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Hawker Sea Fury FB.11

Royal Australian Navy, 724 Squadron, Nowra (Nouvelle Galles du Sud), 1962

Trumpeter + High Planes Models + Pavla + Eduard, 1/72

Montage Jean-Luc Dubert

Préambule

Hurricane, Typhoon, Tempest… Le constructeur britannique Hawker s’est toujours inspiré des phénomènes météorologiques violents pour baptiser ses chasseurs d’avant l’ère des jets, et le dernier de la lignée, l’un des plus puissants chasseurs embarqués à moteur à pistons, n’a pas échappé à la règle : il s’agit bien sûr du Sea Fury (la Fureur des Mers).

Introduction

L’analyse publiée dans le n° 61 de WM révélait déjà les défauts majeurs du kit Trumpeter, à savoir un habitacle un peu bâclé et une hélice sans aucun lien commun avec la réalité. Il faut hélas ajouter à cela des jambes de train vraiment trop courtes et une verrière affublée d’un arceau central aussi inutile que disgracieux. Par contre, il s’agit de la meilleure base de travail pour monter un Sea Fury à cette échelle : gravure fine, justesse des formes, possibilité de présenter la voilure repliée, puits de train sous forme d’insert, et choix satisfaisant de charges alaires.
J’ai amélioré tout cela en empruntant quelques éléments au kit High-Planes Models (WM n° 20) dont je disposais dans mon stock. Le kit Special Hobby (WM n° 43), moins onéreux et plus disponible, fera tout aussi bien l’affaire. Ajoutons à cela l’ensemble en résine Pavla consacré au poste de pilotage (WM n° 62) et la pochette Eduard (WM n° 64) qui contient 2 planches de photo découpe dont une pré peinte et auto-adhésive.

Documentation

Elle est dans l’ensemble assez ancienne pour cet appareil. Je citerai le In Action n° 1117 chez Squadron Signal, le petit livret d’Alain Pelletier publiée chez Ouest-France, un article historique paru en mars 1989 dans le n° 06 (Volume 11) de la revue Scale Aircraft Modelling, la monographie n° 16 dans la série Warpaint, et une étude complète dans l’édition d’octobre 1983 de Scale Models International, qui contient notamment un plan à l’échelle très détaillé. Heureusement qu’il y a Internet où j’ai déniché notamment un beau photoscope. Tout étant réuni, les travaux peuvent commencer.

Le train d’atterrissage

Pour sortir un peu de la routine, j’ai débuté ce montage par les éléments relatifs au train d’atterrissage. L’insert représentant les puits de train est convenable et, hormis le fait qu’il faille enlever les points de démoulage vraiment très mal placés [photo 01], il peut être utilisé tel quel ou bien détaillé selon l’habileté de chacun. Comme c’est la tradition chez Hawker, il sera peint en Alclad White Aluminium.
Ainsi que déjà mentionné précédemment, les jambes de train sont beaucoup trop courtes d’au moins 3,5mm, ce qui est énorme à cette échelle. De plus, elles sont également trop maigres pour un avion massif comme le Sea Fury. Elles sont donc remplacées sans hésitation par celles du kit High-Planes qui propose des pièces joliment moulées en métal blanc [photo 02]. Les conduites de frein sont réalisées à l’aide de fil métallique, et seront peintes en noir mat. Les contrefiches Trumpeter sont conservées après un petit affinage accompagné de l’ajout d’un petit ressort, tout comme les roues qui sont légèrement aplaties pour simuler le poids de la "bête" [photo 03].
Eduard fournissant de quoi améliorer l’aspect de la face interne des pantalons de train, les quelques détails moulés d’origine sont éliminés par ponçage. Les deux pièces sont ainsi affinées des deux côtés jusqu’à être parfaitement lisses et reçoivent une des deux structures internes proposées en option par le fabricant tchèque. Pour les trappes venant recouvrir les roues, on se contente d’y fixer la pièce proposée en photo découpe [photo 04]. Quant aux petites trappes additionnelles logées tout en haut des pantalons, elles sont tout simplement remplacées par celles de la planche Eduard, beaucoup plus fines. Toutes ces trappes sont mises de côté jusqu’à l’étape de la peinture générale.
La roulette de queue fournie par Trumpeter est correcte mais celle en métal blanc du kit High-Planes m’a paru plus réaliste. Il suffit de raccourcir un peu la jambe et d’y planter un axe métallique pour en assurer le collage ultérieur.

