Etant sur le point de reprendre ici la poursuite du montage de deux appareils de la Sécurité Civile (DC-6 pompier et Bell 47), j'ai eu envie de compléter cette série avec un autre avion pompier et plutôt que reprendre un classique Canadair, j'ai plutôt choisi un autre appareil moins médiatisé et surtout moins vu en maquette sous cette livrée, à savoir un Fokker F27 pompier.
Avant d'ouvrir complètement les portes de l'atelier et le début de ce montage, il me semble nécessaire de faire une petite présentation historique et technique de l'appareil qui va servir de base à la modification d'un avion civil en version "avion pompier" pour participer à la lutte contre les feux de forêts aux côtés des Canadair CL 215, CL 415 et autres Tracker et Turbo Tracker.
Certes le Fokker 27 n'est pas un inconnu, mais de nos jours il se fait rare sous nos cieux et dans la version qui nous intéresse aujourd'hui, il a quitté la Sécurité Civile depuis maintenant une vingtaine d'année.
Historique : (extrait d'un article du Trait d'Union n°54 de 1977)
Digne descendant des Fokker F.VII, IX, XII, XVIII e t XX d ' avant-guerre, le Fokker F27 "Friendship" fut à une certaine époque, une silhouette bien connue des habitués des aéroports civils régionaux.
Aujourd'hui complètement disparu du trafic aérien, il restera un appareil prépondérant dans le développement de l'aviation régionale
Présenté dès son lancement, à l'instar de maints projets riches d'ambitions et de désillusions rapides, comme le remplaçant de l'increvable, universel et ... irremplaçable DC-3, il semble bien que la firme ait pour le moins réussi là un excellent appareil dont les ventes, ä force de ténacité et de sérieux, se sont développées et maintenues au fil des années.
Lorsqu'est mise à l'étude la conception du premier Fokker civil d'après-guerre, en 1950, la firme est intimement en contact avec un grand nombre de compagnies aériennes pour lesquelles elle convertit des "Dakota" en transports civils. Pouvant ainsi parfaitement cerner les besoins du trafic, les ingénieurs néerlandais étudient un grand nombre de configurations variées ; toutes cependant relèvent des mêmes principes : construction robuste et simple, capacité d'opérations sous tous climats, bonnes performances, maintenance et entretien aises, polyvalence et économie . Parmi ces projets, on peut penser gue le "type 275", malgré sa plus petite taille, est à la source de l'actuel Friendship . La légende selon laquelle Fokker aurait discrètement acquis le "design" du Boeing Model 417 ne parait pas devoir être retenue, malgré les étroits contacts entre les deux compagnies lors de l'abandon du projet américain très voisin .
En septembre 1953, quatre prototypes sont mis en chantier : 2 destinés à l'exploration du domaine de vol et à la mise au point de l'appareil, et 2 cellules d'essais statiques et tests de fatigue Le "F27 première manière" prévoyait l'installation des sièges-passagers en sens inverse de la marche de l'avion, dans un souci de sécurité ! Même avec le recul du temps, 70 ans plus tard, l'idée n'a toujours pas reçu d'explication pratique ...
Le premier prototype (n° 01) immatriculé PH.NIV effectue son premier vol à Schiphol le 24 novembre1955, équipé de turbopropulseurs Rolls-Royce Dart 507. Le second appareil (PH.NVF), allongé de 0,91m, décolle à son tour le 31 janvier 1957, gréé de Dart 528 plus puissants.
Entre temps, l'Amérique s'est intéressée au Friendship, et le 26 avril 1956, Fokker a signé avec le constructeur Fairchild un contrat permettant a ce dernier de construire et de vendre le F27 sur le nouveau continent . La certification de type est délivrée par la F.A.A. des octobre 1957, et le premier Fairchild "made in USA" (N1027) vole le 12 avril 1958 à Hagerstown, Maryland.
La production s'organise aussitôt des deux cotés de l'Atlantique.
Fokker sort le F.27/100 tête de série en mars 1958. Les premières livraisons sont effectuées à Aer Lingus en novembre 1958, puis à Braathens SAFE et à Trans Australian Airlines . Fairchild délivre le premier Friendship américain a la compagnie West Coast Airlines de Seattle en juin 1958, battant sur le fil le constructeur néerlandais . (Le premier passager payant sur F.27 sera l'ex-Président Harry TRUMAN, lors d'un vol charter de W.C.A. entre Olympia et Portland) •
Comme il est de mise de nombreux programmes, la firme Fokker n'y échappe pas, ainsi plusieurs versions de F27 verront le jour et lorsque la production cessera en 1987, pas moins de 650 appareils auront été vendus a 144 operateurs dans 56 pays différents.
Il est intéressant de noter aussi que le Fokker F27 peut être qualifié d'avion européen car l'industrie aéronautique française participe d'ailleurs notablement a la construction de l'avion, largement sou traitée a travers l'Europe, puisque les fuselages sont produits par le groupe Dassault-Breguet à l'usine de Biarritz-Parme.
Outre la fabrication d'éléments de l'avion, la France sera un important utilisateur de Fokker F27 puisque de très nombreux appareils voleront sous les couleurs des compagnies régionales comme TAT, Air Inter, Air Alpes, Air Jet, Air Rouergue...
Quelques photos de Fokker F27 français:
On oubliera pas de mentionner non plus que dès 1967, il devient urgent de trouver des remplaçants aux DC-3 vieillissant de la Postale qui effectuent les liaisons nocturnes à l'intérieur de l'Hexagone et dont la charge utile de trois tonnes s'avère très insuffisante. Faute de trouver chez les constructeurs français l'appareil adéquat, l'Administration des PTT se tourne vers l'étranger et fixe son choix sur le Fokker F27. Après une expérimentation avec deux appareils au cours de l'hiver 1967, une commande de 15 appareils intervient en 1968. Tous "série 500", les premiers sont livrés en septembre de cette même année et entrent en service dès le 21 octobre. Ces appareils voleront sous les couleurs d'Air France.
Au fil des années, Fokker a amélioré l'appareil, et la production hollandaise se repartit en tranches de différents types appelés "série", dont voici le détail (les numéros-constructeur sont indépendants de ces types, et suivent un ordonnancement régulier débutant au numéro 101)
Serie 100 40 places - moteurs Dart 6 - 1er vol mars 58 - mise en service en septembre 58 -
Serie 200 44 a 48 places - moteurs Dart R.Dart 7 532-7 de 2050 cv - 1er vol septembre 59 -
Serie 300 Version passagers/cargo avec plancher renforcé et porte de chargement côté bâbord - 1er vol mai 60 - version militaire 300M -
Serie 400 Semblable a la série 300 - moteurs Dart 7 - 1er vol octobre 61 - version militaire 400M -
Serie 500 Fuselage plus long de 1,50m - 52 a 56 places avec un maximum possible de 60 - moteurs Dart 528 - 1er vol novembre 67 - Se distingue des types précédents et du type 600 par une rangée de 11 hublots contre 10 sur les autres séries - version militaire 500M -
Serie 600 Semblable a la série 200 - 44 a 60 places - large porte de chargement du côté bâbord - moteurs Dart R.Dart 7■532-7R - Premier vol novembre 68 -
En juillet 1973, Fairchild stoppe sa production du Friendship après avoir fabriqué et vendu 205 appareils des versions suivantes :
- F.27 Semblable a la série 100 de Fokker
- F.27 A Semblable à la série 200 de Fokker
- F.27 B Semblable à la série 300 de Fokker
- F.27 F Moteurs Dart 529 - aménagement VIP
- F.27 J Moteurs Dart 532 - aménagement VIP
- F.27 M Destiné aux vols a haute altitude
Pour être complet sur l'historique des appareils de la lignée des Friendship, il convient en outre de mentionner qu'après sa fusion en 1964 avec Hiller Aircraft, Fairchild lance deux versions originales, plus longues encore de 1,98m (12 hublots) et désignées FH227 et FH227B.
Les appareils de cette version indépendante de celle des F27 produits sous licence. Le premier FH227 (N2227L) vole le 27 janvier 1966 et est mis en exploitation le mois suivant sur les lignes intérieures de la compagnie américaine Mohawk Airlines.
Pas moins de 207 Fairchild F27 et Fairchild-Hiller FH227 seront produits aux Etats-Unis.
Initialement aucun appareil neuf de cette production américaine ne sera commandé en Europe, mais de nombreux FH227 d'occasion seront acquis plus tard par la compagnie française TAT et mis en exploitation sur les lignes régionales de la compagnie.
Tout au début des années 80 avec le renouveau du transport aérien régional, Fokker développera le Fokker 50 sur la base de son F27, tout en gardant l'essentiel de la cellule, en installant une nouvelle avionique mais surtout en l'équipant de nouveaux turbopropulseurs Pratt & Whitney Canada PW125 plus puissants et moins gourmands.
