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Supermarine Spitfire T Mk IX

Irlande, Flying Training School, fin 1950

CMR, 1/72

Montage Jean-Luc Dubert

Tant que j’étais encore dans le montage d’un Spitfire biplace bidouillé par les Russes, je me suis dit que ce pourrait être intéressant de pouvoir lui faire côtoyer la version biplace T.IX développée à titre privé par Vickers-Armstrong Ltd.

Après validation de la conversion sur une cellule de Mk.VIII (MT818), Vickers-Armstrong la proposa à la RAF qui, après l’avoir testée, n’en passa pas commande, étant déjà entrée dans l’aire du jet. Vickers-Armstrong continua de l’utiliser comme démonstrateur (G-AIDN), ce qui finit par attirer l’attention de certains pays déjà utilisateurs de la version monoplace.
Le premier client fut les Pays-Bas pour 3 exemplaires livrés en 1948, basés sur des cellules de Mk.IX (comme tous les T.IX d’ailleurs). Puis ce fut le tour de l’Inde (10 appareils), l’Egypte (un seul) et l’Irlande (6 appareils), portant le total des conversions à 20.

En passe de devenir mon premier kit "tout résine", la maquettte CMR (Réf. 176) permet de choisir parmi plusieurs appareils néerlandais et irlandais, ainsi qu’un indien et un ex-néerlandais en livrée civile. C’est une des décorations irlandaises qui a retenu mon attention :

Le "161" (ex-PV202) de la Flying Training School de l’Irish Air Corps dont je dispose d’une dizaine de photos de bonne qualité, sans doute prises à la fin des années 50. Elles m’ont permis en tout cas de relever quelques erreurs et omissions dont souffre le kit mais absolument rien de rédhibitoire.

Quasiment 90% du kit est constitué de pièces en résine, complétées d’une planche de photodécoupe colorisée, d’une verrière en acétate (fournie en 2 exemplaires) et des masques correspondants. Le fuselage est classiquement moulé en 2 moitiés tandis que l’aile est fournie monobloc.

La première étape va consister à nettoyer et préparer toutes ces pièces en résine afin qu’elles acceptent de s’assembler entre elles sans trop de difficultés.

J’ai donc pris la décision de commencer ce montage par la voilure lorsque j’ai constaté que l’aile fournie monobloc ne correspondait pas exactement à celle qui équipait les biplaces irlandais.

En effet, si CMR fournit bien une aile universelle armée de 4 mitrailleuses de 7,7mm :

il lui manque les bossages en forme de poire au-dessus des puits de roues (présence confirmée par photo) :

Fabriquer deux bossages identiques me paraissait compliqué, sans oublier les petits carénages très effilés qui les accompagnent toujours. C’est alors que je me suis souvenu que CMR proposait en option une aile dotée de ces bossages dans une autre référence concernant un Spitfire LF.XVI.
Armé de ma plus belle plume (enfin, de mon clavier), j’ai envoyé un petit e-mail à CMR expliquant le problème (avec photos à l’appui) et pour demander s’il y avait moyen d’obtenir cette aile. Quelques temps plus tard, je recevais un petit colis contenant l’aile en question :

Je tiens à préciser que CMR m’a envoyé cette aile gracieusement, sans aucune contrepartie, accompagnée d’un petit mot en français.

Petite déception, l’aile avec les bossages n’a pas les orifices d’évacuation des douilles des mitrailleuses :

Pour cette voilure, il m’a donc fallu trancher, c’est le cas de le dire.

J’ai donc localisé une ligne de coupe sur chaque aile, dans l’alignement du bord interne de l’aileron :

Et en me guidant avec de la bande Dymo, j’ai joué de la scie tout doucement :

Il faut prendre bien soin de positionner le trait de scie du côté de la zone à ne pas garder, de manière à se préserver un peu de matière pour les ajustages inévitables à venir. 

J’ai préféré préparer chaque élément avant de les assembler.

Tout d’abord, les orifices des mitrailleuses sont repris sur les parties "externes" car ils n’étaient pas très nets.

Ensuite, sur la partie "centrale", il faut bien entendu faire disparaître les bossages des canons à l’extrados :

A l’intrados, les orifices d’évacuation des étuis et leurs petits bossages correspondants sont supprimés :

On recolle les morceaux :

Une fois les joints conséquents de cette opération éliminés, on grave les points de remplissage des nouveaux réservoirs sur ce qui servait de panneaux d’accès aux baies des canons :

En effet, la capacité d’emport de canons ayant été supprimée, les ingénieurs de Vickers-Armstrong ont compensé la diminution du réservoir du fuselage, due à l’avancée du poste avant, en installant des réservoirs de complément dans les baies d’armement.