L’hélice

Venons-en maintenant à cette fameuse hélice. Connaissant le problème avant même d’avoir acquis cette maquette, je me suis procuré celle en résine de la gamme Pavla (WM n° 62). Une fois les 5 pales assemblées grâce à un gabarit fourni, je me suis rapidement rendu compte qu’elle était vraiment très proche en forme de celle de ce bon vieux kit Frog/Pioneer qui traînait dans mon stock. Après une rapide comparaison, j’ai retenu l’hélice Pioneer tout en destinant celle en résine au kit Special Hobby qui n’est pas mieux loti de ce côté-là [photo 05]. Il n’y a plus qu’à lui fabriquer un axe (ici, un cure-dent) et elle est prête pour la peinture.
La courbe du cône de nez Trumpeter semble légèrement trop aplatie vers la pointe mais la pièce a tout de même été conservée, le défaut étant presque imperceptible. Sachez néanmoins que les casseroles Special Hobby et Pioneer sont plus justes, bien qu’il faille modifier les orifices de passage des pales pour cette dernière [photo 06].
Les pales de l’hélice sont donc peintes en noir satiné avec leur extrémité jaune, la casserole et sa platine recevant quant à elles plusieurs couches de blanc brillant (Tamiya X2).

L’habitacle

Malgré l’étroitesse de son ouverture, l’habitacle mérite un meilleur traitement, et c’est là qu’intervient à nouveau Pavla avec une baignoire, un siège, un jeu de palonniers, des parois et une plage arrière en résine. Le manche à balai est celui du kit. L’installation de la baignoire dans le fuselage demandera toutefois quelques adaptations. Le viseur n’a pas été installé, l’appareil retenu pour la décoration ne semblait pas être doté de son armement de bord, en tout cas pas sur les photos dont je dispose. Tous ces éléments sont peints en noir Gunze 77, brossés à sec en gris moyen complété de quelques éraillures en aluminium par-ci, par-là sur le plancher. Le dossier du siège sera kaki clair, les harnais en beige clair avec les boucles en alu brillant, et l’appuie-tête de couleur acajou (Gunze 84) [photo 07].
Pour le tableau de bord lui-même, j’ai préféré utiliser celui d’Eduard, fourni en éléments pré peints et autocollant, à installer sur le tableau d’origine dont on aura éliminé tous les détails en relief. Ce nouveau procédé est plus rapide et plus facile d’emploi que le précédent du même fabricant avec le microfilm mais revient tout de même plus cher à l’achat. De plus, le produit adhésif semble ne pas durer dans le temps sur la planche. Les rails de la verrière coulissante proviennent également de la planche Eduard. La glissière est incomplètement représentée sur la plage arrière et sera allongée à l’aide d’un bout de profilé Evergreen de 5,5mm de long qui viendra se plaquer sur le dos du fuselage [photo 08].

