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Grumman F7F-3P Tigercat

US Marines, VMF-312 "Day’s Knights", El Toro (Californie), 1946

Revell/Monogram + Pavla, 1/72

Montage Jean-Luc Dubert

Préambule

Arrivé trop tard pour participer activement au 2ème conflit mondial, le Tigercat peut être considéré malgré tout comme l’un des plus beaux chasseurs à hélices de la fin des années 40, et demeure, à mes yeux, la plus belle réussite esthétique sortie des planches à dessin du constructeur Grumman.

Introduction

Seuls deux fabricants se sont intéressés au Tigercat au 1/72°. Le premier fut Monogram en 1966 avec un F7F-3 aux formes très fidèles mais aux lignes de structure moulées en relief. Difficile à trouver pendant longtemps, le moule fut repris en 1995 par Revell, sous l’appellation F7F-3P, accompagné de  nouvelles décorations. En 2002, Pavla ajoute dans sa gamme Octopus la version de chasse de nuit F7F-3N. D’un moulage un peu lourd, les pièces en plastique bénéficient d’une gravure en creux pas toujours régulière, et sont complétées par une verrière en acétate et quelques pièces en résine (cf. WM n° 27). Voulant réaliser la version F7F-3P de reconnaissance du Tigercat, une conversion du kit Pavla est décidée sur la base d’une greffe du nez prélevé sur la maquette Revell/Monogram, qui fournira d’ailleurs d’autres éléments comme nous allons le voir. Le choix de la décoration s’est porté sur un appareil du Marine Fighter Squadron VMF-312 "Day’s Knights" basé à El Toro en Californie en 1946. Certains avions de cette unité du Marine Corps, des F7F et des F4U, arboraient de superbes bandes vert clair autour des ailes, du fuselage et des capots moteurs, indiquant qu’ils servaient à la formation aux instruments. Cependant, il est intéressant de savoir que ni les marquages blancs ni les codes étaient réglementaires.

Documentation

Hormis l’incontournable monographie chez Squadron Signal Publications, il en existe une autre en deux parties chez AJ Press, uniquement rédigée en polonais malheureusement, mais riche en photographies et plans à l’échelle. J’y ajouterai un excellent photoscope dans le n° 53 de Replic qui accompagnait le montage du kit AMT/ERTL au 1/48°. Bien sûr, il y a aussi Internet où j’ai pu trouvé quelques clichés des détails de la version choisie.

La voilure

Avant toute chose, le premier travail consiste à reprendre toute la gravure car trop inégale de par la nature du kit. Ces travaux font disparaître la représentation du revêtement des éléments mobiles mais elle était de toute façon trop appuyée pour l’échelle, et même un peu empâtée par endroit. Sans doute par esprit de contradiction, je commence cette fois par la voilure mais pour une bonne raison cependant : sa fixation au fuselage va nécessiter de nombreux ajustages qui seront plus aisés si les ailes sont assemblées.
Les ouvertures des entrées d’air sont affinées pour leur rendre leur forme originale car le moulage est imprécis à ces endroits. Les cloisons verticales ne sont pas ajoutées car, bien que représentées sur les plans, elles n’existaient pas en réalité.
Les bords de fuite, irréguliers et trop épais, sont rectifiés sans tenir compte des petits volets compensateurs qui seront refaits. Dernier détail avant de fermer définitivement les demi ailes, il faut découper les orifices d’évacuation des douilles, naïvement représentés par une gravure.
Les demi ailes sont collées après avoir égalisé les surfaces de collage en les ponçant par mouvements circulaires sur une feuille de papier abrasif. Celles devant venir en contact avec le fuselage sont aussi ajustées par ponçage pour caler correctement le dièdre, très prononcé sur cet avion, puis, comme l’indique la notice Pavla, un morceau de carte plastique de 1mm d’épaisseur vient prolonger l’extrémité intérieure de chaque volet afin qu’elle frôle le fuselage.
Penchons nous maintenant sur la préparation de la mise en croix. La méthode décrite [photos 01 à 04] m’a permis à la fois d’obtenir une installation solide et durable grâce à des longerons métalliques (ici des morceaux de trombones), et de disposer d’une voilure amovible à souhait, ce qui s’est révélé bien pratique pour la suite des opérations [photo 05].
Pour les roquettes, notre F7F-3P était équipé des supports du type Mk.5, à raison de deux par projectile, ce qui ne correspond pas aux repères marqués en creux sur la maquette. On fait tout disparaître et on perce aux endroits adéquats [photo 06]. Les supports sont quant à eux récupérés dans le kit Trumpeter du Sea Fury, et remis en forme. Les canons sont confectionnés à l’aide d’aiguilles de seringue de différents diamètres [photo 07].
Les feux de position sont fabriqués à partir de morceaux de plastique teintés prélevés sur des règles d’écolier, fixés à la colle cyanoacrylate, à l’avant du saumon, puis ajustés, poncés et polis au Mirror. N’oublions pas l’orifice de la cinémitrailleuse, à percer sur le bord d’attaque de l’aile gauche, entre les canons et l’entrée d’air intérieure [photos 08 et 09].
On en termine avec la voilure en rectifiant la limite des éléments repliables à l’extrados [photo 10] car celle proposée ne convient que pour quelques exemplaires de F7F-3N.

