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Supermarine Walrus Mk.I

Armada Argentina, Février 1948

Matchbox, 1/72

Montage Jean-Luc Dubert

Préambule

Célèbre pour son emploi par la Royal Air Force pour récupérer les pilotes naufragés, le Supermarine Walrus (morse en français) était un dérivé du Seagul V destiné aux Australiens. Il fut conçu à l'origine comme avion éclaireur embarqué, catapultable d'un navire de surface. La Fleet Air Arm l'utilisa également pour mener des patrouilles ASM autour des escadres de la Royal Navy. Outre les cocardes britanniques, il a également volé sous les couleurs argentine, australienne, canadienne, française, irlandaise et turque. Quelques exemplaires démilitarisés furent même exploités après-guerre par des firmes londonienne et néerlandaise pour le repérage des baleines, et par des petites sociétés d'avions-taxis aux Antipodes.

Introduction

Un excellent souvenir du kit Matchbox désormais disponible chez Revell (cf. WM n° 53) m'a amené à retenir ce dernier comme base de ce montage plutôt que le kit Valom (cf. WM n° 55) pourtant plus récent. En effet, la configuration d'un hydravion biplan avec un moteur propulsif suspendu en nacelle laissait présager quelques difficultés que la maquette Valom n'allait pas arranger, cette marque ayant la réputation de proposer des maquettes d'avions originaux mais d'un assemblage parfois laborieux. Néanmoins, quelques éléments de ce kit se sont avérés très utiles pour certaines des nombreuses corrections et améliorations effectuées. L'ancêtre produit par Airfix dans les années 60 et réédité récemment n'a pas été délaissé puisque il a fourni une décoration originale à savoir un appareil de l'Armada Argentina en février 1948.

Documentation

Trois monographies sont disponibles, chez Mushroom, Warpaint et Profile Publications, auxquelles vient s'ajouter la série d'articles publiés dans les numéros 27 à 33 du magazine Avions qui contiennent notamment une vue en éclaté et un plan au 1/72°. J'ai complété tout cela avec le photoscope qu'un ami a réalisé au musée de la Fleet Air Arm de Yeovilton, sans oublier celui qui accompagnait le montage du kit SMER au 1/48° dans le n° 60 de Replic, ni la toile où j'ai pu dénicher quelques clichés de Walrus argentins.

L'empennage

Une fois n'est pas coutume, c'est par cette partie que le montage débute car les erreurs y sont nombreuses. Les plans horizontaux du kit Matchbox sont sous-dimensionnés, implantés trop haut et l'articulation des profondeurs gravée trop en avant de 3mm. Bien qu'elles soient aussi affectées de ce dernier défaut, les pièces Valom sont retenues pour leur contour plus fidèle et sont corrigées en conséquence.
Dans la réalité, les plans horizontaux ne formaient qu'un seul élément qui était emprisonné entre la partie inférieure de la dérive en métal qui faisait corps avec le fuselage, et la partie supérieure qui était entoilée et venait s'emboîter par-dessus en laissant légèrement dépasser le bord d'attaque. Ce plan horizontal d'un seul élément était soutenu par quatre mâts dont il faut modifier l'implantation au pied de la dérive. Sous les mâts de soutien arrière viennent se positionner des petits carénages qui abriteront les tringles de commande du gouvernail et de la roulette de queue. Tout comme celles des commandes des profondeurs, elles viendront de la planche de photodécoupe du kit Valom (sauf celle de la commande du compensateur qui devra être créée), mais seront installées plus tard car elles ne supporteraient pas les opérations de masquage à venir.