Il ne me restait plus qu’à ajouter les renforts pour l’installation des supports de roquettes, les feux de navigation (extraits d’ailes du XIV Academy), et à préparer l’emplacement du feu ventral :

Le fuselage est trop court de 2 bons millimètres (cf. plan Fana), répartis sur la distance entre la casserole et l’emplanture de l’aile. Difficile à corriger sans chirurgie lourde mais cela saute moins aux yeux en partie grâce à l’avancée du poste avant.

En effet, contrairement aux Russes qui s’étaient contentés d’ajouter un deuxième poste de pilotage derrière celui d’origine, Vickers-Armstrong a tenu compte du centre de gravité pour sa conversion en avançant le poste avant et en surélevant légèrement le nouveau poste arrière, doublant par la même occasion l’instrumentation et les commandes. En guise de peinture de protection, et aussi pour neutraliser le phénomène d’éblouissement, toutes les parois sur leur moitié supérieure ainsi que l’intérieur des montants furent repeints en noir mat, très à la mode pour les cockpits dans les années d’après-guerre.

Pour préparer l’intérieur du cockpit à recevoir la peinture, il faut auparavant installer ou pré-assembler certains éléments qui seront ensuite complétés avec des pièces en photo-découpe pré-peintes ou non.

Attention, les cadres recevant les sièges sont indiqués inversés sur la notice.

Voici le résultat après peinture :

Pour les parois du cockpit, Alclad White Aluminium (ALC-106) puis British Grey-Green (Xtracolor X10) puis Gunze H77 brossé à sec avec du gris clair (Humbrol 64).
A nouveau du British Grey-Green pour les éléments du cockpit, y compris les sièges qui étaient métalliques, avec le dossier en cuir noir (Humbrol 85). Les bouteilles d’oxygène sont alu, bien sûr.

Et c’est là, au moment des essais à blanc pour installer tous ces éléments dans les demi-fuselages, que les ennuis ont commencé…

Tout d’abord, le rail supportant le poste arrière est trop long d’un bon millimètre. Si on ne le corrige pas, le cadre du poste avant ne peut pas être positionné correctement. Dommage car j’avais déjà mis en place les palonniers : à reprendre.
Ensuite, les courbes des cadres eux-mêmes ne suivent pas celles des intérieurs de fuselage : on ponce et on ajuste.
Pour finir, si on suit la notice, les sièges tombent trop bas. On ne s’en aperçoit que lors des essais à blanc de mise en place des postes : on les décolle et on les repositionne. Il ne faut pas non plus les mettre trop haut car sinon, ce sont les manches à balai qui vont sembler trop court.

Voilà où j’en étais après toutes ces adaptations :

Après les inévitables retouches de peinture, j’ai laissé tout cela sécher tranquillement pour me pencher sur le problème des pipes d’échappement.

Pour leur adaptation, j’avais entièrement évidé leur emplacement et refait une sorte de caisson à l’intérieur des demi-fuselages pour pouvoir les positionner correctement au moment des finitions :

Pour leur peinture, mon mélange habituel, à savoir Humbrol 33 + 70 + 16, finalisé par un brossage des extrémités de chaque pipe avec de la poudre de carbone :

Et une fois peintes, ces pipes se sont avérées surdimensionnées. Il fallait absolument que je les remplace. C’est un IX Eduard qui en a fait les frais, surtout qu’il n’en avait pas besoin. Bon, il m’a fallu les percer et recommencer la peinture mais c’est déjà beaucoup mieux :

je suis revenu sur les cockpits.

Une fois les harnais mis en place (non sans difficultés non plus), il faut bien veiller à positionner suffisamment haut les bouteilles d’oxygène derrière le cadre du poste avant car sinon, les palonniers du poste arrière vont venir buter dessus :

Bien évidemment, l’installation de tous les éléments du cockpit dans les demi-fuselages ne s’est pas faite toute seule. Il m’a surtout fallu déterminer l’ordre dans lequel j’allais mettre en place les éléments.

Après moult réflexions, et quelques conseils de l’ami Eagle4, voici comment j’ai procédé.
Tout d’abord, j’ai mis en place le poste arrière une fois les demi-fuselages fermés à blanc et je l’ai fixé uniquement sur le demi-fuselage gauche. Puis ce fut le tour du cadre supportant le tableau de bord avant :

La pièce en résine représentant le cadre de renfort arrière, est destinée à être fixée sous le tableau de bord arrière. Le problème est qu’elle n’est pas assez large. Je n’en ai conservé que les parties latérales que j’ai collées en place sur chaque demi-fuselage puis j’ai mis en place le tableau de bord.