Spécifications techniques :
Envergure : 29m (toutes versions)
Longueur : 23,10 m Séries 100/300 sans nez radar
23,56 m Séries 100/300 avec nez radar et séries 200/400/600
25,06 m Série 500
Surface alaire: 70 m2
Hauteur : 8,50m (toutes versions sauf série 500)
8,71m Série 500
Poids à vide : 11 200 kg
Poids maximum au décollage : 20 410 kg
Moteurs : Deux turbopropulseurs Rolls-Royce Dart 536-7 de 2 140 hp (équipement du -500)
Vitesse de croisière : 516 km/h
Distance franchissable : 1 826 km avec 44 pax
Aménagement : de 40 à 52 passagers suivant les versions.
La boite
A présent venons en à la maquette et la boite qui va servir de base à ce montage:
Quant à la décoration, j'utiliserai la planche de notre ami Sylvain Hautier vendue sous sa propre marque Syhart et référence 72-913.
Dans cette planche, on trouvera 6 décorations complètes pour des CL 215, 8 Tracker et Turbo Tracker et 4 versions différentes de Fokker F-27.
Un vrai bonheur ces décalques, tout y est...
Voilà tout y est pour engager les travaux et ouvrir l'atelier pour transformer ce modèle civil en un avion pompier , appareil qui opèrera au sein de la Sécurité Civile de188 à 2004 aux côtés des CL 215, CL 415, DC-6, Tracker et Turbo Tracker et même Lockheed Hercules.
Dans la seconde partie de la présentation, je détaillerai les spécificités propres à la version "avion pompier" du Fokker F27 "Firefighter".
Après la présentation sommaire de l'avion de base, regardons à présent la version "avion pompier".
De la version civile du Fokker 27 à la version anti-incendie, le Fokker F27-600 Firefighter.
Sources documentaires, Le Trait d'Union, Air & Cosmos, Sécurité Civile, Conair, SECA, photos Fred Marsaly, Alain Gosset, H Charve, L. Aubin, R.Biaux...)
Au début des années quatre vingt, la Sécurité civile a cherché de nouveaux appareils plus performants et équipés de turbopropulseurs afin de palier au vieillissement de son parc aérien doté de moteurs à pistons allié aux difficultés d'avitaillement en essence avion.
C'est aussi sur ce postulat que la société canadienne Conair installée sur la côte ouest à Abbotsford près de Vancouver s'est intéressée à la résolution économique du remplacement des avions employés pour la lutte contre les incendies, ceux-ci étant généralement de technologie ancienne (DC-6, Grumman Tracker, CL 215...) et aux coût d'entretien élevés et croissants.
Le choix du très robuste et célèbre Fokker F27 "Friendship" va rapidement permettre à Conair de travailler en collaboration avec Fokker pour développer une version antifeu. Pas loin de 20 000 heures de travail d'étude seront nécessaires pour finaliser le projet avant que Conair se lance dans la réalisation d'un prototype par modification d'un appareil civil acheté sur le marché de l'occasion.
L'enjeu et le marché mondial à l'époque était identifié pour une trentaine d'avions.
C'est donc l'ancien Fokker F27 civil s/n 10473 ex Nigerian Airways qui va entré en chantier de modification pour devenir le prototype Conair du Fokker F27 anti-incendie.
Quelques mots sur la modification
Cet important chantier de modification s'effectuera donc au Canada avec l'agrément technique de Fokker. Afin de gagner de l'allégement pour compenser l'emport de l'eau, tous les habillages, le système de pressurisation, les aménagements commerciaux et la climatisation cabine sont retirés. L'avionique est modernisée, la cellule bénéficie d'un traitement anti corrosion et l'avion dans le même temps subit une visite générale de type "check 5" à l'issue duquel il sera repeint et bien sûr équipé du système de transport et de largage de l'eau.
Pour ce faire, la partie inférieure du fuselage est découpée et la partie ainsi supprimée est remplacée par un réservoir composé de huit sections indépendantes, d'une capacité totale de 6365 litres. Ce réservoir fait partie intégrante de la structure du fuselage et participe donc à la tenue des efforts de vol ; il est profilé par deux carénages en kevlar (pointe avant et pointe arrière), démontables pour avoir accès au système de largage, aux compartiments et aux systèmes d'ouverture des portes.
A l'issue de ce chantier de transformation, l'avion réimmatriculé C-GSFS effectue une importante campagne d'essais opérationnels au Canada et reçoit sa certification du DOT canadien le 19 juin 1986.
Il arbore à ce moment une décoration à base de blanc et rouge ( les couleurs de Conair) et porte comme code tactique un grand chiffre 27 blanc sur la dérive rouge.
D'un coût avoisinant les 2 millions de dollars, la transformation nécessite 8 à 10 mois de travail
La France intéressée par le F27 antifeu
C'est donc vers la société canadienne Conair que se tourne la Sécurité civile , Conair assurant déjà pour la France la transformation de ses Grumman Tracker en Firecat par l'installation de deux turbines Pratt& Whitney Canada PT6A-67AF en lieu et place des moteurs à pistons. Mais comme tout contrat notamment de ce type, l'intérêt se doit d'être complété par une évaluation opérationnelle sur feux.
A compter du 24 septembre 1986, le prototype du Fokker F27 "bombardier d'eau" de la Conair est mis à la disposition de la Sécurité Civile pendant une semaine afin de vérifier si le Fokker F-27 à pleine charge d'eau et de produit retardant est ou n'est pas en mesure de décoller en toute sécurité de trois pistes d'aérodromes sises à Aix les milles, Aubenas et au Luc et dont les faibles longueurs respectives (1600 m, 1 425 m et 1 400m) interdisent l'emploi des DC-6 qui exigent au moins 1 800m.
En effet, ces terrains confèrent une valeur stratégique exceptionnelle comme base opérationnelle dans une région très à risques d'incendies de forêts, d'où l'intérêt de pouvoir mettre en oeuvre rapidement des bombardiers d'eau s'accommodant de ce type d'infrastructure d'autant que les turbines des F27 consomment du kérosène et non de l'essence avion.
L'expérimentation de cet automne 1986 sera jugée satisfaisante mais néanmoins la Sécurité Civile justifiera le besoin d'une expérimentation complémentaire durant la saison 1987, cette fois lors d'une campagne "sur feux".
A l'issue de cette première expérimentation, la société Conair Aviation signe avec Transair France un accord commercial pour la promotion et la vente de futurs F27 "pompier" et avec la SECA au Bourget pour la transformation et la modification à hauteur de 50% de ces Fokker "bombardiers d'eau", Conair Aviation se réservant la fourniture des kits de modifications.
C'est dans ce contexte qu'au début octobre 1986 l'appareil est présenté officiellement au Bourget aux autorités françaises de la Direction de la Défense et de la Sécurité Civile.
L'utilisation opérationnelle du Fokker F27 "Firefighter"
Chacune des portes du réservoir d'eau, au nombre de huit est actionné par un vérin hydraulique ; l'ouverture s'effectue en 0,33 secondes, la porte reste ouverte une seconde puis se referme automatiquement ; la présélection des ouvertures est réglable ; ces huit portes peuvent être actionnées individuellement ou selon toute combinaison (jusqu'à l'ouverture simultanée des huit compartiments). il devient ainsi possible d'étaler le largage du liquide (un mélange d'eau et d'un produit retardant à base de phosphate) sur une distance entre 120 et 600 mètres.
Le système de largage à débit régulé est très avancé technologiquement et permet donc une répartition homogène du produit largué sur la zone couverte.
Chaque compartiment est ventilé par une importante conduite d'air, alimentée par son propre clapet encastré dans un hublot ; ces clapets s'ouvrent automatiquement en même temps que les trappes d'éjection de l'eau ; leur commande est pneumatique.
SC6
Un système de régulation, qui agit sur la section de passage du liquide à la sortie de chaque compartiment du réservoir, permet de contrôler dans le temps la sortie du mélange retardant et d'obtenir ainsi une éjection homogène.
Le système de remplissage, au taux de 1 514 litres/minute, est à point d'accès unique et contrôle automatiquement le plein remplissage qui demande moins de cinq minutes.
Ainsi le Fokker F27 antifeu de Conair peut décoller à la masse maximale de 20 412 kg en emmenant 6 731 kg de produits retardants ; à cette masse, son autonomie est de 3,4 heures, sa vitesse de croisière de 426 km/h et sa vitesse de largage de 125 kts (231 km/h).
Le poids du système de largage est de 544 kg, le réservoir interne est divisé en huit compartiments et sa capacité totale est de 6 365 litres.