Le nez

Entrons dans le vif du sujet maintenant avec cette greffe du nez pour laquelle la scie Tiger a fait des merveilles [photos 11 à 13]. Les découpes réalisées, un premier demi nez est fixé au demi fuselage correspondant, ce dernier plaqué sur une surface bien plane. Une colle à prise lente est utilisée pour faciliter la précision de la mise en place. Après une bonne journée de séchage, les demi fuselages sont assemblés à blanc et maintenus provisoirement avec du scotch. Le deuxième demi nez est à son tour fixé en s’aidant du premier pour l’ajustage. 24 heures plus tard, ces assemblages sont renforcés par l’intérieur avec des bouts de profilé Evergreen fixés horizontalement à la cyano. Cette même colle est appliquée sur toutes les irrégularités de surface au niveau du joint apparu entre les éléments d’origine et ceux rapportés. Après la gravure en creux des panneaux du nez, tout est poncé avec des grains de plus en plus fins afin d’obtenir une belle surface lisse et régulière [photo 14].
Le caisson du train avant est constitué de cinq éléments mais il n’y a aucun repère ni pour les assembler ni pour les installer. On procède donc par étapes avec moult essais à blanc jusqu’à ce que tous veuillent bien s’installer correctement. Quand tout est fixé, on égalise par ponçage pour respecter la courbe inférieure du nez et on peint l’ensemble en Interior Green (Gunze 58) [photos 15 et 16].

Le poste de pilotage

Le premier travail consiste à couper deux morceaux de 11,5mm de long dans du profilé Evergreen (0,25 x 0,5mm) puis de les fixer à la colle liquide sur les rebords du poste de pilotage. Les éléments du cockpit sont ajustés sur un des demi fuselages au prix de nombreux essais à blanc [photo 17]. Pour la version -3P du Tigercat, on ajoute dans la baignoire le dispositif de visée, en s’inspirant de la photo et du schéma figurant dans la monographie Squadron [photo 18]. Le siège, la baignoire ainsi que toute la zone du poste de pilotage sont peints en Interior Green, sauf le tableau de bord et sa casquette, les consoles et le haut des cloisons latérales qui étaient noir mat (Gunze 12), l’appuie-tête étant de couleur acajou (Gunze 84) [photo 19].

