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Focke-Wulf Fw200 Condor

Allemagne, 1943

Revell, 1/72

Montage Jean-Luc Dubert

Presque deux ans que j’avais sorti cette maquette du stock avec l’intention de la monter. Depuis le temps que je voulais m’attaquer à un quadrimoteur, il était temps que je me décide.

Mais pour ne pas tomber dans le classique, j’ai choisi de représenter la toute première version du célèbre Condor pour laquelle la documentation est bien moins répandue que pour la version C développée pour la lutte anti-navire.

Edité en 1991, le kit Revell (Réf. 04309) propose donc la version de transport du Condor, le Fw.200 A. Il s’agissait à l’époque d’un nouveau moule, avec des pièces gravées en creux. Je crois d’ailleurs qu’une autre boîte existait avec des décorations civiles.
Ici, nous avons deux décorations d’appareils de la Deutsche Lufthansa (DLH) réquisitionnés par la Luftwaffe :
- Le A-05 (WkNr 2994) aux couleurs de la 1./KG.40 (codé F8+HH) – Ancien D-ARHW de la DLH, baptisé "Friesland".
La déco est correcte mais pas l’identification : il s’agit en fait du A-03 (WkNr 2895) aux couleurs de la 1./KG.40 (codé F8+HH) – Ancien D-AMHC de la DLH, baptisé "Nordmark".
- Le A-01 (WkNr 2893) aux couleurs du KGrzbV.101 (codé G6+DI) – Ancien D-ADHR de la DLH, baptisé "Saarland".
Je n’ai à ce jour trouvé aucune information indiquant que le A-01 aurait porté ce code.

Malgré mes recherches, je n’ai pu trouver qu’une seule photo du F8+HH (et encore en faisant confiance à la légende car le code n’est pas visible), et aucune du G6+DI. Je me suis donc mis en quête d’un appareil mieux documenté et je suis tombé sur deux photos du [b]GF+GF[b].
Ce code était porté par le A-01 (WkNr 2893) lorsqu’il servait à la 4./KGrzbV.107 et utilisé pour le transport de troupes lors de l’Opération "Weserübung", l’invasion de la Norvège, déclenchée le 09 avril 1940.

De plus amples recherches m’ont permis de trouver des informations intéressantes sur ce A-01 ainsi que d’autres photos à différents stades de sa carrière.
Tout d’abord, plusieurs clichés lorsqu’il était aux couleurs de la DLH (codé D-ADHR et baptisé "Saarland") qui l’a pris en compte le 23 juillet 1938.
Ensuite, on arrive aux 2 photos prises lorsqu’il porte le code GF+GF. Réquisitionné par la Luftwaffe en septembre 1939, il est affecté à la 4./KGzbV.172 à Berlin-Tempelhof pour des missions de reconnaissance à longue distance.
En mars 1940, il passe à la 4./KGrzbV.107 (toujours codé GF+GF) nouvellement créée à Hambourg-Fuhlsbüttel, et participe aux opérations d’invasion de la Norvège en tant que transport de troupes (324ème Régiment d’infanterie au nord d’Oslo le 09 avril). Opérant principalement depuis Aalborg (Danemark) et Oslo-Fornebu (Norvège), il est légèrement endommagé le 29 mai 1940 sur le terrain d’Oslo-Gardemoen (Norvège).
Réparé, il est restitué à la DLH en septembre 1940 dont il reprend les couleurs, son immatriculation civile (D-ADHR) et son nom de baptême (Saarland).
En mars 1941, la Luftwaffe le réquisitionne de nouveau et le met à la disposition du KG.40 qui est en train de mettre sur pied ses unités de transformation des équipages de Condor (Ergänzungsstaffels) à Lüneburg (Allemagne). Il retrouve là son code GF+GF mais pour peu de temps car fin mai 1941, il est affecté à la 10.(Erg)/KG.40 (toujours à Lüneburg) où il est codé F8+CU (une photo existe mais pas de très bonne qualité).
C’est au sein de cette unité qu’il finit sa carrière le 15 juin 1941 sur le terrain d’Aalborg lorsqu’il est entièrement détruit par le feu suite à un incendie au moteur intérieur droit (5 photos de cet incendie ont été prises).

Le choix de la décoration étant fait, j’ai pu commencer le montage que j’envisageais simple et sans prise de tête. Je me suis vite aperçu que j’allais devoir passer un peu de temps sur quelques éléments.

Le cockpit tout d’abord, car assez visible à travers la verrière, avec l’amélioration des sièges et l’ajout de quelques manettes sur la console centrale :

Pour le train d’atterrissage, j’ai dû carrément remplacer les roues trop maigres par d’autres en résine (True-Details) destinées au Junkers 88 :

La tuyauterie du circuit de freinage a été ajoutée après quelques recherches pour en connaître le cheminement.