Le fuselage

La coque de la version Mk.I était en alliage anodisé et présentait quelques lignes de structure à graver en creux en se référant au plan Warpaint.
Valom fournit de nombreuses pièces pour l'intérieur du fuselage dont certaines se sont révélées fort utiles, bien qu'il ait fallu procéder à quelques adaptations. Le premier travail a consisté à représenter la structure interne à l'aide de profilés rectangulaires qui serviront de guide pour l'installation des cloisons et des planchers. Le poste de l'opérateur-radio, en arrière de celui du navigateur, n'a pas été représenté car totalement invisible de l'extérieur, tout comme le poste avant destiné à être fermé. Les efforts se sont donc concentrés sur le poste de pilotage, celui du navigateur et le poste arrière.
Mon choix pour la verrière s'est rapidement tourné vers celle en acétate proposée par Falcon dans une référence consacrée aux appareils de la Fleet Air Arm (n° 19) car celles des kits Matchbox et Valom sont bien trop épaisses. Elle reçoit une première couche de British Interior Green en même temps que l'intérieur des demi-fuselages, les cloisons verticales et les planchers.
Après que les demi-fuselages aient été assemblés, des petits détails sont ajoutés comme les bittes d'amarrage sur la proue, quelques anneaux d'arrimage à l'avant, sous la coque et sur ses flancs, sans oublier à l'arrière, sous les mâts de soutien de l'empennage, les petits carénages des tringles de commande du gouvernail et de la roulette de queue. Pour finir, le dessous de la coque est peint en noir satiné et masqué en une limite au niveau de la ligne de flottaison, avec un contour particulier pour l'avant.
Pour le train d'atterrissage ont été retenues du kit Valom les jambes carénées pour leur simplicité d'assemblage et les roues en résine pour leur aspect plus fidèle. Des trois kits de Walrus au 1/72°, aucun ne propose en option la roulette de queue en caoutchouc pourtant majoritairement utilisée. Il faut donc la fabriquer de toutes pièces. Pour une meilleure rigidité, elle est solidement fixée avec ses triangles de commande à l'arrière du nouveau rostre terminant la proue.

Le moteur et sa nacelle

L'hélice du kit Matchbox est correcte et je n'ai eu qu'à lui adjoindre un moyeu en photodécoupe. Le moteur en résine du kit Valom est complété par les tuyauteries d'admission et les câbles d'allumage. Les sorties d'échappement de chaque cylindre sont simplement repercées. Seules les quatre d'en bas sont rallongées pour se raccorder au collecteur d'échappement (Valom). Ce dernier est percé à ses deux extrémités et l'ensemble de la tuyauterie d'échappement est recouvert du traditionnel mélange noir mat + brun rouge + cuivre (Humbrol 16).
Pour la nacelle, les éléments du kit Matchbox qui la composent sont complétés par quelques trappes de visite et autres détails en s'inspirant des photoscopes. Sur le Walrus, cette nacelle était suspendue entre l'aile supérieure et le fuselage et calée par les mâts de cabane avec un angle de 3° vers la gauche, le tout rigidifié par des tringles et des haubans. Grâce à seulement deux pièces astucieusement moulées pour donner aux mâts avant et arrière leurs inclinaisons correctes, Matchbox permet de respecter cet angle si caractéristique. Les mâts de cabane principaux avant sont percés (deux fois à tribord et une fois à bâbord) pour installer plus tard les marchepieds escamotables, souvent dépliés au sol. Seul le mât principal avant gauche reçoit une petite pièce triangulaire à sa base, une particularité observée sur l'appareil reproduit ici. Les mâts, la collerette arrière et le carénage protégeant la carburation sont ensuite fixés sur la nacelle, l'ogive à l'avant attendra que les opérations de haubanage de cette zone soient effectuées.

La voilure

Je commence par les ballonnets, corrects de forme dans les deux kits. J'ai néanmoins préféré ceux du kit Valom pour leur gravure en creux.
Sur le plan inférieur, le travail le plus conséquent consiste à déplacer les puits de roues car légèrement trop en arrière mais surtout trop décalés vers l'extérieur de 6mm ! Vient ensuite le moment de réaliser toutes les gravures manquantes à l'intrados (panneaux, feux, etc.).
Pour le plan supérieur, il faut représenter à l'extrados les bouchons de remplissage des réservoirs de carburant, percer les trous des minuscules crochets et ajouter quelques petits détails en s'inspirant des photoscopes. L'intrados recevra des puisards carénés pour les réservoirs.
Sur les deux voilures sont gravées les limites des bords d'attaque qui étaient en contreplaqué, puis les zones entoilées en arrière de ces limites sont protégées par du ruban adhésif. Toute représentation de l'entoilage sur les bords d'attaque est supprimée par des applications successives de Mr. Surfacer entrecoupées de séances de ponçage. Il faut également représenter les articulations des ailerons en gravant de minuscules rectangles, à raison de trois par aileron pour chaque demi-aile. Les trous devant recevoir les tringles des ballonnets et le haubanage de la voilure sont repérés et percés dés à présent, après avoir installé les carénages protégeant leurs fixations (24 en tout + 4 au niveau des ballonnets).

