Maquette72
       

D.H. Mosquito NF.XV

RAF, C Flight du Squadron 85, Hunsdon (UK), Mars-Août 1943

Airfix + Paragon, 1/72

Montage Jean-Luc Dubert

Un Mosquito NF.XV… Voilà une conversion que je ne pensais pas voir atterrir sur mon établi il y a encore deux mois de ça, pour la simple raison que la seule maquette dont je disposais comme base était l’ancien moule Airfix (celui sorti en 1972, qui permettait à l’époque de réaliser soit un NF.II, soit un FB.VI, soit un FB.XVIII).

Mon projet initial consistait à greffer sur ce kit Airfix des nacelles-moteurs Merlin 72/73 en résine (Hi-Tech), un cockpit en résine (Hi-Tech également) ainsi qu’un kit de conversion pour NF.XV (Paragon), lui aussi en résine et complété d’une verrière en rhodoïd.

Et voilà qu’Airfix sort il y a deux ans un B.XVI, la version de bombardement pressurisée équipée de Merlin 72/73. Je n’y ai pas prêté attention au début car j’attendais plutôt un PR.XVI de reconnaissance et c’est en cherchant récemment à me procurer ce dernier que je suis tombé sur cette boîte :

Une idée m’a alors traversé l’esprit : puisque le NF.XV était un chasseur de nuit de haute altitude, pressurisé, doté de moteurs Merlin 72/73, qui fut développé et construit à partir de la version B.IV de bombardement, pourquoi ne pas utiliser un B.XVI comme base puisque ce dernier avait ces moteurs et était pressurisé.

Ni une ni deux, une petite commande chez Oups et le B.XVI était entre mes mains moins de 48 heures après.

Pour parvenir à mes fins, il me reste deux défis à relever : adapter le kit Paragon (nez radar, saumons "extended", hélices quadripales, roues) et supprimer la soute agrandie typique du B.XVI pour en faire une soute "standard" afin de supporter la gondole ventrale carénée contenant l’armement (4 mitrailleuses .303). Là, si j’avais su, j’aurais attendu la sortie du PR.XVI qui a d’origine la bonne soute…

Le but de ce projet est de tenter d’obtenir ça :

Premier travail à effectuer, la greffe du nez en résine qui abritait un radar d’interception A.I. Mk.VIII. Pour cela, il faut scier le nez de bombardier sur les demi-fuselages après avoir bien localisé la ligne de coupe puis fermer le fuselage pour y coller le nez en résine.

Pas d’autres choix donc que de commencer par le cockpit.

Après avoir enlevé le plancher du bombardier en avant du tableau de bord, j’ai assemblé les éléments du cockpit et j’ai pu vérifier comment il se présentait dans le fuselage et où je pouvais tracer la ligne de coupe.

Une fois le nez du bombardier scié, j’ai préparé le cockpit (peintures, modifications, ajouts) et l’ai collé dans le demi-fuselage droit :

Pour changer du Humbrol 78, j’ai testé le British Grey-Green BS283 de MisterPaint (MRP-111) qui ne rend pas trop mal mais ne tend pas suffisamment vers le gris à mon goût.

Tous les éléments du cockpit sont d’origine hormis la colonne de direction que j’ai remplacée par un modèle de chasseur, et les harnais que j’ai fabriqué et peint en Khaki Drill (Humbrol 72).
Les coussins des sièges sont peints en Black Green (Humbrol 91) passé au Klir pour restituer un semblant de cuir. Les blocs radio sont noirs brossé à sec en Light Grey (Humbrol 64), tout comme le vert mais en Beige Green (Humbrol 90).

La fermeture du fuselage s’est faite naturellement mais la fixation du nez a demandé beaucoup d’attention :

Le nez Paragon étant surdimensionné et avec quelques formes erronées, de longues séances de ponçage furent nécessaires pour que les deux parties s’accordent au mieux.

 

Beaucoup de temps passé sur cette soute, comme je le craignais.