Au niveau de la motorisation, les moteurs BMW 132 ont reçu chacun 9 petits câbles d’allumage :

L’observation des photos m’a montré que les coudes des échappements des moteurs intérieurs étaient protégés par un petit carénage qu’il m’a fallu fabriquer.
Les tubes d’échappement fournis seront remplacés par des produits Moskit (initialement prévus pour un Ki.45) bien plus réalistes.

Ne souhaitant pas détailler l’intérieur du fuselage (où tout est à créer), je vais pouvoir commencer les premiers travaux de peinture, et il y en a.

 

 

En doc. côté Fanatique cela se déroule dans le n°237 de 1989 pour les Fw200 version A.
Photo et plan de cabine.

Photo connue en costard civil:

Un montage par Leo:

 

Finalement, l'avion choisi sera le A-03, codé GF+GF et camouflé RLM70/71/65.

Comme annoncé, quelques travaux de peinture avec pour commencer le cockpit qui a reçu, en même temps que les sièges et les colonnes de direction, une base gris-clair (Humbrol 127) :

La console centrale, le tableau de bord et sa casquette sont peints en gris-noir (Gunze H77). Un brossage à sec sur la planche de bord fait ressortir les cadrans et une goutte de Klir vient représenter leurs vitrages. Les manettes reçoivent une goutte de blanc pur pour qu’on les distingue bien à travers la verrière en injecté.

On revient sur les sièges avec du cuir clair (Humbrol 62) recouvert de Klir pour les dossiers et les bras, et du kaki clair (Humbrol 72) pour les harnais (avec une pointe de Chrome pour les boucles).

Sièges et casquette sont mis en place :

ainsi que les colonnes de direction dont les poignées sont peintes en noir.

Mais avant d’intégrer tout ça au fuselage, il faut d’abord mettre en place toutes les vitres qui constellent ses flancs (18 vitres et 3 hublots) :

Pour ce faire, je colle d’abord une bande de scotch Tamiya tout au long des demi-fuselages :

Ensuite, je positionne chaque vitre dans son emplacement où elle est maintenue en place par le scotch le temps de déposer du Kristal Klear sur son contour :

Un peu de cyano déposée délicatement aux mêmes endroits la colle définitivement. Les parties transparentes ne risquent rien, elles sont protégées par le Kristal Klear.

Quant tout est solidement fixé, j’entreprends la découpe du scotch en suivant les contours de chaque vitre :

Et voilà ! Elles sont déjà toutes masquées.

Cette technique (merci Eagle4) permet à la fois de mettre en place chaque vitre avec solidité et précision, et de découper les masques sans risquer la chute d’une vitre à l’intérieur d’un fuselage déjà fermé.

Avant de masquer les zones vitrées de la verrière, j’ai procédé à l’atténuation par ponçage des reliefs de ses montants, trop saillants à mon goût :

Dernier petit travail avant de fermer les demi-fuselages, la reprise de la porte cargo à droite car Revell a représenté ses contours en relief, alors que tout le reste est gravé. Ils sont donc repris en creux (oui, je sais, j’ai dérapé  ) :

Gouttière et charnières sont refaites à l’aide de profilé Plastruct.

Grâce à mon ami Patrick (maxpayn) qui m’a fourni quelques documentations récentes que je ne connaissais pas, j’ai pu mieux situer ce GF+GF qui n’était pas le A-03 WkNr 2895 comme je le pensais mais le A-01 WkNr 2893. A priori, l’erreur trouverait son origine dans une confusion entre les WkNr (numéros de série).
Ceci n’a aucune incidence sur le montage et la décoration choisie mais j’ai quand-même édité le début du post pour corriger l’historique (corrections en bleu).

Bon, reprenons ce montage en commençant par un peu de barbouille au niveau du train d’atterrissage.

Au niveau des roues, c’est du noir satiné (Humbrol 85) pour les jantes et du gris-noir (Gunze H77) pour les pneus :

Pour les éléments constituant les jambes de train, j’ai volontairement écarté le RLM02 en raison des origines civiles de la machine. C’est donc de l’Alclad White Aluminium (ALC-106), avec du gris-noir (Gunze H77) pour les soufflets protégeant les amortisseurs :

Il en est de même pour la jambe de la roulette de queue et son logement (ce dernier peint avant la mise en place des parties vitrées, bien sûr).