Ensuite, je n’ai eu plus qu’à positionner le poste avant et le fixer à la fois contre le demi-fuselage gauche et sur la base du cadre supportant le tableau de bord :

Pour le cadre de renfort avant, ce fut un peu plus compliqué car il est… trop long. Une fois raccourci, il a fallu quelques manipulations pour le glisser et le coller à sa place. Le manche à balai en a d’ailleurs souffert et je vais devoir en trouver un autre.

Je me suis donc attelé à la fermeture du fuselage.

Bien évidemment, et comme je m’y attendais, les essais à blanc m’ont montré que j’allais me heurter à quelques obstacles. Cela dit, je ne pensais pas à un vrillage de l’arrière du fuselage, même léger.
Et comme un problème n’arrive jamais seul, les essais de mise en croix m’ont révélé que mon aile gauche manquait de dièdre alors que celui de la droite est à peu près correct.

Donc, opération "trempage dans de l’eau frémissante" et correction par des torsions légères de tout cela :

On dirait que ça va aller.

Pour laisser reposer tout ça, je me suis tourné vers les éléments du train d’atterrissage.

CMR propose des jambes en résine que j’ai estimées trop fragiles. Je les ai remplacées par celles d’un F.Mk.XIV Academy, qui a également fourni les trappes car celles en photo-découpe du kit, bien que très jolies, ne conviennent pas pour une jambe avec compas. Ces derniers viennent de la planche de photo-découpe CMR (modèle perforé). Il ne faudra pas bien sûr oublier de modifier le contour des puits de train pour leur passage :

Pour la peinture, Alclad White Aluminium pour les puits de train et l’intérieur des trappes, et Dark Aluminium pour les jambes :

Je m’occuperai des pneus plus tard, n’ayant pas encore décidé lesquels j’allais utiliser.

Comme je le craignais, le redressement de l’arrière du fuselage a eu quelques conséquences fâcheuses, comme par exemple les emplacements des empennages horizontaux qui n’étaient plus au même niveau, ou bien encore le profil de la dérive qu’il m’a fallu reprendre.

Mais dans l’ensemble, les opérations de correction se sont à peu près bien passées :

Avec l’ajout de la barre de renfort derrière l’appuie-tête avant (oubliée par CMR) et quelques retouches de vert et de noir, le fuselage est prêt à recevoir les éléments vitrés, que le fabricant a eu la bonté de fournir en deux exemplaires.

Il est donc temps de procéder à leur découpe :

Pour leur masquage, CMR fournit les masques prédécoupés qui facilitent bien le travail, même si il faut raccourcir ceux de la verrière du poste arrière et rapetisser les deux plus petits en haut du pare-brise avant.
Il me reste encore à redimensionner le masque de la partie fixe en arrière du poste avant.

Comme je l’avais planifié, j’ai mis en place les éléments vitrés avant la mise en croix :

Du rhodoïd sur de la résine, ça ne se fait pas tout seul. J’ai dû établir un ordre de collage pour éviter toute gêne dans les travaux d’ajustage, à savoir le pare-brise du poste arrière, la partie vitrée arrière du poste avant, et pour finir le pare-brise avant.

C’est ce dernier qui m’a donné le plus de fil à retordre. Les travaux de ponçage et d’ajustage ont fait disparaître partiellement les reliefs représentant les tôles vissées qui carènent la fixation du pare-brise au fuselage. J’ai donc dû tout reconstituer à l’aide de petits morceaux de scotch chromé découpés sur mesure.

Finalement, j’ai décidé de reporter la réalisation du panneau anti-reflets après la peinture générale. Pour les éléments vitrés, je me suis contenté d’en peindre les montants de la couleur intérieure (Gunze H77) :

Mais avant de passer à la mise en croix, je me suis consacré à certains éléments que j’avais laissés de côté, à savoir les roues et les radiateurs.

Pour les roues, CMR propose des pneus en résine et une sorte d’enjoliveur en photo-découpe censé représenter une jante à 3 alvéoles. Ce système ne m’a pas franchement convaincu et j’ai préféré opter pour les roues non utilisées d’un Spit’ Eduard qui n’en aura pas besoin :

Le train d’atterrissage est donc complet, même si il ne reste plus que la roulette de queue qui soit d’origine CMR. Pour la peinture : Gunze H77 pour les pneus avec jantes Alclad Dark Aluminium (ALC-103).

Pour les radiateurs, les essais à blanc m’ont montré qu’ils s’installaient sans trop de difficultés. J’ai donc pu rapidement les peindre :

Alclad White Aluminium (ALC-106) pour l’intérieur des carénages et les supports des grilles, et Gunze H77 brossé à sec avec du gris clair (Humbrol 64) pour les grilles.

