Avec un tel projet, me voilà parti dans un montage qui à mon avis, va bien durer plusieurs mois.
Mais pourquoi le Manchester ? D’abord le fait qu’il fut non pas l’ancêtre mais l’annonciateur du Lancaster, c’est indéniable. Il fut aussi le seul appareil en service équipé de Rolls-Royce Vulture (heureusement…), et surtout le plus gros bimoteur utilisé par la Royal Air Force durant la 2ème Guerre Mondiale.
Il n’existe pas de maquette en injecté de Manchester au 1/72°. Seule solution actuellement pour en avoir un dans sa vitrine : la modification d’un Lancaster. J’ai découvert l’existence d’un kit de conversion en résine chez Blackbird Models (Réf. 72014). Hélas, il n’offre pas toutes les possibilités pour réaliser n’importe quel Manchester (un seul type de capots-moteurs) et les hélices sont sous-dimensionnées. Quant à son coût, on frôle la cinquantaine d’euros, auxquels il faudrait ajouter le prix d’un Lancaster Airfix pour qui il est destiné.
Je me suis donc tourné vers mon stock où "trainait" un Lancaster de Revell, en l’occurrence le moule de 2007 (Réf. 04300). La base est saine et les essais à blanc m’ont montré que les assemblages sont plutôt précis. Étonnamment, il y a quelques éléments de faible qualité (roues, armement) mais qui pourront être remplacés (les accessoires sont faits pour ça, non ?).
Pour les pièces spécifiques au Manchester (moteurs, éléments de voilure, empennages verticaux, dérive caudale, etc.), j’ai pensé faire appel à un vieux kit en vac-u sorti par Contrail au siècle dernier, et qui dormait dans mon stock depuis à peu près autant de temps. J’ai quand-même vite déchanté lorsque j’ai examiné de près les éléments qui m’intéressaient, et j’ai surtout compris qu’il va me falloir optimiser au maximum l’emploi des éléments Revell.
Armé de la bible sur le sujet, écrite par Robert Kirby et publiée chez Midland Publishing Limited en 1995 (merci Philippe), j’ai passé de nombreuses heures à étudier le développement de la machine, vouée à l’échec de par son concept à deux moteurs, eux-mêmes jamais vraiment au point malgré plusieurs tentatives de perfectionnement par Rolls-Royce. Le constructeur Avro savait dés le début que la formule "bimoteur", imposée par la RAF, ne convenait pas à sa cellule et avant même que les derniers Manchester ne soient produits (200 exemplaires en tout), les décideurs militaires changeaient d’avis et les premiers Lancaster sortaient des chaînes.
Cette étude, associée à la comparaison de nombreuses photos avec les plans au 1/72° de la monographie AJ Press, m’a permis de sélectionner un appareil que je voulais voir doté des petits empennages verticaux, de la dérive caudale, d’un armement à 3 tourelles, et des capots-moteurs du dernier type. Ce sera donc le L7427, un B.Mk.I codé OL.Q du Squadron 83 en mars 1942.
Pour le montage proprement dit, j’ai prévu de procéder en 3 étapes majeures : d’abord tout ce qui touche au fuselage puis aux empennages, et enfin à la voilure principale avec les moteurs.
Première étape donc, le fuselage.
Quand on parle de fuselage sur un multi-moteurs, on pense tout d’abord aux détails intérieurs. Les éléments fournis par Revell suffisent amplement pour ce qu’on en verra au final.
Je me suis contenté de quelques ajouts pour le copilote (son siège rabattable et son volant de contrôle couplé à celui du pilote), de modifier le tableau de bord (cadrans, manettes de gaz, commandes de pas des hélices) de quadri à bimoteur, et d’un compas sur la paroi de gauche (il sera installé au moment de fermer le fuselage).
Le siège du pilote est positionné provisoirement et les volants seront mis en place plus tard pour ne pas me gêner lors des travaux de finition du fuselage.
Au niveau poste du bombardier par contre, il m’a fallu tout fabriquer en m’inspirant des photos et éclatés à ma disposition :
Le viseur viendra au moment des finitions car sa proéminence dans la bulle de nez le rendrait trop vulnérable aux nombreuses manipulations à venir.
Pour les couleurs, je me suis grandement inspiré du Lancaster avec essentiellement du British Grey-Green (Humbrol 78) et du noir (Gunze H77), toutes deux brossées à sec avec des tons plus clairs. Tous les coussins ont été peints en cuir clair (Humbrol 62) recouvert de Klir, et les harnais en kaki clair (Humbrol 72), avec une pointe de Chrome (Humbrol 191) pour les boucles.
Quant à la soute à bombes, prévue pour être présentée ouverte, j’ai préféré pré-peindre en noir (Gunze H77) ses cloisons avant et arrière avant qu’elles soient moins accessibles, et aussi en raison de la présence sur celle en arrière de deux hublots qu’il faut coller par l’intérieur avant la fermeture du fuselage :
J’ai préparé à l’avance un masque qui la protègera au moment de la peinture de la soute.
Les demi-fuselages ont aussi été peints et traités, prêts à recevoir tous les petits hublots qui les parsèment :
Avec une longueur réelle de plus de 21 mètres, j’avoue que j’ai eu un peu de mal à faire rentrer ces deux pièces comme je voulais dans l’objectif.
Les demi-fuselages présentent quelques retassures qu’il faut éliminer dés à présent. Une fois ces deux éléments entièrement poncés au 2000 à l’eau, les vitres et hublots qui les constellent sont mis en place (Kristal Klear pour jointer + cyano pour consolider) :
Rien à modifier à ce niveau car tout est identique au Lancaster.
Pour leur masquage, je pose une bandelette de scotch Tamiya sur chaque ligne de hublots puis je découpe délicatement les contours de chacun avec une lame neuve. Ensuite, j’enlève tout doucement chaque bandelette et hop ! :
Dernier travail avant la fermeture du fuselage, la pose dans la soute des pylônes devant supporter les bombes :
J’ai retenu la configuration la plus couramment utilisée sur le Manchester, à savoir 6 bombes de 1000lb dont je m’occuperai plus tard.
La maquette Revell permettant l’installation des trois tourelles à la fin du montage, les demi-fuselages peuvent être assemblés en emprisonnant en même temps le tableau de bord, la pièce formant habitacle, longeron principal et soute à bombes ainsi que le longeron pour l’empennage horizontal :
Et voilà :
Première ouverture à traiter : l’emplacement de la tourelle ventrale F.N.21A qui n’a équipé que les 10/12 premiers exemplaires et qui fut rapidement abandonnée pour être remplacée par une trappe d’évacuation dont la porte était en bois :
Aucune difficulté ici, Revell fournissant la pièce pour obturer.
En arrière de l’habitacle, il faut ajouter une antenne gonio (ADF) sous le petit carénage moulé dans la verrière et, un peu plus en arrière, un mât d’antenne de 15mm qui la traversera et en dépassera de 11mm :
Rien n’est encore fixé bien sûr car il reste encore quelques travaux de peinture à effectuer. Néanmoins, j’apprécie la justesse des ajustages de la verrière au fuselage.
Ensuite, j’ai laissé momentanément les ouvertures de côté pour m’occuper du futur emplacement de la dérive caudale. Si Contrail fournit bien cette pièce, elle est cependant sous-dimensionnée
Il lui manque 4mm de longueur à sa base, environ 2mm au bord d’attaque et au bord de fuite, et presque 3mm en hauteur. J’ai préféré en refaire une plutôt que de tenter un agrandissement.
J’ai commencé par réaliser un gabarit conforme au plan AJ Press dont j’ai vérifié si les proportions étaient correctes par rapport aux photos. Comme c’était le cas, il m’a servi à découper une nouvelle dérive dans de la carte plastique de 2,5mm d’épaisseur :
Dotée de ses tenons en métal, elle m’a permis de bien repérer son emplacement sur le fuselage :
J’évoquais plus haut le petit incident qui est arrivé au fuselage lorsqu’il m’a glissé des doigts et que la cloison supportant la table du navigateur et le poste du radio s’était décollée. Je pensais que son absence ne se remarquerait pas… mais en fait, si.
En lisant le montage du PBM Mariner d’Eric (Snafu35) qui venait hélas de vivre la même mésaventure, je me suis dit que je pouvais finalement tenter quelque chose en "scalpant" la plage arrière du cockpit, ce que j’ai fait :
J’ai utilisé de la bande Dymo pour guider la lame de la scie Tiger, et j’ai pris la précaution de ne pas découper au niveau des lignes de structure, de façon à ne pas avoir à regraver sur des joints de collage.
J’ai ensuite repositionné la cloison, cette fois avec une colle à prise lente :
Puis, j’ai remis en place le morceau de plage arrière en le fixant à la colle extra-fluide Tamiya :
Il ne me restait plus qu’à faire disparaître toute trace de ma découpe.