L'assemblage et la peinture

Une fois achevée l'installation des éléments constituant l'empennage horizontal vient la mise en croix des plans inférieurs, suivie rapidement par l'assemblage des demi-ailes du plan supérieur. La maquette est désormais prête pour les différentes phases de la peinture. Les Walrus de la marine argentine étaient assez colorés, raison unique du choix de la décoration. L'ensemble de la cellule et de la voilure était peint en aluminium, le gouvernail et les profondeurs arboraient les couleurs nationales (blanc et bleu) et l'extrados du plan supérieur était recouvert d'un splendide jaune vif, à l'instar des avions de l'US Navy d'avant-guerre.

La finition

Lorsque décalcomanies et vernis sont bien secs, il ne reste plus qu'à se consacrer aux derniers détails. Je commence par un petit rectangle découpé dans une grille en photodécoupe qui est collé à l'avant de la nacelle, sur la pièce réunissant les mâts de cabane avant. Il représentera parfaitement le radiateur d'huile vu par la prise d'air percée dans l'ogive qui est d'ailleurs fixée à la nacelle dés à présent. Les articulations des ailerons reçoivent un jus de gris moyen et quelques lignes de structure sont passées avec une fine mine de graphite. Pour le phare du bord d'attaque, je fixe à l'intérieur du logement une pastille de 1mm (produite par Renaissance pour des véhicules au 1/43ème) puis je le recouvre d'une bande d'adhésif de type Scotch Crystal, découpée à des dimensions légèrement supérieures. La zone devant restée transparente est protégée en prévision du vernis final.
Une fois la maquette définitivement posée sur ses roues, j'entreprends la pose des ballonnets et de leur haubanage. Le moteur est installé et ses conduites de carburant sont prêtes à être connectées aux réservoirs se trouvant dans le plan supérieur. Ce dernier est donc fixé par sa partie centrale au-dessus de la nacelle-moteur, et les durites de carburant sont raccordées. Vient ensuite le tour des mâts puis du haubanage final. Le fil de pêche ne m'ayant pas vraiment convaincu au niveau de sa réaction à la chaleur, je me suis rabattu sur le plastique étiré pour réaliser les haubans de la voilure. Après l'application d'un ultime voile de vernis, les derniers caches et masques sont enlevés et la touche finale est apportée par la pose des feux de position rouge et vert, du panneau vitré coulissant, de l'écoutille arrière, de l'hélice et des câbles d'antenne qui partent de chaque côté à l'arrière du cockpit, passent par deux petits mâtereaux sur le plan supérieur pour se rejoindre en haut de celui fiché à l'extrémité du gouvernail.

Conclusion

Comme je m'y attendais, le montage de cette maquette ne fut pas de tout repos et m'a conduit à repenser chaque phase, comme c'est souvent le cas pour les biplans. Il m'a néanmoins permis de tester les techniques du plastique étiré et du fil de pêche pour réaliser le haubanage. J'ai dans mes projets un autre Walrus, aux couleurs françaises cette fois, mais je crois que je vais me reposer un peu avant. Qui sait ? Peut-être qu'un autre fabricant se penchera un jour sur ce sympathique amphibie pour nous offrir un kit au montage un peu plus à la portée du plus grand nombre. Ainsi, nous aurons la chance d'en apprécier des reproductions plus nombreuses sur les tables des salons et expositions où il se fait rare.

01

La ligne de séparation des profondeurs est reculée de 3mm, l'ancienne étant comblée avec du plastique étiré. Leurs contours sont rectifiés à l'aide de gabarits découpés dans une feuille de bristol sur laquelle un plan à l'échelle a été imprimé.

02

Les plans fixes sont rallongés d'un millimètre chacun à l'emplanture afin de n'en faire qu'un seul élément, et leurs bords de fuite sont légèrement creusés à la lime ronde. Ensuite, l'ajout sur les bords d'attaque des profondeurs de profilés plat puis demi-rond permet de rattraper les 3mm manquants.