Avant de fixer la voilure au fuselage, j’ai réduit la taille des feux de navigation que j’avais greffés à l’avant des saumons car je les trouvais au final trop volumineux.

Comme je m’y attendais, la mise en croix n’a pas été de tout repos et il m’a fallu intercaler ça et là quelques bouts de plastique :

En commençant par l’avant de l’appareil, j’ai repris au mini-foret toutes les vis quart-de-tour des capots-moteurs car leur représentation n’était pas très nette.

La prise d’air du carburateur est trop longue à l’arrière, et trop pointue. Après rectification, je l’ai mise en place mais son ajustement fut laborieux :

J’ai aussi dû confectionner deux petits carénages en tête d’épingle sous le nez, dont j’avais constaté la présence sur les photos, et que CMR a oublié.

Pour les radiateurs, il faut d’abord bien repérer leur emplacement, et penser à diminuer la hauteur des grilles en photodécoupe car sinon, ça ne passe pas :

Et à propos des grilles, il faut bien évidemment les mettre dans le bon sens (les radiateurs de glycol, plus grands, toujours orientés vers le saumon droit, que ce soit devant ou derrière).

Les pièces représentant l’empennage horizontal sont correctes :

Elles auraient cependant mérité un raccord carénant leur jonction avec le fuselage.

Le gouvernail, trop haut, a été remplacé par une pièce AZ Model :

Il faut penser à lui fabriquer sa petite tringle de commande, à gauche juste sous l’empennage.

Pour finir, j’ai mis en place le renfort de l’appuie-tête arrière et la glissière de la verrière :

La voilà, la peinture.

Dans un premier temps, j’ai frotté toute la maquette à la paille de fer 00000, ceci dans le but d’optimiser l’adhérence de la peinture sur la résine et aussi d’éviter de possibles phénomènes d’arrachage lors des opérations de démasquage.

Après avoir repris toutes les protections du cockpit, j’ai obturé les puits de train et l’intérieur des radiateurs avec des morceaux de mouchoir en papier humidifiés :

J’en ai profité pour ajouter les ergots, destinés à guider plus ou moins la course du réservoir ventral lors du largage, et oubliés par CMR (ceux-là proviennent d’une planche de photodécoupe Eduard).

La casserole d’hélice a subi le même traitement, après l’avoir percée en 4 endroits bien alignés pour permettre la mise en place des pales :

La cellule étant définitivement prête pour la peinture, je m’y suis attelé.

Pour commencer, j’ai procédé à ce que j’appellerais de manière expérimentale une "patine pré-peinture" car j’ai remarqué certaines usures particulièrement localisées sur les photos de cette machine.

Pour les lèvres de la prise d’air du carburateur et l’emplanture de l’aile droite, j’ai vaporisé de l’Alclad Jet Exhaust (ALC-113) que j’ai tapoté de Maskol avec un morceau de mousse.
J’ai fait de même avec les bords d’attaque, au niveau de l’emplacement des canons, mais avec de l’Alclad Dark Aluminium (ALC-103) suivi, après tapotage de Maskol entre chaque étape, d’Alclad White Aluminium (ALC-106), et enfin de British Grey-Green (Gunze H312) :

Pour l’empennage vertical, c’est un peu le même principe sauf que j’ai varié un peu : Dark Aluminium, Maskol, White Aluminium au niveau du bord d’attaque de la dérive en s’étendant un peu sur les côtés, et plutôt du British Grey-Green à la base.

J’ai poursuivi sur le même principe avec de l’Alclad Airframe Aluminium (ALC-119) uniquement sur les bords d’attaque, et après une dernière application de Maskol à cet endroit, j’ai peint tout le reste de la cellule en Alclad Dark Aluminium :

Pendant que tout cela séchait, je suis revenu sur la casserole. Finalement, elle me plaisait de moins en moins, cette pièce en résine CMR. Je me suis rabattu sur celle du Mk.VIII Eduard auquel j’avais déjà emprunté précédemment l’hélice pour un récent montage :

Elle aussi a reçu le même traitement Alclad / Maskol / peinture, ici en l’occurrence du rouge (Gunze H414) par-dessus un léger voile de blanc (MisterPaint MRP-4). Certains endroits comme la platine ont reçu après le blanc un voile intermédiaire d’un rouge plus clair (Gunze H327) "moucheté" de Maskol.