Cette mésaventure oubliée, j’ai repris le cours des travaux sur le fuselage pour m’occuper des emplacements des tourelles et leurs carénages profilant.
Pour l’avant, il y a une pièce qui doit couvrir l’arrière de la tourelle. Il s’agit d’une sorte de profilage en arc de cercle avec un carénage en surplomb qui contient le système de rotation :
Il ne peut être fixé qu’une fois la tourelle mise en place, après la peinture. Je le peindrai donc à part mais par précaution, j’ai travaillé son ajustage aux courbes du fuselage.
Pour l’arrière, Revell fournit au choix des pièces pour représenter un fuselage équipé d’un carénage (pièces 61 et 62) ou pas (pièces 63 et 64) :
Mon Manchester avait un carénage mais pas exactement le même que celui d’un Lancaster car dans sa partie supérieure, il devrait être plat à cause de la base arrière de la dérive caudale.
Là, sans carénage, c’était bon :
Là, avec carénage, c’était moins bon :
En premier lieu, j’ai pensé tenter d’obtenir un mix des deux pour finalement me résoudre à mettre en place les pièces représentant le carénage, et les travailler jusqu’à ce que la dérive se plaque bien sur le dos du fuselage :
Bien évidemment, il a fallu rajouter un peu de matière pour remettre en forme la zone supérieure. La mode étant au recyclage, j’ai utilisé les demi-extrémités d’un des fuseaux-moteurs extérieurs, inutiles pour un Manchester.
Est venu le tour du carénage de la tourelle dorsale. Celui du Lancaster ne convenait pas, bien entendu, mais il m’a servi à prélever des formes pour confectionner ceux à positionner en avant et en arrière de la tourelle :
Les tourelles… Des éléments assez chronophages sur un bombardier, surtout quand il faut en remplacer deux sur trois.
En effet, si celle de nez (une Frazer-Nash F.N.5A) est la même qu’on retrouve sur le Lancaster, il n’en est pas de même pour la dorsale et la caudale.
Pour ces dernières, il me fallait une F.N.7A en position dorsale et une F.N.4A en position caudale, comme sur les premières versions du Sunderland.
Par ailleurs, il me fallait intégrer la possibilité d’installer les tubes des mitrailleuses après peinture. Chaque culasse a donc été débarrassée du bout de plastique ridicule censé représenter le tube, et a été percée pour recevoir après peinture une pièce en résine Quickboost (72-021).
Le travail a ensuite porté sur chaque base de tourelle fournie par Revell. Pour la tourelle de nez, je me suis contenté d’ajouter quelques détails et de fixer l’affût avec les culasses en position de sécurité au sol, soit au neutre. Les parties vitrée et opaque sont celles en injecté fournies par Revell.
Il en a été de même pour les dorsale et caudale, sauf que les affûts ont été orientés vers le haut, et que les parties vitrées sont en acétate.
Pour les parties vitrées, j’ai trouvé mon bonheur dans la boîte Falcon n°22 qui propose de quoi remplacer tous les éléments vitrés du Sunderland Airfix. C’est la tourelle caudale qui m’a demandé le plus de travail car j’ai dû lui adapter l’arrière fourni en vac-u par Contrail.
Et tout en réalisant ce travail, je devais garder à l’esprit le fait qu’il me fallait préserver la possibilité de pouvoir installer ces trois ensembles peints tout à la fin du montage :
Un après-midi de plus passé sur la tourelle arrière, et voilà :
A l’avant du fuselage, il restait donc à m’occuper de la finition du cockpit et du poste du bombardier.
Pour le cockpit, j’ai commencé par peindre les rebords du cockpit en British Grey-Green (Humbrol 78) et la plage arrière en Dark Earth (Gunze H72). Ensuite, le siège du pilote, le nouveau compas magnétique (issu d’un Spit’ au 1/48ème, merci Gérard), et les volants de contrôle ont été fixés :
Pendant que tout cela séchait, j’ai préparé les parties vitrées pour lesquelles le kit Revell offre plusieurs options (petits ou gros astrodôme, bulles latérales ou pas). A l’observation des photos du L7427 retenu pour la décoration, j’ai pu voir qu’il avait le petit astrodôme (le même que sur les Lancaster B.Mk.I) et seulement une bulle latérale du côté droit.
Attention cependant au repérage des bulles latérales car Revell a inversé les numérotations : pour une bulle à droite, il faut prendre la pièce 50 et non la 49 comme indiqué.
Les pièces retenues ont été soigneusement débarrassées de leurs tiges de coulée puis masquées :
Pour un fabricant, proposer des options est parfaitement louable mais des pièces transparentes restent toujours délicates à coller entre elles.
Tant que j’étais dans les opérations de masquage, je me suis occupé des tourelles :
Pas de difficulté particulière pour la tourelle de nez (en injecté), même si ce fut un peu long, mais pour les tourelles dorsale et caudale en acétate (Falcon), ce fut moins rigolo (et beaucoup plus long). J’ai quand-même réussi à passer ma lame à travers la tourelle dorsale… Heureusement que j’avais ces pièces en double…
Après avoir fixé l’antenne gonio, les deux éléments vitrés composant la verrière ont été mis en place puis ont reçu un premier passage de British Grey-Green (Humbrol 78) pour la couleur intérieure des montants :
J’ai volontairement détouré en suivant des lignes de structure afin d’éviter l’apparition d’éventuels reliefs de peinture, toujours pénibles à éliminer.
Pour le poste du bombardier, j’ai d’abord dû fabriquer le châssis qui maintenait le viseur de bombardement (emprunté à un B-17 qui n’en aura pas besoin) :
Une fois en place, tout est peint en noir, brossé à sec puis la fenêtre de visée et la coupole de nez sont fixées :
Ces dernières sont toutes deux des premiers modèles qu’on retrouve sur les Lancaster B.Mk.I.
Avec le masquage, la pose puis la peinture des hublots dorsaux, je clôture donc la première étape relative au fuselage :
Comme prévu, je me suis consacré à la deuxième étape de ce projet : les empennages.
J’ai commencé par la particularité physique la plus notoire de cette machine, à savoir la dérive caudale, qui était entoilée.
J’ai donc repris la pièce brute (que j’avais déjà découpée dans de la carte plastique épaisse) sur laquelle j’ai gravé profondément les emplacements des nervures bien visibles sur les photos :
Par ponçage, j’ai donné forme au bord d’attaque, très arrondi, et au bord de fuite :
Les rares photos exploitables m’ont quand-même montré que l’adhérence de la toile sur les nervures était assurée par ce qui semblait être des tiges plates métalliques faisant légèrement saillie. Il en était de même vers le bord d’attaque, sur les petites nervures intermédiaires.
Dans un premier temps, j’ai voulu les représenter à l’aide de fin morceaux de profilés Plastruct collés à l’Extra-fluide Tamiya, avec l'idée de les poncer ensuite pour les adoucir un peu.
Le résultat ne m’ayant pas satisfait, j’ai tout viré et tout rebouché, et je me suis rabattu sur des bandelettes découpées aussi finement que possible dans de l’étiquette autocollante :
Là, même si ça semble un peu surdimensionné, ça va mieux (et ça m’a pris moins de temps finalement). Par sécurité, j’ai verni tout l’ensemble avec du Klir appliqué à la brosse plate.
Un petit trou en haut du bord d’attaque pour y fixer l’attache du câble d’antenne, et la dérive centrale est terminée :
Pour les deux empennages verticaux situés aux extrémités, j’avais le choix entre les pièces en vac-u fournies dans le kit Contrail (à gauche sur la photo), aux bonnes dimensions des premiers modèles, et celles du kit Revell (à droite), du modèle tardif présent sur les Manchester sans dérive caudale (B.Mk.IA) et sur tous les Lancaster :
J’ai rapidement opté pour une modification des pièces Revell, dont je n’ai eu à travailler que les parties supérieures.
Pour leur découpe, je me suis aidé d’un gabarit :
Les bords d’attaque et de fuite remis en forme, j’ai repris la gravure, déplacé deux des trois articulations, et modifié l’emplacement des masses d’équilibrage (qu’il me reste encore à fabriquer) :
Contrairement aux grands gouvernails du Lancaster, les compensateurs des petits modèles du Manchester ne dépassaient pas du bord de fuite, et ne possédaient pas de masselottes d’équilibrage.
Quant aux empennages horizontaux, on oublie les pièces Contrail car celles du Lancaster Revell conviennent parfaitement. En effet, le L7427, sujet de ce montage, était déjà équipé d’origine du modèle à l’envergure allongée (33ft au lieu de 28 pour les tous premiers exemplaires, dont la majorité fut rétro-équipée) :
Les profondeurs étaient biseautées côté fuselage à cause du carénage de la tourelle de queue, tout comme du côté des dérives pour le débattement des gouvernails.