Le fuselage

Contrairement au F7F-3N, le F7F-3P était un monoplace. Il faut donc occulter l’ouverture du poste du radariste, propre à la version de chasse de nuit. Tout comme les demi nez, ces assemblages sont renforcés par l’intérieur avec du profilé Evergreen [photo 20]. Désirant représenter l’échelle rétractable déployée, j’ai creusé son emplacement du côté droit, l’épaisseur du plastique le permettant. A l’aide des plans AJ Press et des photos trouvées sur le net, j’ai gravé à l’arrière du fuselage les portes coulissantes qui obturaient les différentes caméras latérales : deux du côté gauche et une du côté droit [photos 21 et 22]. La baignoire et les derniers éléments du cockpit mis en place, le fuselage est fermé, non sans peine car il était légèrement vrillé [photo 23]. La gravure d’origine est reprise et complétée par celle de quelques panneaux et des portes des deux caméras de l’intrados [photo 24]. La petite cloison avant du caisson du train est alors insérée et mise à la forme de l’arrondi du nez. Quelques prises et sorties d’air observées sur les photos sont aussi ajoutées [photo 25].
Passons à l’arrière pour s’occuper des plans horizontaux. Moulés d’une seule pièce, leur gravure est également reprise et les bords de fuite affinés, toujours sans se soucier du revêtement des profondeurs qui présentent par ailleurs des défauts de moulage. Des longerons métalliques sont ici aussi nécessaires pour obtenir une fixation plus durable qu’un collage sur chant [photo 26]. Ces deux pièces sont alors mises de côté pour une fixation ultérieure. L’ensemble du fuselage est alors entièrement poncé puis, à l’instar des ailerons et des gouvernes de profondeur, le compensateur de direction est recouvert de scotch chromé, tout comme les portes des caméras [photo 27].

Masquage et premiers travaux de peinture

Les codes d’unité et les bandes de fuselage et de voilure ont été réalisés avant la mise en croix, en raison principalement des travaux de masquage à effectuer, qui n’en ont été que plus aisés, mais pour lesquels une chronologie précise doit être respectée. A l’aide des deux seules photos connues de la machine, publiées notamment dans la monographie Squadron, j’ai tout d’abord reporté le plus fidèlement possible sur les plans AJ Press, tous les marquages ramenés au 1/72°, ce qui m’a permis d’obtenir toutes les dimensions nécessaires à l’échelle. Ensuite, j’ai isolé à l’aide de scotch Tamiya et de film alimentaire les zones devant être couvertes de blanc, qui servira également de sous-couche pour le jaune et le vert [photo 28].
Vont alors commencer les premiers travaux de masquage pour protéger tout ce qui doit rester blanc [photo 29]. Les zones destinées à être vertes sont masquées provisoirement car il faut passer maintenant le jaune FS13538 (Gunze 329) [photo 30]. Ensuite, les masques provisoires du vert sont retirés et c’est au tour des zones devant restées jaunes d’être protégées temporairement afin d’appliquer ce fameux vert, obtenu par mélange et supposé être du Willow Green (FS14187) [photos 31 et 32]. Les protections temporaires du vert et du jaune sont retirées car il faut désormais confectionner et mettre en place les pochoirs pour réaliser les codes sur la voilure et la dérive [photo 33].
Avant de ressortir l’aérographe, le patin de queue est fabriqué et installé [photo 34], les empennages horizontaux sont fixés bien perpendiculairement à la dérive, et les feux de position sont masqués. Toutes les surfaces vertes sont protégées, ne laissant apparentes que les extrémités repliables de la voilure et la partie arrière du fuselage qui sont peintes en Glossy Sea Blue FS15042 (Gunze 55) [photo 35].
La verrière en acétate fournie par Pavla n’étant pas satisfaisante, je me suis rabattu sur celle bien plus nette proposée par Squadron (Réf. 9118) pour le kit Revell/Monogram [photo 36]. Avant de fixer le pare-brise, on aura pris soin bien sûr de peindre auparavant la casquette du tableau de bord en noir mat et d’y installer le viseur.

Les nacelles

Leur assemblage demande patience et méthode, en raison de l’absence de tout point de repère et tenon de centrage. Les demi nacelles sont assemblées à la colle liquide puis leurs surfaces internes légèrement détaillées [photo 37]. Une fois éraillé avec de la peinture aluminium et sali légèrement avec un petit bout de mousse à peine imbibé de gris foncé [photo 38], le fond du puit de train est inséré dans la nacelle puis l’arrière de cette dernière est occulté par une pièce triangulaire. Il ne reste plus qu’à adapter et ajuster au mieux chaque nacelle au profil de l’intrados de l’aile, ceci afin de minimiser les travaux de ponçage [photo 39].

Mise en croix et préparation pour la peinture d’ensemble

Arrive désormais le moment tant attendu de la mise en croix qui se déroule sans difficulté grâce aux longerons métalliques. Après une bonne journée de séchage, les pylônes alaires sont installés [photo 40] et la maquette est préparée pour l’application de la 2ème phase d’application du Glossy Sea Blue [photo 41]. Dés que c’est fait [photo 42], on peut enlever les protections et les derniers masques autour des ailes et du fuselage [photo 43].