03

Surdimensionnés et mal placés, les compensateurs sont refaits en gravant plus près de la dérive un rectangle de 10 x 1,5mm que l'on recouvre de scotch chromé (A). Leurs tringles de commandes à l'extrados sont fabriquées à l'aide de fin fil métallique encastré dans un petit carénage obtenu en coupant en biseau du plastique étiré (B). Il faut aussi créer les petits bossages qui carénaient les fixations des mâts de soutien à l'intrados des plans fixes (voir photo 4 pour leur conception). Leurs emplacements sont repérés grâce aux gabarits en bristol puis ils sont solidement collés pour recevoir les mâts plus tard (C). On termine en marquant à l'intrados l'emplacement des commandes de profondeur qui viendront ultérieurement en raison de leur fragilité (D).

04

Pour la confection des différents petits bossages, j'utilise un gabarit en photodécoupe provenant d'une planche Eduard destiné à fabriquer des feux en forme de goutte d'eau. Il suffit de le poser sur l'extrémité d'un morceau de grappe ramollie à la chaleur et on obtient le petit bossage idéal en exerçant une légère pression. Il ne reste plus qu'à le séparer de la grappe avec une lame de rasoir.

05

Matchbox a mal positionné l'encoche pour recevoir l'empennage horizontal. Il faut donc l'obturer à l'aide de profilé carré Evergreen (1x1mm). Ensuite, le gouvernail est séparé de la dérive et cette dernière est gravée tandis que les fixations des mâts sont bouchées et leurs nouveaux emplacements localisés. L'implantation correcte des plans horizontaux est repérée en plaçant leur corde supérieure au ras de la ligne inférieure de l'encoche obturée, tout en les calant perpendiculairement à l'articulation du gouvernail. On s'aide pour cela de gabarits découpés dans du scotch Tamiya et on sépare le haut de la dérive en suivant le contour supérieur du gabarit. La zone hachurée à l'arrière est supprimée pour laisser le passage à l'axe devant solidariser les profondeurs.

06

On découpe ensuite en suivant le contour inférieur du gabarit afin de libérer l'emplacement des plans fixes. Ces derniers sont assemblés bien à plat, en emprisonnant deux tiges métalliques en guise de longerons. Le plan horizontal ainsi obtenu nous aidera à parfaire son positionnement entre les deux parties de la dérive lorsque le fuselage sera fermé.

07

Le dessin du gouvernail est correct hormis la base, corrigée à l'aide d'un gabarit en bristol, et où est repéré l'emplacement des fixations des commandes. Le compensateur est supprimé pour être remplacé par celui en photodécoupe de Valom. Au-dessus est implanté un feu de navigation translucide provenant d'un set dédié de la marque Premiere, sans oublier un mât d'antenne assez long (8mm) exactement dans l'axe de l'articulation du gouvernail.

08

L'emplacement des fenêtres du navigateur est évidé des deux côtés, et le déflecteur d'embruns de celle de gauche est refait dans une chute de photodécoupe. Toujours sur le côté gauche, le carénage du thermomètre marin est avancé de 2mm tandis que celui de droite est supprimé. A l'avant des fenêtres, un petit rectangle découpé dans du scotch chromé figurera la plaque d'instructions pour replier les ailes. Les fixations hautes des jambes de train sont déplacées vers l'avant de 1,5mm, légèrement plus haut, et leur renfort est matérialisé par un petit carré de scotch chromé. Les points d'accrochage de la catapulte sont représentés à l'aide de petits bouts de tube métallique, ceux au niveau du redan recevant en plus une platine de renfort dont la forme rappelle un peu celle des cinq doigts d'une main.

09

Le plancher doit se trouver à 9,5mm du rebord latéral gauche de la cabine de pilotage. Il est complété par les palonniers en photodécoupe, le manche en résine et les sièges du pilote et du navigateur avec leur harnais.

