Je n'ai pas résisté à l'envie de me lancer dans ce montage que je me propose de partager avec vous.
Le Mirage IIIE sorti par Modelsvit fin 2018 était magnifique, même si d'aucun avaient à l'époque émis des doutes sur le bienfondé de la représentation des rivets sur cette maquette. Personnellement, ça ne m'avait pas géné outre mesure...
Toujours est-il que la critique a semble-t-il été entendu par Modelsvit qui a sorti par la suite un Mirage IIIEA/EBR dont le moule a été grandement revu. Finis tous ces rivets. Et il est vrai au final que le kit s'en passe très bien.
Mais venons-en à ce qui nous intéresse ici même: le Mirage IIIB. Alors celui-là aussi, nous l'attendions avec impatience. Le mien est arrivé hier matin et je me suis déjà penché sur son berceau. Croyez-moi, l'enfant est bien né, un magnifique bébé de 162 pièces toutes plus fines les unes que les autres...
Je vous livre des photos du cockpit brut avant peinture; j'ai cette habitude de pratiquer qui me sied bien, les mettant en couleur ensuite. Je vous laisse juger du niveau de détail. C'est ébouriffant comme un vent d'automne!
A savoir que viennent se rajouter sur les consoles et les tableaux de bord, au choix, des décals ou des panneaux en photodécoupe. Perso, je vais même mettre les deux; et je m'en explique.
Pour les tableaux de bord, une fois l'ensemble peint en noir, je vais appliquer les décals fournis puis mettre par dessus les pièces en PE qui sont percées et vont permettre d'entrevoir le fond des "écrans". A l'inverse, pour les consoles latérales, je vais coller les pièces en PE avant d'appliquer dessus les décals.
Vous devez trouver ma recette étrange, mais je pense que ça va être sympa au final.
J'ai ensuite entrepris le montage des puits de train: ceux-ci se composent de trois pièces qui viennent constituer les parois verticales des dits puits, deux plaques venant ensuite obturer le fond des puits sous le fuselage. Le tout regorge de détail, y'a plus qu'à peindre!
J'en ai profité pour mettre en place de support de quille ventrale. Cette quille n'étant ni plus ni moins qu'une fine cloison, je me garde bien pour l'instant de la coller en place sur la paroi arrondi qui demande quant à elle un ébavurage très soigneux pour être mise en place, les plots de moulage étant placé de manière un peu délicate en vue de les supprimer.
J'ai ensuite entrepris le montage de la tuyère réacteur. C'est drôle, sur la grappe regroupant uniquement les pièces plastiques constitutrices de celle-ci, les numéros des pièces n'est pas gravé sur les petits rectangles pourtant bien présents sur les grappes... Bon, je sais, c'était pour chipoter!...
Le montage est un peu déroutant en ce sens que le fût de la tuyère est en trois parties de 120° de cercle entier, à coller sur champs, le tout en y emprisonnant la couronne de brûleur en même temps.
La nature m'ayant généreusement doté de trois mains , j'ai enfin compris à mon âge avancé pour quelle raison j'avais cette particularité!!!...
Pour me faciliter davantage encore les choses, parti dans mon élan, lors du sectionne des tiges d'injection, j'ai coupé l'un des trois tenons de cette couronne, me facilitant d'autant la pose de cette dernière. Qu'est-ce que je peux être manche, des moments!
J'ai donc assemblé ainsi et glissé ensuite par le trou externe un morceau d'étiré pour arranger ça!... Collage à la colle liquide et zou!
Ne me restait plus qu'à coller une petite couronne en PE fournie et à obturer le fond de l'ensemble par un plaque représentant le cône de sortie réacteur...
Ne me restent que les paupières de sortie de tuyère à préparer; pour l'instant, j'ai juste collé les deux pièces, mais il faut les poncer par l'intérieur pour faire disparaître un vilain joint résiduel...
voici la baignoire prête, qui n'attends plus que ses sièges...
J'ai finalement procédé comme évoqué précédemment, en collant de plus les décals à la colle à bois, en prévision des futures opérations de lavage/rinçage, afin que tout ne disparaisse pas... Les décals des consoles collés sur les pièces PE, ceux des tableaux de bord sur la pièce plastique avec les pièces PE par dessus... (je ne sais pas si j'ai été bien clair!... )
Un léger brossage en gris Humbrol 129, et zou!
J'ai entrepris de fermer la pointe avant mais elle ne se laisse pas faire, la méchante!... Je vous en dis plus sous peu.
Je vais traiter les sièges tout de suite, pour ne pas avoir à les faire à la fin, c'est bien souvent pénible pour moi à ce stade ultime du montage...
