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North American F-51D-NA Mustang

Corps d’Aviation d’Haïti, Début 1950

Tamiya, 1/72

Montage Jean-Luc Dubert


Si ma mémoire est bonne, le P-51B d’Airfix fut le dernier Mustang que j’ai monté, et ce dans les années 80. Il n’existe plus, bien sûr, ce qui fait que je n’ai aucun Mustang dans ma vitrine depuis fort longtemps.
Je me suis dit qu’il était temps d’y remédier, d’où ma décision de sortir du stock un de mes kits du F-51D de Tamiya.

Je ne vais pas aborder tout-de-suite le sujet de la décoration que j’ai retenue. Je me contenterai juste de dire qu’elle se situera dans les années 50 et qu’elle ne sera pas étasunienne.

Contrairement à mes habitudes, j’ai débuté ce montage par la modification de la roulette de queue (fixe sur l’avion choisi).

Logiquement, Tamiya propose une configuration "roulette sortie" avec les trappes moulées en position ouverte avec les demi-fuselages.
Après leur suppression, j’ai obturé le logement avec des chutes de profilé Evergreen puis j’ai récupéré une partie de la roulette que j’inserrerai après peinture dans une sorte de manchon réalisé à partir d’une pièce trouvée dans la boîte à rabiots :

La pièce en question était, je crois, le carénage d’une ciné-mitrailleuse issu d’un P-40E Academy.

Je me suis ensuite consacré aux couleurs intérieures, toujours sujettes à débats pour les Mustang. Voici donc mon interprétation, ramenée à l’échelle et en tenant compte de ce qui restera visible.
Tout ne fut qu’une succession de séances de peinture et de masquage. On est loin d’un cockpit allemand entièrement RLM66...

Tout d’abord, les demi-fuselages dont les seuls ajouts sont le tuyau d’oxygène à droite et la manette des gaz à gauche :

J’ai commencé par le Yellow Zinc Chromate (Tamiya XF-4) puis j’ai poursuivi avec l’Interior Green (Gunze H58) brossé à sec en vert clair (Humbrol 120), suivi du noir (Gunze H77) lui aussi brossé à sec mais en gris clair (Humbrol 64), pour finir par de l’Alclad White Aluminium (ALC-106) pour l’entrée d’air du radiateur, lui-même peint en noir.
Quelques boîtiers ont été peints au pinceau en noir mat (Humbrol 33) avec quelques pointes de rouge appliquées au cure-dent ça et là.

Pour le plancher, j’ai suivi le petit schéma colorisé aimablement posté par waroff, et dont j’ai repris les termes de la légende qui l’accompagnait :

Dans l’ordre, en partant de l’avant, nous avons :
- une première partie transversale en avant des palonniers en Yellow Zinc Chromate ;
- deux intermédiaires longitudinaux en contreplaqué recouvert de peinture antidérapante noire avec au milieu un obturateur en toile de couleur Olive Drab (Gunze H52) ;
- une deuxième partie transversale en contreplaqué (Gunze H66) avec, sous le siège, une toile tendue de couleur Olive Drab.
La plage arrière est aussi peinte en Interior Green avec les boîtiers radio et le réservoir en noir, brossé à sec en gris clair comme il se doit.

Pour les petits détails :

Le manche à balai est peint en Interior Green (Humbrol 151) avec la poignée noire (Humbrol 33) et le manchon protégeant sa base en Olive Drab (Gunze H52).
Pour le tableau de bord, Instrument Black (Humbrol 85) avec les palonniers en Interior Green et le viseur K-14A en noir mat (Humbrol 33) dont la protection en cuir est passée au Klir.
La plaque de blindage soutenant le siège est Interior Green (Gunze H58) avec sa partie supérieure en noir (Gunze H77) et l’appuie-tête en cuir noir (Humbrol 85 passé au Klir).
Quant au siège lui-même (un Warren Mc Arthur en principe), il est Dull Dark Green (White Ensign US24) avec le coussin en cuir noir.
Les harnais viendront d’une planche de photodécoupe pré-peinte Eduard et constitueront mon dernier ajout à cet intérieur. Il me reste à définir quel jeu utiliser car la notice Eduard est totalement muette à ce sujet.