10

Les cloisons verticales du kit Valom sont inutilisables et donc refaites dans de la carte plastique gravée pour représenter les lamelles en bois qui les composaient. Le poste de pilotage est détaillé grâce aux éléments fournis majoritairement par Valom (treuil de l'ancre de mouillage, tableau de bord, manette des gaz, gaffe, volant et siège repliables). On procède de même pour le poste arrière en utilisant encore une fois quelques pièces Valom (plancher ajouré, rames, ancres flottantes et armature de l'ouverture). Pour celui du navigateur, une tablette rabattable et quelques boîtiers et câbles fixés sur la cloison suffisent. En face sont installés un petit extincteur et une bouteille d'air comprimé.

11

Les parties vitrées sont préparées à ce stade afin de recevoir une première couche de British Interior Grey/Green (Humbrol 78). Les formes rectilignes de la verrière Falcon facilitent grandement la découpe et le masquage. Le panneau supérieur est séparé et refait car il présente huit cadres et non six comme le montrent les photos d'époque. L'écoutille articulée du poste arrière provient du kit Valom et est simplement masquée.

12

Après une vaporisation de British Interior Grey/Green à l'intérieur des demi-fuselages, suivie d'un brossage à sec de la même couleur éclaircie, les coussins des sièges du poste de pilotage sont peints en brun foncé (Gunze H84), les volants en noir mat (Humbrol 33) ainsi que quelques boîtiers sur la cloison du navigateur. Le tableau de bord est noir satiné (Humbrol 85). Pour les harnais des sièges du pilote et du navigateur, j'ai utilisé un vieux pot Airfix (M24) mais leur couleur beige verdâtre peut être obtenue avec du Humbrol 90 légèrement grisé. Leurs boucles sont en chrome (Humbrol 11). Les rames sont peintes en marron-beige (Humbrol 72) ainsi que le manche de la gaffe dont le crochet reçoit une touche de gris métallique (Humbrol 53). Pour finir, l'extincteur est passé au rouge et la bouteille d'air comprimé en blanc mat.

13

Une fois les peintures intérieures effectuées, on termine les parties transparentes par la confection des fenêtres du navigateur. Deux rectangles sont découpées au plus juste dans une feuille d'acétate (7 x 2,75mm) afin qu'ils puissent s'encastrer presque en force. Un filet de colle liquide les scellera définitivement et ils seront masqués ultérieurement par un rectangle de scotch Tamiya de dimensions légèrement inférieures afin de représenter leur encadrement.

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L'écoutille obturant le poste avant est refaite en carte plastique car celle fournie par Matchbox est disproportionnée. Du scotch chromé aidera à représenter certaines tôles en relief comme à l'avant de la proue et devant le pare-brise. La verrière est fixée au Kristal Klear et complétée par quelques morceaux de profilé Evergreen pour les glissières des vitres latérales et du panneau coulissant supérieur. Du profilé est également utilisé pour fabriquer les rails de l'écoutille arrière.

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Pour les jambes du train d'atterrissage, je n'ai ajouté que la petite tige de verrouillage et du fil métallique fin pour représenter le circuit de freinage entrant et sortant du carénage. La roulette de queue est issue de la boîte à rabiot en y piochant une roue de la dimension adéquate à laquelle on prolonge la fourche à l'aide de bouts de plastique mis en forme. L'axe et l'amortisseur sont fabriqués à partir de tiges métalliques et d'aiguilles de seringue de différents diamètres, la platine de la commande de direction étant fournie en photodécoupe par Valom.

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Pour la mise en couleurs, les enjoliveurs, les carénages des jambes et leurs contrefiches sont peints en aluminium (Xtracolor X501), les jambes elles-mêmes en chrome (Humbrol 11) et, après avoir bien sûr masqué les enjoliveurs, les pneumatiques en gris-noir (Gunze H77).

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A gauche, l'hélice peinte en noir satiné et son moyeu brossé à sec avec du gris métallique. A droite, le moteur radial Bristol Pegasus VI peint en gris moyen (Humbrol 106) avec les pipes d'admission et les têtes des cylindres en noir satiné, les ailettes de ces derniers étant brossées à sec en gris clair, et les fils d'allumage mis en valeur par une touche de brun rouge (Humbrol 70). En bas à gauche, l'ogive percée et aménagée pour figurer la prise d'air du radiateur d'huile. Au milieu, le corps central de la nacelle légèrement détaillé. A droite, la collerette modifiée afin que le moteur vienne s'y emboiter parfaitement, avec en dessous le carénage modifié du système de carburation.

