Mal-aimé de l'histoire et des fanas, le P-40 souffre de... de quoi au fait ? Il a une "gueule" comme peu en ont, s'est battu sur pratiquement tous les fronts, a été construit à quelques 14 000 exemplaires et a porté un tas de décorations plutôt sayantes. Ah oui : peu d'"as" à ses commandes, péché impardonnable ! Je dirais aussi une conception plutôt ancienne, dont une aile parait-il fort datée et ayant limité les développements de la cellule.
Pour être parfaitement transparent, le P-40 n'était pas en haut de ma liste de priorités, mais je cherchais aussi à faire un camouflage Dark Earth / Mid Stone depuis longtemps et ce moule était tentant.
La généalogie de ces avions est complexe. Le EV421 (et pas EW !), dont il existe au moins une photo du côté droit, est un Mk.I, mais de fin de série donc porteur de tous les attributs du modèle suivant (comme pour les voitures), à savoir du Mk.III à fuselage court. Il était piloté par le Maj. DB Hauptfleish du SAAF n°2 squadron - code DB - qui avait eu la coquetterie de faire attribuer la lettre "H" à son avion. Le marquage de nez est sujet à controverses. J'ai choisi la difficulté en admettant que les couleurs de la carte d'Afrique étaient celles de l'équipe de rugby de l'Afrique du Sud (si, si, vous savez : celle d'"Invictus") soit jaune et vert plutôt que blanc et orange. En plus, c'est joli ! De même j'ai admis que les unités sud-africaines avaient repeint le centre de leurs cocardes en orange, sachant que celui de la planche de décals est un peu terne.
La maquette est plus qu'honnéte et se laisse monter sans réticences, tout en réclamant un peu de soin et de mastic au niveau du joint aile / fuselage. Le montage réaliste du bidon est un petit défi. La décoration est un mélange de décals et de peinture au pochoir. L'avion, sans être une ruine volante, devait ignorer jusque la notion de hangar et avait donc subi les outrages du climat désertique même s'il n'avait pas du rester en service bien longtemps.
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