L’empennage et le fuselage

Le gouvernail est fourni séparément et ne présente aucun défaut majeur. Ce n’est pas du tout le cas de l’empennage horizontal. Son moulage est inégal, et la gravure semble inachevée par endroit. Il est donc remplacé sans regret par son homologue High-Planes, moyennant quelques petites adaptations [photo 09].
La crosse d’appontage n’appelle aucun commentaire et est préservée jusqu’à la mise en peinture de la cellule.
Les demi fuselages présentent un moulage un peu baveux, ce qui est assez décevant de la part de Trumpeter. On nettoie tout cela et on en profite pour supprimer l’antenne carénée à l’intrados, absente sur cet appareil.
Sur le flanc gauche, le marchepied s’ouvrait et se fermait en même temps que le train d’atterrissage descendait ou se rétractait. Trumpeter en a simplement gravé les contours en creux. Par contre, l’emplacement est bon et il n’y a plus qu’à découper en suivant la gravure, obturer par l’intérieur avec de la carte plastique fine, cloisonner si nécessaire à l’aide de profilé Evergreen afin d’obtenir un contour net, et confectionner dans une chute de photo découpe (2 x 1mm) la partie basculante qui sera installée juste avant les travaux de peinture. La poignée et l’étrier étant liés fonctionnellement, ils peuvent être présentés au choix ouverts ou fermés. C’est cette dernière option qui a été retenue pour ce montage, plus plausible pour un appareil parqué avec les ailes repliées. La dernière opération avant la fermeture du fuselage consiste à installer la petite pièce transparente circulaire à gauche, en dessous de la poignée, qui, teintée en rouge orangé, représente le déverrouillage d’urgence de la verrière coulissante [photo 10]. Les essais à blanc effectués, il est temps de fermer le fuselage en emprisonnant les éléments constituant le poste de pilotage.
Trumpeter a choisi de fournir le capot moteur séparé du fuselage, sans doute pour une meilleure représentation des échappements. Le capot moteur est découpé en deux parties emprisonnant une pièce qui représente le Bristol Centaurus XVIII, tout du moins le peu qu’il en reste visible derrière l’immense casserole et les pales de l’hélice. C’est bien suffisant à cette échelle. Avec le souci de rajouter quelques détails, les attaches capot sont figurées avec du scotch découpé en fines lamelles. On profite d’avoir le scotch sous la main pour en installer d’autres à l’avant du fuselage (2 de chaque côté) [photo 11]. Le bon ajustage du capot est vérifié afin d’assurer son installation ultérieure sur le fuselage après les travaux de peinture.
Les 18 pipes d’échappement sont percées avec un foret de 3/10 (Si ! Si !). De longueurs irrégulières, elles doivent à peine dépasser des flancs du capot moteur. Il faut donc remédier à cela en ramenant à 1mm l’épaisseur de la platine les supportant [photo 12]. Cette dernière est peinte en noir mat pour donner un effet de profondeur. Les pipes sont recouvertes d’un mélange dilué de noir mat, de rouge brique (Humbrol 70) et d’or (Humbrol 16) destiné à reproduire l’aspect du métal chauffé et brûlé. Ces deux pièces sont mises provisoirement de côté.
Terminons ce chapitre par un autre gros défaut de cette maquette, le pare-brise et la verrière ! Les montants du premier sont beaucoup trop épais, et le fabricant a moulé la seconde avec un énorme arceau central qui n’a rien à faire là. On peut soit la récupérer grâce à la traditionnelle méthode du ponçage/polissage, soit la remplacer carrément ainsi que le pare-brise. Le kit High-Planes contient justement une belle pièce thermoformée par Falcon, gage de qualité et de finesse [photo 13]. Et hop ! Un petit travail de masquage des parties transparentes, une couche de noir (Gunze 77), et la voilà prête pour recevoir les couleurs extérieures à savoir du blanc brillant pour les montants de la verrière, et du bleu foncé pour ceux du pare-brise.

