une cale a été introduite derrière le moteur. Tout le fuseau du moteur a été mastiqué puis refait et regravé pour rattraper l'épaisseur de la cale. Un bien beau petit travail.
Autre travail, mais volontaire cette fois : le découpage des ailerons. Ils ont été découpés pour les positionner dans une version plus dynamique. De même les compensateurs ont été refait en carte plastique pour les affiner.
Enfin, une fois que la maquette fut assemblée, toutes les lignes de structures ont été reprises. Comme indiqué plus haut, le gravure est en creux. Mais la gravure ne me semblait pas trés régulière. J'ai donc repris toutes les lignes. Avec l'outil de Tamiya, c'est assez facile, d'autant plus qu'il s'agit de grandes lignes assez simple à reprendre, même si elles sont assez nombreuses.
Dernier point : le phare d'atterrissage. Je me suis "amusé" à le créer. En fait, ce n'est pas si dur que ça. J'ai repris la technique de "Manu" (voir le forum Master 194 ou ici). On creuse d'abord l'aile, on y colle un bout de plastique transparent. Puis on ponce, on ponce, et on ponce encore. Assez longtemps pour retrouver la forme originale de l'aile. A part de l'huile de coude, ce n'est pas très compliqué.
Avant de passer à la peinture, un
petit mot sur les vitrages. J'ai longtemps hésité pour savoir
si je devais refaire ou non ces vitrages. Il faut dure qu'ils font plusieurs
mm d'épaisseur !!!
J'avais un mauvais souvenir du thermoformage avec la verrière sur mon
Avenger TBM-3W (du Mach2 déjà, mais quelle maquette !!!). Au final,
je n'ai pas refait ces verrières. Autant celle du cockpit était
assez facile à faire, autant la bulle du nez était difficile à
thermoformer. Donc, j'ai essayé de les poncer par l'intérieur.
Ensuite, j'ai essayé un nouveau produit pour moi : le Klir. Produit assez
magique (voir
ici l'article sur Master194), il fait des miracles. En tout cas, il a réussi
à rendre acceptable des verrières qui était difficilement
utilisables au départ.
Autre partie de plaisir (mais là, c'est l'avion qui est comme ça, la maquette n'y est pour rien !!), le masquage des verrières. Et là, ça m'a pris une soirée entière !! Des vitres, il y a en a beaucoup sur cet avion. Entre le cockpit, le nez, la tourelle du dessus et celle de dessous, c'est plusieurs dizaines de masques découpés. J'ai utilisé principalement du scotch Magic car par transparence, je pouvais voir les contours des vitres, très (trop) peu figuré. Inconvénient avec ce scotch, c'est les traces qu'il laisse quand on l'enlève. Ce phénomène est à mon avis accentué par l'ensemble des solvants utilisés pour les peintures. C'est sont ces solvants qui doivent diluer la colle. Il vaut mieux utilisé la bande Tamiya pour ça qui tient bien mieux (mais ce n'est pas transparent).
Ayant choisi la déco de remorqueur de cibles, la première opération de peinture consiste à peindre les bandes rouges et blanches. J'ai utilisé pour le blanc le Tamiya X2. C'était la première fois que j'utilisais le blanc de Tamiya, c'est aussi la première fois que j'ai trouvé un blanc aussi couvrant. Essayer, c'est l'adopter !!! Le masquage est assez aisé : la largeur des bandes au 1/72 fait 10mm, soit exactement la largeur des bandes Tamiya (non, non, je ne suis pas sponsorisé !! Par contre, si Mr Tamiya veut le faire, je n'ai rien contre !!). Comme le fuselage est assez rectangulaire, pas trop de problèmes. Ensuite le rouge correspond au rouge ModelMaster 1593. Là encore aucun problème mais je connaissais déjà cette peinture, l'ayant utilisé sur mon F-100D.
J'ai oublié de dire que je me suis
aussi essayé à une nouvelle technique pour moi : le pré-ombrage.
Comme vous pouvez le voir sur les photos, je tremble un peu : faut dire que
c'était pour moi le baptême du feu avec mon nouvel aérographe
: l'évolution, appareil fantastique beaucoup plus facile et précis
que l'Aztec (enfin pour moi....) mais que je n'ai pas encore bien en main.
On va voir par la suite que cela ne m'a pas beaucoup servi....
L'étape suivante a été de passer le vert : j'ai d'abord utilisé le Humbrol 102 pour retrouver le vert tableau utilisé par les appareils de servitude en France pendant l'avant-guerre. Peinture très mate, que j'ai sûrement pas assez diluée. Résultat : l'aéro s'est bouché. J'ai eu tout le mal du monde à en sortir quelque chose. De plus, j'avais essayé de diluer avec de l'essence F. Je ne sais toujours pas si c'est la peinture ou ce nouveau diluant, mais en plus d'avoir un jet très irrégulier, il s'est déposé une espèce de poussière sur la maquette, voir un dépot à certains endroits !!! Au final : une peinture ratée, des dépots de poussière à certains endroits et un pré-ombrage disparu !!!
