Maquette72
       

DH Mosquito FB. VI

France, 1944

Tamiya, 1/72

Montage Hervé 'RVB'

Splendide objet et brillant exercice d'ingénièrie à une époque ou les notions d'analyse de la valeur et autres méthodes d'organisation du bon sens n'existaient pas encore (sans parler des cabinets qui en font la promotion), le Mosquito semble être l'optimum global pour un bimoteur de cette classe. On ne rentrera pas dans le débat des formules "push-pull" réputées lui être supérieures tout en notant, au fil des lectures, le fait que la panne moteur, à pleine charge et basse altitude, n'était pas une situation d'avenir. On s'émerveillera aussi devant la technologie de ces coques en composite bois mises en forme sur des moules en béton.

Associé à de multiples actions d'éclat et grands personnages, le Mosquito a aussi inspiré bien des auteurs, entr'autres : Frederic Forsyth (The sheppard), Seron (Mosquito 417), sans oublier Hergé (Coke en Stock).

La France reçoit 260 Mosquitos lors de la reconstruction. Parmi eux, le RF876 du "Corse" - dont deux photographies sont accessibles - fit, paraît-il, un aterrissage forcé sur une plage et y gagna sa gueule de requin. Il passa quelques temps en Indochine avec le reste de son unité, séjour dont l'expérience dissuada l'état-major de persister à y déployer le modèle. Une poignée de ces avions fut finalement revendue à Israël qui n'en conserve que deux moteurs au musée de Hatzerim à Beehrsheva.

Il ne reste que peu de Mosquitos originaux de par le monde (au moins celui de l'héritage de Havilland, celui de Bruxelles et un privé dans une ferme en Australie) dont, je pense, aucun en état de vol. Heureusement, certains ont décidé d'en reconstruire pour le plus grand plaisir des fanas et le souvenir de ceux qui l'ont créé, fabriqué et animé.

La planche CARPENA sur l'Indochine alimente mes fantasmes de modéliste depuis au moins 20 ans. Le moule Tamyia - merveilleux - m'a permis d'envisager d'en concrétiser une partie, sauf que mon approche était trop ambitieuse et la dite planche bien fausse. La maquette a dormi longtemps, inachevée, dans l'attente d'un peu plus de confiance dans l'aérographe et dans la silhouhette pour produire les pochoirs permettant de corriger graphismes douteux et difficultés de drapage des décals originaux.

En fin de vie, la peinture de l'avion est bien usée...

Si seulement je pouvais trouver un PR.XVI Airfix au pied du sapin, mais, comme j'ai déjà trop de boîtes en souffrance, on attendra un peu !

 

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