Le train d’atterrissage

Parmi les pièces en résine sont fournies les roues du train principal, magnifiques mais hélas un peu trop écrasées. Un peu de carte plastique fixée à la cyano et mise en forme par ponçage vient rectifier tout cela. La roue du train avant n’appelle aucun commentaire. Les pneus sont peints en noir (Gunze 77) et les jantes en Glossy Sea Blue.
Passons aux jambes de train maintenant. La maquette risquant de se révéler assez lourde en raison du lest dans le nez et du poids des moteurs en résine, on n’aura aucune hésitation à les renforcer. Pour celle de l’avant, le vérin et l’axe sont donc remplacés par des bouts de trombone coupés à la bonne dimension. Pour les jambes du train principal, déjà plus solides d’origine, on se contentera de ne remplacer que les axes de roues pour éviter d’obtenir un look « Gordini » [photo 44].
On termine les éléments du train avec les trappes : pour celle frontale du train avant, il faut prévoir deux fines tiges de 8mm de long (à fabriquer) qui la relieront à la jambe. Celles se refermant sur la roue avant sont refaites dans de la plaque offset galbée. Les portes du train principal comportent sur les faces internes leurs alvéoles qui seront néanmoins retravaillées car d’un moulage peu précis. Pour finir, toutes sont peintes en Glossy Sea Blue, à l’intérieur comme à l’extérieur et tout comme le train, elles seront posées au stade des finitions.

Les hélices et moteurs

Les pales des hélices qui équipaient notre F7F-3P avaient leur extrémité ronde. Pavla fournit le bon modèle, à disposer sur un moyeu en résine, mais elles sont trop longues de 2mm, et n’ont pas la bonne forme à leur base. J’ai donc retenu celles du kit Revell/Monogram, plus fidèles en formes et dimensions. Elles sont peintes en noir satiné avec l’extrémité jaune (Humbrol 24), et le moyeu en Glossy Sea Blue [photo 45].
Il ne reste plus qu’à fabriquer 18 pipes d’échappement pour chaque moteur, soit 36 bouts de +/- 5mm de longueur découpés dans des aiguilles de seringue. Elles sont recouvertes d’un mélange dilué de noir mat, de rouge brique (Humbrol 70) et d’or (Humbrol 16) pour reproduire l’aspect du métal chauffé et brûlé. Leur installation tout comme celle des moteurs interviendra après les opérations de vernissage.