J'ai donc entrepris l'insertion de la baignoire dans les deux demi-pointes avant du fuselage. Je ne sais pas si c'est moi qui m'y suis mal pris ou autre chose, mais toujours est-il que cela ne s'est pas passé sans quelques difficultés. Il m'a pas mal fallu jouer de la lime pour l'insérer. Malgré tout, j'ai du me résoudre à coller d'abord la partie avant jusqu'au cockpit, bien laisser sécher avant de coller la partie sous le fuselage...
Et lancé dans mon élan........................ merdum!
C'est donc là que l'histoire devient rigolote!
J'ai préparé les deux pièces qui viennent se positionner sous la pointe avant du fuselage.
Pour une, pas d'inquiétude, mais pour l'autre? Eh ben, fallait la coller par l'intérieur avant de fermer la pointe avant, benêt!
Alors j'ai ben essayé avec mes gros doigts de boxeur, mais rien à faire, pas moyen de glisser cette foutue pièce et surtout de l'amener jusqu'à son emplacement.
J'ai donc du me résoudre à employer les grands moyens et à trancher l'affaire!
Un coup de scie "fine" (plus que moi quoi qu'on dise!... ), j'ai recourbé la pointe vers le haut quand la fragilisation était suffisante, mis en place la pièce puis refermeturage et colmatisation par un bout d'étiré par trop étiré car la fente à combler était ma foi de taille respectable.
Bon, passé ce solitaire moment d'autoflagellation, je m'en sors finalement pas trop mal!...
Notez que j'en ai profité pour insérer du plomb dans le nez pour que Mister Mirage repose bien sur ces papattes à la fin...
J'ai ensuite collé la pièce principale qui va sous le fuselage qui elle demande pas mal d'ajustage; pour le coup, là, ce n'est pas de ma faute! Eh merde, pas toutes les fois quand même!...
J'ai mis en place la tuyère et les souris d'entrée d'air. Rien de très particulier sur ces points:
La mise en forme peut alors commencer et nous permettre de nous rendre compte si toutes ces belles pièces captent bien les lignes du Mirage III.
Collage des demi-coquilles du fuselage principal
........ et collage de la partie centrale inférieure de l'aile, qui sert également à terminer l'assemblage de l'arrondi des entrées d'air
Ensuite vient le moment tant attendu de la mise en place de la pointe avant préalablement assemblée et qui va parfaire la construction du fuselage
A noter que j'ai du me fâcher un peu pour que les entrées d'air plaquent bien au fuselage... Reste à ce stade à coller les petites attaches de celles-ci au fuselage, fournies en photodécoupe...
Bizarrement, un petit décalage noté au niveau du puits de train avant sous le fuselage. Rien de très méchant et peut-être davantage lié à moi qu'au kit en lui-même. On verra ce qu'il adviendra chez notre Tjac "National"!
la mise en place des extrados de voilure...
J'ai du pas mal jouer de la lime pour ajuster au mieux ces pièces qui sont astucieusement conçues, en ce sens que la partie située contre le fuselage est en biais et vient s'insérer "en pointe" contre le fuselage. Remarquable d'efficacité mais qui requiert, je le redis, un ajustage soigneux...
Ne reste à ce stade en gros qu'à mettre en place la dérive pour avoir enfin un beau "IIIB" sous les yeux... Je vous l'accorde, la voilure fait malingre sans les élevons... Mais patience, les choses ne saurait tarder à rentrer dans l'ordre...
Dernière photo avec la casquette collée à sa place. Je ne sais pas pourquoi, mais je voulais être sûr d'avoir assez chargé de plomb la pointe avant de coller cette pièce, des fois que............ encore une fois.............. enfin j'me comprends!..
j'ai appliqué une couche de gris FS36118 sur ce Strike Eagle et ai profité du fond du pot pour vérifier les joints de mon IIIB.
Tout est ok, je vais donc paufiner le montage de la cellule (parebrise, bricoles de ci, de là...) pour ensuite entreprendre la mise en peinture de l'oiseau.
Mon choix est définitif, ce sera un IIIB de Colmar en 1991, date du retrait proche de ces appareils... Je vais tenter la représentation d'un appareil bien usé. A voir si je parviens a faire quelque chose de crédible...
Je pense pouvoir pulvériser le vert demain, sachant que je reste dans mon idée de représenter un appareil de la "Treize" bien usé.
Mon plan est celui-ci: je laisse le gris de base propre pour le moment, j'applique le vert que j'essaierai de patiner au mieux puis je masquerai ensuite le vert pour traiter la patine du gris.
Ensuite, pour finir, je traiterai l'intrado en alu, qui devra être raccord avec le reste de la patine appliqué à l'avion.
Je sens que je vais transpirer!!....
Mon choix est arrêté sur un appareil: le n°226, 13-FD. J'ai regroupé pas mal de clichés le concernant afin d'avoir une vue assez couverte de l'allure générale de ce vieux soldat lors ces derniers vols...