Détail intéressant et pris en compte par la Sécurité Civile, l'appareil peut être débarrassé de ses équipements spéciaux en moins de 30 minutes, il redevient ainsi un avion cargo conférant ainsi une plus grande polyvalence pour l'accomplissement de missions de transport.
L'utilisation opérationnelle par la France
Vu l'intérêt de la Sécurité Civile, en cours d'année 1987 Conair met en chantier un second Fokker 27 civil (n° 10440 ex VH-TQR de Trans Australian Airways) , appareil qui sera modifié durant l'hiver 1987 avant de devenir le C-FBDY code tactique "28" et c'est ainsi que les deux appareils de la Conair, le "27" et le "28" seront envoyés en France et déclarés opérationnels à Marignane pour la saison des feux de 1988.
Pour cette saison feux 1988, il est décidé que les deux Fokker seront armés par des équipages mixtes constitués d'un commandant de bord canadien et d'un copilote français. Ces copilotes sont prélevés sur le secteur DC-6 qui ce trouve à ce moment en décroissance suite à la vente d'un appareil le Pélican 65 (F-ZBAP).
L'année suivante, la Sécurité Civile renouvelle auprès de Conair Aviation la signature d'un contrat de location des deux Fokker F-27 et de nouveau les Pélican 27 et 28, respectivement C-GSFS et C-FBDY volent au dessus des feux de forêt .
Le 4 septembre 1989, un feu éclate près de la Grande Combe au nord d'Alès dans le Gard. Partis d'Aubenas à bord du Fokker de location C-GSFS, Pélican 27, Ralph Boulton (47 ans) pilote canadien et Maurice Nogier (38 ans) effectuant un guet armé, sont déroutés vers ce feu naissant. Le sinistre se situe dans un relief encaissé et envahi par la fumée. On ne peut atteindre la zone qu'après avoir effectué un virage de 180° à flanc de colline. L'équipage du Canadair qui suit le Fokker voit l'appareil longer le relief, passer travers en contrebas de la tour de guet, entamer un virage par la gauche, disparaitre dans la fumée et puis, plus rien. L'avion s'écrase dans le relief et l'équipage périt dans l'accident. Quatre sapeurs pompiers seront blessés par des débris de l'appareil qui s'est désintégré en touchant le sol.
L'avion étant tombé dans une zone difficilement accessible, une grande partie des restes de l'appareil sont restés sur la zone de l'accident et sont encore visibles aujourd'hui 35 ans après l'accident.
Ainsi disparait tragiquement le prototype du Fokker 27 n°10473 C-GSFS "Pélican 27", il totalisait 8053 heures de vol et 8886 cycles.
Etant connu et accessible, il est intéressant de prendre connaissance des conclusions du rapport d'enquête sur cet accident :
" L'accident résulte d'une perte de contrôle en virage de présentation à très faible hauteur. Cette perte de contrôle est consécutive à une manoeuvre trop brutale rendue obligatoire par un mauvais positionnement au début de la présentation. Des causes concourantes ont été une trop grande charge de travail pour le commandant de bord, des langues différentes entre les membres d'équipage et des pratiques d'exploitation à la Sécurité Civile qui laissent une trop grande part à l'improvisation sur zone, la mauvaise visibilité sur l'axe final."
Aujourd'hui, installée au pied du massif où a eu lieu l'accident, une plaque appelle à la mémoire de l'équipage décédé, j'y suis retourné il y a moins de deux semaines et est toujours en place.
Afin de remplacer le Pélican 27 détruit, Conair en fin de saison de feu 1989 fait l'acquisition d'un nouveau Fokker 27 civil, le n°10432 ex PH-FPG, CN-CDA, OY-CCM, C-FGDS.
La DSC ayant décidé de ratifier une commande pour deux Fokker F-27 "pompier", Il est transformé en bombardier d'eau destiné à la Sécurité Civile et lui est livré sous l'indicatif F-ZBFF , Pélican 71.
En parallèle, le Pélican 28 C-FBDY est racheté lui aussi par la Sécurité Civile en 1990 devenant Pélican 72
et est réimmatriculé en F-ZBFG.
A propos du secteur Fokker
C'est avec cette dotation de deux Fokker 27 bombardier d'eau que le secteur Fokker est créé le 1er juillet 1990, François Liégeois en prenant la responsabilité. Autour de lui, trois autres commandants de bord le composent, Hubert Dubois, Jean-Pierre Pia et Yvon Lemarchand, ainsi que cinq mécaniciens navigants : Yves Bosco, responsable technique, Rémy Leroy vétéran des DC-6, Jacques Chouzenoux, Jean-François Renaud et Jean-Luc Geslin.
La maintenance des deux appareils est confiée à la société SOGERMA du groupe Aérospatiale, installée à Bordeaux et dont une antenne est mise en place à Marignane pour assurer l'entretien quotidien.
Au cours du premier semestre de 1992, un programme de standardisation et de modernisation a été réalisé par la société LAB filiale du Groupe TAT à Dinard.
Avant cette opération, les deux avions P71 et P72 du fait de leurs provenances et de leurs exploitants différents possédaient des équipements insuffisants, inadaptés aux missions devant leur incomber.
L'installation à bord de système radio et radionavigation modernes, d'un radar météo performant, d'une radio sonde très précise, la redisposition identique des tableaux de bord autorisent maintenant l'emploi des avions dans les conditions opérationnelles prévues et conformément aux règles de sécurité.
Les missions du Fokker 27
Multi Purpose Aircraft, ce terme utilisé outre-Atlantique qualifie un avion polyvalent. Il ne saurait être mieux utilisé que pour décrire les F27 de la Sécurité Civile capables d'assurer des missions variées telles que :
- la lutte contre les feux de forêts
- Le transport logistique
- la lutte antipollution marine ou anti-acridienne
Pour ce qui est de la lutte contre les feux de forêts, on l'a vu un peu plus haut, l'éventail des possibilités offertes par la modulation des largages permet de lutter efficacement contre les feux naissants en leur faisant successivement des "tirs de barrage" suivant des axes différents pour leur empêcher toute propagation. C'est la raison pour laquelle les F27 sont couramment utilisés dans la lutte contre les feux de forêt en Guet aérien armé avec force succès.
La mise en place de détachements extérieurs de Tracker et de Canadair pendant les saisons d'été sur des aérodromes comme Carcassonne, Nice, Bastia, Ajaccio... entraine obligatoirement des liaisons logistiques prévues ou inopinées : relèves d'équipage, transport de techniciens et de matériel lourds (moteur, turbine...) en cas de gros dépannages.
C'est ainsi que la capacité du Fokker 27 a été maintenu en version passagers à 18 places et en version frêt à 5 tonnes maximum.
Même si la transformation en bombardier d'eau a conduit à la suppression de l'isolation phonique, du chauffage et du système de pressurisation, l'altitude de vol est limitée à environ 3 500m.
Quant à la lutte antipollution marine et anti-acridienne , la direction de la Sécurité Civile a tenu à la conserver dans son arsenal de moyen de lutte un système efficace d'épandage de produit dispersant sur les nappes d'hydrocarbure ou d'insecticides en cas d'invasion acridienne.
Ce système avait fait largement ses preuves et utilisé sur certains DC-6 et il sera donc transposé au Fokker 27 avec le montage d'un kit pour épandage de produit. Il comprend deux cuves embarquées de 1 500 litres chacune, des pompes et des rampes de gicleurs sous voilure.
En guise de conclusion...
Lorsque pour des raisons économiques les glorieux DC-6 ont été retirés de la Sécurité Civile ils n'avaient pas véritablement de successeurs immédiats.
Le Fokker 27 disponible à cette période a donc fourni une opportunité à moyen terme de jonction entre le DC-6 et le gros porteur polyvalent qu'est aujourd'hui le Dash 8 Q 400.
C'est en 2004 que sonne le glas pour l'exploitation opérationnelle des deux Fokker 27 de la Sécurité civile.
Officiellement c'est le 1er octobre de cette année 2004 que la cessation intervient. Un dernier vol est effectué avec un passage basse altitude. Le 71 et le 72 affichent respectivement un palmarès de 39 482 heures de vol et de 43 781 heures de vol.
Les deux Fokker sont immédiatement ventilés aux Domaines. Débarrassés de leurs marquages, ils sont stationnés SC38
Le 16 novembre 2004, à l'ouverture des enveloppes, les deux Fokker sont acquis pour la somme de 8000 euros pièce par un seul enchérisseur, le Manager de la compagnie aérienne Miniliner Cargo Airline installée à Bergame en Italie.
Arborant un indicatif temporaire de transit, F-WQVF pour le 71 et F-WQVG pour le 72, les deux appareils quittent le sol français les 13 et 14 janvier 2005 à destination de Bergame pilotés par Charles-Henri Roit et Bernard Maridat.