Les détails extérieurs et la finition

Une première couche de vernis brillant Gunze est vaporisée aux endroits devant recevoir les décals, peu nombreux il est vrai. Les quatre insignes de nationalité proviennent d’une planche Aeromaster consacrée au Mustang, et l’insigne du Marine Corps a été prélevé dans un autre kit. Il est probable qu’il y en avait également un du côté droit mais aucune photo ne le confirme pour l’instant. Les lignes de structure sont soulignées avec une pointe fine de graphite taillée en biseau, et les limites des parties mobiles (ailerons, volets) et amovibles (capots moteurs) sont traitées avec un jus à l’huile gris bleu foncé. On peut désormais fixer l’antenne ADF [photo 46] ainsi que les supports de roquettes : les blancs sur les bandes blanches, les verts sur les bandes vertes (Tiens ? Ca me rappelle quelque chose, ça !).
L’ensemble de la maquette est alors recouvert d’une couche de vernis brillant, sans oublier les capots moteurs, la verrière et les faces externes des trappes de train. Une fois le train d’atterrissage complet installé et bien sec [photo 47], l’inattendu est survenu : malgré le lest conséquent, la maquette lève le nez pourtant bien plein. Après un bref instant de réflexion me vient l’idée d’ajouter quelques plombs à l’arrière des capots moteurs, autant que je puisse en loger, mais il reste d’autres petits travaux à effectuer avant de les installer.
Sur le bord d’attaque de l’aile gauche, les cloisons du phare d’atterrissage sont peintes en Interior Green puis on perce un avant-trou qu’on agrandit à l’aide d’une fraise boule, afin de simuler la parabole du phare. Cette dernière est peinte en chrome puis l’orifice demeurant au fond de la cavité reçoit un bout de plastique étiré transparent, chauffé à la flamme pour représenter l’ampoule et fixé au Kristal Klear. L’ensemble est ensuite recouvert d’une bande d’adhésif de type Scotch Crystal, aux dimensions légèrement supérieures (4,5 x 3mm) à celles du logement. Un petit trou est percé juste sous le gouvernail pour recevoir un petit feu translucide obtenu en chauffant l’extrémité d’un morceau de plastique étiré transparent. Ensuite vient le tour de la verrière qui sera collée au Kristal Klear en position ouverte.
Maintenant, faisons parler la poudre (de pastel) en s’occupant des traînées d’échappement. La brillance a déjà été annihilée localement par des vaporisations de vernis mat [photo 48]. A l’aide d’un pinceau souple, on applique tout d’abord un fond dans les tons de gris clair que l’on recouvre partiellement d’un léger passage de beige tirant sur le brun/ocre en se rapprochant des pipes. Pour finir, la zone à proximité des sorties d’échappement est matérialisée par des traces marron foncé. Les capots moteurs sont alors repris pour ajuster et vérifier à blanc l’installation des moteurs. Ces derniers y sont fixés, suivis par les pipes d’échappement [photo 49]. Tout l’espace restant est exploité pour accueillir le plus de plomb possible afin de remédier au problème de lest (22g supplémentaires ont été finalement nécessaires). Avec les capots moteurs installés, le Tigercat repose enfin sur le nez [photo 50] et peut recevoir les derniers détails extérieurs comme les marchepieds, le rétroviseur, les canons, la cale de roue, l’échelle rétractable et le tube Pitot [photos 51 à 55].
Il ne manque plus que la pose des divers câbles et antennes. Le mât d’antenne radio est aussi prélevé sur le kit Monogram et fixé à l’arrière du cockpit, sur une petite tôle en surépaisseur réalisée avec du scotch chromé. On termine enfin ce montage par la pose des hélices, dont on aura pris la peine de brosser à sec le mécanisme avec un peu de peinture aluminium, et de frotter le bord d’attaque des pales avec une mine de crayon.

Conclusion

Il s’avère difficile de dire que ce projet fut une promenade de santé. Après coup, je dirais plutôt le contraire, surtout en raison du type de maquette utilisé. Pratiquement chaque étape a amené son lot de difficultés qu’il a fallu soit anticiper, soit surmonter avec plus ou moins de bonheur mais le résultat final est à la hauteur des efforts consentis. Je peux dire sincèrement que cette livrée convient à merveille au Tigercat qui, par l’impression de puissance et de vitesse qu’il dégage, fait penser qu’il est sur le point de participer à l’une de ces fabuleuses courses organisées aux Etats-Unis à la fin des années quarante.

01

Un morceau de carte plastique épaisse (A) est grossièrement taillé (32 x 4mm) puis mis en forme pour qu’il s’insère à l’intérieur de l’aile, de manière à l’occulter presque entièrement. Ensuite, deux trous du diamètre des tiges sont percés à l’extérieur du demi fuselage, là où doit venir se fixer l’aile.

02

Un autre morceau (B), rectangulaire cette fois (25 x 5,5mm), est fixé solidement à l’intérieur du demi fuselage, au niveau de l’emplanture. Il est également percé de deux trous du même diamètre, en se guidant sur ceux déjà pratiqués dans les demi fuselages.

03

L’aile est collée provisoirement sur le demi fuselage par 4 ou 5 points de cyano, en prenant bien soin de la positionner correctement. Par l’intérieur du demi fuselage, et grâce aux trous pratiqués dans la pièce B, le foret est guidé pour percer la pièce A.

04

L’aile est alors décollée et deux longerons de 20mm de long sont préparés, mis en place et fixés dans les trous de la pièce A.

05

Grâce à l’insertion de la pièce A à l’intérieur de l’aile, cette dernière a retrouvé une épaisseur plus conforme à la réalité. Son installation provisoire permet de l’utiliser comme guide pour mettre à niveau, par retrait de matière et ponçage, le raccord trop épais de l’emplanture moulée avec les demi fuselages.