Néanmoins, les photos au sol les montrent majoritairement en position "à piquer". Il m’a donc fallu dans un premier temps les séparer des plans fixes :
Ces profondeurs étaient entoilées, et les pièces Revell représentent les modèles métalliques apparus plus tardivement sur le Lancaster. Toute la gravure a donc été comblée (plastique étiré) et les volets d’équilibrage séparés :
Les charnières ont été refaites dans du profilé Evergreen.
La configuration de leur compensation étant également différente, il a fallu ici aussi refaire quelques commandes et biellettes :
Les masselottes d’équilibrage seront ajoutées plus tard, ne serait-ce que pour les préserver d’un incident lors du masquage des extrados.
Les essais d’assemblage à blanc présageant des ajustages corrects, j’envisage de peindre tous ces éléments séparément du fuselage pour un meilleur confort :
Me voici parvenu à la troisième et dernière étape, celle concernant la voilure principale et les moteurs, et aussi celle qui s’annonce la plus ardue.
En avant pour la première partie de cette étape, la voilure, pour laquelle je dispose des demi-ailes du Lancaster Revell et des mêmes pièces du Manchester Contrail :
Une étude préalable m’avait fait opter pour conserver au moins la partie centrale (avec les puits de train) du kit Revell et lui greffer les plans extérieurs du kit Contrail. J’ai vite déchanté lorsque je m’y suis penché plus sérieusement sur la question, notamment en comparant toutes les pièces sur le plan AJ Press (doublé d’un plan tiré du "Maintenance Manual" mis à l’échelle).
Bilan : Même si l’envergure est bonne (90ft 1in / 27,457 mètres soit 38,14cm au 1/72°) chez les deux fabricants, il y a des problèmes de flèche des bords d’attaque et de fuite chez Contrail (manque de matière) auxquels il faudrait ajouter ceux qui pourraient découler de l’adaptation des plans extérieurs en vac-u sur la partie centrale en injecté (dièdre, corde) :
J’ai donc étudié la faisabilité de reconstituer les plans extérieurs du Manchester à partir de ceux du Lancaster (surplus de matière) qui s’avèreraient plus solides (pas de découpe), me permettraient de conserver le dièdre, et m’épargneraient les soucis de corde :
Après l’extraction des quatre demi-ailerons des plans Revell, j’ai localisé la ligne de coupe sur toutes les pièces, dans la continuité de la limite intérieure du futur emplacement de l’aileron, à 8,5cm de l’emplanture :
Je reviendrai sur les ailerons un peu plus tard.
Et c’est parti pour une séance de découpe ! :
Et voilà :
J’ai dû également établir au préalable une chronologie des modifications à effectuer qui m’a amené à commencer par les ailerons.
Chaque demi-aileron du Lancaster Revell a donc été ramené aux dimensions de ceux d’un Manchester (6,8cm en longueur, 10,5mm en largeur pour ceux d’intrados et 8mm pour ceux d’extrados) :
Il faut supprimer les volets d’équilibrage sur les deux ailerons, et le volet compensateur sur le gauche seulement.
Ensuite, la gravure imprécise des surfaces des 4 demi-plans extérieurs en vac-u a été purement et simplement supprimée :
Tout a été fait au plastique étiré et à la cyano, sans aucun mastic, pour assurer une solidité qui résistera au futur travail de gravure.
Pour en finir (provisoirement) avec les pièces en vac-u, j’ai découpé les nouveaux emplacements des ailerons :
Tout était donc prêt pour que je puisse procéder à l’assemblage de chaque demi-plan extérieur sur sa portion centrale correspondante.
Pour ce faire, j’ai d’abord découpé 4 bandes de plastique (chutes de vac-u) de 8mm de large et d’environ 7cm de long. Puis chaque bande a été fixée à la colle extra-fluide Tamiya sur la moitié de sa largeur à l’intérieur de chaque pièce Revell, en lui faisant épouser la corde :
J’ai ainsi obtenu un support solide pour contraindre, par collage en force, les pièces en vac-u à se conformer à la corde des pièces Revell :
Vu de dessus, la jointure est presque parfaite et les surfaces des deux pièces assemblées se retrouvent au même niveau :
Un petit essai de présentation du demi-aileron correspondant pour voir ce que ça donne :
Les 4 demi-ailes étant désormais constituées, j’ai repris mon intrados gauche "test" pour la suite des opérations, à savoir le pré-découpage des saumons :
Ils seront finalisés une fois les demi-ailes assemblées.
Puis, la flèche du bord d’attaque a été corrigée :
Dans un premier temps, j’ai d’abord pratiqué sur chaque extrados trois saignées de 5x1mm aux emplacements des articulations :
Puis dans un deuxième temps, je me suis consacré à la gravure des demi-plans extérieurs :
J’ai volontairement omis de travailler les saumons car j’y reviendrai après la fermeture des ailes.
Sur le demi-plan supérieur droit a été gravé le panneau du compartiment du dinghy, commun au Manchester et au Lancaster, mais complètement oublié par Revell.
Je suis ensuite revenu sur les articulations des ailerons pour fabriquer leurs carénages à l’extrados. Pour ce faire, j’ai inséré dans chaque saignée un morceau de profilé Evergreen d’une longueur de 6,5mm :
Après séchage, chaque profilé a été mis en forme par ponçage.
Du côté des demi-ailerons supérieurs, trois petites saignées ont été pratiquées sur leur bord d’attaque, en face de chaque articulation :
Pour finir, chaque demi-aileron a définitivement rejoint son emplacement (non sans mal tout-de-même) :
Finalement, les demi-ailes n’étaient pas tout à fait prêtes à être fermées. En effet, j’ai failli oublier de peindre leurs intérieurs ainsi que le fond des puits de train, qui se seraient retrouvés beaucoup moins accessibles après :
Un petit coup de British Grey-Green (Humbrol 78) suivi d’un autre de noir mat Tamiya (XF-1), un petit brossage à sec en gris clair (Humbrol 64) pour faire ressortir quelques reliefs, et le tour est joué.
Maintenant, on ferme :
Tout est collé à l’Extra-fluide Tamiya, progressivement, et pressé jusqu’à ce qu’apparaisse un fin bourrelet de plastique fondu.
On finalise les bords d’attaque et les saumons :
Quelques ajouts de matière sont nécessaires. Et bien sûr, les bords de fuite ne sont pas oubliés.
Un petit assemblage à blanc de la voilure et des empennages horizontaux et verticaux sur le fuselage nous révèle un planeur qui ressemble de plus en plus à un Manchester :
Après moult séances de surfaçage et de ponçage, les bords d’attaque et les saumons sont enfin prêts pour la réalisation des petits détails qui les parsèment.
J’ai commencé par les saumons. Chacun avait deux feux : un petit feu de navigation vers l’avant, et un feu de formation plus grand vers l’arrière.
On découpe proprement leurs emplacements puis on taille des morceaux de plastique translucide dans lesquels on aura percé des petits trous qui simuleront les ampoules par transparence.
Un peu de peinture (rouge à gauche, vert à droite) pour les feux de navigation seulement et on fixe à la cyano. Quand c’est bien sec et solide, on met en forme par ponçage, lustrage et polissage :
Je n’aurai plus qu’à les protéger avec du scotch au moment de la peinture.
Ensuite, dans chaque bord d’attaque, un trou de 3mm est percé à l’extérieur du moteur pour représenter l’emplacement de la prise d’air du radiateur d’huile.
J’ai utilisé des empennages circulaires de bombes de 500lb. (Revell) pour en représenter les lèvres. Après quelques bonnes séances de ponçage, je suis arrivé à cela :
Toujours au niveau du bord d’attaque mais uniquement de l’aile gauche, l’emplacement du double phare d’atterrissage est découpé dans la masse et cloisonné :
L’ensemble sera peint plus tard en British Grey-Green.
J’ai ensuite mis en place les éléments et cloisons des puits de train pour qu’ils renforcent la rigidité de l’aile dans son épaisseur car je n’ai pas du tout envie d’entendre des craquements sinistres durant la suite des travaux :
C’est parti pour la dernière étape, les nacelles-moteurs.
J’ai choisi d’utiliser la partie arrière des pièces Revell, comprenant les puits de train, et la partie avant des pièces Contrail représentant tous les capotages des moteurs et des radiateurs.
Le premier travail a consisté à repérer une ligne de coupe sur les huit pièces et de sortir la scie :
A droite, les pièces sont juste découpées et à gauche, elles sont juste assemblées à blanc.
Puis, je me suis consacré à la gravure des différents capots qui carénaient les Rolls-Royce Vulture :
Ce fut long, mais c’est fait.