Quant aux puits de train, corps des vérins de rétraction et intérieurs des trappes, j’ai préféré de l’Alclad Dark Aluminium (ALC-103) :

Il m’a fallu enlever les horribles rivets en relief qui constellaient l’intérieur des trappes, ainsi que les points d’éjection. Mais en l’absence de photo, je me suis résolu à les laisser lisses.

Et pendant que tout ça sèche tranquillement, je suis revenu sur le fuselage.

Après une dernière vérification de chacune des vitres et hublots, j’ai procédé à sa fermeture :

La roulette arrière s’est retrouvée emprisonnée sur son axe de rotation, sans être collée toutefois pour pouvoir la rentrer durant les opérations de ponçage et de peinture à venir.

Comme on peut le constater, il y a de quoi s’occuper quelques heures pour faire disparaître le joint médian :

Sans parler des retassures, peu nombreuses mais énormes.

Mais bon, après de (très) nombreuses heures à poncer, mastiquer, poncer à nouveau, etc., j’ai fini par obtenir enfin un aspect correct au niveau du joint médian du fuselage :

C’est surtout le ventre qui m’a donné du fil à retordre. J’en ai profité pour ajouter quelques trappes et lignes de structures pour animer un peu le dessous qui était un peu trop lisse à mon goût.

Pour en terminer (provisoirement) avec le fuselage, j’ai refait les fixations des câbles d’antenne sur la dérive et sur le mât principal, en ajoutant sur ce dernier le tube Pitot :

Je vais pouvoir maintenant m’occuper sereinement des ailes et des moteurs.

 

Les travaux sur la voilure ont débuté par la préparation des fuseaux moteurs à recevoir les pipes d’échappement Moskit précédemment citées.

J’ai d’abord percé chaque fuseau moteur sur son côté gauche pour permettre à chaque pipe de traverser la paroi puis j’ai grossièrement cloisonné leur emplacement interne avec du profilé Evergreen :

Ce petit bricolage me permettra d’installer les pipes après la peinture sans prendre le risque d’en voir tomber ne serait-ce qu’une à l’intérieur.

Contrairement à ce qu’indique la notice, j’ai décidé d’installer les puits de train dans les fuseaux moteurs internes en omettant le train d’atterrissage car je ne donne pas cher de sa peau avec les nombreuses manipulations restant à venir :

Cela dit, je sens déjà qu’il ne va pas être facile à mettre en place le moment venu, même si des essais à blanc se sont révélés encourageant.

Je vais pouvoir fermer les demi-ailes et m’appliquer à faire disparaître tous les joints disgracieux.

Premiers travaux sur la voilure en commençant par l’assemblage des demi-empennages horizontaux :

Puis de la voilure principale :

Pendant que tout sèche tranquillement, quelques travaux de peinture sur les moteurs :

Base Alclad Dark Aluminium (ALC-103), carters en gris foncé (Humbrol 125), tiges des culbuteurs en noir brillant (Humbrol 21), têtes des cylindres en aluminium mat (Tamiya XF-16).

Retour sur les plans pour faire disparaître les joints puis quelques essais à blanc pour vérifier comment se présente l’assemblage aux emplantures et après quelques ajustages, on passe aux collages.

D’abord l’empennage horizontal :

Les commandes d’articulation des profondeurs seront peintes à part et installées après la peinture car elles risqueraient de ne pas résister aux opérations de masquage.

Puis vient le tour de la voilure principale :

Les saumons ont été percés pour installer les feux de navigation, fabriqués à partir de plastique étiré translucide rouge et vert.

Les cloisons pare-feu des fuseaux moteurs reçoivent un coup d’Alclad Dark Aluminium (ALC-103) ainsi que l’intérieur des capots-moteurs :

On va pouvoir attaquer la barbouille mais auparavant, il faut que je reconstitue un schéma de camouflage à partir des quelques photos disponibles car celui des versions de transport était très différent de celui des versions maritimes, et on ne trouve que ce dernier lorsqu’on consulte la documentation.

Mise en place de la verrière et application sur toute la cellule d’une légère couche d’apprêt gris clair (Humbrol 127) pour casser la couleur très foncée du plastique et détecter d’éventuelles pétouilles :

Bien sûr, les trappes de train et les capots-moteurs ont subi le même traitement.

Les lignes de structure sont ensuite reprises avec un noir acrylique dilué (Gunze H2) proprement déposé au pinceau :

Peinture de l’intrados en bleu ciel RLM65 (Gunze H67) :

On y va "léger", comme si on voulait "teindre" le gris clair en bleu clair, sans s’acharner à vouloir couvrir à tout prix.