 

Après une petite retouche en RLM70 (Gunze H65) sur l’appuie-tête et la pose des harnais, tout est prêt pour la fermeture du fuselage :

l’observation des photos pour m’assurer que la verrière coulissante se mettra en position ouverte correctement m’a montré qu’il existait des sortes de rails de guidage perforés sur les rebords de l’habitacle, non présents sur la maquette Tamiya.
Bien visibles lorsque la verrière est ouverte, j’ai donc entrepris de les représenter à l’aide de deux longueurs de plastique de 12mm prélevées dans du profilé Evergreen (0,25 x 0,75mm) qui ont reçu chacune 17 trous borgnes réalisés au foret de 0,2mm :

Autant dire que leur mise en place fut des plus ardues, surtout sur un fuselage déjà fermé. Leçon retenue : la prochaine fois, ce sera le premier travail que j’effectuerai sitôt les demi-fuselages dégrappés.
Tout est peint en noir (Gunze H77) légèrement brossé en gris-clair.

L’ajustement de la verrière est vérifié, son arceau est perforé de 7 trous de 0,3mm, la casquette du tableau de bord est reprise, et le pare-brise est en place (non sans mal) :

Il n’y a plus qu’à passer du noir pour la couleur intérieure et quelques brossages à sec en gris clair.

Pour en finir avec le fuselage, je me suis occupé des éléments liés au moteur.

Des deux types d’échappements proposés par Tamiya, c’est celui avec carénage qui équipait mon Mustang.
Les carénages en question ont été peints en Alclad Pale Burnt Metal (ALC-104) et les pipes avec mon mélange habituel, à savoir Humbrol 33 + 70 + 16, après avoir été percées :

Pour l’hélice, j’avais aussi le choix entre deux Hamilton Standard Hydromatic, une avec manchons et extrémités des pales arrondies, et l’autre sans manchon mais avec des extrémités de pales franches.
J’ai retenu cette dernière que j’ai peinte en Alclad White Aluminium (ALC-106) avec les extrémités en rouge (Gunze H327) :

Enfin, j’ai installé sans aucune difficulté l’entrée d’air du carburateur juste sous la casserole :

Pour l’empennage horizontal, j’ai retenu une configuration majoritairement observée sur les photos de Mustang au parking, à savoir des profondeurs légèrement à piquer que j’ai pu représenter grâce aux pièces en résine d’un set Cutting Edge :

Au niveau de la voilure principale, la préparation fut un peu plus longue.

J’ai décidé de ne pas corriger les puits de train, l’ensemble présentant plutôt bien malgré le mauvais cheminement du longeron, et on n’en verra pas grand-chose une fois les trappes de roues presque fermées.
Le fond a d’abord reçu de l’Alclad Aluminium (ALC-101) puis la cloison médiane a été peinte en Interior Green (Humbrol 151) et les raidisseurs, le longeron et la cloison avant en Yellow Zinc Chromate (Tamiya XF-4) :

Ensuite, je me suis consacré à l’obturation des lignes de structure à l’extrados et à l’intrados en m’inspirant de ceci :

Pour ce faire, j’ai utilisé du plastique étiré déposé dans chaque gravure et fixé à la colle extra-fluide. Après séchage, ponçage, et quelques finitions au Surfacer, on obtient cela :

Mais avant de fermer les ailes, j’ai préparé les orifices des mitrailleuses à recevoir une petite amélioration.
Sur la version D, seule la mitrailleuse interne est en net recul par rapport aux deux autres qui sont alignées mais la légère flèche du bord d’attaque et surtout l’agencement des tubes anti-souffle donne l’illusion que la mitrailleuse externe dépasse un peu plus que celle du milieu, alors qu’il n’en est rien.
Avec des aiguilles hypodermiques de différents diamètres, voici ce que j’ai obtenu :

Et bien ! Si il faut faire ça sur chaque maquette de Mustang !...

Allez, les ailes sont définitivement fermées et à l’intrados, les joints avec les saumons sont bouchés :

J’ai volontairement supprimé les 3 feux d’identification sous l’aile droite, les ayant endommagés d’une part, et estimant d’autre part qu’ils ne devaient plus être très utiles.

la mise en croix est faite :

Le plus ennuyeux fut de corriger les contours des volets à l’intrados, de chaque côté de la prise d’air du radiateur.

Avant de coller la pièce représentant les lèvres de l’entrée d’air du radiateur, il ne faut pas oublier d’installer une petite tige au milieu du conduit :

Je pense qu’il s’agissait soit d’un briseur d’ondes, soit d’une barre de renfort. 