Autre travail encore plus long, la confection des capots protecteurs des échappements, au nombre de huit :
Je les ai taillés dans des bouts de grappes de 14mm de long, et mis en forme à la lime puis au papier de verre. Restent à leur donner le galbe des capots afin qu’ils les épousent au mieux, et à les évider aux extrémités.
A chaque extrémité avant de ces capots protecteurs dépassait un demi-tube que j’ai confectionné à partir de coton-tige étiré mis en forme à chaud :
Opération à répéter huit fois, bien sûr.
Les écopes et sorties d’air carénées ont été découpées à la lame de rasoir dans du coton-tige :
Dans un souci de standardisation, les techniciens de Rolls-Royce les ont conçues de manière identique, ce qui m’a un peu facilité la tâche. Leur longueur est de 5mm.
Les essais de présentation à blanc de tous ces éléments sur un demi capot-moteur m’ont montré que mes capots protecteurs étaient trop longs à l’avant… de 2,5mm, quand-même ! En effet, je m’étais basé sur le plan AJ Press pour leurs dimensions au 1/72° mais en comparant sur des photos, ça ne collait pas du tout.
J’ai donc dû les raccourcir, reprendre leur forme courbée, et évider de nouveau proprement chaque extrémité avant :
La greffe "injecté / vac-u" des demi-nacelles s’est plutôt bien passée :
La finesse extrême du plastique au niveau des courbes du capotage des radiateurs a engendré lors de leur dégagement quelques disparitions de matière par endroits que j’ai commencé à combler par l’intérieur.
J’ai ensuite procédé aux premiers essais de présentation sur la voilure, et c’est là que j’ai constaté un problème, à savoir les moteurs qui se retrouvent un peu trop bas et un peu trop plongeants
Je reconnais que ce n’est pas vraiment flagrant sur la photo mais ça m’a sauté aux yeux. On peut voir que le fuselage n’est pas en contact avec le fond bleu, alors que le radiateur l’est.
Une seule solution à mes yeux : les faire remonter en enlevant de la matière en haut de la nacelle, plus particulièrement vers le bord d’attaque. C’est ce que j’ai fait, et voilà le résultat :
Pas flagrant ici non plus mais à l’œil nu, c’est vraiment mieux. On constate d’ailleurs que le fuselage et le radiateur reposent tous deux proprement sur le fond bleu, contrairement à la photo précédente.
Seulement voilà, un autre problème est apparu : les raccords supérieurs des capots-moteurs avec l’aile (qui doivent d’ailleurs être réduits en longueur) n’affleurent plus du tout l’extrados.
Déjà qu’ils étaient trop longs, voilà maintenant qu’ils tombent trop haut…
J’ai bien une solution en vue mais elle ne peut être réalisée qu’une fois les demi-nacelles fermées, et il me reste encore les radiateurs à bricoler avant leur fermeture.
Parlons-en des radiateurs, justement. Là, je pars de zéro, ou presque.
Voilà déjà ce dont je dispose, issu du kit Contrail :
Deux pièces censées représenter les faces frontales… Un peu sommaires tout-de-même.
Donc, en tout premier lieu, je rigidifie par l’intérieur l’avant de tous les capotages des radiateurs à l’aide de bandes de carte plastique de 3mm de largeur :
Ensuite, j’ajoute des languettes de plastique sur le pourtour intérieur de deux des capots-moteurs, ceci afin d’optimiser leur ajustage lors des essais à blanc à venir et surtout leur rigidité au moment de la fermeture des demi-nacelles :
Les faces frontales sont préparées en perçant à 6mm de la carte plastique pour représenter les doubles entrées d’air circulaires des radiateurs :
Les emplacements des volets des radiateurs sont aussi découpés et reçoivent un épaulement par l’intérieur :
Il est temps désormais de fermer les demi-nacelles :
Seules leurs pointes arrière ne sont pas collées car j’aurai besoin d’un peu de marge lors de la mise en place sur les ailes.
Chaque face frontale est centrée et fixée puis deux bouts de tube découpés dans une paille sont glissés par l’avant pour représenter les tunnels des radiateurs :
Fixés à la cyano par l’intérieur, ces tubes sont coupés à ras et leurs rebords adoucis par ponçage, tout comme l’ensemble de la zone :
Pour simuler ce qu’on peut voir des radiateurs eux-mêmes, j’ai d’abord découpé des tronçons de 3,5mm dans du tube d’un diamètre légèrement inférieur à celui des tunnels. Un cercle de grille métallique très fine vient en occulter une des extrémités :
J’ai aussi adapté aux formes intérieures deux morceaux de carte plastique sur lesquels j’ai collé un maillage différent de grille métallique, ceci pour représenter ce qu’on pourrait voir des radiateurs par les puits de train :
Les Rolls-Royce Vulture entraînaient des hélices De Havilland de 16 pieds de diamètre, soit 4,8768 mètres. Il me fallait donc trouver au 1/72° des hélices d’un diamètre de 67mm, celles du kit Contrail atteignant à peine 55mm.
Mes recherches demeurant infructueuses dans les accessoires du marché au 1/72°, je me suis rabattu sur des hélices De Havilland pour Spitfire Mk.V au 1/48°, disponibles dans la gamme Quickboost.
Quelques essais de présentation de ces casseroles m’ont clairement montré que leur diamètre était supérieur à celui de l’ensemble des capots carénant les moteurs, et que j’allais même devoir rectifier la longueur de ces derniers ainsi que leur circonférence pas vraiment ronde.
Bien évidemment, les casseroles n’ont pas le bon profil et seront rectifiées mais auparavant, il me faut corriger la circonférence des capots-moteurs.
Pour ce faire, j’ai d’abord collé provisoirement un cercle de carte plastique du même diamètre à l’arrière de chaque casserole, dont le trou fait par le compas m’a permis de repérer et de percer l’emplacement de leur axe :
Ensuite, chaque ensemble a été collé sur la face avant des capots-moteurs de manière bien précise puis les casseroles ont été décollées, ne laissant que le cercle en place :
Et par la même occasion, j’ai gagné un trou bien centré pour l’axe de l’hélice.
En prenant appui sur les cercles, j’ai enroulé progressivement de l’avant vers l’arrière des longueurs de profilé Evergreen fixées à la colle extra-fluide pour "gonfler" un peu l’avant des capots-moteurs. Après mise en forme par ponçage et reprise de la gravure, ça donne ça :
Avant-dernière étape avant l’installation des nacelles sur la voilure, le remplacement de ces horribles boursouflures qui sont censées représenter les prises d’air des carburateurs :
Donc, ablation des objets du délit :
J’avais pris la peine auparavant d’occulter leurs emplacements par l’intérieur, pour me permettre de prendre appui dessus afin d’ajouter de la matière car, bien évidemment, les trous étaient plus larges que les prises d’air prévues.
Voilà qui fut fait :
Je reviendrai sur la conception des prises d'air plus tard.
Pour terminer la préparation de l’installation des nacelles sur la voilure, il me restait à régler ce problème de manque de matière constaté entre la surface des ailes et les raccords carénés, auxquels j’ai déjà donné leur bonne longueur (6mm de trop) et leur bonne forme à l’aide d’un gabarit extrait d’un plan d’usine mis à l’échelle.
L’idée était de combler ces manques par des morceaux extraits grossièrement des extrados en vac-u (laissés de côté depuis la découpe des ailes).
En travaillant ces morceaux, et en ajoutant un peu de matière par-ci par-là, j’ai pu leur donner à peu près la bonne courbe à suivre et les fixer sous les raccords correspondants :
Le tout bien sec, petite(s) séance(s) de masticage et de ponçage :
Ensuite, une séance d’aérographe pour passer du noir (Gunze H77) à l’intérieur des nacelles et sur quelques éléments des radiateurs (grilles, volets) :
Pour en finir avec les radiateurs, chaque petite grille a été introduite et fixée dans son tunnel respectif, et l’arrière occulté par les éléments conçus pour simuler la face arrière des radiateurs :
J’ai laissé volontairement le flash afin que ces détails soient visibles.
Après élimination d’inévitables pétouilles, les nacelles étaient enfin prêtes à être installées. J’y suis allé par étapes pour les ajuster du mieux possible sur la voilure.
Et voilà ! Le planeur était enfin motorisé ! :
La mise en croix à blanc m’a montré que le raccord supérieur de la nacelle droite n’était pas aussi doux que celui de gauche, s’en retrouvant plus court, et j’ai dû rattraper ça.
Les surfaces et les ajustements des nacelles me convenant enfin, j’étais en mesure de les affubler de tous les appendices dont elles étaient parsemées.