La voilure principale

Trumpeter offre la possibilité de représenter la voilure repliée, option retenue pour ce montage mais qui demande un peu plus de détails qu’il n’en existe. Eduard a un peu travaillé cette partie mais la fabrication de quelques petits éléments reste à la charge du maquettiste.
Mais commençons tout d’abord par la section centrale de la voilure dont il faut parfaire les ouvertures du radiateur et des entrées d’air car le moulage est imprécis à ces endroits, et rectifier les bords de fuite inégaux et trop épais. Ensuite, on se concentre sur l’intrados avec l’installation du radiateur vue par Eduard. Le procédé est un peu complexe mais loin d’être insurmontable. Il faut découper l’emplacement du volet mobile du radiateur et l’allonger jusqu’à 10mm [photo 14]. Le volet en photo découpe sera installé après la peinture de la cellule. Une fois l’emplacement du radiateur dégagé à la lime, la pièce Eduard supportant les grilles y sera collée puis toute la zone recevra une couche d’Interior Green (Humbrol 78 ou Gunze 312) [photo 15], tout comme la plaque incurvée qui, une fois les grilles peintes en noir brossé d’alu et installées, occultera la partie haute à l’arrière du radiateur. Elle viendra s’appuyer sur l’insert des puits de train, après que celui-ci ait été mis en place [photo 16]. Ouf !
L’observation des photos du "marche-autour" nous révèle que certains petits panneaux du revêtement de l’extrados se mouvaient lors des phases de repliage et de dépliage. Ces panneaux (hachurés et référencés A, B et C sur la photo) sont donc découpés puis affinés, ou bien refaits en carte plastique [photo 17]. Ils reçoivent une couche d’Interior Green sur leur face interne et seront repris au chapitre de la peinture. Ensuite, les trous de fixation des réservoirs sont bouchés car inutiles dans le cas présent. Le système de repliage des ailes est détaillé grâce aux pièces fournies par Eduard. Les demi extrados sont ensuite collés sur l’intrados en emprisonnant l’insert qui fait office en même temps de longeron pour cette partie de la voilure qui doit avoir un dièdre nul. On en profite pour parfaire les entrées d’air. L’orifice de la cinémitrailleuse et les passages des tubes des canons, d’un diamètre trop important, sont bouchés puis repercés [photo 18]. Sont à percer également un petit trou à l’arrière du logement de train gauche pour y placer, au moment des finitions, une antenne fine de 4mm de long, et un deuxième entre les grilles de filtre à air pour le crochet de catapultage [photo 19].
Passons ensuite aux parties repliables. Les bords de fuite sont là aussi copieusement affinés. Du scotch chromé est collé à l’intérieur de chaque demi aile supérieure afin d’accrocher un peu de luminosité. L’optique de droite est percée à l’intérieur de deux petits trous qui recevront chacun une goutte de peinture translucide Tamiya (un vert, un rouge) pour représenter deux lampes. Les trous destinés aux rails lance-roquettes sont bouchés. Une fois les optiques posées, les demi ailes peuvent être assemblées. Les feux de position sont percés par l’intérieur à l’aide d’un foret de 3/10. Une goutte de peinture à l’intérieur des orifices ainsi obtenus (rouge à gauche, vert à droite) simulera l’ampoule. Chaque feu est collé en place, à l’avant du saumon, et ajusté. L’extrémité du tube Pitot est coupée et remplacée par un bout de gaine de fil électrique très fin. Il ne reste plus qu’à percer un dernier petit trou à l’intrados de l’aile droite pour y installer une antenne fouet de 5mm de long [photos 20 & 21].