Est venu ensuite le tour de l’empennage horizontal puis de la mise en place des profondeurs :

Les travaux de peinture approchant, je pense qu’il est temps de révéler la décoration que j’ai choisie.
Il s’agit d’un des quatre Mustang (trois D-15-NA et un D-30-NA) livrés par Aircraft Sales Ltd (Dallas, Texas) au Corps d’Aviation d’Haïti au tout début des années 50. L’origine du D-30 n’est pas connue mais les trois D-15 étaient originellement destinés à la Royal New-Zealand Air Force qui ne les a jamais reçus. Ils ont été "découverts" dans leurs caisses d’origine en 1951 et immatriculés N1736B (44-14916), N1738B (44-15655), et N1740B (44-14826).
Classés comme surplus, les quatre machines furent convoyées en vol vers Haïti en deux fois : les deux premiers (le 44-14916 et le D-30 s/n 44-74600) en avril 1951, et les deux autres le 10 juillet suivant.
On ne sait pas grand-chose de l’utilisation de ces F-51D Mustang par le Corps d’Aviation d’Haïti, si ce n’est que :
- En avril 1963, deux d’entre eux stoppèrent net une mutinerie des Garde-Côtes Haïtiens en mitraillant leurs navires en train de bombarder Port-au-Prince
- En août de la même année, deux F-51D contribuèrent par des missions d’attaque au sol à repousser un groupe rebelle armée parti de la République Dominicaine voisine pour tenter de faire tomber le régime dictatorial de Duvalier.

Voici les deux photos en couleurs du 44-14916 qui m’ont servi de base de travail :

Je les soupçonne d’avoir été prises lors du convoyage d’avril 1951, l’avion y étant équipé de bidons de voilure de F-86 et arborant une livrée plutôt civile que militaire, sans parler de l’équipement radio qui a visiblement été modernisé.

La parenthèse historique étant fermée, venons-en à la peinture en commençant par le rouge qui fleurit un peu partout sur la machine.
Saumons, haut de la dérive, extrémités de l’empennage horizontal, pointes et empennages verticaux des réservoirs, et casserole sont donc peints en rouge (Gunze H327) par-dessus une sous-couche de blanc MisterPaint MRP-4 puis d’une autre de jaune Gunze H329) :

Le rouge Gunze étant particulièrement sensible, je le protègerai de l’adhésif du scotch par un voile de vernis brillant. Les réservoirs viennent de la boîte à rabiot (don d’un forumiste il y a fort longtemps) dont j’ai refait les empennages dans de la carte plastique.

En guise de préparation aux travaux de peinture, la sortie du radiateur, les puits de train et le cockpit sont masqués minutieusement.
La peinture a débuté par la zone de marche à gauche, avec du noir Gunze H77 :

N’ayant aucune preuve qu’il y en avait une à droite, et la photo d’un autre Mustang haïtien (s/n 44-14655) montrant qu’il en était dépourvu, je me suis abstenu.

Ensuite, nouvelle opération de masquage :

Les photos m’ont donné une estimation à 7,5mm de large pour la zone de marche.

Pour les insignes de nationalité haïtiens, j’ai dû me résoudre à les réaliser à l’aide de pochoirs car les deux types que je possédais en décals ne correspondaient pas à ceux des photos. C’est donc l’ami Gilles qui s’y est collé pour leur réalisation, merci à lui. J’y suis allé avec toutes les précautions possibles car c’est la première fois que j’en peignais d’aussi complexes (3 couleurs avec un liseré). Les peindre avant peinture de la cellule est une précaution en cas de raté, on ne sait jamais (on ponce et on recommence).

J’ai commencé par peindre un fond en Insignia Blue (Gunze H326) sur l’aile gauche, sous l’aile droite, et sur les flancs du fuselage :

Des gabarits en Oramask aux dimensions extérieures des insignes m’ont aidé à positionner les quatre centreurs. Ces derniers m’ont ensuite guidé pour la mise en place des différents masques, à commencer par ceux du bleu :

Ici, tout est en place pour protéger le bleu sur l’aile gauche et sous l’aile droite, et il n’y a que les gabarits des insignes sur le fuselage.