Mais avant, il me restait à concevoir les prises d’air des carburateurs. Je les ai récupérées dans la boîte à rabiot (en l’occurrence celles de Spitfire XIV Fujimi), et retravaillées. Un peu de noir mat (Tamiya XF-1) à l’intérieur et sur leurs emplacements, et je pouvais les mettre en place :
Ce fut ensuite le tour des échappements et des diverses écopes et sorties d’air qui attendaient sagement dans une boîte depuis que je les avais fabriqués :
Inutile de préciser que cette ultime étape fut laborieuse, tant j’ai eu de petites pièces à ajuster, réajuster et à positionner exactement sur les capots.
Ensuite, petit rattrapage au niveau de la gravure car je n’étais pas encore parvenu à situer exactement où se trouvaient les clapets de sortie des radiateurs d’huile logés dans la voilure.
En vérifiant que les bords d’attaque étaient nickels pour recevoir les coupe-câbles, je me suis aperçu que les ailes présentaient encore quelques imperfections de surface que j’ai dû corriger au Surfacer (encore…).
En attendant que ça sèche entre chaque séance de rattrapage, je me suis penché sur le train d’atterrissage, en commençant par les trappes un peu trop lisses à mon goût.
Leurs faces internes peintes en noir (Gunze H77) et brossées à sec en gris moyen (Humbrol 64), je les ai gravées de manière à représenter les 5 panneaux verticaux qui constituent leurs faces externes (3 panneaux de 8mm de large, et les 2 externes à 7mm de large seulement) :
Pour le train lui-même, il m’a d’abord fallu remplacer les horribles roues du kit Revell et mon choix s’est porté sur un jeu en résine de chez Delta Bits (Réf. DB5051) dont j’ai dû réduire la simulation de l’écrasement qui était tout-de-même un peu fort.
J’ai préféré adopter une fixation de chaque roue par un axe traversant. Pour ce faire, j’ai coupé deux axes de 14mm dans des corps d’épingle en acier de 6/10 de millimètre :
Il y aura des bagues en gaine de fil téléphonique des deux côtés de chaque roue pour bien les centrer.
J’ai représenté sur chaque fourche les cheminements des circuits pneumatiques des freins et des amortisseurs :
Les extrémités des câbles viendront se fixer dans les moyeux lorsque les roues seront définitivement en place.
Les autres éléments du train n’amènent aucun commentaire si ce n’est qu’il faut être très prudent pour les dégrapper.
Ensuite, j’ai fait un peu de peinture. J’ai commencé par peindre toutes les gouvernes, qui étaient entoilées, en RAF Dull Red (White Ensign ACRN22) :
En utilisant une teinte enamel, j’espère obtenir un aspect des surfaces légèrement pigmenté pour faire la différence avec les surfaces métalliques une fois le camouflage achevé.
Pendant le séchage, je suis revenu sur les fourches du train d’atterrissage car je me suis aperçu qu’il manquait les soufflets qui protégeaient les vérins. Je les ai représentés en entourant les vérins avec du fil d’étain :
Après un coup de noir mat (Humbrol 33) au pinceau, je trouve que l’effet est convaincant. Conformément aux photos, les corps des pistons ont été peints en noir brillant (Gunze H2), et le reste en Alclad White Aluminium tout comme les autres éléments du train, sauf les pièces recevant les fourches à l’intérieur des puits qui étaient également noir satiné (Humbrol 85).
Les roues et la roulette de queue ont aussi reçu un voile de noir (Gunze H77) puis les jantes et la fourche ont été peintes en noir satiné (Humbrol 85) :
La roulette en injecté était fournie avec les roues en résine Delta Bits, et du bon modèle en plus, avec le pneu plein et rainuré en son milieu. Même si la fourche est moulée avec le pneu, je m’en suis contenté.
Pour parler un peu du dispositif de protection contre les barrages de ballons, j’ai fini par découvrir qu’il était constitué de 17 coupe-câbles répartis sur les bords d’attaque, à raison de 8 à droite et 9 à gauche (à cause du double phare d’atterrissage). J’y reviendrai, sans doute à la prochaine mise à jour…
Un voile de gris clair sur le dessus des nacelles m’a révélé (encore) quelques petits défauts de surface que j’ai dû reprendre minutieusement. Un nouveau coup de gris clair pour vérifier et ce coup-là, c’était bon :
Venons-en au fameux dispositif de protection contre les barrages de ballons. Demandé en retrofit par le Bomber Command en octobre 1940, la modification (Mod.45) fut effective courant janvier/février 1941, à/c du 21ème exemplaire (L7296). Pour mon L7427, je ne pouvais pas y couper.
Depuis la dernière mise à jour de ce fil, j’ai trouvé d’autres photos qui m’ont montré que ce dispositif était constitué non pas de 17 ensembles comme je le pensais mais de 19 (9 à droite et 10 à gauche).
La première difficulté résidait donc dans la réalisation de 2 x 19 éléments identiques (boitier + coupe-câble) avec des dimensions très réduites, sachant que pour chaque coupe-câble, constitué d’un couteau et de sa protection, il fallait y associer la platine rectangulaire fixant chaque boîtier aux bords d’attaque, soit en tout 38 pièces à créer.
Pour la régularité, l’ami Jean-Luc (Eagle4) m’a proposé de les réaliser à la Silhouette, ce qui fut fait en un après-midi rempli de tirages-tests et de quelques tâtonnements aussi parfois.
Nous en sommes arrivés là :
Chaque platine, de forme rectangulaire, mesure 3x2,5mm avec des angles arrondis et une ouverture centrale de 1,25x1mm. Pour les coupe-câbles, une forme en L a été choisie dont la base, d’une longueur de 2mm, représente le couteau et sa protection et devra dépasser du bord d’attaque.
Un petit essai de montage sur un bout de carte plastique pour valider :
Là, je me suis rendu compte qu’il fallait que le double phare d’atterrissage soit finalisé avant la pose des platines, ce que j’ai fait :
Les optiques, d’un diamètre de 3mm, sont de la marque Renaissance (merci Philippe) et le couvercle profilé transparent des phares est réalisé à l’aide de scotch 3M type Crystal. Le masquage a été aussi délicat que la réalisation.
Deuxième difficulté, il m’a fallu repérer sur les ailes chaque emplacement et les marquer par une ouverture traversant pour fixer solidement le coupe-câble par la plus grande longueur de la forme en L :
Mine de rien, rien que cette opération m’aura pris deux après-midis.
Et enfin, dernière difficulté, coller précisément chaque platine :
J’avoue que je n’étais pas fâché d’en avoir fini avec cette étape. Les coupe-câbles étant de couleur acier, ils seront installés après peinture.
Pour finir, les ultimes préparatifs pour que les ailes soient prêtes pour la peinture, à savoir le polissage des feux au niveau des saumons et leur masquage.
Et c’est parti pour les premiers travaux de peinture, en commençant par les empennages verticaux !
Avant de passer le noir, j’ai peint la haut de la face intérieure de celui de tribord en Medium Sea Grey (MisterPaint MRP-112) pour représenter, par le biais d’un masquage, ce que je pense être une réparation de dommages au combat qui aurait déjà été apprêtée mais pas encore repeinte en noir :
C’est en tout cas ce que j’en ai déduit à l’observation des photos du L7427 / OL-Q, sujet de la décoration choisie.
Les empennages ont ensuite reçu une base noir pur (Tamiya XF-1 Flat Black) puis certaines zones ont été éclaircies en NATO Black (Tamiya XF-69) mais uniquement sur les parties métalliques. Pour finir, les deux pièces ont reçu un voile de gris-noir (Gunze H77 Tire Black) pour atténuer les contrastes et uniformiser l’ensemble :
Mon but était de faire en sorte que le rouge des gouvernails entoilés se devine à peine à l’œil nu, tout en changeant légèrement l’aspect du noir, ce qui est le cas (pas sur la photo, il est vrai).
La dérive caudale a été traitée différemment, à savoir une base en Gunze H77 suivie de passages à main levée de noir mat Tamiya entre les nervures :
Passons au camouflage des empennages horizontaux.
J’ai commencé par les zones en marron en protégeant celles devant être vertes avec des masques flottants posés légèrement en retrait pour que le Dark Green chevauche au final le Dark Earth sur une fine largeur :
Les lignes de structure et d’articulation ont été relevées avec du Gunze H84 (Mahogany) puis j’ai effectué un premier passage de Gunze H72 (Dark Earth) sur les parties métalliques ainsi qu’entre les nervures des profondeurs. Ensuite, j’ai éclairci les arêtes des nervures et du centre des panneaux métalliques avec du Gunze H66 (RLM79 Sandgelb). Un voile de Gunze H72 est venu atténuer les contrastes et uniformiser l’ensemble.
Avant de passer le vert, j’ai protégé le marron avec ce coup-ci des masques découpés dans du scotch Tamiya afin d’obtenir des bords francs :
Du Gunze H65 (RLM70 Schwarzgrün) est venu relever les lignes de structure puis j’ai passé du Gunze H73 (Dark Green) sur les parties métalliques ainsi qu’entre les nervures des profondeurs. Les arêtes de ces dernières ainsi que le centre des panneaux métalliques ont été éclaircis avec du Gunze H422 (RLM82 Hellgrün). Pour finir, les contrastes ont été adoucis et l’ensemble uniformisé par un voile de Gunze H73.