06

Les trous devant recevoir les supports des roquettes sont percés aux bons emplacements. Le feu d’atterrissage est entièrement refait à l’aide d’une chute de moulage circulaire, récupérée sur une grappe de verrière par exemple. Une fois cette pièce encastrée, fixée, poncée et polie, il n’y aura plus qu’à la masquer d’une rondelle de scotch Tamiya lors de la préparation pour la peinture.

07

A l’emplacement des 4 canons de 20mm à la racine des ailes, tout est bouché, poncé et entièrement refait. Les orifices de passage des tubes sont percés au bon endroit, et un petit carénage est thermoformé, découpé puis fixé à la colle liquide pour caréner la base des canons extérieurs. Les canons eux-mêmes seront installés au moment des finitions.

08

Les petits volets compensateurs, disparus lors de la rectification des bords de fuite, sont refaits à partir de carte plastique de 5mm de long encastrée dans le bord de fuite de l’aileron, et mise en forme par ponçage. Les compensateurs intégrés aux ailerons sont recouverts de scotch chromé, tout comme l’élément supérieur des volets mobiles des radiateurs.

09

Cette vue de l’intrados de l’aile gauche permet de visualiser l’emplacement de toutes les petites améliorations apportées à la voilure, comme par exemple la fabrication d’un autre phare d’atterrissage au niveau du bord d’attaque de l’aile gauche.

10

La majeure partie de la limite des éléments repliables est comblée à l’aide de plastique étiré et de colle extra-fluide Tamiya, puis la nouvelle limite rectiligne est gravée telle qu’elle est matérialisée ici par la ligne bleue en pointillé.

11

Sur les demi fuselages Pavla, on pratique avec une scie Tiger une découpe le long de la 1ère ligne de structure verticale, en avant du cockpit.

12

Pour les demi fuselages Revell/Monogram, il faut tout d’abord repérer la ligne de coupe à 8,5mm en avant de la 1ère ligne de structure verticale en avant du cockpit, ceci afin de respecter au mieux à la fois la longueur et les courbes du fuselage.

13

Ensuite, avec de la bande Dymo et une pointe sèche, la ligne de coupe est marquée pour guider très précisément la scie Tiger.

14

Une fois les demi nez séparés, les sorties carénées des mitrailleuses de 12,7mm sont percées pour recevoir plus tard l’armement de nez. Ces éléments sont ensuite fixés solidement puis entièrement gravés en creux en s’aidant des plans AJ Press.

15

La position exacte des éléments du caisson du train avant est repérée grâce à des montages provisoires maintenus à la Patafix, puis tout est collé définitivement, sauf la cloison avant dont la pose est remise à plus tard.

16

Le puit du train avant est en place, peint en Interior Green, sans oublier la petite cloison. Les quelques détails sont mis en relief par un brossage à sec avec la même teinte légèrement éclaircie.

17

Pour l’ajustage des éléments du cockpit, on commence par la cloison arrière puis les cloisons latérales, après les avoir séparées de la baignoire.

18

Le miroir et le cône du périscope du dispositif de visée pour les prises de vues sont ajoutés, le panneau de commande des portes des caméras étant déjà présent à l’avant de la console droite.

19

Les harnais, moulés avec le siège, sont beige clair (Humbrol 103) avec les boucles en chrome (Humbrol 11). Le verre des instruments du tableau de bord est figuré par une goutte de vernis brillant. Le viseur est quant à lui peint en noir mat et recevra une petite vitre découpée dans de l’acétate et cerclée d’un fin filet noir.

20

L’ouverture du poste du radariste est occultée grâce à des éléments de 13mm de long prélevés à la forme sur le fuselage Monogram. Quelques lignes de structure manquantes sont gravées à l’arrière de l’habitacle.

21

Gravé sommairement au bon endroit, le compartiment de l’échelle rétractable est creusé. Au-dessus est gravée une petite trappe rabattable qui abrite son système de libération, et vers l’arrière la porte coulissante qui abrite la caméra tribord.

22

On procède de la même manière pour représenter les portes des caméras bâbord, après avoir bien repéré leurs emplacements.