Ensuite, ça s’est moins bien passé pour masquer le bleu du fuselage. Je ne sais pas pourquoi mais les gabarits en Oramask ont laissé de très vilaines empreintes sur le bleu lorsque je les ai retirés, un phénomène qui ne s’est pas produit sur les ailes…

Après mûres réflexions, j’ai pris la décision de poncer les flancs du fuselage, tout en poursuivant le travail sur les ailes qui jusque-là ne me posent pas de problème :

C’est là que je me suis dit que j’ai bien fait de faire ce travail avant la peinture finale…

J’ai repeint le fuselage en utilisant cette fois une peinture enamel, théoriquement plus résistante, à savoir l’Insignia Blue de chez Xtracolor (X122) :

Le temps de séchage est plus long. Alors, pendant ce temps, les ailes ont reçu un voile de bleu Gunze pour contrer toute infiltration insidieuse du blanc qui pourrait survenir.

Me retrouvant avec un décalage entre le travail sur le fuselage et celui sur les ailes, j’ai donc poursuivi le processus sur ces dernières en peignant le blanc (MisterPaint MRP-4) :

J’ai enlevé les masques qui protégeaient le bleu :

Jusque-là, ça va. Il y a un très léger décentrage à l’intrados mais cela reste acceptable.

Après, ça s’est gâté au moment de la pose du pochoir du rouge pour la cocarde d’intrados (arrachage du bleu par l’Oramask, on aura tout vu) :

Comme l’incident s’est produit justement à un endroit où le bleu doit rester visible (liseré), j’ai pris la décision de tout poncer pour recommencer en passant à nouveau de l’Insignia Blue Xtracolor.
Une chance dans mon malheur, c’est arrivé sur la cocarde que je trouvais un peu décentrée.

Pour la cocarde d’extrados, le centreur m’a permis de positionner correctement le pochoir du rouge, sans incident (pas encore…) :

L’intrados de l’aile droite ayant été décapé, poncé et préparé à nouveau, il a été repeint en Insignia Blue de Xtracolor :

Le rouge du saumon a disparu dans la bataille mais comme toutes les extrémités de cette couleur sont sous du scotch depuis plusieurs semaines, je me doute fortement que je vais devoir les reprendre toutes après la peinture finale…

Et c’est parti pour la cocarde d’extrados avec, dans l’ordre, un voile de bleu (couleur de fond) puis un voile de blanc (pour aider le rouge à couvrir le bleu), et enfin le rouge (Gunze H327) :

J’ai peut-être un peu trop chargé en rouge, mais j’ai eu du mal à lui faire perdre son ton rosé dû au voile de blanc. Peut-être aurais-je mieux fait de passer aussi un voile de jaune entre les deux ?... Ou utiliser plutôt un Insignia Red de Xtracolor, tant qu’à faire ?...

Le dernier pochoir est enlevé :

Vu comme ça, je trouve que ce n’est pas trop mal.

Mais comme ça :

J’ai l’impression qu’il y a un léger décentrage vers le bord de fuite… Et la macro ne pardonne rien : on voit le moindre petit défaut de surface. A l’œil nu, c’est bien mieux, heureusement.

Bon, je vais réfléchir à la suite des opérations : la conserver ainsi ou la refaire elle aussi sur une base enamel, en même temps que les autres ?

Je laisse toutefois le centreur en place qui me servira, une dernière fois encore, à positionner le masque complet de la cocarde si je la conserve.

Les dimensions des centreurs m’interdisant de réaliser simultanément les deux cocardes du fuselage, j’ai choisi de commencer par celle de gauche :

J’ai quand-même pris la précaution de m’assurer de leur position symétrique grâce à des masques aux dimensions exactes des cocardes qui me servent de guides pour un bon positionnement, et qui sont destinés à être retirés avant toute peinture :

Par la même occasion, celle de l’intrados est prête aussi de nouveau :

Reprise des opérations de peinture pour la cocarde gauche du fuselage et celle de l’intrados avec passage du blanc (toujours de MisterPaint) après un voile de bleu Xtracolor :

On enlève les masques qui protégeaient le bleu :

Bon… Ça a l’air d’aller. La peinture Xtracolor n’a absolument pas réagi à l’Oramask, contrairement à la Gunze. Le rond bleu de la cocarde de fuselage est parfaitement centré. A l’intrados, je le vois très légèrement décentré mais c’est presque imperceptible. A noter que le blanc MisterPaint a eu un peu plus de mal à couvrir le bleu Xtracolor qu’il en a eu pour le bleu Gunze. Mais je valide quand-même tout ça.

Je laisse sécher à cœur avant de m’occuper du rond rouge central.

 

J’ai poursuivi le travail avec les cocardes d’intrados et du côté gauche du fuselage en posant les pochoirs pour le rouge :

Après un voile de bleu (couleur de fond) puis un autre de blanc (pour casser un peu le bleu), j’ai donc passé du rouge enamel, à savoir l’Insignia Red de Xtracolor (X103).