Affaire à suivre.
suite des étapes de peinture avec l'application du vert; cela a commencé par la délimitation des zones à conserver en gris à l'aide de boudins de mastic, l'intérieurs des zones étant enduites de Maskol...
puis application du vert Humbrol 163
Vue en lumière extérieure avec éclaircissement de certaines zones
et l'ensemble démasqué...
Mise à jour du soir.: les pluies de ces derniers jours m'ayant tenu davantage en intérieur (encore que... ), j'ai pu avancer rapidement sur la peinture de l'oiseau.
La voici pour ainsi dire terminée, patine presque totale. La pose des décals devrait suivre sous peu... Mais entre temps, je vais faire une pose pour m'acquitter du traitement des sous-ensembles: sièges, verrière, trains...
En attendant, quelques clichés: l'extrado en vert Humbrol 163 et gris Humbrol 164, patine aux peintures à l'huile Gris de Payne, Blanc de Zinc et Terre de Sienne brûlée.
et l'intrado traité avec l'Aluminium AK True Metal AK455, passé au coton tige et pinceau pour les recoins, le tout poli, puis patiné au Gris de Payne.
je parle d'Humbrol Enamel. Depuis toujours, dilution au White Spirit. Quant au taux, c'est assez difficile à dire.
Tout dépend en fait de l'épaisseur de la peinture que je trouve dans le pot utilisé, qui est assez variable au final.
Mais en général, c'est à 50%. Je préfère passer plusieurs couches fines que de crépir à grains plus ou moins épais mes modèles.
Je prélève à l'allumette la peinture que je mets dans le godet de mon Paasche, je rajoute le White et je remue avec l'allumette. Il ne doit plus se former de goutte au bout de l'allumette pour que je considère mon mélange suffisamment fluide pour ne pas entendre ressurgir des tréfonds de ma mémoire une multitude de jurons que je pensais avoir oubliés au moment de la pulvérisation...
Je ne sais pas si j'ai été assez précis.
En tous cas, ma règle d'or est de prétendre qu'une peinture trop diluée n'apportera jamais autant de désagrément qu'une autre trop épaisse, usage à l'aéro de surcroît...
Les décals sont à présent posés, ce qui m'a permis de noter que mes tâches représentant des reprises de peinture sur les dérives étaient trop petites. Une reprise s'avère donc nécessaire. vous allez voir... C'est surtout vrai côté "Petit Poucet"...
Quelques photos d'où j'en suis avant d'attaquer et longue et délicate phase de fin de montage, avec toutes ces multiples choses à faire pour parfaire au mieux sa réalisation...
La suite du commencement de la fin, avec tout d'abord les sièges, préparés
puis installés dans le cockpit
Je vous avais parlé précédemment des retouches sur la dérive, en vert, sous les insignes des SPA 155 et 160, que j'avais réalisées trop petites. Je l'avais vraiment remarqué à la pose des décals. J'ai donc entrepris de les agrandir, décals posés. Le Philou est toujours joueur en fin de montage!...
Pour ce faire, j'ai protégé les insignes au Maskol et re-délimité des tâches aux boudins de mastic, pulvérisé du vert Humbrol 102
puis démasqué. C'est pas beau, ça!
L'autre face de la dérive, idem, masquage, voile de vert 102
puis démasquage, et là, hop, le Maskol a mangé le diable!... Mon Dieu, miracle (oui, j'ai pas pu m'empêcher!..... )
Non, débâcle, plutôt!
Heureusement, j'ai 2 autres boites de IIIB Modelsvit, j'ai donc cannibaliser l'une des planches pour y récupérer l'insigne manquant. Il est tellement peu probable que je la revende, et encore moins de refaire un appareil du 1/13 "Artois"!...
Un alu du Côte d'Or, ça aurait d'la gueule aussi...
Bon, ma gourade réparée, j'ai entrepris le montage final de l'oiseau, trains/trappes, antennes de ci, de là, pitot, préparation de la verrière et tous ces petits bazars de fin de montage qui prennent toujours un temps fou...
Heureusement qu'on n'est pas payé, sinon, ça coûterait un pognon de dingue!!!
Je reprendrai enfin ma patine générale, des décals si propres sur un avion usés, ça l'fais pas , jeune homme!...
Voilà, clap de fin concernant cette belle maquette signée Modelsvit. Comme avec le IIIE (premier moule...) monté il y a un peu plus de deux ans à présent, j'ai passé un bon moment. J'attaque le IIIC dès ce soir!...
Non, je déconne, je vais faire une petite pause Mirage/Cocarde, j'ai quelques en-cours que je compte "débarrasser"...
Mais on y reviendra!
Perso, j'ai préféré, dans un premier temps seulement (on y reviendra aussi! ), représenter un IIIB camouflé usé, à l'époque où ils terminaient le job du Mirage III au sein de l'Armée de l'Air... Et sur la fin, ils étaient marqués par le poids des ans...
Voici quelques photos prises sous tente qui, une fois n'est pas coutume, ne sont pas trop mauvaises..
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