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Avant tout assemblage, il faut repérer et percer sur la nacelle, sur l'intrados de la pièce centrale devant supporter l'aile supérieure, et sur le dos du fuselage, les trous inclinés des tringles et haubans. A l'instar de celles des mâts de soutien de l'empennage horizontal, certaines de leurs fixations étaient aussi protégées par ces fameux petits carénages en forme de goutte d'eau, en plus ici de tailles différentes. Ils sont positionnés en se référant si possible aux photos du modèle que l'on souhaite représenter, leur nombre pouvant varier d'un appareil à l'autre. Ils sont ensuite percés pour recevoir les mâts et les tringles. J'en ai profité pour améliorer l'extrados de la pièce centrale de l'aile supérieure en lui ajoutant les crochets d'amarrage du câble de grutage.

19

Sur les ballonnets, il n'y a eu qu'à ajouter quelques trappes circulaires d'inspection, percer les trous pour les tringles et haubans, et représenter de minuscules crochets d'amarrage à l'avant et à l'arrière. Les mâtereaux les fixant à l'intrados de la voilure ont cependant été remplacés par ceux du kit Matchbox, plus finement moulés.

20

La complexité du montage d'un biplan exige parfois la réalisation de quelques travaux de peinture avant tout autre assemblage, et c'est le cas ici. C'est ainsi que les intrados des flotteurs et du fuselage reçoivent une couche de noir satiné (Humbrol 85). Après quelques opérations de masquage, le haut des flotteurs et la nacelle-moteur sont peints en aluminium (Xtracolor X501) car une fois ces éléments positionnés et haubanés, ils seront difficilement accessibles à l'aérographe. Dans la même logique, j'en profite pour passer un voile sur le dos du fuselage, la dérive, l'intrados de l'empennage horizontal et l'ogive de la nacelle-moteur.

21

Pour déplacer les puits de roue, un disque de carte plastique est tout d'abord découpé au diamètre exact (13mm) afin de s'insérer en force dans le puits de roue pour l'occulter. Il faut le laisser dépasser légèrement de la surface pour pouvoir assurer au ponçage la continuité des formes de l'entoilage. Une fois la surface du disque adaptée à l'entoilage de l'aile, un cercle de 12,5mm est découpé au compas avec le centre à 11mm de l'emplanture et à 12mm du bord d'attaque. A l'intérieur, la surface est égalisée pour que le puits de roue fourni par Valom vienne y reposer le plus précisément possible.

22

Toujours sur l'intrados du plan inférieur sont gravées les charnières sur lesquelles s'articulaient les bords de fuite rabattables, sans oublier les panneaux fermant les logements destinés aux charges légères (10,5 x 7,5mm). De part et d'autre de ces panneaux sont gravés les logements des lance-bombes, obturés ici car ce Walrus n'était pas armé. Un trou de 3mm de diamètre est percé à l'intrados de l'aile droite pour le feu circulaire. L'optique est représentée par un bout de grappe transparente fixé de manière à dépasser très légèrement de la surface.

23

Pour l'intrados du plan supérieur, je confectionne à partir de corps de bombes les carénages des systèmes d'alimentation par gravité du carburant (puisards) avec à l'avant un morceau de tube pour représenter le vide-vite, et d’où partira un conduit qui viendra se connecter des deux côtés de la collerette à l'arrière du moteur. Un autre défaut que les photoscopes m'ont révélé en cours de montage : le contour du bord de fuite de la pièce centrale de la voilure n'est pas tout-à-fait correct. Il faut donc découper et cloisonner en son milieu une échancrure en forme de rectangle (2 x 1,5mm).

24

L'emplacement des différents bossages sur l'intrados (A) et l'extrados (B) du plan inférieur, et l''intrados du plan supérieur (C).

25

Les demi-ailes constituant le plan inférieur sont assemblées et leurs bords d'attaques percés près de leur extrémité pour installer après la peinture les feux de position, toujours de la marque Premiere. Sur le bord d'attaque du plan gauche, entre le feu de navigation et le flotteur, est découpé et cloisonné le logement du phare d'atterrissage (ou d'amerrissage, comme on veut).