Sur le parking de son nouveau propriétaire, les avions seront désossés pour servir et alimenter le stock de pièces détachées.
Depuis 1986 date du début de leur utilisation par la Sécurité Civile, les deux Fokker 27 auront effectué un total de 11 130 heures de vol.
Petit aide mémoire des codes et immatriculations des Fokker 27 utilisés par la Sécurité Civile (repris de la documentation Syhart)
Arrivée N° Période Immat Informations
1988 27 1988-1989 C-GSFS Loué à Conair, accidenté et détruit dans le Gard 4/09/1989 Pilotes décédes
1988 28 1988-1989 C-FBDY loué à Conair, racheté par la Sécurité civile en 1990, devenant Pélican 72 F-ZBFG
1990 71 1990-2004 F-ZBFF
1990 72 1990-2004 F-ZBFG Ex Conair "28" racheté par la Sécurité Civile en 1990
Voilà ce qui nous est fourni dans la boite.
On notera que les sièges d'Italeri comporte des têtières alors que ceux de la SC en sont dépourvus. De même l'arrière des sièges sont évidés à l'arrière ce qui n'est pas très réaliste.
J'ai donc supprimé les têtières, ajusté un morceau de plaque Evergreen à l'arrière et repris l'embase support des sièges en ajustant à la lime pour former deux supports distincts .
Après un petit amusement sur les sièges et avant la mise en peinture, il va falloir s'occuper du positionnement des planchers et des cloisons fournies par Italeri.
Certes à la vue des pièces fournies, on pourrait se contenter d'utiliser ce qui est fourni dans la boite et fermer ainsi le fuselage.
Ayant décidé d'aménager une partie de l'intérieur pour montrer un minimum d'équipements de cet F27 pompier, il va falloir faire des modifications au niveau des cloisons et revoir la séparation de la zone cockpit et pax.
Il faudra également supprimer la cloison de séparation de la zone fret en avant de la zone pax (passagers) et reprendre le plancher en éliminant les renforts au sol avant de reboucher les trous.
Les cloisons arrières devront également être retouchées et celle du fond reprise pour pouvoir la fixer plus en arrière.
J'ai donc commencé la reprise de la cloison cockpit pax et reboucher le plancher en zone fret.
A l'avant pour le futur équipement du cockpit, il faudra modifier et transformer les sièges équipage car trop grossiers et non réalistes.
La différence de niveau entre la zone pax et le cockpit n'a pas été très bien appréhendée par Italeri aussi j'ai séparé le plancher avant du plancher "pax" afin de reprendre la zone en réalisant deux petites marches comme dans la réalité.
Quant à la porte cargo qui sera positionnée ouverte en final, elle nécessitera un aménagement interne car visible de l'extérieur une fois relevée et ouverte.
Par contre la porte d'accès équipage fournie par Italieri n'est pas identique à celle équipant les appareils de la Sécurité Civile.
La pièce d'origine de la boite a été collée afin de reboucher le trou, il faudra regraver une porte conforme à l'équipement de ces avions.
Quant à la jonction du capotage des moteurs côté bord d'attaque, là c'est sûr que cela se voit et je n'en ai pas encore parlé car je ne suis pas actuellement sur la voilure, c'est prévu et on verra comment corriger ce défaut, d'autant que je vais greffer des nacelles 3D LACI et même celles-ci ne sont pas correctes.
On va en reparler, mais en attendant, voilà comment devra être le carénage supérieur des moteurs.
Pour ta gouverne on trouve encore facilement ce kit même s'il est produit sous un autre boitage, mais le contenu est identique.
https://www.scalemates.com/fr/kits/ital ... l--1328486
Eh bien on poursuit l'aménagement intérieur avec la reprise en forme des cloisons pour les adapter parfaitement au profil interne du fuselage, ce qui n'est pas le cas.
En conséquence beaucoup d'ajustage et d'essais à blanc.
Pour la séparation avant, c'est à dire entre la zone cargo/pax et le cockpit, j'ai tout repris et réalisé en scratch deux cloisons séparées par des racks de rangement d'équipements avion.
Ensuite, il a fallu rallonger la cloison verticale et l'adapter à la forme inférieure du fuselage, évider le plancher du cockpit afin de réaliser un peu plus tard les deux marches d'accès au poste de pilotage
Sur la face avant gauche de la cloison verticale (côté porte cargo, j'ai réalisé à la fraise une petite niche qui recevra plus tard un extincteur et des branchements électriques.
A l'arrière, également reprise des cloisons verticales pour les adapter au fuselage. la dernière, celle du fond sera reculée d'un bon centimètre car à l'origine elle se trouve trop près de la porte.
De plus, comme j'envisage de laisser également cette porte ouverte et qu'ouverte la porte se trouve à l'intérieur du fuselage, il faut pouvoir loger cette porte ouverte.
Pour finir une petite vue des cloisons et plancher avant, en clair ce qui est visible de la porte cargo.
La prochaine étape va concerner la reprise des planchers avec la regravure des rails de positionnement des sièges et les attaches au sol.
Ensuite, on s'occupera de la zone au dessus de la "soute" à eau c'est à dire au milieu de la zone pax.
J'ai donc collé les 5 hublots situés à hauteur de la soute à eau, hublots qui seront ultérieurement occultés et peints, mais traversés en leur centre par les fameuses conduites d'air de ventilation de la soute à eau.
Comme ces conduites vont être réalisées et collées sur ces hublots, j'ai assuré le collage des dits hublots à la cyano pour éviter ultérieurement un décollage au moment de la fermeture des fuselages. On en reparlera.
Comme au dessus des hublots, sur le modèle on voit à l'intérieur les renforts et positionnements des 1/2 ailes, j'ai formé un "faux plafond" en carte plastique afin de masquer l'implant de l'aile.
Toute cette zone interne était dépourvue de capitonnage, je ferai donc un aménagement structurel avec des profilés Evergreen.
Bien entendu, toutes ces modifications et aménagements seront à reporter à l'identique dans le 1/2 fuselage gauche.
Tout ce travail d'aménagement interne se réalise avec des profilés blancs sur une maquette de plastique blanc, il y a donc peu de contraste. Avec la peinture ce sera plus visible...
Juste pour une première vision, vue de l'aménagement avant visible de la porte cargo ouverte. On voit donc le faux plafond du fuselage, les hublots, un début de structure interne, le plancher surélevé et renforcé de la soute à eau, le plancher de la zone cargo et deux blocs sièges.
En plus gros plan, le plancher avant avec les rails, ses découpes de diverses zones, plaques d'accès sous plancher et zones antidérapantes.
Vue montrant le plancher surélevé et renforcé de la soute à eau.
Pour finir une petite vue du profilé qui va me permettre de réaliser les dix conduites d'air de ventilation de la soute et ébauche de la première conduite. La forme est obtenue, il ne reste plus qu'à mettre aux dimensions en terme de hauteur et de faire l'implantation dans chaque hublot.
Bon, on en était resté sur la fabrication des conduite d'air de ventilation de la soute...
Toutes les 10 pièces sont faites et la moitié peut déjà être installée sur le flanc droit du fuselage, les hublots ayant été percés et ajustées.
Les dix pièces qui vont permettre de réaliser les conduites d'air de ventilation de la soute sont toutes mises en forme, et cinq sont complètement terminées car mise à la côte.
Ce sont celles ci qui vont être installées à droite, celle de gauche doivent encore être mises à la longueur.
Les cinq hublots de droites ont été percés et travaillés par ajustage afin de permettre le passage et l'installation de l'extrémité de conduites d'air.
On peut donc faire un essai d'installation pour valider la méthode et les pièces
Cette fois la modification des cinq hublots du côté gauche est terminée, toujours, perçage, fraisage et ajustage pour permettre le passage des cinq conduites d'air.
Avec les dites conduites pour test de positionnement.
Donc à présent on va pouvoir finir l'aménagement du fuselage dans la zone cargo avant de passer au stade de la peinture intérieure.
Mais avant tout, il va y avoir un autre chantier avec gros oeuvre, j'ai donc assemblé les ailes afin de pouvoir positionner les nacelles motrices qui servent aussi au logements des trains principaux.
Les pièces d'Italeri sont assez basiques aussi avais-je acheté depuis quelques temps une boite comportant de nouvelles nacelles toutes aménagées intérieurement, un moteur Tyne en visuel, de nouvelles trappes de trains plus fines et de nouvelles hélices.
C'est un kit LACI de toute beauté.
Quelques détails du contenu
En approchant une des nacelles sur l'aile Italeri, même non préparée complètement, on constate que les contacts sont parfaits. Cela va donner un aspect plus fin au modèle.