Pour les intrados, même recette que les empennages verticaux, sauf que j’ai éclairci avec du Gunze H416 (RLM66 Schwarzgrün) au lieu d’utiliser du NATO Black :
J’ai ensuite repris l’effet zénithal sur la dérive caudale en pulvérisant verticalement une dilution de Gunze H77 (Tire Black) additionnée de gouttelettes de Tamiya XF-8 (Flat Blue) :
Pas persuadé qu’il y ait une différence flagrante… mais je verrai peut-être mieux lorsque la dérive sera en place sur le fuselage traité de manière différente.
Tant que le noir était de sortie, j’en ai profité pour peindre toutes les pièces des tourelles en Gunze H77, par-dessus du noir mat Tamiya pour assurer l’opacité. Chaque tube de mitrailleuse a ensuite trouvé sa place :
Par prudence, au cas où de fines retouches soient nécessaires, j’ai préféré laisser les masques en place pour le collage des parties vitrées. Mais tout s’est bien passé :
Afin que le fuselage soit définitivement prêt pour la peinture, je me suis décidé à terminer la soute à bombes.
Pour commencer, j’ai préparé l’installation de l’antenne pour l’approche sans visibilité qui se trouvait sur le Manchester à l’avant de la trappe gauche de la soute.
A l’intérieur de cette trappe, j’ai représenté un câblage plausible car il devait bien en avoir un qui reliait l’antenne au poste de pilotage :
A l’extérieur, j’ai percé 3 trous pour fixer l’antenne elle-même, issue d’une modification de celle du kit du Lancaster :
Peinture de l’intérieur des trappes, de leurs vérins et de la soute à bombes. Pour les trappes, j’ai joué avec le ton clair du plastique. Pour éclaircir et mettre en valeur le reste, rien ne vaut un gris moyen brossé à sec par-ci par-là :
A l’intérieur des trappes, il y avait comme des plaques métalliques (2 à droite et une à gauche) mais je n’ai pas réussi à définir exactement si elles étaient lisses ou si elles affichaient des instructions ou des caractéristiques techniques destinées aux mécaniciens ou aux armuriers. Dans le doute, je me suis contenté de les représenter en les découpant dans du scotch chromé à l’aide d’un gabarit en photodécoupe.
J’envisage de mettre tout cela en place une fois que la peinture du fuselage sera terminée.
Pour le chargement de bombes, j’ai décidé… de ne pas l’installer malgré la soute qui sera présentée ouverte, et voici pourquoi…
Pour la petite histoire, la RAF avait demandé à Avro une soute permettant d’emporter notamment deux torpilles… que le Manchester ne mit jamais en œuvre. Par contre, l’héritage qu’en a fait le Lancaster se révélera bien utile plus tard au Bomber Command…
Mais pour le Manchester, même si sa charge maximale était de 10,350lb, il n’emportait généralement que 6,000lb, principalement à cause de sa motorisation insuffisante et capricieuse.
Parmi les différentes configurations d’armement possibles, celle à 6 bombes de 1,000lb MC (Medium Capacity) était la plus classique, et c’est celle que j’ai retenue :
Dire que certains équipages ont dû parfois en larguer une au-dessus de la mer pour permettre à leur avion d’atteindre son plafond opérationnel…
Plutôt que de les fixer dans la soute où elles auraient été peu visibles, j’ai préféré les mettre en valeur en les présentant sur leurs petits trolleys de transport :
J’ai peint les bombes en Dark Green (Xtracolor X1), les trolleys en Dark Earth (Humbrol 29) brossé à sec en Israeli Light Earth (Humbrol 119) puis en Khaki Drill (Humbrol 72). Le tracteur David Brown a été camouflé en Dark Earth (Gunze H72) et noir (Gunze H77).
Ces accessoires proviennent du set Airfix A05330 "WWII RAF Bomber Re-supply Set". La réalisation d’un diorama n’est pas au programme mais je pourrai m’en resservir pour présenter d’autres modèles de bombardiers britanniques de cette période.
J’ai été un peu rapide pour la peinture des empennages horizontaux aussi ai-je divisé celle des ailes en plusieurs étapes.
Tout d’abord, découpe et pose des masques en bristol pour m’indiquer les limites du marron :
Ce sont des masques flottants posés légèrement en retrait afin que le Dark Green chevauche au final le Dark Earth sur une étroite largeur.
Pré-ombrage des lignes de structure et d’articulation en Gunze H84 (Mahogany) :
Un premier passage de Gunze H72 (Dark Earth), sans trop insister sur les ailerons entoilés :
Éclaircissement du centre des panneaux métalliques en Gunze H66 (RLM79 Sandgelb) :
Deuxième passage de Gunze H72, léger, pour atténuer et uniformiser l’ensemble :
Les masques flottants sont retirés :
Les masques en bristol résultant de la découpe initiale me servent de guide pour découper des masques à bords nets dans du scotch Tamiya :
On peut protéger grossièrement le reste des tâches marron pour éviter un malheureux "overspray".
Et c’est reparti pour le vert avec un pré-ombrage en Gunze H65 (RLM70 Schwarzgrün) :
Un premier passage de Gunze H73 (Dark Green) :
Un éclaircissement du centre des panneaux métalliques en Gunze H422 (RLM82 Hellgrün) :
Et pour finir, un voile de Gunze H73 :
On démasque tout et voilà le résultat :
Selon un processus similaire à celui du camouflage, la mise en couleurs des intrados est terminée :
Toute la gravure a été surlignée en noir pur (Tamiya XF-1) puis l’ensemble a reçu un premier passage de noir moins dense (Gunze H77). Ensuite, j’ai colorisé en marron (Gunze H72) les zones chaudes des carénages d’échappement pour débuter la représentation de la peinture brûlée. Le travail s’est poursuivi avec l’éclaircissement du centre de tous les panneaux métalliques avec du Gunze H416 (RLM66 Schwarzgrau) en insistant sur les courbes des nacelles et celles des carénages d’échappement. Pour finir, j’ai appliqué de manière un peu irrégulière un voile de Gunze H77 pour adoucir le tout.
Pour plus de commodité, j’ai toujours commencé par travailler les nacelles-moteurs pour ensuite passer aux ailes :
Un nouveau pré-assemblage à blanc pour bien visualiser l’avancée :
Après avoir confectionné et collé une petite plaque de renfort (3,5x2mm) au niveau de la fixation de la roulette de queue, je me suis penché sur le cas du carénage du système de rotation de la tourelle avant, fourni séparément par Revell :
Du fait que cette pièce ne peut être collée qu’après la mise en place définitive de la tourelle de nez, il faut préparer son ajustement au quart de poil afin qu’une fois peinte, elle vienne se positionner sans défaut.
Plus facile à dire qu’à faire mais en grattant un peu par-ci, par-là :
Pour finir, on pose les derniers masques et le fuselage est prêt pour la peinture :
Pour me faciliter la vie lors des opérations de masquages, il m’était plus pratique de commencer par l’application du vert :
J’en ai profité pour rattraper une boulette sur l’aile droite. En effet, je me suis aperçu que j’avais oublié de représenter une petite zone verte à l’arrière, près de l’emplanture.
J’ai ensuite protégé les zones vertes :
Et j’ai passé le marron :
Avant d’appliquer le noir, je devais bien sûr protéger entièrement le camouflage supérieur mais selon une limite en "vaguelettes" qui venait très haut sur les flancs du fuselage, au-dessus de la première rangée de petits hublots.
Pour découper de tels masques, je pensais au début me servir d’une paire de ciseaux utilisée en scrapbooking, cet art qui consiste à personnaliser des albums photos, des cadres, etc… : Mais ça n’a pas marché. Les vaguelettes étaient trop petites, trop régulières et la paire de ciseaux déchirait le scotch plus qu’elle ne le coupait.
J’ai donc reconstitué ces vaguelettes d’après des photos de l’avion original sur un plan du fuselage au 1/72° imprimé sur du bristol. J’ai ensuite glissé le bristol dans une pochette plastique sur laquelle j’ai collé ma bande de scotch et, avec la pointe d’une lame neuve, j’ai découpé en suivant par transparence le dessin des vaguelettes.
La longueur du masque ne m’a pas trop facilité la pose, et j’ai même dû en couper un morceau au niveau du cockpit. Mais après quelques ajustages :
Cette limite ondulée n’était pas très régulière sur les vraies machines, ce qui m’a bien arrangé.