Au début, je suis parti de là :

Pour obtenir une soute standard, j’ai récupéré les trappes correspondantes dans un Mosquito Hasegawa qui n’en aura pas besoin :

Par précaution, j’ai posé quelques guides et renforts en profilé Evergreen. La porte d’accès avec le hublot (type bombardier) vient du kit ainsi que les éléments occultant à l’arrière.

Les trappes en place, on voit de suite qu’il manque un peu de matière par-ci, par-là :

Quelques séances de ponçage plus tard :

On voit nettement les ajouts de carte plastique à l’arrière, sans parler des morceaux que j’ai dû insérer par endroits pour ne pas passer au travers.

Par sécurité, j’ai fait une chasse aux pétouilles en appliquant une fine couche du bleu :

Pourquoi du bleu ? Car c’est la teinte que j’ai choisie (par équivalence FS) pour représenter ce Deep Sky qui recouvrait tout l’avion, à savoir la référence MisterPaint MRP-316 Colore 11 / Azzurro.

J’en ai profité pour passer ce bleu sur les nacelles-moteurs autour des orifices des échappements :

Ceci va me permettre de vérifier si je peux envisager de mettre en place les pipes d’échappement plus tard.

J’y retourne car il y a encore du boulot.

 

Les pétouilles définitivement éliminées, j’ai refait en scotch chromé la trappe latérale droite d’accès au compartiment radio ainsi que quelques renforts entre la voilure et la soute qui avaient disparu au ponçage :

J’ai aussi préparé les emplacements des trois feux d’identification sous le fuselage. Leur disposition est identique à celle d’une cellule de B.IV qui a servi de base pour le NF.XV.

Ensuite, j’ai adapté et installé la gondole ventrale qui abritait les quatre mitrailleuses Browning .303 :

Les tubes des armes proviennent d’une pochette Quickboost. Ils seront peints et fixés lors des finitions.

Sur le flanc droit du fuselage, sous l’aile, se trouvait la prise d’air pour le refroidissement du carburant des réservoirs du fuselage. Elle ne figure sur aucun des plans que j’ai pu trouver et je ne l’ai repérée que sur une seule photo de NF.XV en virage à gauche :

Pour la fabriquer, je me suis inspiré de photos du PR.IX préservé dans son jus en Afrique du Sud (South African Military History Museum, Johannesburg). J’ai prélevé la forme sur un demi-réservoir pendulaire de Northrop F-5 Matchbox.

A ce stade, j’avais envie de dire "So far, so good !" (Jusque-là, tout va bien !) jusqu’à ce que mon idée d’utiliser une verrière Falcon pour B.XVI tombe à l’eau.

En effet, celle du kit, si elle s’ajuste parfaitement, n’est pas satisfaisante à mes yeux. Airfix a moulé un peu fort les montants en relief mais les a confondus semble-t-il avec la structure tubulaire interne. J’ai donc voulu me rabattre sur la verrière Falcon mais elle s’est avérée trop longue de 0,7mm et surtout trop large de 1,7mm car prévue pour le kit Matchbox.

Plutôt que risquer de défigurer le kit avec des rattrapages hasardeux, je préfère m’accommoder de celle d’origine :

Il y aura donc des montants en vert intérieur et d’autres de la couleur extérieure.

Pour en finir avec le fuselage, j’ai ajouté une petite écope sur le côté gauche du nez, au niveau du pare-brise, que Airfix ne fournit pas non plus. Je pense qu’il s’agit de la prise d’air pour la pressurisation du cockpit car je n’ai pu l’observer que sur des photos de B.XVI et PR.XVI, qui étaient pressurisés :

J’avais dit que je m’occuperai des ailes et c’est chose faite.

Mais avant de les modifier, il a fallu que je les corrige un peu. En effet, Airfix a représenté en relief les longerons, un effet qui pour moi n’a pas lieu d’être au 1/72°, a fortiori quand ils sont trop larges.
J’ai donc tout poncé et regravé en m’inspirant de ce qu’on fait Tamiya et Hasegawa sur leurs kits respectifs.