26

L'installation de la nacelle-moteur sur le fuselage ne pose pas de problème particulier. Il faut juste veiller à respecter son léger calage vers la gauche et soigner les implantations des mâts sur le fuselage. Ensuite vient le tour des tringles sous la nacelle, réalisées en plastique étiré tendu à la chaleur.

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Des petites longueurs de plastique étiré sont réalisées pour représenter les tringles sous la nacelle, plus grosses en diamètre que les haubans. Les trous sur le dos du fuselage ne sont pas débouchant, contrairement à ceux faits auparavant dans la nacelle, mais tous doivent être orientés dans l'axe suivi par chaque tringle. Je commence par faire passer la tige de plastique au travers du trou correspondant dans la nacelle. Je fixe à la colle cyanoacrylate l'extrémité venant dans le trou ad hoc sur le fuselage. Pour l'autre extrémité, l'accessibilité à l'intérieur de la nacelle permet aisément de tendre le plastique étiré pendant son collage. La tension définitive se fait ensuite en approchant prudemment la lame chauffée d'un petit tournevis.

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L'empennage horizontal reçoit deux tiges métalliques au milieu de son intrados afin de faciliter son installation perpendiculaire à la dérive. Cylindriques alors qu'ils devraient être profilés, les mâts de soutien du kit Matchbox sont écartés au profit de ceux du kit Valom qui sont quand-même affinés et raccourcis. Pour leur mise en place, j'utilise des petites boulettes de Patafix qui permettent de les pré-positionner à l'endroit exact. Il ne reste plus qu'à les fixer définitivement d'une goutte de colle cyanoacrylate et éventuellement parfaire le joint. Cette phase se termine par la pose du haut de la dérive emprisonnant l'empennage horizontal.

29

Les plans inférieurs doivent être posés en respectant un dièdre positif de 3 degrés. Pour ce faire, j'imprime la vue de face du plan sur une feuille de bristol et je découpe un gabarit qui permet de surveiller le calage de chaque plan pendant le séchage.

30

La cellule mise de côté, je passe à l'assemblage des demi-ailes du plan supérieur. Elles sont réunies uniquement à la moitié supérieure de l'élément central avec un dièdre ne dépassant pas un degré, autant dire presque imperceptible à cette échelle, mais il faut tout-de-même en tenir compte.

31

Les travaux de peinture devant débuter par l'application de l'aluminium, tous les éléments sont préparés : la cellule, le plan supérieur, la moitié inférieure de l'élément central, les tringles de commande en photodécoupe et les différents mâts. Ceux situés à l'avant sont réduits en largeur, Matchbox les fournissant identiques à ceux de l'arrière, et ceux venant à l'intérieur de l'aile, tout contre le raccordement, sont remplacés par des tiges métalliques bien plus rigides.

32

Le tube Pitot en photodécoupe à la forme si caractéristique est fixé dés à présent en haut du mât avant gauche, où une petite échancrure aura été pratiquée dans son bord d'attaque. Je n'ai pas noté sur la documentation la présence d'un câble partant du Pitot et courant le long du mât. J'en ai donc déduit qu'il devait passer à l'intérieur. Pour finir, les mâts sont posés sur une bande adhésive afin de peindre en aluminium leur face interne.

33

Fuselage, empennage et voilures reçoivent une couche d'aluminium (Xtracolor X501). Après séchage complet d'au moins 24 heures, les parties entoilées sont passées au Micromesh afin de faire légèrement ressortir les points de tension de la toile.

34

Le gouvernail et les profondeurs sont recouverts d'une couche de blanc satiné (Humbrol 130) puis masquées en partie pour délimiter les zones devant être peintes en bleu. Le petit feu de navigation au-dessus du compensateur a bien sûr été protégé.

35

Le bleu des couleurs nationales argentines (Xtracolor X160) est vaporisé en fines couches afin d'éviter un effet "trottoir" au niveau de la limite avec le blanc. Pour aider ceux utilisant d'autres marques ou types de peinture, les références Federal Standard les plus approchantes sont 25190/25200.