Mise en croix et préparation pour la peinture

Les divers essais à blanc pour la mise en croix révèlent quelques petites imperfections qui sont corrigées à l’aide de profilé Evergreen. Deux cales d’environ 12mm de long sont taillées dans un cure-dent et placées judicieusement afin d’obtenir un raccord Karman parfait, celle vers l’avant étant installée après le collage de la section centrale au fuselage [photo 22].
Les deux éléments de l’empennage sont alors fixés à la colle liquide et ajustés, puis vient le tour du gouvernail. Un petit trou est percé à l’extrémité supérieure de la dérive, légèrement décalé sur le côté gauche, afin d’y insérer une antenne de 7mm de long.
La trappe du marchepied sur le flanc gauche est fixée dés à présent. Le crochet de catapultage est fabriqué à partir d’un bout de plastique étiré et installé entre les deux grilles de filtre à air. La crosse d’appontage est également installée, positionnée en s’inspirant de photographies.
Le logement de la roulette de queue est détaillé à l’aide des pièces en photo découpe prévues par Eduard, et les petites trappes de fermeture sont posées dés à présent. Tout cet ensemble reçoit une couche d’Interior Green [photo 23].
Les contours de l’orifice rectangulaire dans lequel se rétractait l’étrier sont simplement représentés par une lamelle de scotch (3 x 0,5mm), qui sera installée à environ 1,5mm du bord de fuite du raccord Karman, dans l’alignement de la gravure d’intrados [photo 24]. Pour finir, on affine les bords de fuite des ailerons que l’on colle tous deux légèrement en position basse, une configuration souvent observée lorsque la voilure est repliée.

La décoration

Les décorations proposées me paraissant trop classiques, je me suis rabattu sur la planche du kit HP-Models qui nous offre, entre autres, un superbe FB.11 australien tout bleu. Il s’agit du WH589 (codé 115) appartenant au 724 Squadron de la Royal Australian Navy, basé à Nowra en Nouvelle Galles du Sud en 1962. Il semblerait que seuls 2 appareils aient porté cette livrée bleu (les n° 114 et 115), due à leur appartenance, au milieu des années 50, à une patrouille acrobatique de l’école de pilotage de l’aéronavale australienne.

Masquage et peinture

On commence par la verrière en masquant tout le pare-brise. Seule la partie coulissante est peinte en blanc brillant (Tamiya X2), tout comme la casserole d’hélice et sa platine. Après un voile de vernis brillant Gunze et une bonne journée de séchage, la verrière est à son tour protégée puis les montants du pare-brise sont démasqués, prêts à recevoir le bleu.
Pour le bleu justement, l’étude approfondie des photos de l’appareil amène à penser que les peintres australiens se seraient contentés de protéger uniquement les jambes et pneumatiques de l’ensemble du train. C’est la raison pour laquelle certains éléments, traditionnellement posés au moment de finition, sont déjà en place comme les petites trappes additionnelles du train principal.
L’ouverture du cockpit, les entrées d’air des bords d’attaque et la sortie du radiateur sont obturées avec du mouchoir en papier humidifié. Une minuscule rondelle de scotch Tamiya vient protéger la petite vitre circulaire du déverrouillage d’urgence de la verrière. Par contre, les puits de train et le logement de la roulette ne sont pas masqués pour la raison invoquée plus haut.
Au niveau des parties repliables, les optiques à l’intrados ainsi que les feux de position sont également masqués avec du scotch Tamiya. Le tube Pitot est mis en place sans être collé afin de pouvoir le retirer après la peinture et le fixer définitivement au moment des finitions [photo 25].
C’est désormais le moment de préparer tout ce qui doit être peint en bleu, à savoir les pantalons de train, les trappes couvrant les roues avec leurs vérins, le volet du radiateur, les petits panneaux mobiles du repliage des ailes, le capot moteur, et le pare-brise. Pour optimiser l’adhérence de la peinture, les éléments non encore peints sont dégraissés à l’alcool à 90°.