C’est lorsque j’ai voulu préparer les saumons "extended" en résine du set Paragon que j’ai eu une surprise : la résine pelait au fur et à mesure que je ponçais les surfaces. J’ai vite laissé tomber et je les ai refait en carte plastique Evergreen. Il m’a fallu aussi corriger l’extrémité des ailerons pour la continuité du bord de fuite.

Voilà ce que ça donne :

Les saumons sont fixés solidement par deux tenons métalliques. Pour les feux de navigation, très proéminents, j’ai utilisé des morceaux de plastique étiré de couleur que j’ai encastrés délicatement dans la fine épaisseur des saumons. Je renforcerai leur teinte avec des translucides Tamiya au moment des finitions.

Les nacelles-moteurs sont également terminées. :

Airfix préconise d’installer les pipes d’échappement par l’intérieur, ce que je ne trouve pas pratique. En ajustant leur support, je me suis ouvert la possibilité de les peindre à part et de les poser par l’extérieur au moment des finitions.

Tant que j’étais à ce niveau, je me suis occupé du train d’atterrissage. Airfix a bien étudié la complexité des jambes de train constituées de deux demi-fourches sauf que le renfort en double croisillon qui les relie à l’avant n’est pas assez large pour qu’il y ait contact. Il faut donc rallonger ses fixations avec du profilé rond de 0,7 et 0,9mm.

Les roues en résine Paragon sont de la bonne largeur mais plus petites en diamètre, ce qui est normal pour un NF.XV. Le système Airfix jouant sur la souplesse du plastique pour glisser la roue entre les demi-fourches ne me paraissant ni solide ni adapté, j’ai prévu un axe métallique (aiguille hypodermique) qui traverse la base des demi-fourches et la roue en résine, cette dernière déjà équipée d’un tube métallique de plus grand diamètre pour parer tout jeu éventuel.

Les câbles de frein sont très simples à installer. Il y en a un par demi-fourche.

Pour la roulette de queue, c’est plus compliqué.

En effet, celle du Mosquito était un pneu plein doté d’une grande rainure au milieu de la bande de roulement. Airfix propose une roulette sans cette rainure alors qu’elle était parfaite dans son ancien moule, avec une fourche mieux détaillée :

Celle du nouveau moule est à gauche, celle de l’ancien moule est en deux parties. On voit très bien que les systèmes de fixation sont totalement différents. Il va falloir modifier celle de droite afin qu’elle vienne se fixer contre la cloison avant du logement.

Bref, il y a encore du travail mais ça avance.

 

Pour la roulette de queue, je n’avais pas 36 solutions : j’ai greffé sur l’ancienne pièce Airfix le haut de celle d’origine pour faire correspondre le système de fixation :

Ça tient sans colle, ça devrait aller.

Pour donner suite à mes propos échangés avec Régis sur ces fameux longerons en léger relief, j’ai opté pour la pose de bandes de Scotch Crystal découpées en suivant la gravure que j’avais refaite à la place des reliefs grossiers proposés par Airfix :

J’ai confiance en sa tenue, pour l’avoir déjà utilisé à maintes reprises chaque fois que je voulais représenter des cabochons de phare d’atterrissage profilés dans un bord d’attaque. Certains sont faits depuis des années et n’ont pas bougé. De plus, il sera ici recouvert de peinture et de vernis.
J’en ai profité pour représenter les renforts des fixations des saumons allongés. J’ai utilisé du scotch chromé afin qu’ils soient légèrement plus en relief que les longerons car ils étaient rapportés et non inclus dans la construction de l’aile.

Un petit coup de Micromesh par-dessus tout ça pour que la peinture adhère, et ce sera bon.

 

Les nacelles-moteurs ont rejoint leur emplacement :

Seuls leurs raccords à l’arrière ont demandé un ponçage soigné.