J’ai répété l’opération pour le côté droit :
Une étape un peu délicate, la réalisation d’un arrondi régulier là où vient mourir le camouflage, un peu en avant de la dérive :
La première étape pour la peinture du fuselage en noir a été de reprendre toutes les lignes de structure en Tamiya XF-1 (Flat Black). Ensuite, j’ai effectué un premier passage de Gunze H77 (Tire Black) puis j’ai réalisé un éclaircissement plus ou moins régulier du centre des panneaux du revêtement en Gunze H416 (RLM66 Schwarzgrau). Pour finir, j’ai repassé un voile de Gunze H77 (Tire Black) sur l’ensemble pour atténuer.
Pour la réalisation des codes, j’ai dû faire appel à la technique de la peinture aux pochoirs car il m’a été impossible de trouver des décals aux bonnes dimensions, avec le bon graphisme particulier au 83 Squadron, et de la bonne couleur.
En effet, il me fallait des lettres de 16,5mm de haut, d’une largeur de 9mm avec une épaisseur de trait de seulement 1,5mm et qui plus est, de couleur Medium Sea Grey (et non blanche comme les propose Planet Models).
Munis de ces dimensions, l’ami Alain (Vall) s’est attelé au dessin des codes et l’ami Jean-Luc (Eagle4) s’est chargé de leur découpe, tous deux possédant une Silhouette contrairement à moi. Un grand merci à eux.
Voici le résultat :
J’ai utilisé le Medium Sea Grey de MisterPaint (MRP-112).
Le camouflage ne courant plus aucun risque, je l’ai démasqué et… :
Bon, je ne me plains pas, j’ai juste une pétouille à rattraper au niveau de la dernière vaguelette, à l’arrière droit.
Et encore un pré-assemblage à blanc pour se faire plaisir :
Le détail du camouflage qu’il ne fallait pas rater, la continuité de la tâche verte centrale entre le dos du fuselage et les emplantures :
On reprend la séquence depuis le début, en commençant donc par les empennages verticaux dont j’ai masqué les gouvernails entoilés pour pulvériser du vernis brillant (Gunze H30) sur tout ce qui était métallique, y compris les volets compensateurs et d’équilibrage.
Le vernis bien sec, j’ai appliqué les drapeaux de dérive (fin flashes) figurant sur chaque face :
Ils viennent d’une planche générique Modeldecal (n° 40). Ici, chaque drapeau doit faire 9,5mm de haut pour 8,4mm de large (24x27in à l’échelle 1), avec des bandes de couleurs de 2,8mm chacune (8in).
Ensuite, j’ai fabriqué et installé les masses d’équilibrage que j’ai peintes en noir puis j’ai figé le tout avec du vernis mat (Gunze H20) et, après un démasquage tout en précaution :
C’en était terminé pour ces deux éléments.
Pour la dérive caudale, entièrement entoilée, mon souci était de représenter ce qui semble être des réparations de combat réalisées avec de la toile Dull Red.
J’ai choisi de découper les morceaux rapiécés dans du décal de cette teinte et, une fois passé un voile de vernis mat Prince August Air 59 dilué au Tamiya X-20A, ma foi, je trouve que ça le fait bien
Elle aussi est donc terminée.
Pour les empennages horizontaux, j’ai d’abord repris le vernis mat Prince August Air pour le passer sur l’extrados des profondeurs entoilées, puis j’ai masqué ces dernières. Les zones métalliques ont été vernies en brillant à l’intrados pour y poser quelques instructions de maintenance (récupérées sur la planche du Lancaster Revell) :
Et pour finir, j’ai mis en place les petites masselottes à l’extrados des volets d’équilibrage. Une petite séance de Dark Green plus tard, l’ensemble des empennages était vaporisé au vernis mat Gunze et démasqué :
S’est ensuivi un moment de tension intense pour coller perpendiculairement et bien proprement les empennages verticaux aux horizontaux :
Le travail sur le fuselage a commencé par la pose des décals, après l’avoir généreusement vaporisé au vernis brillant (Gunze H30) :
Tout comme les drapeaux de dérive, les cocardes de type A1 proviennent de la planche générique Modeldecal n°40. Leur diamètre est de 49in, soit 17,28mm au 1/72°. Les serials (8in) et le motif des marques de mission viennent de restes de planches Planet Models gracieusement cédés par Patrick (Devastator) et Philippe (Transall Vaillant), merci à eux.
La délimitation en Dull Red du panneau dorsal d’évacuation m’a posé plus de problèmes car j’ai dû la découper sur mesure dans des chutes de décals de cette teinte.
Sous le fuselage, pas grand-chose hormis des repères en Dull Red pour la mise sur chandelles de l’avion.
L’étape "décals" étant terminée pour le fuselage, je me suis consacré à la fabrication d’un élément qui n’était pas évident à déceler sur les photos, à savoir un cheminement rigide fixé en trois points équidistants qui prolongeait le raccordement du câble d’antenne auxiliaire (celui qui n’est pas tendu) vers le poste radio juste en arrière du cockpit :
J’ai opté pour trois œillets en photodécoupe dans lesquels j’ai glissé et collé un fin fil métallique bien droit. Les câbles d’antenne viendront au moment des finitions.
L’ensemble du fuselage a été vaporisé au vernis mat Gunze (H20), et tous les masques et protections ont été enlevés... enfin :
La plaque obturant l’emplacement de l’ancienne tourelle ventrale a reçu du vernis mat Prince August Air, plus terne que le Gunze, pour mettre en avant sa conception en bois :
Reprise du chantier avec les ailerons qui reçoivent du vernis mat Prince August et sont masqués pour les protéger de la suite des travaux :
Ensuite, j’ai poli les extrados au micromesh afin de pouvoir poser sans risque de silvering de fines bandes noires en décal (découpées sur mesure pour représenter les limites des zones de marche), ainsi que les cocardes (de type B et d’un diamètre de 7 ft, soit 29,62mm au 1/72°), le tout accompagné de quelques stencils :
Les cocardes proviennent d’une planche Aeromaster dédiée au Catalina (Réf. 72-039).
Quant aux intrados, je me suis contenté de vaporiser du vernis brillant Gunze (H30) pour mieux les préparer à recevoir quelques stencils. Après une petite nuit de repos, les ailes ont été entièrement vernies en mat Gunze (H20).
Pendant que le vernis séchait tranquillement, je suis revenu sur le fuselage pour mettre en place définitivement tous les empennages :
J’en ai profité pour fixer solidement la roulette de queue et, tant que j’y étais, j’ai confectionné et posé deux petits feux sous l’emplacement de la tourelle caudale, à savoir un feu de navigation en haut, et un feu de formation en bas.
Le vernis bien sec sur les ailes, j’ai ôté les derniers masques et j’ai fait ce que je pense être le dernier pré-assemblage pour voir ce que ça donne :
J’ai encore du travail à faire sur les ailes avant la mise en croix définitive mais je commence à avoir le sentiment que le final approche.
Poursuite du travail sur les ailes avec quelques marques de peinture écaillée tout autour des moteurs Vulture dont la maintenance donnait d’énormes soucis aux mécaniciens du Bomber Command, les obligeant à de fréquentes interventions.
Ensuite, je me suis penché sur le système de dégivrage qui se résumait en l’application, au pinceau ou même à la main, d’une pâte antigivre sur les bords d’attaque de la voilure et des empennages. Cette pâte, de couleur moutarde, devait être appliquée avant chaque vol car le vent relatif la dégradait très vite.
Mon Manchester ayant déjà une dizaine de missions à son actif, j’ai estimé que ses bords d’attaque devaient déjà porter les traces de plusieurs applications, effectuées rapidement la plupart du temps. Je suis donc parti sur du Zinc Chromate Yellow (Tamiya XF-4) teinté d’une goutte de NATO Brown (Tamiya XF-68). J’ai vaporisé progressivement ce mélange sur tous les bords d’attaque, à main levée, tout en évitant d’être trop régulier :
Pour les trainées d’échappement, au nombre de 8, je n’ai travaillé qu’avec des teintes très diluées et vaporisées à très basse pression. J’ai protégé les carénages des pipes avec du Post-it, et en avant !
Tout d’abord, pour celles s’étalant sur l’extrados, une base de noir (Gunze H77) légèrement teintée de marron (Gunze H84) sur ce qui sera leurs contours, et qui va se prolonger en s’atténuant plus ou moins jusqu’aux bords de fuite :
Il faut bien sûr tenir compte du souffle des hélices qui tournaient dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (quand on est aux commandes), ce qui leur donne des aspects asymétriques et différents entre bâbord et tribord, mais aussi des photos qui sont très inspirantes.
Pour celles de l’intrados, même travail mais avec un mélange marron/noir plus soutenu, le long des nacelles et en suivant la corde de l’aile :
Avec ce même mélange, je reviens sur l’extrados pour teinter chaque trainée principalement en son centre :
Même travail à l’intrados mais avec une base de beige teinté de gris clair, une coloration due à la brûlure de la peinture noire :
Je reviens avec ce même mélange sur les trainées d’extrados mais uniquement sur les zones noires se trouvant entre les pipes d’échappement et les bords d’attaque, tout en débordant un peu par endroits.