L’appareil choisi était donc entièrement bleu, dont on ne connaît d’ailleurs pas exactement la teneur qui varierait entre le Gloss Dark Blue et l’Oxford Blue. Sur les 4 photos connues de l’appareil, il en existe 2 en couleurs le montrant parqué dans l’herbe, quelques années après sa réforme en 1963. Les ravages du temps et des éléments ont sérieusement altéré la teneur des teintes. Celles en noir et blanc par contre, datent de sa vie opérationnelle et indiquent qu’il s’agissait d’un bleu très foncé, plus foncé que celui des cocardes. Ceci m’a orienté vers un mélange de couleurs brillantes Humbrol : pour 4ml de bleu foncé (Hu.15), j’ai ajouté 20 gouttes de noir (Hu.21) et une centaine de gouttes de rouge (Hu.19) pour tenter d’obtenir un léger effet violet. Généralement, les peintures à l’huile se diluent à hauteur de 30 à 35 %. Celles brillantes de la gamme Humbrol étant un peu épaisses, il ne faut pas hésiter à aller jusqu’à 60 % ! C’est le moment de penser à ne pas tout utiliser pour les éventuelles retouches lors de la finition. L’application terminée, on laisse sécher au moins 48 heures avant toute manipulation [photo 26]. Toute la cellule reçoit alors une première couche de vernis brillant XtraColor afin d’optimiser la pose des décals.
Les décals High-Planes sont de très bonne qualité et d’une extrême finesse. Ils réagissent très bien au produit assouplissant. Il est toutefois recommandé de recouvrir les plus petits motifs de film liquide afin d’éviter leur dispersion en confettis dans l’eau tiède [photo 27].

Les détails extérieurs et la finition

Vient ensuite la pose du pare-brise, qu’il aurait mieux valu installer plus tôt, étant donné les nombreux ajustages nécessaires. Une fois les dernières retouches en bleu effectuées, il n’y a plus qu’à passer une deuxième couche de vernis brillant pour uniformiser tout cela.
Après au moins deux bonnes journées de séchage, on peut s’intéresser aux compartiments des mécanismes de repliage. Ils sont tout d’abord peints en Interior Green puis "drybrushés" d’un vert un peu plus clair, et salis à l’aide de poudre de graphite pour leur donner un aspect un peu graisseux. Les plaques de protection situées derrière les sorties d’échappement, sont réalisées à l’aide de scotch chromé.
Le volet du radiateur en photodécoupe est installé en position ouverte. Il est temps désormais de s’occuper du train d’atterrissage en commençant par l’installation de la roulette de queue, puis vient le tour des jambes de train et de leurs contrefiches, des roues, des pantalons de train, des trappes additionnelles et de leurs vérins de rétraction.
L’intérieur du marchepied est peint en Interior Green, et du papier aluminium gaufré d’emballage de cigarettes peint en noir mat représentera le revêtement anti-dérapant qui devait recouvrir l’intérieur de la trappe.
Les pipes d’échappement sont installées de manière à dépasser à peine des lèvres à l’arrière du capot-moteur puis ce dernier est fixé définitivement au fuselage.
Ensuite vient le tour de la verrière qui sera collée en position ouverte à l’aide de Kristal Klear [photo 28].
La poste des éléments repliables requérra beaucoup de patience et de minutie afin d’obtenir leur bon angle d’inclinaison. Il ne restera plus qu’à positionner les petits panneaux mobiles (référencés plus haut A, B et C), et à installer un ou deux câbles par-ci, par-là en se référant à sa documentation. Si on le souhaite, on peut fabriquer à l’aide de fil de cuivre, deux tiges de 6mm de long pour représenter les barres de sécurisation du verrouillage de la voilure en position repliée. Elles seront peintes en rouge et on en profitera pour en appliquer un peu sur le crochet de catapultage à l’intrados [photo 29].
Les amateurs de patine seront sans doute déçus mais l’appartenance de cet avion à une patrouille acrobatique, qui plus est en temps de paix, m’a fait penser qu’il devait être bichonné par le personnel au sol, comme cela se pratique d’ailleurs de nos jours. Exit donc les traces d’échappement et la peinture écaillée.
Il ne reste plus qu’à emprisonner l’hélice entre la casserole et sa platine, et à installer l’ensemble qui, grâce à son axe en bois, ne nécessitera aucun point de colle. Les derniers travaux se traduiront par la pose définitive du tube Pitot et des diverses antennes en haut de la dérive et à l’intrados [photo 30].

Notre Sea Fury est désormais terminé. Il y avait longtemps que je souhaitais ajouter à ma collection un appareil embarqué avec la voilure repliée, et la robe bleue unie qu’il arbore, rehaussée par les kangourous rouge des cocardes et les marquages blanc, ne fait que le mettre plus en valeur.