Puisque j’en disposais désormais de manière complète, j’ai pu vérifier comment s’y présentaient les casseroles qui, je le rappelle, proviennent du set en résine Paragon.

Constatant que leur diamètre était un peu faible, j’ai ajouté à l’arrière de chacune un disque en carte plastique de 0,4mm qui fera également office de cloisonnement pour les passages des pales :

Quelques petits tours sur le mandrin de la mini-perceuse et tout est propre.

Le travail sur les pales fut long, d’abord pour les dégager de leur carotte de moulage (elles y tenaient par leur bord d’attaque) puis pour les nettoyer, les lisser et surtout leur adjoindre un axe afin d’assurer leur fixation sur les casseroles.

Pendant que tout cela séchait, je suis revenu sur le fuselage sur le dos duquel j’ai pré-percé les emplacements des antennes-fouets jumelles (liées au radar d’interception). J’ai installé en haut de la dérive le tube Pitot (creusé) dont la fixation a nécessité un petit travail d’ajustements pour respecter le profil et la continuité du bord d’attaque, et j’ai collé les empennages horizontaux sans difficulté supplémentaire :

Ensuite… Et bien, je suis revenu sur la verrière car Airfix ne s’est pas contenté d’approximations pour ses montants et a ajouté une difficulté supplémentaire : les panneaux latéraux moulés séparément qu’il faut encastrer, ajuster et coller proprement dans leur emplacement. C’est faisable (merci l’Ultra-Glue, et un peu la cyano) mais pas à la portée de tout-le-monde quand-même.

Malheureusement, l’ensemble demeure un peu trop fragile pour supporter une découpe sur pièce des masques. Il m’a donc fallu trouver une autre solution pour la peinture des montants.

J’ai exploité en guise de gabarit une planche Eduard de masques en Oramask prévue pour le Mosquito Hasegawa, ce qui m’a permis de découper chaque masque à plat et sur mesure dans du scotch Tamiya. Ici, la verrière est prête à recevoir la couleur intérieure :

D’autres masques viendront s’ajouter pour protéger de la teinte extérieure les montants devant rester de la couleur intérieure.

 

Après avoir peint le radome en noir mat (Tamiya XF-1), je l’ai masqué puis j’ai collé la verrière qui a reçu un premier passage de British Grey-Green (MRP-111) :

Les montants devant rester vert (en fait, ce qu’on peut voir de l’armature interne) seront protégés par quelques bouts de scotch, rendant ainsi le fuselage prêt à recevoir la couleur extérieure. Mais comme il en manquait, j’ai dû en ajouter quelques-uns à l’intérieur en piochant sur la planche d’un NF.XIII/XVII Tamiya qui trônait dans la boîte à surplus.

Les ailes sont prêtes également :

Un bon point pour Airfix qui fournit des "masques" en injecté qui épousent parfaitement l’ouverture des puits de train et s’y tiennent sans artifice.

Ensuite, il y a eu un petit contretemps : un premier passage de la couleur bleu a révélé d’innombrables micro-rayures que je ne pouvais pas laisser me gâcher l’aspect des surfaces. J’ai dû les reprendre une par une au Surfacer très liquide puis par ponçage à l’eau avec un grain très fin :

Je me suis aussi aperçu que certains masques des montants de la verrière ont mal adhéré, laissant passer du bleu sur des montants qui devaient rester vert.

Après une petite retouche de vert sur la verrière et un nouveau masquage, la maquette sera enfin prête à recevoir sa peinture.

 

Je m’y suis remis à mon retour de l’expo de Pessac, où j’ai notamment échangé avec Régis Biaux de nos Mosquito respectifs. Domi (crusader83) était là aussi et je crois bien qu’il a pris des notes…

La cellule a été entièrement décapée au coton-tige trempé dans du diluant Tamiya (merci Jean-Luc). La peinture MisterPaint est réputée sensible aux manipulations mais quand on veut l’enlever, elle tient bien. J’ai dû finir quelques zones au ponçage à l’eau.