Mais c'est là que l'on s'aperçoit que malgré la très grande finesse des pièces LACI, eh bien , ils ont reproduit la même erreur qu'Italeri sur le raccordement des capots moteurs avant au niveau du bord d'attaque supérieur.
On le voit bien sur cette photo d'un vrai.
Donc, il va falloir reprendre cette partie avant pour que le raccordement se termine sur la partie supérieure de l'aile.
Il faudra donc recharger et remettre en forme cette zone. Il y a du taf car les raccordements sont un peu "tordus".
mes sièges, IIs ont été peints en m'inspirant des photos en ma possession
Tout à la Humbrol, une base bleu, puis un mouchetis vert pale, un peu de gris, puis de l'ocre clair pour la partie en tissu, de l'alu pour les parties métal des sièges et noir mat pour les accoudoirs, cette fois avec des feutres AK, et des ceintures en adhésif.
Pour mémoire et rappel, on est au 1/72... et donc les sièges ne sont pas plus grands qu'une pièce de 1 centime d'euro.
Cet après-midi réalisation de la structure interne du fuselage dans la zone dépourvue de sièges, utilisation de divers profilés Evergreen. Un peu chronophage cette manip mais nécessaire car visible.
A l'avant au niveau de la grande porte cargo, aménagement et création d'un capitonnage intérieur sur lequel j'ai collé une grosse gaine de passage de câblages électriques. Une fois la peinture intérieure faite un faisceau de câblage sortira de cette gaine et courra au dessus des hublots sur la longueur du fuselage.
j'ai aussi réalisé une rangée d'éclairages matérialisée à l'avant par un ensemble de plafonniers complet avec les caches et plus loin , juste avec le support et sans les caches.
Les lampes seront réalisées ultérieurement en résine.
Une petite vision vue de la porte cargo...
Bon, tout d'abord j'ai collé horizontalement des bandes très fines (faible épaisseur) avant de poser et coller des couples verticaux espacés de 10 mm et d'une section plus importante que ne seront les autres couples verticaux qui seront posés en final..
Ensuite entre chaque couple je colle des portions de profilés coupés à la dimension entre deux couples verticaux et collés horizontalement.
Pour finir je pose des couples verticaux d'une section inférieure que les premiers collés, ceux-ci étant espacés équitablement.
Voilà, ce n'est pas compliqué.
Le collage se fait à la cyano (plus rapide) ou à la colle fluide Tamiya.
Allez on met un peu de couleur et on commence un peu la peinture.
Bien sûr les hublots qui resteront transparents ont tous été protégés par des masques de fabrication maison.
Après un voile de gris moyen uniforme à l'intérieur du fuselage, la zone décapitonnée est peinte en vert "zing chromate" comme sur le vrai en utilisant du Gunze H58 éclairci.
Il y aura d'autres voiles appliqués car il y a plusieurs nuances visibles sur les photos avant de passer un vernis mat pour supprimer la brillance. Un patine légère sera également nécessaire avant de poser les différents cablages courant le long du fuselage.
Le capitonnage avant restera gris mais plus clair que l'apprêt actuel.
Le plancher recevra aussi une nouvelle peinture avec des zones revêtues d'anti dérapant notamment dans la zone cargo avant.
Entre les derniers détails à réaliser sur mon Dornier Skyservant, j'ai repris l'aménagement du fuselage du Fokker 27 "pompier".
Après l'aménagement intérieur de la cloison central dépourvue des capitonnages, j'ai installé les cablages électriques qui courent sur toute la longueur le long des parois.
Le plancher a été fixé, les sièges également, et les conduites d'air ne sont positionnées qu'à blanc pour bien évaluer les côtes de positionnement.
Bon, même si on ne voit plus grand chose après, comme le dit si bien Sergio, "on sait que c'est là !
Tout çà c'est un peu de boulot, certes pas à la hauteur de notre ami "Manu Gato" mais bon pour du 1/72, c'est petit et çà meuble quand même..., avec la porte cargo ouverte et le moteur capots ouverts, cela donnera un peu de vie à ce modèle.
Montage toujours en dents de scie mais régulièrement divers évènements viennent ralentir mes montages, c'est ainsi.
Allez on reprend un peu le Fokker pompier avec la réalisation de diverses pièces qui sont à présent impératives afin de pouvoir refermer le fuselage.
J'ai poursuivi la préparation des pièces qui vont meubler le cockpit, malgré le fait qu'une fois refermé, on n'en verra plus grand chose.
Les sièges sont prêts à recevoir les ceintures et harnais, la planche de bord est commencée, celle du "plafond" est prête à recevoir quelques boutons, breakers et autres petits instruments.
Il m'a fallu aussi commencer à envisager l'équilibrage de ce fuselage en positionnant diverses petites masses de plomb, façonnées par rapport à la place disponible et en réalisant au mieux un "camouflage" de ces morceaux pour éviter de les découvrir lorsque l'on glissera un oeil inquisiteur dans les entrailles de l'oiseau. Pour le moment , je suis à 40 grammes sur l'avant et même si je ne dispose plus de place à présent dans la zone, j'ai encore la possibilité de glisser des plaques façonnées sous mon plancher, voire en final dans la cuve à eau car comme mes moteurs sont en résine 3D et pleins et que les logements de trains sont aménagés, il n'y a pas de place dans les nacelles pour répartir la charge.
Ensuite pour la zone "cargo", j'ai fabriqué la porte qui sert à isoler la partie cockpit et l'équipage du reste de la cabine. Cette porte est terminée et sera installée en position ouverte à l'intérieur de la zone et sera donc visible par la grande porte cargo latérale qui sera elle aussi présentée ouverte.
Cette porte cargo elle aussi a été fabriquée avec une augmentation de l'épaisseur capitonnage oblige, j'ai regravé la petite porte latérale d'accès équipage qui est intégrée à cette grande porte cargo.
L'aménagement de cette porte comporte divers matériels comme les logements pour maintenir en position la béquille repliable servant de support de la porte cargo lors de son ouverture, béquille qui est positionnée horizontalement à l'intérieur lorsque la porte cargo est refermée.
L'articulation de la charnière d'ouverture de la porte est matérialisée tout comme la barre et les 5 crochets de verrouillage de la porte en position basse après fermeture.
Le petit carénage qui protège le vérin et les bras de manutention de la porte est fait en scratch et sera collé en place une fois le fuselage refermé.
Entre deux et avant de finir les petits détails et la peintures des dernières pièces intérieures, j'ai poursuivi la fabrication de la cuve à eau.
Sylvain Hautier avec sa planche de décalques fournit un petit plan à l'échelle qui est une bonne base de travail.
Il faudra coller des bandelettes latérales en Evergreen pour permettre de mettre en forme les flancs de la cuve car ces derniers ne sont pas plats comme le laisserait penser le plan.
Une fois cette opération de remise en forme faite, il suffira de s'occuper de réaliser les carénages profilés avant et arrière.
J'ai donc fini la réalisation de l'aménagement du cockpit qui à mon avis se suffit à lui même pour du 1/72, les sièges ont reçu leurs ceintures, la planche de bord est équipée, celle du plafond ne sera posée qu'une fois les deux parties du fuselage assemblées.
Une petite photo , avec la pièce non fixée
Le bloc cockpit sera définitivement collé en place après avoir reçu ces derniers aménagements comme l'installation de l'extincteur dans la niche de la cloison verticale juste à gauche en entrant...
Et puis avant de fermer définitivement ce fuselage, j'ai fixé sur la pellicule la zone qui sera visible au niveau de la porte cargo qui restera ouverte tout comme celle permettant l'accès au poste de pilotage.
Et pour finir, hier soir j'ai refermé et collé les deux demi fuselages. Pas trop de difficultés pour faire tenir en bonne position les deux parties, collage en plusieurs étapes et avec plusieurs colles, Extra fluide, colle classique et cyano.
Après la nuit de séchage, on va pouvoir s'occuper du joint longitudinal.
Le fuselage étant devenu à présent un sous ensemble important, l'intérieur étant terminé, il va falloir s'occuper de finaliser l'extérieur avec la reprise du joint longitudinal.
Le séchage à coeur reste nécessaire aussi ai-je commencé à attaquer les voilures avec l'incorporation des nacelles motrice Laci en résine 3D.
L'ajustage des pièces sur chaque demi aile est terminé, il va falloir paser au stade de la peinture pour les nombreux petits détails internes. Pas facile d'accès tout çà, mais on va prendre son temps...
Aujourd'hui, opération mise en peinture des logements de trains. Les pièces du transkit Lacy sont suffisamment détaillées pour du 1/72, par contre pas facile la mise en peinture pour tous ces petits détails internes.
Il faut rester zen, mais avec une bonne doc
et de la patience on arrive à nos fins.
La première nacelle est même déjà en place définitivement, collage cyano...
