Maquette72
       

SNCASE SE.202 Aquilon

Aéronautique navale, Escadrille 10S, BAN Saint-Raphaël, 1960

Dragon Cyberhobby, 1/72

Montage Thierry Jacques

Nous  sommes en 1949, à la sortie de la seconde guerre mondiale, la France se lance dans un programme pour équiper son aéronautique navale d’un jet de combat. Après les échecs des différents constructeurs nationaux, la décision est prise de se tourner de l’autre coté de la Manche pour s’équiper. C’est vers la firme De Havilland, qui vient de commencer à équiper le Fleet Air Arm avec son modèle « Sea Venom », que le choix se fait. Un accord difficile est signé entre les deux nations pour la construction sous licence de cet appareil par la SNCASE (Société Nationale des Constructions Aéronautique du Sud-Est) : l’Aquilon est né. Il sera décliné en 4 versions différentes selon les équipements et les missions :

  1. Mk20 –biplace entrainement
  2. Mk 202 – biplace entrainement avec télémètre et sièges éjectables.
  3. Mk 203 -  monoplace de chasse de nuit avec radar.
  4. Mk 204 -  biplace d’entrainement de chasse de nuit avec radar.

Cet élégant mono-réacteur bipoutre fabriqué à 96 exemplaires quittera la marine en 1963 avec l’arrivée du Dassault Etendard IV.
Grâce à la sortie du kit du Sea-Venom de chez Dragon Cyber Hobby, je vais pouvoir réaliser une réplique du premier avion à réaction opérationnel de la Royale. Il faudra pour cela apporter quelques modifications substantielles comme vous le lirez dans cet article.
Ce kit se suffit à lui-même, tout y est. Il remplace avantageusement l’antique référence produite par FROG dans les années ou certains d’entre nous étaient encore en culottes courtes. J’ai  cependant  ajouté le kit résine de PAVLA ainsi que la photodécoupe proposée par EDUARD.

Tout d’abord, comme à l’accoutumée je commence le montage par le cockpit. Il s’agit là d’intégrer les pièces en résine dans le kit chinois. Cela se passe sans aucune difficulté. Le plus apporté par cet accessoire est indéniable avec en complément le tableau de bord en photodécoupe pré-peinte.

Il faut noter que pour la version choisie (Mk20), ces appareils n’étaient pas équipés de sièges éjectables donc ceux fournis par PAVLA DRAGON ne nous serviront pas ici. Pour être plus proche de la réalité, j’ai utilisé des sièges provenant du kit résine destiné au Fouga Magister.

Un des avantages de cette nouvelle boite est de nous proposer la possibilité de représenter le réacteur .Je ne vais donc pas bouder mon plaisir. Celui-ci s’assemble facilement. J’ai ajouté de la tuyauterie, la peinture faisant le reste, le résultat est  plutôt convaincant à cette échelle. Par contre le logement du réacteur est lui complètement vide. J’ai pris l’option de « scratcher » ce compartiment (cloison, boitiers, durites et câbles…) que j’ai ensuite peint en XF-4 de chez TAMYA.


Maintenant,  je referme le fuselage. Après un masquage et un découpage très délicats de la verrière thermoformée fournie par PAVLA, je la mets en place avec de la cyano. Voici l’étape la moins facile de ce montage. Il s’agit de mettre en place les volets en photodécoupe  d’ EDUARD. Le résultat est à la hauteur des efforts fournis, c’est un plus incontestable.

S’ensuit le collage des poutres et du plan fixe  qui est une merveille d’ajustement.

Voici les modifications à apporter pour que ce Sea Venom devienne un Aquilon. Il faut ajouter des extensions du plan fixe à l’extérieur des poutres. Celles-ci sont faites en carte plastique mises en forme à partir de plan et collées à la cyano.

L’ensemble commence à avoir une belle allure. En fonction de la version choisie,  il convient de reprendre la gravure de la profondeur suivant la documentation.

La gravure sur le nez est aussi reprise  suivant le type d’avion. Il faut  ajouter l’enregistreur de tir sous l’aile gauche et le carénage du radiocompas sous le nez de l’avion. Il conviendrait de reprendre le puits de train avant qui a une représentation erronée. Mais la correction est trop lourde à réaliser et surtout je m’y suis mis trop tard. Pour en terminer avec la phase montage de ce kit, j’ai repris quelques détails sur les bidons d’ailes (feux et vide-vite) et j’ai ajouté les flexibles sur les trains d’atterrissage.

Il est temps maintenant de mettre de la couleur sur ces morceaux de plastique. J’ai carrément « flashé » sur une livrée portée par les appareils de la 10S avec des panneaux «  D-glo »peints sur le bleu traditionnel utilisé à l’époque dans la Royale. Les photos valent mieux qu’un long discours pour expliquer les différentes phases de peintures.

Ensuite, il faut poser les « décals ». Aucune planche sur le marché pour réaliser un appareil de l’aéronavale française n’existe. Peut être que cet article donnera des idées à certains. En ce qui me concerne, j’ai utilisé une vieille planche éditée par Model Art Decals que l’on trouvait dans un kit commercialisé par EUROKIT en 1990. Après le traitement habituel,  je me suis rendu compte d’un énorme problème de « silvering ».Le résultat était inacceptable. J’ai donc opté pour un décapage de la maquette avec toutes les conséquences qui s’en suivent. Au final il a été plus simple de recommencer  un nouveau montage.

Enfin c’est le moment de l’assemblage final et nous voilà ensembles arrivés au terme de ce montage. J’espère vous avoir donné envie d’ajouter à votre collection cet appareil mythique et historique de notre Aéronautique Navale.


Article paru dans WINGMASTERS n°99

 

 

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