23

Le Tigercat reposant sur un train tricycle, il faut lester le nez convenablement (22g au moins), en tenant compte notamment du poids de l’empennage horizontal. On constate que tout l’espace disponible est exploité.

24

Pour graver la porte de la dernière caméra de l’intrados, il faudra auparavant enlever 11,5mm à l’avant de la première quille ventrale afin de libérer son emplacement.

25

Les tubes des mitrailleuses de 12,7mm sont fabriqués à partir d’une aiguille de seringue et sont installés sous le nez. La prise d’air pour le chauffage de la cabine, uniquement à gauche, et deux petites sorties d’air chaud carénées, des deux côtés cette fois, sont créées et percées avant d’être positionnées en se référant à des photographies.

26

Comme pour les ailerons, les compensateurs des profondeurs sont recouverts de scotch chromé. Contrairement à la voilure principale, un seul longeron métallique par stabilisateur est nécessaire à leur installation, sans renfort intérieur.

27

Le scotch chromé est idéal pour mettre en valeur certains éléments du revêtement comme ici les portes coulissantes des caméras et une trappe de maintenance.

28

Les zones laissées apparentes, sans oublier les capots moteurs (y compris leurs intérieurs) et les 16 supports de roquettes, reçoivent une première couche de blanc mat Tamiya (XF2) qui possède un excellent pouvoir couvrant. Ensuite est passée une deuxième couche de blanc brillant Tamiya (X2) qui, une fois bien sèche, est polie au chiffon doux.

29

Les bandelettes pour protéger les bandes blanches sont découpées en deux largeurs : 1,75mm pour les ailes et 3mm pour le fuselage. Ensuite, il faut confectionner des caches aux dimensions des insignes de nationalité : chaque cercle aura un diamètre de 13,5mm et les bandes latérales feront chacune 5,5mm de long sur 3mm de haut. Notez que ceux du fuselage sont intentionnellement décentrés vers l’avant de l’appareil, comme observé sur les photos.

30

Le jaune est pulvérisé en couches fines et prend tout son éclat par-dessus le blanc.

31

Le vert a été obtenu à partir du mélange suivant : pour 2ml de vert (Gunze 16), il faut ajouter environ une trentaine de gouttes de vert IJN (Gunze 59).

32

Les capots moteurs ne sont pas oubliés ainsi que 12 des 16 supports de roquettes.

33

Les masques pour les codes de la voilure sont installés à peu près au milieu de l’espace entre la bande de voilure et la limite du saumon, soit environ à 2,5mm de chaque côté. Pour ceux de la dérive, il faut laisser 3mm entre la lettre et l’articulation du gouvernail.

34

Comme l’indique Pavla dans la notice, le patin de queue et son petit amortisseur sont fabriqués de toutes pièces et installés sous l’étambot.

35

Après l’application du Glossy Sea Blue, les masques sont retirés sauf ceux protégeant les bandes blanches vers l’avant du fuselage et vers l’intérieur des ailes, nécessaires pour la 2ème phase de peinture.

36

Les masques des parties vitrées sont réalisés en utilisant comme patron la verrière du kit Revell/Monogram, puis ils sont adaptés sur celle en acétate de Squadron. Ensuite, une première couche de noir est passée pour la couleur intérieure, puis la partie coulissante est séparée du pare-brise afin d’installer définitivement ce dernier sur le fuselage, moyennent quelques ajustages. Le pare-brise et la verrière coulissante seront peints en Glossy Sea Blue à l’étape de la peinture générale.

37

Les cloisons latérales des puits de train, complètement lisses, reçoivent quelques détails de structure interne réalisés à l’aide de fines bandes de scotch Tamiya et de profilé Evergreen. La petite cloison arrière est installée à ras de l’ouverture du logement.

38

La cloison avant perforée est fixée bien perpendiculairement sur la pièce représentant le fond du puit de train. Tous ces éléments, ainsi que la cloison pare-feu, sont peints en Interior Green, sauf le volumineux réservoir d’huile qui est Zinc Chromate Yellow (Tamiya XF4), et ses sangles de maintien, représentées par de fines bandes de scotch Tamiya, qui sont peintes en marron foncé. La conduite d’huile principale est ajoutée et peinte en noir mat.