Bon, j'ai fait une croix sur le pré-ombrage mais je ne voulais pas laisser le dessus du camouflage dans cet état. Donc, j'ai poncé l'ensemble de la maquette pour virer la poussière. Puis j'ai cherché un vert acrylique Gunze ou Tamiya (avec lesquels je n'ai aucun problème avec l'aéro). J'ai enfin trouvé mon bonheur avec le Gunze H320 qui est parfaitement la couleur voulue. Et là, j'ai enfin obtenu ce que je voulais.
Ensuite, le teinte de dessous. J'ai utilisé un pot Aéromaster Enamel 9101. J'ai eu aussi quelques problèmes d'utilisation et de bouchages d'aéro mais le pot n'est plus de première jeunesse et là encore, à mon avis, je n'ai pas assez dilué la peinture.
La pose des décals a aussi été
une belle partie de plaisir. Et pourtant, il n'y en a pas beaucoup !!.
La planche de la boite : dès le trempage dans l'eau, le décal
se détruisait en mille morceaux. Et je n'avais pas de Microscale Liquid
Decal Film (qui permet de corriger cela).
J'ai résolu cela de plusieurs manières : pour les cocardes facile
: j'ai utilisé une planche Model Art composée exclusivement de
cocardes de cette époque (Model Art 72.022)
Le plus dur a été pour les inscriptions de la dérive et
pour l'immatriculation de dessous. J'ai d'abord demandé à M Palix
(alias M Mach2) une nouvelle planche qu'il m'a très gentiment envoyée.
J'ai pu récupérer l'immatriculation de dessous. Par contre, les
inscriptions de dérive restaient difficile à exploiter. J'ai eu
la chance d'avoir un coup de main de Laurent de LB Plans qui m'a très
gentiment et gracieusement proposé de réaliser ces inscriptions.
Qu'il en soit publiquement remercié ici. J'ai reçu sa planche
quelques jours après et j'ai pu finir ainsi la déco.
Juste un mot concernant la dérive. Pour le blanc, ce fut à l'aéro. Le bleu provient des bandes dédiées de la planche Model Art 72.022. Quant au rouge, je l'ai fait à main levée.
Une fois le travail de peinture terminé,
je suis passé au travail de patine.
Cela commence par une bonne couche de Klir sur l'ensemble (j'avais déjà
passé une première couche avec les décals pour les poser
sur une surface brillante) et ainsi emprisonner les decals entre deux couches
de vernis brillant (adieu le silvering).
Contrairement à ce que je fait d'habitude, j'ai passé le jus sur le vernis brillant et non sur le vernis mat. Cela a l'avantage de mieux se nettoyer. J'ai utilisé pour cela de la peinture à l'huile. La teinte idéale est sépia. Comme je n'en avais pas, j'ai utilisé du brun mélangé à du noir. Le tout dilué à l'essence F. Là encore, j'utilisais auparavant du Wasbenzine (produit qu'on trouve en Belgique). L'essence F est aussi bien, peut-être un peu plus grasse mais plus facile à trouver. Le jus est passé dans toutes les lignes de structure, ainsi que sur les trains d'atterrissage. J'attends 1/4h à 1/2h qu'il soit sec, puis je nettoie l'ensemble, toujours dans le sens du vent, avec du PQ imbibé d'essence F.
On passe ensuite un vernis mat. Cette maquette aura été pour moi l'apprentissage de différents nouveaux produits. J'ai utilisé ici pour la première fois le vernis mat Pebeo (encore merci Manu). Vernis parfait, hyper solide, que j'ai passé à l'aéro mais qui se passe aussi au pinceau sans laisser de traces.
Enfin, j'ai utilisé quelques pastels secs pour simuler des couleurs d'huile et les traces d'échappements. L'ensemble de ces traces doit rester subtil car ce sont des appareils qui n'ont pas beaucoup servi tout de même.
Voilà, c'est fini !!
Juste un dernier mot sur la maquette. Dans cet article, j'ai souvent critiqué la maquette et la marque. Le montage n'est pas un montage pour débutant. Certes. Mais Mach2 nous offre tout de même une maquette que l'on ne retrouvera nulle part ailleurs. D'ailleurs, toute sa gamme propose des maquettes uniques. Qu'il en soit remercié ici. J'ai encore plusieurs maquettes à monter de cette marque. Et je les ferai (déjà trois à mon actif) !!! Alors, certes, cela prend plus de temps que du Tamigawa mais c'est aussi ça le plaisir du maquettiste.
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