 

01

Le premier travail à effectuer consiste à débarrasser les puits de train des points de démoulage, vraiment très mal placées.

02

Le kit High-Planes Models contient des jambes de train joliment moulées en métal blanc qui remplaceront avantageusement celles fournies par Trumpeter.

03

Les conduites de frein sont réalisées à l’aide de fin fil métallique puis peintes en noir mat. Les contrefiches Trumpeter sont conservées après un petit affinage accompagné de l’ajout d’un petit ressort, tout comme les roues qui sont légèrement aplaties pour simuler le poids de la "bête".

04

Les pantalons de train en préparation. Pour les trappes venant recouvrir les roues, l’ajout de la pièce proposée par Eduard est suffisant.

05

L’hélice Trumpeter est vraiment un des gros points faibles de ce kit. La vénérable hélice Pioneer vient à point nommé pour corriger cette situation.

06

La casserole Pioneer est plus juste de forme, mais il faut modifier les orifices de passage des pales si elle est utilisée.

07

Pavla fournit une baignoire, un siège, un jeu de palonniers, des parois latérales et une plage arrière en résine. Le manche à balai est celui du kit Trumpeter. Tous ces éléments sont peints en noir Gunze 77, brossés à sec en gris moyen complété de quelques éraillures en aluminium par-ci, par-là sur le plancher. Le dossier du siège est kaki clair, les harnais peints en beige clair avec les boucles en alu brillant, et l’appuie-tête de couleur acajou (Gunze 84). Le tableau de bord pré peint Eduard est très réaliste.

08

La glissière est incomplètement représentée sur la plage arrière. Elle est allongée à l’aide d’un bout de profilé Evergreen de 5,5mm de long qui vient se plaquer sur le dos du fuselage.

09

La gravure des empennages du kit est vraiment très irrégulière, et parfois même fantaisiste au niveau des profondeurs. Les pièces High-Planes ne demandent que peu de travail pour s’adapter au fuselage Trumpeter.

10

Le marchepied est découpé en suivant la gravure, obturé par l’intérieur avec de la carte plastique fine, et cloisonné à l’aide de profilé Evergreen afin d’obtenir un contour net. Sa partie basculante est confectionnée dans une chute de photo découpe (2 x 1mm) et installée juste avant les travaux de peinture. En dessous de la poignée est fixée la petite pièce circulaire fournie qui, teintée en rouge orangé, représente le déverrouillage d’urgence de la verrière coulissante.

11

Avec le souci de rajouter quelques détails, les attaches capot sont figurées avec du scotch chromé découpé en fines lamelles (3 de chaque côté). On profite d’avoir ce scotch sous la main pour en installer d’autres à l’avant du fuselage (2 de chaque côté).

12

Les 18 pipes d’échappement sont percées avec un foret de 3/10 (Si ! Si !). De longueurs irrégulières, elles doivent à peine dépasser des flancs du capot moteur. Il faut donc ramener à 1mm l’épaisseur de la platine les supportant. Cette dernière est peinte en noir mat pour donner un effet de profondeur.

13

Il est préférable, et même fortement recommandé, de remplacer la verrière et le pare-brise. Le kit High-Planes contient justement une belle pièce thermoformée par Falcon, gage de qualité et de finesse. Et hop !

14

L’emplacement du volet mobile du radiateur est découpé et sa longueur portée à 10mm. Le volet en photo découpe sera installé après la peinture de la cellule.

15

Après un bon dégagement à la lime de l’emplacement du radiateur, la pièce Eduard supportant les grilles y est collée puis toute la zone reçoit une couche d’Interior Green (Humbrol 78 ou Gunze 312).

16

Une fois les grilles peintes en noir brossé d’alu et installées, une plaque incurvée en métal vient occulter la partie haute à l’arrière du radiateur, en s’appuyant sur l’insert des puits de train mis en place au préalable. Ouf !