Je suis ensuite revenu sur la cellule pour la réalisation du panneau anti-reflets, que j’ai tout d’abord détouré au scotch Tamiya.
Sur un voile d’Alclad White Aluminium, j’ai appliqué à la mousse et au cure-dent quelques micro-tâches de Maskol en m’inspirant autant que possible des photos de la vraie machine, puis j’ai peint le tout en noir mat (Tamiya XF-1) :

Ce fut un peu le même principe pour les zones de marche sauf qu’après le noir mat, j’ai opéré une petite patine au sel partielle avec des vaporisations de beige (Gunze H318) et de gris-noir (Gunze H77) :

Après un passage de vernis brillant (Gunze H30) sur l’ensemble de la maquette et un long séchage, j’ai commencé par traiter les lignes d’articulation des gouvernes et autres volets avec un jus gris-bleu foncé (Xtracolor X388) :

Les contours des orifices des mitrailleuses ont été plus ou moins détourés avec du gris très foncé (Xtracolor X206) puis ont reçu chacun un carré (2x2mm) découpé dans du décal vierge (peint au préalable en Medium Sea Grey) afin de représenter la toile qui les protégeait.

Est venu enfin le moment de poser les décals, suivi du traditionnel surlignage à l’aide d’une mine de graphite taillée en biseau :

J’ai préféré utiliser les cocardes irlandaises de la planche Max Decals (72-001) car elles m’ont paru plus fines et plus fidèles en couleurs et dimensions que celles fournies par CMR. Pour le numéro individuel, je n’ai pas pu faire autrement mais ça ne s’est pas trop mal passé. Les stencils proviennent de la planche CMR et d’une planche Eduard qui traînait, par-là…

Pour les pales de l’hélice, il me fallait non seulement restituer une certaine usure à leur base mais également représenter les renforts des bords d’attaque, très visibles sur les photos. Une chance pour une fois : elles sont fournies séparément.
Peintes en premier lieu en noir satiné (Humbrol 85) avec leur extrémité jaune, j’ai représenté l’usure à leur base en tapotant à la mousse du bronze (Humbrol 55) puis en brossant à sec une couleur bois (Humbrol 119). Ensuite, je les ais passées au vernis brillant.
Pour réaliser les renforts en laiton, j’ai peint un morceau de décals vierge en Alclad Pale Burnt Metal (ALC-104) dans lequel j’ai découpé des bandelettes de 13,5mm x 2 que j’ai mises en place et pliées en deux à l’aide de beaucoup d’assouplissant :

J’en suis moyennement satisfait. D’abord, je les trouve trop clairs. Ensuite, j’aurais sans doute mieux fait de les réaliser directement à la peinture, surtout que je me suis aperçu, mais bien sûr après, que je disposais d’une teinte Humbrol qui, je pense, aurait pu convenir (n° 54). Il est désormais trop tard, et ce sera donc pour la prochaine fois.

La séance des décals s’est terminée par le tube Pitot. En effet, entre l’aluminium du support et le noir satiné du tube lui-même, il m’a fallu découper une bandelette de décal orange pour recouvrir le tiers supérieur du support.

Une fois les dernières opérations de patine achevées, et l’hélice assemblée, tout est passé au vernis mat (Gunze H20) :

En parlant d’assemblage, je vais revenir sur celui de l’hélice car il m’a donné du fil à retordre.

Au départ, j’avais une casserole Eduard et les pales en résine CMR. Bien entendu, aucune des pièces en résine n’a été conçue pour s’assembler avec celles en injecté : pieds de pales trop fins d’un côté, orifices de la casserole trop grands de l’autre. Il m’a fallu trouver un subterfuge.

J’ai commencé par épaissir la base de chaque pale à l’aide d’une bandelette de scotch :

Mais ça ne suffisait pas quand-même.

J’ai donc ajouté ça :

Trois morceaux de coton-tige, coupés et assemblés pour servir de moyeu en quelque sorte.

Un peu de peinture alu, une mise en place longue et minutieuse, et voilà :

Il ne restait plus qu’à fermer avec la casserole.

Une fois tous les masques et protections enlevés, il me reste à assembler tous ces derniers éléments :

 

Voilà ! Ce montage s’est achevé avec la pose de l’hélice, une habitude de longue date chez moi.

Les finitions ne m’ont pas posé de problème particulier si ce n’est la pose des verrières en acétate, toujours délicate. Sinon, je n’ai eu qu’à ajouter l’antenne fouet, en utilisant de la corde à piano de 1/10ème.

Place aux photos :

Deux autres pour comparer les deux configurations en biplace du Mk.IX :

Et une petite dernière, prise à peu près sous le même angle que le vrai :

 

Expo Pessac 2019

Expo Bram 2020

 

 

 

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