Sur le fuselage, J’ai bien évidemment dû refaire les quelques renforts et la trappe radio que j’avais représentés avec du scotch chromé. :

Tant que j’y étais, j’ai aussi décapé le noir du nez qui, je ne sais toujours pas comment, avait subi quelques "over sprays" de bleu.

Sur les ailes, je n’ai par contre pas refait les renforts des fixations des saumons :

Il n’existe aucune preuve de leur existence, ni photographique ni même sur plan et du coup, je me suis rangé à l’avis technique de l’ami waroff, toujours de bon conseil.

Par prudence, j’ai un peu changé ma stratégie de peinture. Pour commencer, j’ai repeint en bleu l’intrados des deux ailes et repris la peinture des nacelles-moteurs :

J’ai aussi traité les trainées d’échappement de chaque côté des nacelles tant que leurs flancs étaient encore accessibles. Ainsi, je n’aurais plus à y revenir au moment de la peinture.

Sur le fuselage, le nez est donc repeint, d’abord son extrémité en blanc (MRP-004) protégé ensuite par une rondelle de scotch Tamiya, puis en noir (MRP-005), le tout verni en mat :

J’ai remarqué la présence de ce cercle blanc sur plusieurs photos de NF.XV mais j’ignore son rôle.

Le nez est masqué et les radiateurs (peints en noir et brossés à sec en gris moyen) mis en place et masqués également.

J’ai ressorti le bleu pour repeindre entièrement le fuselage puis est venue une petite mise en croix, sans difficulté grâce au système des longerons :

Les joints aux emplantures étant jugés satisfaisant, j’ai pu passer à la dernière phase de "repeinture" sur les extrados.

Et voilà ! Il est tout bleu, ou "Deep Sky" :

Pour casser un peu l’uniformité, j’ai vaporisé dans le sens du vol sur tous les plans horizontaux et verticaux, et verticalement sur le fuselage.

On peut voir que les "masques en plastique" fourni par Airfix pour protéger les puits de train ont fait leur travail.

J’ai donc utilisé la teinte Mister Paint MRP-316 Colore 11 / Azzurro qui correspond à la référence Federal Standard FS25102 que je recherchais. Pour information, le True Blue ANA-501 de l’US Navy est exactement pareil.

Pour la suite, jus, décalques, vernis, et si tout va bien, finitions

 

Un jus (Panel Line Tamiya Dark Grey) a été appliqué sur une couche de vernis brillant (Gunze H30) puis est venue la pose des décalques :

Hormis les cocardes de type B sur les ailes et le serial, tous les motifs proviennent de la planche Airfix d’origine et se posent très bien. Les cocardes Airfix convenaient très bien également mais je n’ai pas posé la première au bon endroit sur l’aile et je n’ai pas pu l’enlever sans l’endommager. Leur remplacement était donc impératif. Quant au serial DK385, il a été reconstitué à partir d’autres planches de Mosquito Tamiya.
J’ai aussi remplacé les caractéristiques croisillons rouges venant sur les radiateurs car ceux d’Airfix sont sous-dimensionnés.

Ensuite fut appliquée une petite patine "maison" et j’ai pu passer le vernis final (Gunze H20). Pour le gouvernail qui était entoilé, j’ai ajouté au vernis Gunze deux/trois gouttes de vernis mat (Prince August Air 59), un mélange qui m’a aussi servi pour ternir au maximum les trainées d’échappements et leurs contours immédiats.

On enlève les derniers masques :

Pas de mauvaise surprise à part au niveau de la verrière (décidément) dont certains montants ne ressortent pas très nets. Cette verrière m’aura vraiment gâché le plaisir de ce montage mais comme j’ai prévu de la remplacer le jour où un hypothétique accessoiriste se penchera sur la question, je ne m’en inquiète pas.