Pour finir, je complète avec un peu de noir les zones entre les sorties d’échappement pour casser toute régularité que les Post-it auraient pu générer, et je donne un aspect très terne à tout cela en vaporisant du vernis mat, le faisant déborder légèrement des contours des trainées pour simuler la peinture commençant à être soumise à la chaleur :
Pour parfaire le travail, j’ai vaporisé du vernis brillant sur l’avant des trappes afin de représenter les traces laissées par les fuites de glycol des radiateurs que j’ai pu remarquer sur les photos :
N’ayant plus à intervenir sur ces zones, je vais pouvoir passer à l’installation du train d’atterrissage qui ne s’annonce pas comme une partie de plaisir.
Le train d’atterrissage, donc…
Pour mémoire, voici ce que j’avais préparé :
Les pièces noires sont celles à mettre en place en premier, collées sur champ au fond du puits de train et contre les nervures qui courent tout du long.
Après moult jurons et autres noms d’oiseaux qui ont résonné dans l’atelier, tout ce petit monde a accepté de rejoindre son emplacement :
Avec les trappes, beaucoup plus récalcitrantes :
Et pour en finir avec le train est venu le tour des roues :
J’en vois déjà qui ricanent au fond de la classe aussi vais-je expliquer pourquoi… Le lendemain de mon post précédent, un de mes adorables chats a eu l’idée saugrenue de se coucher sur mon bureau (ce qu’il n’avait jamais fait jusqu’à présent), et plus précisément sur une des ailes qui s’est retrouvée avec le train penché à 45 degrés, les trappes décollées et quelques coups de griffes sur la peinture noire… Et comme si cela ne suffisait pas, il s’est aussi intéressé au fuselage qui était rangé à côté… Inutile de préciser qu’il a eu pour l’occasion son baptême de l’air en rase-mottes qui s’est ensuivi d’une glissade sur le sol carrelé pour finir sa course sous un radiateur… M’enfin !!!
Bref, tout est réparé désormais, à part les retouches de peinture noire qui restent encore à faire…
Du coup, pour vérifier tous les alignements, j’ai dû effectuer de nouveaux essais à blanc de la mise en croix en posant l’avion sur son train sur une plaque de verre. Tout était correct mais je me suis rendu compte que la fixation et la peinture des câbles de frein, que j’avais planifiées pour plus tard, ne seraient finalement pas aisées du tout une fois les ailes collées au fuselage. J’ai donc décidé de fixer les roues et par la même occasion, d’en finir avec les ailes dés à présent.
Les réparations terminées, je suis donc revenu sur la suite du montage avec la pose des couteaux des coupe-câbles. A raison de 9 couteaux à droite et 10 à gauche (à cause du double phare d’atterrissage), chacun a été fixé précisément en l’enfonçant délicatement jusqu’à ce qu’il atteigne le dépassement voulu :
Du Humbrol 53 appliqué au pinceau viendra leur donner un aspect métallique brut.
Dernier élément à poser, le tube Pitot. Son emplacement se situe sous l’aile gauche, au niveau de la nervure n° 6, où j’avais déjà percé un trou avant peinture :
Les ailes sont enfin terminées mais avant de les fixer définitivement, il me restait à mettre en place les trappes de la soute à bombes :
Je ne pensais pas rencontrer autant de difficultés pour installer des pièces d’origine. La conception de Revell pour fixer les trappes en position ouverte ne m’a pas impressionné… Bref, quoi qu’il en soit, c’est fait.
Et la mise en croix tant attendue !
Puis je me suis mis aux tourelles :
Pour les aériens, j’ai d’abord fabriqué un mât d’antenne profilé à partir d’un mât d’entre-plan de Gladiator qui trainait dans la boîte à rabiot. Une fois peint, il a rejoint définitivement son emplacement, déjà préparé, à l’arrière de la grande verrière :
Ensuite, j’ai tendu entre le mât et le sommet de la dérive caudale, un câble auquel j’ai raccordé un deuxième câble que j’ai connecté au cheminement rigide préalablement installé.
Enfin, l’étape que je réserve toujours traditionnellement pour la fin d’un montage : les hélices.
Celles du Manchester étaient des De Havilland DIS 27 type 6.3 de 16 pieds de diamètre (4,8768 mètres), soit 67,73mm au 1/72° ! Autant dire que trouver ça à cette échelle s’est révélé infructueux, sans parler de celles fournies en injecté dans le kit Contrail, moulées avec des pales trop courtes et des casseroles caricaturales.
Je me suis donc rabattu sur des hélices De Havilland au 1/48° pour Spitfire V, disponibles chez Quickboost.
Les casseroles Quickboost étaient malgré tout trop longues et trop pointues aussi les ai-je raccourcies et arrondies en les tournant sur une mini-perceuse. Peintes en noir Gunze H77 marbré de NATO Black (Tamiya XF-68), elles font parfaitement illusion :
Les pales Quickboost quant à elles semblaient convenir jusqu’à ce que je constate qu’elles n’avaient pas la bonne orientation. En effet, les Rolls-Royce Vulture du Manchester tournaient dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (quand on est aux commandes).
Comme je ne me voyais pas entreprendre un travail de modifications dont le résultat n’était pas garanti, je me suis tourné vers une solution de remoulage en résine et c’est l’ami Bernard (blg92), heureux possesseur des deux kits en résine Planet Models du Manchester, qui m’a réalisé 6 magnifiques tirages en résine des pales dans le bon sens (encore merci, Bernard).
Elles ont été peintes sur leur base de tirage : noir satiné (Humbrol 85) avec les extrémités en jaune sur 1,5mm (MrPaint MRP-122 / RAF Marking Yellow WWII).
Une fois dégrappées, je les ai positionnées sur un gabarit tracé au compas sur du bristol, avec la casserole au centre, pour contrôler le diamètre… qui s’est révélé trop faible. En fait, elles s’enfonçaient trop dans les orifices de la casserole et je perdais 5mm sur le diamètre.
J’ai donc compensé en prélevant 2,5mm sur chaque pied des pales Quickboost pour allonger à leur base les pales de Bernard :
Et voilà des hélices correctes pour un Manchester :
Leur pose sur la maquette aura marqué la fin de ce montage… enfin :
Et puisqu’il est fini, laissez-moi vous présenter L7427, codé OL-Q au sein du Squadron 83 de la Royal Air Force, basé à Scampton en mars 1942 :
Cet avion est sorti d’usine le 14 juin 1941 et fut livré au Squadron 97 (code OF) à Coningsby le 26 juin suivant. Lors d’un vol d’essai intensif des moteurs le 03 juillet 1941, une panne du moteur droit fut la cause d’un atterrissage forcé dans un champ, l’avion ne pouvant plus maintenir ni de trajectoire ni d’altitude. Il fut récupéré, démonté, et transféré dans un site de réparation jusqu’au 09 janvier 1942, date de son affectation au Squadron 83.
Dans la nuit du 28 au 29 janvier 1942, il prit part au-dessus de Boulogne à la première opération du 83 Squadron, piloté par le Sq.Ldr. J.R. Rainford.
Avec le P/O Morphett aux commandes, il fut porté manquant lors d’une mission sur Hambourg dans la nuit du 08 au 09 avril 1942 (sa 16ème sortie) et est tombé à Ermke (Allemagne) pour une raison inconnue (chasse nuit, Flak, panne ?). Des 7 membres d’équipage, seul le mitrailleur arrière aurait survécu mais serait décédé dans un camp de prisonnier.
J’avais assemblé quelques matériels pour agrémenter la présentation :
Le temps est venu de les exploiter pour mettre un petit peu d’ambiance :
L’avion est préparé pour la prochaine mission. L’échafaudage est déjà là pour qu’un personnel spécialiste vienne appliquer la pâte antigivre sur les bords d’attaque de la voilure et des empennages. Les bombes viennent d’être amenées sous l’avion, les armuriers ne vont pas tarder à arriver pour les charger dans la soute.
Ce sera sa 11ème sortie…
Je ne peux conclure sans remercier tous ceux qui m’ont aidé tout au long de ce projet, à savoir Philippe (Transall Vaillant) pour la documentation et le dépannage de quelques pièces et décals, Jean (Jean Robert) pour la préparation des pièces thermoformées, Jean-Luc (Eagle4) pour les conseils techniques et les travaux à la Silhouette, Alain (Vall) pour la confection des pochoirs, et Bernard (blg92) pour la fourniture gracieuse des pales d’hélice.
Je vais enfin pouvoir ranger et nettoyer mon établi, il en a bien besoin…
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