36

Je reprends ensuite le plan supérieur dont je masque l'intrados tout en laissant entièrement apparent le bord d'attaque. La moitié inférieure de l'élément central reçoit le même traitement et je peux ainsi passer sur l'extrados une sous-couche de blanc satiné suivie d'une couche de jaune vif (Xtracolor X19 ou FS33538). A l'instar de l'aluminium, les parties entoilées sont polies jusqu'à ce que, de manière aléatoire, le jaune commence à s'éclaircir par endroits sans toutefois laisser apparaître le blanc. Quelques retouches seront néanmoins nécessaires.

37

Afin de faciliter la mise en place des tringles en plastique étiré, j'installe la moitié inférieure de l'élément central en haut des mâts de cabane de la nacelle en veillant bien à son alignement car c'est elle qui va servir de guide pour la pose du plan supérieur. Les tringles sont fixées et tendues, et reçoivent un voile d'aluminium ainsi que les faces externes des mâts de la voilure.

38

La décoration argentine proposée par Airfix est juste mais toutefois incomplète. Il manque en effet le numéro individuel 4 au centre du plan supérieur. Je commence donc par cette zone en découpant trois bandes larges de 1mm dans du décal noir (une de 7mm pour la bande verticale et deux de 6,5mm) que je positionne sur l'élément central de manière à restituer une forme identique à celle du chiffre 4 des flancs du fuselage.

39

Les empreintes de semelles symbolisant les zones de marche doivent être détourées et posées une à une (38 au total). Les autres motifs n'amènent pas de commentaire particulier.

40

Les profondeurs sont solidarisées entre elles par un axe métallique puis fixées à l'empennage avec une position légèrement à piquer, le gouvernail venant emprisonner le tout. A noter la roulette de queue peinte en gris-noir (Revell 9).

41

C'est ensuite le tour des tringles de commande fournies en photodécoupe par Valom : deux pour les ailerons du plan inférieur (celles des ailerons du plan supérieur n'étaient pas visibles), deux pour le gouvernail et deux pour les profondeurs. Il ne manque que celle du compensateur de direction qu'il faut fabriquer à l'aide de chutes de photodécoupe et de fil métallique fin. Contrairement aux autres, elle n'était pas protégée par un petit carénage au niveau du fuselage. Toutes sont peintes en Gun Metal (Humbrol 53).

42

Les dessous de la coque et des ballonnets sont démasqués et travaillés à la poudre de pastel (gris moyen et marron rouille) pour casser l'uniformité du noir.

43

Du câble de remorquage au 1/35ème (0,4mm de diamètre) de la marque Karaya est utilisé pour représenter les câbles et cordages. Ceux situés au point de grutage au centre du plan supérieur sont peints en Gun Metal…

44

… et ceux à la proue et sur les flancs du fuselage en marron-beige.

45

Les jambes du train d'atterrissage sont fixées à ce stade et du vernis mat (mais pas trop terne quand-même) est diffusé sur toute la maquette, sans oublier les ballonnets, le panneau vitré, et l'écoutille arrière.

46

Comme pour la nacelle-moteur, les tringles sont représentées à l'aide de tiges de plastique étiré tendues à la chaleur et peintes en aluminium. Pour les haubans, j'utilise du fil de pêche collé à la cyanoacrylate, tendu également à la chaleur (mais avec quelques réticences cependant), et peint en Gun Metal.

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Avant d'installer le moteur, je confectionne les durites de carburant avec des petites longueurs de fil électrique fin (2,5mm environ). Elles sont d'abord fixées des deux côtés de la collerette à l'arrière de la nacelle, mises en forme, et peintes en noir pour être plus tard connectées aux puisards à l'intrados du plan supérieur.

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L'extrados du plan supérieur reçoit huit minuscules crochets à œil fabriqués à l'aide de fil métallique très fin.

49

En prévision du haubanage sont mises en place à l'intrados des longueurs de plastique étiré (6 de 65mm et 4 de 40mm suffisent).

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Une fois fixé et tendu prudemment à la chaleur, le plastique étiré est peint en Gun Metal.

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Toujours dans le souci de donner un peu de vie au modèle, le panneau coulissant est présenté pratiquement repoussé en arrière. A noter l'absence de rétroviseur sur cet appareil.

 

 

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