Comme annoncé lors de mon dernier message, les nacelles Laci ont été collées respectivement sur chaque 1/2 ailes.
Et donc, il a fallu s'atteler à la modification du raccord avant sur la partie extrados.
on se souvient ce que j'avais écrit un peu plus haut:
Mais c'est là que l'on s'aperçoit que malgré la très grande finesse des pièces LACI, eh bien , ils ont reproduit la même erreur qu'Italeri sur le raccordement des capots moteurs avant au niveau du bord d'attaque supérieur.
On le voit bien sur cette photo d'un vrai.
Donc, il va falloir reprendre cette partie avant pour que le raccordement se termine sur la partie supérieure de l'aile.
Il faudra donc recharger et remettre en forme cette zone. Il y a du taf car les raccordements sont un peu "tordus".
C'est donc ce que j'ai fait, tout d'abord en ajustant et collant un morceau de carte plastique avant de remettre en forme le carénage avant du moteur avec la voilure. Pour ce faire, j'ai rechargé et travaillé la zone au cyano talc avant d'ajuster par ponçage.
La voilure de droite est terminée, la gauche est en cours mais le carénage supérieur est déjà collé en place.
Entre les recharges, séchages et ponçage, j'ai repris le fuselage en finalisant le joint longitudinal du fuselage au niveau du collage des deux parties de fuselage. Grosse séance de ponçage et polissage mais à présent c'est terminé.
Même si la photo montre un trait de joint, ce n'est que du visuel, pas de "marches", ni défauts de surface entre les deux pièces, un voile de gris sous peu confirmera cette remarque.
J'ai commencé à reprendre la forme de l'ouverture du logement du train avant car Italeri le moule rectangulaire alors que les deux extrémités avant et arrière sont arrondies.
Autre zone de travail, autour de la porte cargo.
Pose de renforts de structures par collage de divers petits morceaux de carte plastique de diverses épaisseurs. Idem sur l'extérieur de la porte cargo.
Avant de poursuivre sur le fuselage, je me suis penché sur la modification du carénage supérieur du moteur gauche, celui qui sera présenté "capots ouverts".
Le groupe GMP de LACI est fort bien détaillé, mais très fragile (résine 3D avec de très nombreux détails très fins et très cassant.
Pour ne pas l'endommager lors de mes manipulations et ponçages avec la reprise du carénage supérieur, j'envisageai de protéger le dit moteur avec les capots séparés maintenus en position fermée avec une bande de cache Tamiya.
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu'un des capots latéral présentait deux brisures très visibles et donc rendant la pièce difficilement utilisable.
Aucun morceau n'étant dans le sachet, il s'agissait donc d'un endommagement avant l'emballage chez LACI. Ce transkit fournissant également deux hélices avec cônes et pales séparées, j'ai fait là aussi un rapide contrôle de ces pièces pour m'apercevoir que là aussi pas moins de 4 pales étaient endommagées (manques de plus de 4mm sur les extrémités rendant donc obsolète une hélice complète.
Honnêtement, je n'avais pas fait ce contrôle à la réception me contentant de vérifier plus en détails les nacelles complètes. J'ai donc envoyé un mail samedi AM chez LACI demandant le remplacement des pièces incriminées, à ce jour pas de nouvelles, mais on va rester positif.
Malgré tout, j'ai quand même tenté une réparation du capot endommagé et joué au choumac en rechargeant au cyano/talc les deux endroits incriminés avant de faire un ponçage en toute délicatesse les pièces étant relativement cassantes et fragiles.
J'ai également terminé la reprise de la forme de l'ouverture du logement du train avant avec les deux extrémités avant et arrière arrondies et en aménageant un tantinet l'intérieur.
Ceci fait, j'ai repris les abords de la grande porte cargo en positionnant le coffre qui servira de logement au vérin d'ouverture de la porte et en positionnant une barre de seuil en alu sur le bord du fuselage inférieur et le rebord du plancher. Pour ce faire, j'ai utilisé de l'adhésif aluminium. Volontairement j'ai "maguané" légèrement et volontairement certains rebords afin de marquer quelques zones de chocs inhérents aux manipulations de certaines charges.
Le pare-brise est en position, globalement l'ajustage est relativement bon, il n'y aura pas besoin de faire de gros joints de raccordement, cela devrait pouvoir se faire très vite.
Et on repasse sur la voilure de gauche afin de pouvoir terminer le raccord du carénage supérieur avec le GMP.
Mais avant de coller le moteur qui sera visible, il convient de peindre tous les détails de ce Rolls Royce Dart et cette opération peinture sera plus aisée moteur non collé sur la voilure.
C'est ce que j'ai fait cet après midi et voici le moteur gauche terminé
Je vais donc pouvoir le protéger et le mettre en place en bout de la nacelle motrice afin m'occuper du raccord supérieur.
Comme j'attends les pièces de remplacement de mes pièces endommagées , j'ai aussi décidé de m'occuper tout de suite de préparer l'hélice que je peux réaliser avec les quatre seules pales correctes dont je dispose. pales
On notera sur cette photo la différence entre l'hélice fournie dans la boite Italeri et celle de LACI. Le remplacement par des pièces 3D en résine apportera une finesse sans égal à cette partie du modèle.
J'ai donc préparé les quatre pales et le cône afin de pouvoir m'occuper individuellement de ces pièces compte tenu de leur fragilité. Il sera ainsi plus facile de faire les masquages pour les différentes teintes sur les pales séparées plutôt qu'hélice montée.
Cette fois le GMP est collé en place et la reprise du carénage supérieur qui sera réalisée à l'identique de l'aile droite c'est à dire par recharge au cyano/talc avant ponçage et polissage.
Cette opération est terminée, à présent il sera nécessaire de passer un voile de gris pour s'assurer d'absence de défauts et autres pétouilles, pour le moment cela semble pas trop mal.
Quelques photos pour fixer en images l'installation du second moteur.
Et comme je suis à peu près certain que peu de personnes ont en tête le bruit très caractéristique des deux Rolls Royce Dart de Fokker 27, je vous propose ce petit film de quelques minutes avec l'approche, l'atterrissage et le roulage de ce type d'avion. Comme les réacteurs de Fouga , les Dart sont très bruyants, stridents et appartiennent aujourd'hui au passé.
https://www.youtube.com/watch?v=VTr2hBhcvs0
Avant d'attaquer la peinture d'apprêt des voilures, j'ai tenu à vérifier la position des ailes sur le fuselage et aussi de l'assurer de l'assise au sol du modèle (lest) et de contrôler les côtes en extrémité des voilures par rapport au sol.
Pour ce faire, j'ai installé à blanc les trains principaux, calé l'avant avant de mesurer au réglet. Parfait, il n'y a qu'un millimètre d'écart entre l'extrémité droite et gauche, mais comme rien n'est collé, c'est tout bon.
Après un bon nettoyage, passage à la paille de fer, soufflage...et protection, les 1/2 voilures ont reçu un voile d'apprêt Mr Hobby 1500 en gris afin de pouvoir localiser plus facilement les éventuels petits défauts, mais aussi d'uniformiser les teintes des différents matériaux.
Le résultat est plus que bon, seules deux petites zones au niveau du raccordement de la nacelle gauche. On va reprendre çà rapidement.
Par contre, j'avais oublié de m'occuper des feux de navigation situés en extrémité de voilure.
Une bonne photo valant un long discours, je me suis aidé de mes documents iconographiques
Pour les feux, toujours ma traditionnelle méthode, préparation de la zone, peinture noire, installation d'une ampoule en plastique rouge ou bleu (pour le vert...) , remplissage à la résine Soliq, ponçage pour retour au contour et polissage. Voilà, c'est simple et le rendu est réaliste.
Chaque extrémité d'aile comporte un tube pitot de grande longueur avec des diamètres différents.
J'ai réalisé ces pitots en utilisant divers tubes de laiton de différents diamètres et en emmanchant ces divers tubes les uns dans les autres.
Compte tenu de la grande longueur de ces tubes et pour éviter de crocher ces derniers tout au long des diverses manipulations, je n'ai fixé actuellement que les implants. Les tubes seront insérés qu'en final.
Pas d'arrêt réel dans mes travaux, juste quelques ralentissements pour diverses raisons mais on avance quand même.
Un petit point sur ces avancées.
Tout d'abord une correction. Vous vous souvenez, j'avais signalé la mauvaise appréhension d'Italeri sur la forme du logement du train avant. J'avais mentionné et modifié que les extrémités avant et arrière étaient arrondies et non droites.
C'est en regardant de nombreuses photos du dessous de Fokker et de ma cuve à eau que je me suis aperçu que j'avais mal interprété la forme de l'arrière qui n'est point arrondie mais droite.