Après au moins 24 heures de séchage, j’ai ôté les pochoirs :

Là, ça va. Tout est parfaitement centré et on voit que les peintures enamel, non seulement n’ont pas généré de surépaisseur mais ont parfaitement résisté à l’adhésif des pochoirs et masques, contrairement aux acryliques.

Ici par contre, je constate un très léger décentrage…

Bref, me voilà quand-même rendu au même point où en est la cocarde d’extrados réalisée à l’acrylique.

Souhaitant pousser l’expérience jusqu’au bout avec cette dernière, je l’ai recouverte d’un masque complet aux dimensions légèrement supérieures afin de protéger tout son pourtour devant rester liseré de bleu :

J’ai dû me résoudre à adoucir au micromesh toutes les surfaces autour de la cocarde, et comme cela s’est produit à l’intrados, le rouge du saumon y a de nouveau laissé des plumes, inévitablement. Ceci conforte ma décision de repeindre toutes les extrémités rouges une fois la cellule entièrement peinte.

J’ai passé un dernier voile de bleu puis j’ai peint une bonne partie de l’aile avec la teinte retenue pour l’ensemble de la cellule, à savoir le gris clair Gunze H57, qui m’a semblé la plus approchante par rapport aux photos en couleurs :

Le ton du gris me convenant, j’ai enlevé le dernier masque :

Il faut être honnête, ce n’est pas parfait. Le liseré n’a pas la même régularité partout, en particulier aux niveaux des arrondis supérieur et inférieur.

C’est encore plus flagrant sous cet angle :

Bon, l’expérience ne se révèle pas concluante. Je ne vois même pas comment j’ai pu décaler le masque alors que j’avais un centreur pour me guider dans sa mise en place. Je pense que je vais tout effacer et recommencer en n’employant que des teintes enamel comme pour les autres, y compris pour le gris clair afin qu’il résiste mieux aux masquages pour la réfection des extrémités rouges.

Mais ce constat d’irrégularité du liseré bleu ne me laisse pas très optimiste pour les autres cocardes… Je me demande fortement si je ne vais pas en rester là... Il me reste encore la solution de commander la planche Mike Grant Decals…

 

Devant les résultats décevant que j'ai obtenu, j'ai décidé de commander directement au fabricant la planche Mike Grant Decals dont Philippe (PhilHoff) m'a révélé l'existence. Un délai d'au moins 28 jours étant demandé pour la réception, je me suis attelé en attendant à un autre projet (peut-être deux ?).

 

La planche Mike Grant Decals est arrivée plus tôt que prévu ! De très grande qualité comme je m’y attendais avec ce fabricant. Les cocardes sont fournies en deux dimensions, deux par deux, la notice indiquant que les plus grandes doivent aller sur la voilure. La taille des plus petites, prévues pour le fuselage, est absolument identique à celle que j’avais retenue pour les quatre. Différence d’interprétation sans doute mais les seules photos disponibles ne permettent pas de trancher.

Donc, premier travail : Enlever tout ce que j’ai fait aux pochoirs et préparer à nouveau la peau de ce Mustang pour la peinture :

Les extrémités rouges de la voilure principale et de la dérive y sont passées aussi. J’envisage de les repeindre à l’enamel. J’ai épargné celles de l’empennage horizontal car d’une part, le rouge acrylique n’a pas réagi au scotch de masquage et d’autre part, j’ai pu les décoller sans dommage grâce à l’Essence F.

Voilà qui est fait :

Blanc MisterPaint MRP-4 + Jaune Humbrol 69 + Insignia Red de Xtracolor (X103)

Après un masquage complet de tout ce qui doit rester rouge, et le (re)collage de l’empennage horizontal, la cellule et les réservoirs sont peints en gris clair (Gunze H57) :

On démasque tout ce qui est rouge, et hop ! :

Miracle ! Pas une pétouille ! Enfin, juste un peu d’eau résiduelle de ponçage qui est venue se glisser sous le scotch pour sécher sur le rouge d’un saumon. Un léger frottement avec de l’eau, et c’est bon.

 

L’application du jus effectuée (gris-bleu foncé Xtracolor X388), je me suis attelé à la peinture du panneau antireflets puis de celle des panneaux entourant les pipes d’échappement. Ces deux zones n’étant pas destinées à recevoir du vernis, j’ai d’abord appliqué ce dernier sur tout le nez de l’avion jusqu’à l’arrière du pare-brise.