17

Les panneaux A, B et C sont découpés puis affinés, ou bien refaits en carte plastique. Ils reçoivent une couche d’Interior Green sur leur face interne et sont repris au chapitre de la peinture.

18

L’orifice de la cinémitrailleuse et les passages des tubes des canons, tous d’un diamètre trop important, sont bouchés puis repercés.

19

Sont à percer également un petit trou à l’arrière du logement de train gauche pour y placer, au moment des finitions, une antenne fine de 4mm de long, et un deuxième entre les grilles de filtre à air pour le crochet de catapultage.

20

L’optique de droite est percée à l’intérieur de deux petits trous qui recevront chacun une goutte de peinture translucide Tamiya (un vert, un rouge) pour représenter deux lampes. Il y a aussi un petit trou à percer à l’intrados de l’aile droite pour y installer une antenne fouet de 5mm de long.

21

Les trous destinés aux rails lance-roquettes sont bouchés. L’extrémité du tube Pitot est coupée et remplacée par un bout de gaine de fil électrique très fin.

22

Deux cales d’environ 12mm de long sont taillées dans un cure-dent et placées judicieusement afin d’obtenir un raccord Karman parfait, celle vers l’avant étant installée après le collage de la section centrale au fuselage.

23

Un petit trou est percé à l’extrémité supérieure de la dérive, légèrement décalé sur le côté gauche, afin d’y insérer une antenne de 7mm de long. La trappe du marchepied sur le flanc gauche est fixée dés à présent. Le crochet de catapultage est fabriqué à partir d’un bout de plastique étiré et collé entre les deux grilles de filtre à air. La crosse d’appontage est positionnée en s’inspirant de photographies.
Le logement de la roulette de queue est détaillé à l’aide des pièces en photo découpe prévues par Eduard, et les petites trappes de fermeture sont posées dés à présent. Ce dernier ensemble reçoit une couche d’Interior Green.

24

L’orifice rectangulaire dans lequel se rétractait l’étrier est simplement représenté par une lamelle de scotch (3 x 0,5mm), qui sera installée à environ 1,5mm du bord de fuite du raccord Karman, dans l’alignement de la gravure d’intrados.

25

La maquette est prête pour la peinture. Le tube Pitot est mis en place sans colle afin de pouvoir le retirer après la peinture. Il est fixé définitivement au moment des finitions.

26

L’application de la peinture est terminée. Il n’y plus qu’à laisser sécher au moins 48 heures avant toute manipulation. Toute la cellule reçoit ensuite une première couche de vernis brillant XtraColor afin d’optimiser la pose des décals.

27

Les décals High-Planes sont de très bonne qualité et d’une extrême finesse. Ils réagissent très bien au produit assouplissant. Il est toutefois recommandé de recouvrir les plus petits motifs de film liquide afin d’éviter leur dispersion en confettis dans l’eau.

28

Les pipes d’échappement sont installées de manière à dépasser à peine des lèvres à l’arrière du capot-moteur puis ce dernier est fixé définitivement au fuselage. Ensuite vient le tour de la verrière qui sera collée en position ouverte grâce au Kristal Klear.

29

La pose des éléments repliables requiert beaucoup de patience et de minutie pour obtenir le bon angle. Il ne reste plus qu’à positionner les petits panneaux mobiles (référencés plus haut A, B et C), et à installer un ou deux câbles par-ci, par-là en se référant à sa documentation. Si on le souhaite, on peut fabriquer à l’aide de fil de cuivre, deux tiges de 6mm de long pour représenter les barres de sécurisation du verrouillage de la voilure en position repliée. Elles sont peintes en rouge et on en profite pour en appliquer un peu sur le crochet de catapultage à l’intrados.

30

Les derniers travaux : la pose définitive du tube Pitot et des diverses antennes en haut de la dérive et à l’intrados.

 

 

 

 

 

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