La preuve en photos.
Il m'a donc fallu reprendre cette forme comme on peut le voir ici sur une première partie.
Ceci fait, j'ai effectué la peinture définitive des voilures et nacelles motrices.
Sylvain Hautier (Syhart) préconise un gris Gunze H308, mazlgré tout, je le trouve vraiment trop foncé en rapport d'échelle. J'ai donc fabriqué ma propre teinte avec un base MRP004 Blanc dans lequel j'ai ajouté du Gunze 308 (pas du H308 acrylique) mélangé en rapport 70% et 30% respectivement.
Les empennages horizontaux sont également peints de cette couleur.
Il va falloir s'occuper des bandes de dégivrage en noir...
Quant au fuselage, il a reçu plusieurs voiles de blanc Mr Gunze pour servir de base avant l'application de mon blanc définitif qui sera du MRP004.
Cette couche définitive sera appliquée une fois la soute à eau mise en place et collée.
Cette cuve à eau est pratiquement terminée, le gros oeuvre est réalisé, l'adaptation est optimisée, il ne reste qu'à finir les états de surfaces, faire quelques gravures et simuler les 8 portes longitudinales d'évacuation.
Pas une mince affaire la réalisation de cette cuve avec quelques formes assez complexes, mais çà y est, c'est fait!
Ça y est ! Oui j'ai reçu ce midi mon petit colis en provenance d'Angleterre avec les pièces de remplacement fournies gracieusement par LACI. Malheureusement , j'ai été "comme il se doit" racketté par La Poste avec un montant de 10€ pour 2€ déclarés par LACI. Comprends qui veut...
Bref, le plus important c'est que j'ai mes pièces de remplacement et donc un jeu de trappes de capot moteur et deux jeux de pales. Et là surprise, à nouveau 2 pales avec des extrémités cassées nettes, par contre, cette fois les deux morceaux se trouvaient dans le sac contenant le bloc de pales ce qui prouve que les pièces sont parties en bon état mais que la casse est une conséquence d'un problème d'emballage et de conditionnement.
Heureusement que ma première hélice est complète et qu'il ne me fallait que 4 pales pour la suivante car avec un envoi de 8 pales j'avais un peu de "spare" au cas où il m'arriverait un incident de parcours.
Pour ce genre de pièces, je pense qu'un cadre, genre cage de protection serait indispensable pour protéger ce genre de pièces fragiles.
eci étant, la cuve à eau a reçu un apprêt gris pour détecter les quelques défauts de surfaces avant de se voir revêtue d'une première couche de blanc.
Autre étape de la journée, après masquage, application de noir MRP 005 pour les bandes de dégivrage sur les 1/2 voilures et les empennages.
Travail de la journée, deux voiles de blanc MRP004 sur la cuve à eau et grosse séance de masquage en préparation de l'application du rouge sur l'empennage et la bande qui courre tout le long du fuselage.
Les protections étant terminées application d'un voile de jaune Tamiya LP8.
La bande sur la porte cargo est traitée en même temps de même que deux petites lignes perpendiculaires sur les bandes de dégivrage.
Entre deux couches de peinture, il y a des pièces dont je n'ai pas encore parlé à savoir les train d'atterrissage.
De part sa construction avec une voilure haute, le Fokker 27 a vu ses atterrisseurs principaux incorporés en arrière des nacelles motrices, ce qui lui donne une allure d'échassier... A l'inverse, le train avant est très ramassé sur lui même et très bas.
Cette jolie photo de deux Fokker 27 de TAT (Touraine Air Transport) montre bien l'allure générale de l'avion au sol ainsi que les trains.
Un petit dessin technique pour comprendre la cinématique de rentrée du train principal dans son logement
tandis que le train de nez rentre lui vers l'avant.
Pour illustrer la phase de rentrée des trains, à nouveau un petit film:
https://www.youtube.com/watch?v=VIQSw1KEyOU
La rentrée du train avant se trouve à la fin vers 2.52 mn
Quelques vues des pièces constituant les atterrisseurs, documents techniques utiles pour retravailler un peu les pièces du modèle.
Train principal complet avec la contrefiche.
Fut et piston de l'atterrisseur principal
L'attache supérieure du train
Bras d'attache, de maintien de la contrefiche et de repli du train
Pièces de trains fournies par Italeri.
Il s'agira de retravailler les pièces des trains principaux par contre pour le train avant, je vais modifier la pièce Italeri avec des parties de ce que fournit Airfix dans son antique boite de Fokker 27.
La roue et les fourches avant sont plus réalistes que ce que nous fournit Italeri, la diamètre de la roue Airfix étant pratiquement à la bonne dimension au 1/72.
Après la documentation et l'approche de l'aspect technique, il faut passer à l'action...
et en attendant, voilà le premier voile de rouge du Tamiya LP7
Retour sur le travail du week-end.
Après le rapide séchage du rouge Tamiya LP, en regardant bien à la lumière naturelle, ce rouge ne me plaisait pas, il n'était pas assez rouge, trop "orange", je pense que c'est dû au jaune du dessous, d'habitude, je prends de l'apprêt rouge, mais là, mon stock est à zéro.
Sylvain lui recommande le Gunze H3, mais par contre ce' rouge Gunze est un peu trop foncé. Alors j'ai décidé de me faire ma teinte en comparant de nouveau mes photos et les décals de logo Conair pour coller plus à ce ton.
Ainsi j'ai créé ma teinte sur base Tamiya LP7 (environ 80%) et j'ai ajouté du rouge cerise de chez MRP, la référence 088. N'ayez pas peur ces deux laques "matchent" parfaitement.
Très largement dilué, j'ai refait mes zones rouges et cette fois la teinte me convient beaucoup mieux et est plus crédible tout au moins à mes yeux.
Pas mal d'autres travaux réalisés durant ces deux jours avec cette reprise de la teinte rouge et la pose de la cuve après avoir réalisé en scratch le raccord pompier pour en effectuer le plein en eau . Tout comme autrefois les DC-6, les Tracker, le Fokker 27 n'écope pas et doit se poser pour refaire son plein en eau.
J'ai démasqué quelques zones notamment à l'arrière pour voir une idée du rendu de la teinte rouge et de ce que cela donne sur le blanc.
J'en ai profité pour poser une bande de décalque noire qui fait la transition entre les zones rouges et blanches.
Comme je l'ai dit, j'ai collé la cuve à eau. Pas une mince affaire cette opération. Collage à l'araldite et malgré mes repères de positionnement axiaux et latéraux, j'ai eu des sueurs froides car elle a bougé lorsque j'ai serré mes bandes de scotch autour pour bien la maintenir en position et avoir mon parallélisme du fond de cuve par rapport au sol.
Il m'a fallu réagir vite mais j'ai eu quelques traces de colle aux alentours de la cuve. Il va falloir reprendre un ponçage méticuleux de la zone d'autant qu'il faut refaire le joint de raccordement cuve/fuselage.
Je suis en train de reprendre cette zone au Syntofer finition. C'est costaud et le séchage est rapide.
Quelques photos de la zone et de l'avancement des opérations.
Entre deux petites séances de ponçage pour définitivement terminer l'adaptation de la cuve à eau sur la partie inférieure du fuselage, j'ai repris les différentes pièces des trains pour y réaliser une petite mise en conformité et surtout donner un peu plus de réalisme.
On se souvient de ce qui est fourni par Italeri et pour le train avant, j'ai opté pour faire un mixte Italeri et la pièce Airfix de son antique Fokker F27.
Sur les trains principaux, j'ai repris un peu les formes de toutes les pièces, grattage, ponçage, élimination de certaines zones... et création de nouveaux compas, d'une délimitation fût/piston, collage de quelques plaquettes ou support, nouvelle plaques d'obturation sur le bras de la contrefiche et reprise du bras d'attache, de maintien de la contrefiche et de repli du train.
On va pouvoir passer tout çà en peinture. Il restera à mettre quelques tuyauteries métalliques et les équiper des roues.
Quant au train avant, j'ai sectionné les pièces Airfix et Italeri pour ne garder que la fourche avant et le support de fourche d'Airfix (pièces grises) et le support vertical faisant office de "jambe" d'Italeri (pièce blanche). Ainsi mon train avant modifié d'adaptera parfaitement dans la pièce d'origine prévue pour recevoir le train avant de la maquette.
J'ai renforcé les axes en implantant des morceaux de tube de laiton de 1,1mm au niveau de la fourche avant et de cuivre de 1,5mm au niveau de la fixation de la jambe. Ainsi renforcée les pièces seront plus solides compte tenu du lest installé à l'avant. Il y a encore à retravailler certaines pièces, comme créer des évidemment au niveau de la roue, de la fourche et refaire un vérin, celui d'Airfix ne ressemblant strictement à rien. Le phare donné par Italeri sera creusé et équipé d'une ampoule et d'un bloc optique et repositionné de côté Italeri l'ayant positionné sur la jambe.