Une fois le vernis bien sec, le panneau antireflets a été détouré et peint en noir mat (Tamiya XF-1) :

Puis, de la même manière, est venu le tour des panneaux autour des pipes qui ont reçu un voile d’Alclad Polished Aluminium (ALC-105) :

La pose des décals MikeGrant s’est très bien passée :

Il m’a quand-même fallu beaucoup insister avec l’assouplissant, les motifs ayant eu tendance à résister un peu.

Après quelques petites reprises au niveau de certaines lignes de structure, tout l’ensemble (sauf le nez puisque déjà fait) a reçu un voile de vernis à la finition plutôt brillante, à ce que j’ai pu observer sur les photos (mélange 75% Gunze H30 / 25% H20).

Les derniers masques sont enlevés :

 

Si je me suis bien occupé de la roulette de queue au tout début du montage, il n’en a pas été de même pour le train principal, même si l’extérieur des trappes a pu être peint en gris clair lorsqu’elles m’ont servi de masques pour les puits de train.

Voilà qui est fait :

L’intérieur des trappes est peint en Alclad White Aluminium (ALC-106) tandis que les jambes l’ont été en Alclad Dark Aluminium (ALC-103). Pour les roues, du noir Gunze H77 pour les pneus et de l’aluminium Prince August Air (063) appliqué au pinceau sur les jantes. Le phare d’atterrissage est Interior Green (Humbrol 151) par-dessus de l’aluminium pour la parabole.

Tous ces éléments sont mis en place et l’avion se retrouve sur ses pattes :

Pour les trappes de roues, j’ai opté pour une configuration fermée, ce qui m’a permis de ne pas m’éterniser sur leur peinture interne et de ne pas utiliser les vérins fournis :

Attention cependant à l’emplacement du phare : Tamiya le prévoit trop vers l’intérieur, le positionnant ainsi sous la trappe de roue.

Les mitrailleuses sont installées :

Là, pas de difficulté particulière.

Au tour des réservoirs désormais. Avant même de débuter ce montage, j’avais procédé à des essais pour leur positionnement qui m’ont fait constater qu’il fallait allonger les pylônes dans leur hauteur :

Une fois positionnés à blanc, j’ai pu calculer les longueurs de chaque tige de stabilisation et les fabriquer à partir d’aiguilles hypodermiques, choisies pour leur rigidité. Et, comme je l’indique plus haut, j’ai dû refaire leurs empennages verticaux en carte plastique.

Les voici terminés :

Et désormais en place définitivement :

Et là, je me suis aperçu que quelque chose n’allait pas au niveau de l’assiette au sol. C’était en fait la roulette de queue qui était trop longue, donnant à la maquette une queue trop haute. Heureusement, j’ai pu tout décoller sans dégâts et corriger ce petit problème.

Le volet du radiateur et les échappements ont rapidement suivi, ce qui m’a permis de me consacrer aux divers appendices et antennes :

Peu d’appendices en fait. Avec le tube Pitot sous l’aile droite, nous avons un déperditeur d’électricité statique en arrière de la roulette de queue.
Pour les antennes, il y a :
- une antenne carénée qui pourrait être celle du radiocompas,
- un câble partant du haut de la dérive et venant se fixer sur le flanc gauche du fuselage, peut-être lié au radiocompas ? (merci à waroff pour son aide à leur identification).
Enfin, il y a également une petite antenne fouet pliée à 45 degrés dont je ne connais pas (encore) la fonction.

Pour la verrière coulissante, le collage de la bulle transparente sur ses montants exige moult précautions. Je l’ai réalisé en 2 étapes en commençant par la pointe arrière (colle Revell Contacta pour une prise lente et solide). Après 24 heures de séchage, j’ai joué sur la souplesse des montants pour les amener l’un après l’autre à se fixer avec précision à la base de la partie transparente (colle cyano pour une prise rapide) :

Après quelques retouches, verrière et siège ont trouvé leur place :

Touche final de ce montage : la pose de l’hélice.

De légères trainées d’échappement, et il est fini !... Juste à temps pour 2018 :

Voilà un Mustang qui va rejoindre ma vitrine et venir étoffer ma collection d’avions exotiques d’Amérique Centrale et du Sud :

 

Expo Pessac 2019

 

Expo Bram 2020

 

 

 

 

 

 

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