39

Une fois les cloisons pare-feu installées, les nacelles sont mises en place et fixées après de nombreux essais à blanc et ajustages.

40

Absents de la boîte, les pylônes alaires sont donc fabriqués puis installés de chaque côté entre le fuselage et la nacelle.

41

L’empennage et les extrémités de voilure sont protégés à l’aide de morceaux de bristol reliés et tenus en place par du scotch, tandis que les logements du train et le cockpit sont occultés avec de l’essuie-tout humidifié, complété selon le cas par du scotch ou du Maskol.

42

Le Glossy Sea Blue est appliqué, complètement cette fois, par fines couches successives bien diluées.

43

L’enlèvement des masques est toujours un moment privilégié au cours de la réalisation d’une maquette, surtout quand le résultat se révèle satisfaisant. L’occultation des puits de train, du cockpit et des feux est maintenue en prévision du vernissage.

44

Tous les éléments constituant le train d’atterrissage sont préparés et peints pour une installation au moment des finitions. Des fils électriques de différents diamètres viennent simuler les circuits de frein. Les 3 jambes de train sont peintes en Glossy Sea Blue avec les vérins en chrome, les durites hydrauliques en noir satiné, et toutes les structures de fixation et autres biellettes en Interior Green.

45

Les hélices Revell/Monogram sont de la bonne longueur, de formes correctes, et moulées d’un seul élément avec un moyeu étonnamment bien détaillé. Quant aux moteurs, ceux fournis en résine par Pavla suffisent amplement au 1/72°. En leur ajoutant les tiges de culbuteurs, on obtient un bon résultat auquel un judicieux travail de peinture donnera tout son effet : cylindres en Alclad Dark Aluminium, carter moteur en gris moyen Gunze 307, tiges des culbuteurs en noir mat et fils d’allumage en rouge brique (Humbrol 70).

46

Il faut dénicher dans sa boîte à rabiot un carénage pour l’ADF (Automatic Direction Finder), à installer sur le dos du fuselage (le mien vient d’un B-25 Italeri).

47

Les trois jambes du train sont fixées solidement à leurs emplacements respectifs.

48

Du vernis mat est prudemment vaporisé tout autour des nacelles, là où les gaz d’échappement venaient ternir la belle peinture brillante. Il servira de support aux différents pastels devant représenter les traînées des gaz d’échappement.

49

Les pipes d’échappement sont collées de manière à venir à ras des bords de fuite des volets d’aération. à raison de quatre sur chaque flanc et sur les parties supérieures, et six sur les parties inférieures.

50

Les capots moteurs sont mis en place définitivement à l’avant des nacelles, en utilisant une colle à prise lente afin de faciliter leur positionnement.

51

Les marchepieds d’aile sont découpés dans du papier aluminium d’emballage de cigarettes (43 x 6mm avec un biseau à 4mm). Peint en noir (Gunze 77) et légèrement gratté par endroit, il simulera parfaitement le revêtement antidérapant.

52

Le rétroviseur en photodécoupe vient d’une planche générique True Details. Il est peint en noir mat avec le miroir en chrome puis fixé avec une infime goutte de cyano.

53

Les canons sont recouverts, comme les mitrailleuses, de Gun Metal (Humbrol 53) légèrement brossés à la poudre de graphite pour leur donner un aspect plus métallique.

54

Pour donner un peu plus de vie au modèle, une cale de roue rectangulaire est fabriquée dans du profilé Evergreen, peinte en jaune mat et brossée au pastel marron pour simuler l’usure du bois peint.

55

L’échelle est fabriquée à partir de deux fines tiges métalliques d’une longueur de 2cm, espacées de 2mm, reliées par deux petits barreaux. Elle ne dépassera du fuselage que de 16mm. Peinte en gris très clair (Gunze 61), un petit rectangle de photodécoupe de récupération peint en Glossy Sea Blue représentera la plaque venant obturer l’ouverture lorsque l’échelle était rétractée. Pour la fixer solidement, deux petits trous sont percés au fond de l’emplacement creusé auparavant. Le tube Pitot n’est pas fourni par Pavla, malgré sa forme particulière. Une dernière fois, le kit Monogram est venu à notre secours.

 

 

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