Allez pour finir la journée, travail sur la modification du train avant en mixant des pièces Italeri , Airfix et en ajoutant divers détails comme les supports et attaches de vérin.
La tige du vérin n'est pas fixée car il faudra redémonter le vérin pour faire la peinture du train et de la roue.
Donc on reste sur les trains, celui de l'avant, les principaux... et puis aussi les trappes de trains.
Pour celles des principaux, Laci les fournit dans le kit elles sont tout à fait adaptées aux nacelles et surtout de formes justes et surtout plus fines que celles d'Italeri.
Pour celles de l'avant, on oublie les trappes de la boite et je me suis fabriqué en scratch ce qui convient pour ressembler au plus près à çà:
Utilisation de carte plastique d'épaisseurs diverses pour les portes avec les renforts qui vont bien et fabrication des charnières adaptées pour se positionner parfaitement dans les rainures faites au niveau du logement de train.
Ce soir passage en peinture pour ces pièces.
Et puis de sortie de peinture, les trains principaux revêtus de Tamiya TS30.
La reprise du raccord de soute ne fut finalement pas une mince affaire, il m'a fallu encore et encore recharger au putty, poncer, reponcer, remettre encore du putty, reponcer... car à chaque fois des micro trous apparaissaient.
Bref, un précieux temps passé sur le sujet et plus que prévu. Enfin ce soir c'est bon et je viens de terminer les voiles d'apprêt pour masquer le gris des retouches.
Cette fois, c'est donc prêt pour la peinture finale et enfin je pourrai démasquer et terminer ce fuselage.
Toujours d'autres occupations annexes ce qui fait que cela n'avance pas aussi vite que prévu.
Par contre l'étape "trains d'atterrissage" va pouvoir être considérée comme terminée. Les photos macro montrent le besoin de reprendre quelques petites bricoles, mais rien de bien méchant. De plus au 1/72 et compte-tenu de la position sur l'avion notamment pour le train avant, les détails me semblent suffisants et acceptables.
Quelques photos :
- La famille "Atterrisseurs"
Et comment, il n'y a pas les valves ?
Après la reprise peinture de la partie inférieure du fuselage, démasquage du fuselage pour s'occuper à présent de la finition de la zone cargo et préparer la pose des bandes noires.
Deux petites photos de l'avancement et avant le départ pour Bron.
Il était important de réaliser le panneau anti reflets en avant du cockpit, masquage et peinture MRP 005 noir.
sur les flancs des nacelles motrices dans le prolongement des sorties d'échappement trois grands panneaux ont reçu un voile d'alu "High polished" Alclad
Et puis après passage d'une couche de Klir application des décalques sur les voilures
Sur l'intrados droit, juste une cocarde
Quant à l'intrados de gauche, lui reçoit l'immatriculation F-ZBFG correspondant au Pélican 72, puisque c'est sur celui-ci que j'ai jeté mon dévolu.
Et puis, il y a les pales d'hélice, une vraie galère du fait de l'extrême fragilité des pales. Habituellement j'ai pour habitude de faire les bandes d'extrémités à la peinture mais pour éviter les risques de rupture avec les différents masquages, j'ai privilégié la pose de bandes de décals puisque Syhart les fournies.
Pas une mince affaire cette opération puisque les décals sont très fragiles et cassants et quant on sait qu'il faut faire le tour de la pale, une bande sur deux s'est rompue obligeant à refaire des retouches peinture...
Enfin au bout de plusieurs heures et de la patience, on arrive à nos fins.
La pose des décalques sur les pales d'hélices m'a un tantinet refroidi notamment en ce concerne la fragilité.
Je me suis posé la question pour l'application et l'utilisation des grandes bandes noires courant sur toute la longueur du fuselage.
De plus les bandes courbes de l'avant du fuselage fournies sont trop courtes et n'épousent pas tout à fait les courbes du nez et après essai ne tomberont pas à la bonne place au niveau du panneau anti-reflet devant le cockpit.
Décision est prise de me faire "mes bandes" à la peinture.
Certes, il va y avoir du "remasquage" à faire (on est pas à çà près... ) mais le résultat devrait être de meilleure facture.
Allez on teste...
Tout d'abord, la reprise du nez et pour illustrer l'opération, une photo après application du noir.
Et après démasquage...
Voilà l'ensemble des bandes du fuselage sont terminées. Beaucoup de masquage pour être sûr de ne pas avoir de projections parasites, malgré tout, si j'avais pris l'option pose des décalques, le temps de l'opération aurait été à mon avis assez similaire.
Globalement le résultat est presque parfait, il n'y a que deux petites pétouilles à reprendre tout comme la partie pointe arrière qui va nécessiter une petite correction.
Deux petites photos pour montrer les deux côtés du fuselage habillés des bandes rouges, blanches et noires.
La partie inférieure du fuselage a été passée avec un jus sépia afin de mettre en évidence les 8 portes de la soute à eau ainsi que les fixations des carénages avant et arrière. Suivant les périodes notamment des campagnes de feux cette zone est relativement sale et compte tenu de la teinte blanche de cet endroit, on devine une utilisation opérationnel de l'engin.
La pose des décalques sur le fuselage est commencée, le côté droit est en cours
quant au gauche, il est déjà bien avancé.
La porte cargo est en cours, par contre, il m'a fallu reprendre les décalques de la porte d'accès intégrée à la grande porte cargo, la taille du décalque étant trop haute par rapport à la porte réelle. Donc nécessité de recoupe en trois morceaux avant la pose.
Au risque de me répéter , il faut être très méticuleux lors de la découpe, de l'immersion dans l'eau et la pose de ces décalques car ils ont une fâcheuse tendance à se casser et se froisser.
Un grand soin doit rester de mise tout au long de l'opération.
La déco du fuselage touche à sa fin, encore quelques bricoles autour de la porte cargo et quelques salissures ou traces de retardant rouge en arrière de la soute., mais il est temps de vérifier l'implantation de la voilure sur le fuselage.
Tout avait été relativement bien ajusté pour éviter autant que possible les retouches peinture, mais j'ai voulu assurer une bonne position des 1/2 voilure sur chaque côté du fuselage et pour se faire, j'ai renforcé la zone en passant deux faux longerons au travers des voilures et du fuselage.
Un bout de rond en carbone à l'avant de 2,5mm et un morceau de laiton à l'arrière de 1,2mm. Ainsi les implants vont permettre une bonne position des 1/2 voilures tout en solidifiant l'installation.
Pour info, les ailes ne sont pas encore collées, il s'agit d'un montage à blanc et donc les positions et angles ne sont pas optimisés
Oups ! je pensais avoir posté au début de la nuit la fin de mon montage, mais je n'ai pas dû valider ma mise en ligne.
Alors on se rattrape ce matin et je vais reprendre mes dernières opération pour la finition de ce Fokker 27 pompiers que je voulais enfin voir fini pour le présenter ce week end à l'expo de Mondeville (14).
Donc collage des demi-voilures en croisant les doigts pour ne pas avoir de colle sortant au niveau du contact aile/fuselage ce qui m'aurait obligé à refaire des retouches de peinture à un endroit très visible.
RAS de ce côté là puisque j'ai limité la cyano au juste nécessaire et finalement tout est nickel et mes dimensions en extrémité des plumes sont parfaitement identiques.
Il était temps à présent de positionner les empennages horizontaux.
J'ai ensuite collé les roues des trains principaux avant de fixer le train avant, ainsi, mon Fokker a son assise au sol parfaite comme le vrai, c'est à dire avec une très légère plongée vers l'avant.
Puis collage des trappes avant, des trains principaux, diverses antennes et tubes pitot avant de m'attaquer à la fixation de la porte cargo soutenue par la barre verticale repliable.
Le câble d'antenne allant de la face avant de dérive au fuselage est réalisé en fil à gants de 0,02 mm est collé à la cyano dans un trou sur la face de la dérive et de la même manière au travers du fuselage, j'ai récupéré le dit fil dans la zone cargo ce qui m'a permis d'avoir une tension parfaite.
Pour finir, j'ai collé deux capots moteur en position ouverte, et volontairement omis de positionner le troisième ce qui permet de voir les détails du Rolls Royce Tyne.
La dernière opération de collage a concerné la mise en place des deux hélices dont l'une possède une casserole alu tandis que l'autre est restée grise, histoire de se rappeler qu'en maintenance, on utilise ce que l'on a sous la main ou en magasin et que certaines pièces n'ont pas toujours les mêmes couleurs.
Il reste donc à faire quelques photos en lumière naturelle que je vais réaliser en cours de matinée.
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