Le vernis final a bien éclairci ce bleu. Comme quoi, il ne faut jurer de rien avec les couleurs.

Une photo de l’intrados où on voit mieux notamment la disposition des trois feux d’identification sous le fuselage :

Le train d’atterrissage était prêt mais il restait à le peindre :

Les jambes et les jantes sont en Alclad Aluminium (ALC-101) puis reçoivent un jus (Panel Line Tamiya Dark Brown). Les pneus sont peints en noir Gunze H77 bien sûr, et copieusement salis en même temps que le bas des jambes. L’ensemble est verni mat puis les parties coulissantes des vérins sont peintes en Chrome Molotov, les roues sont mises en place et les Durits sont peintes en noir mat après leur fixation.

Même travail pour les hélices dont les pales sont noires (Humbrol 85) avec leur extrémité jaune (MRP-122), les casseroles recevant un noir basique MisterPaint (MRP-005).

Les voici assemblées, à l’aide d’un gabarit bien sûr :

Et on se retrouve comme d’habitude avec un petit puzzle en 3D :

Mais avant d’installer tout cela, il faut mettre en place l’armement et peindre les différents feux (peintures translucides Tamiya) :

Les Browning .303 viennent d’une pochette Quickboost (72-124) pour Wellington.

Ont suivi les pipes d’échappement, le gouvernail, et la mise sur roues :

Pour une meilleure accessibilité, j’ai collé les trappes de train avant les jambes. Si on fait le contraire, on n’a plus accès aux points de collage avant des trappes.

La pose des antennes fouet (corde à piano de 1/10ème) sur le dos du fuselage, et des hélices fut l’ultime travail effectué sur cette maquette :

Les hélices ne sont pas collées mais juste maintenues en position grâce des bagues en caoutchouc que j’ai dû fabriquer à partir de gaine de fil électrique. Elles sont ainsi démontables pour le jour hypothétique où je pourrai revenir dessus pour remplacer la verrière…

Quelques photos du modèle fini avec, pour commencer, un petit tourne-autour :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici donc le Mosquito NF.XV (serial DZ385) qui opérait au sein du C Flight du Squadron 85 depuis le terrain de Hunsdon (UK) entre mars et août 1943.

Pour la petite histoire de ce "crash-program" lancé par la RAF en septembre 1942 pour contrer les incursions à haute altitude des Junkers Ju.86P, De Havilland utilisa le prototype MP469 de la version NF.XII (prévue pour être pressurisée et équipée d’un radar AI Mk.VIII mais non produite en série) pour tester les améliorations envisagées (moteurs Merlin 72/73 à double étage, hélices quadripales, envergure agrandie, roues plus petites et gondole ventrale pour l’armement).
Les tests effectués s’étant avérés concluants, quatre exemplaires de la version B.IV furent prélevés en sortie de chaîne (DZ366, DZ385, DZ409 et DZ417) et converties en NF.XV.
Les 4 machines furent livrées au Squadron 85 le 23 mars 1943 mais trop tard cependant car les vols de reconnaissance à haute altitude des Ju.86P avaient cessé et il n’y eut aucune interception. Après quelques déploiements individuels, les NF.XV furent progressivement réformés dans le courant de l’année 1944 et utilisés comme cellules d’instruction dans diverses écoles.
Néanmoins, il existerait des documents indiquant le prêt du DZ417 au Squadron 633 à l’automne 1944 en réaction à une brève réapparition des Ju.86P. Il aurait même été codé HT.Z en Dull Red mais je n’en connais aucune photo.

En guise de conclusion, je dirai que je suis satisfait d’avoir pu obtenir cette version de chasse tout-temps du Mosquito grâce au set de conversion Paragon, mais que je n’ai pas eu la main heureuse en choisissant le nouveau moule Airfix comme base. Ce NF.XV va rejoindre dans la vitrine mon NF.XIX aux couleurs suédoises monté à partir du NF.XII/XVII de Tamiya il y a presque une vingtaine d’années.

 

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