Les panneaux principaux sont éclaircis franchement avec du RLM 76 (Gunze H417) :

Les ailerons et profondeurs, dont la structure entoilée est représentée en léger relief, sont isolés avec du scotch (sans oublier de protéger les compensateurs) et reçoivent des petits jets très légers de Smoke Tamiya (X-19), vaporisés d’abord vers l’extrémité des plans et puis vers l’arrière, en tenant l’aérographe quasiment parallèle à la surface :

Les gouvernes reçoivent ensuite un voile de RLM65 éclairci avec du blanc (Tamiya XF-2) :

Les reliefs sont frottés légèrement au Micromesh (pour faire ressortir leur dessin mais pas sûr que ce soit perceptible sur la photo), et les masques sont enlevés.

Toutes les surfaces inférieures sont repassées au RLM65 pour reprendre le panneautage et adoucir l’ensemble :

Les commandes des profondeurs et celles des compensateurs d’ailerons sont isolées au scotch Tamiya pour recevoir du RLM65 de manière plus appuyée :

Pour en finir avec l’intrados, des petites vaporisations de noir (Gunze H77) sont réalisées sur les zones potentiellement exposées aux gaz d’échappement :

Ici aussi on y va "léger", l’avion ayant reçu ses couleurs militaires à peine un mois avant d’être engagé dans l’Opération "Weserübung".

Une petite vue d’ensemble, pour voir ce que ça donne :

Et voilà pour le dessous ! Il n’y a plus qu’à le masquer et passer aux surfaces supérieures.

Le masquage de l’intrados fut assez long (presque une dizaine d’heures au total) :

J’ai pu parvenir à reconstituer un plan de camouflage, sans pour autant être en mesure de certifier qu’il soit fidèle à 100% :

Je me suis inspiré pour cela des photos de l’avion réel, d’autres A-0 camouflés, et du schéma 70/71/65 officiel du RLM pour les bombardiers qui était appliqué aux avions de transport.

La toute première étape a consisté à dessiner au crayon les limites entre les deux teintes et de repérer avec des petits bouts de scotch les zones devant rester en vert noir.

L’application du vert foncé RLM71 (Gunze H64) est faite à main levée, d’abord en insistant sur les limites de chaque zone :

Puis en restant léger pour les remplir, tout en revenant sur certaines lignes de structure :

Deux des capots-moteurs sont également traités, ainsi que le mât d’antenne et les commandes supérieures des profondeurs.

Les repères provisoires pour le vert noir n’étant plus nécessaires, ils sont enlevés.

Ensuite, certaines zones (ailes, empennages horizontaux et dos du fuselage) sont éclaircies en leur centre (Gunze H303) :

Par inspiration, j’ai insisté un peu plus sur le dessus du capot-moteur externe droit.

Ailerons, profondeurs et gouvernail sont isolés avec du scotch (toujours sans oublier de protéger les compensateurs), et les surfaces qui viennent d’être peintes reçoivent un voile de RLM71 éclairci avec du blanc (Tamiya XF-2) :

 

Les masques sont enlevés :

Et toutes les zones peintes sont repassées au RLM71 pur pour reprendre le panneautage et adoucir l’ensemble :

A l’instar de ce qui a été fait pour celles d’intrados, les commandes des compensateurs d’ailerons sont isolées au scotch Tamiya pour recevoir du RLM71 de manière plus insistante :

Voilà pour le vert foncé !

Avant de masquer par-dessus pour la peinture du vert noir, je vais laisser sécher à cœur pendant 1 ou 2 jours.

Le masquage délimitant les séparations nettes 70/71 est appliqué en s’appuyant sur le schéma.
D’abord avec des bandelettes de scotch (4mm) :

Puis, on remplit :

Le vert noir RLM70 (Gunze H65) est passé de la même manière que le RLM71 :

On n’oublie pas les hélices avec leurs casseroles, ni les deux autres capots-moteurs.

Comme pour le RLM71, le RLM70 est éclairci en son centre avec un vert un peu plus clair (Gunze H423) :

Ici aussi, j’ai insisté un peu plus sur le dessus des nacelles des capots-moteurs.

Puis, les gouvernes entoilées sont de nouveau détourées au scotch et peintes avec du RLM70 éclairci de blanc mat Tamiya :

On enlève les masques :

Et pour finir, toutes les zones venant d’être traitées sont repassées au RLM70 pur :

Pour finaliser, j’ai marbré un peu les flancs du fuselage, en les balayant verticalement et aléatoirement.

Est venue le moment tant attendu de démasquer. Et là, petit souci… Au fur et mesure que j’enlevais les morceaux de scotch, je remarquais qu’ils laissaient des traces sur la peinture qu’ils protégeaient. Décidément, je vais finir par croire que ces peintures Gunze sont vraiment trop fragiles. Et pourtant, j’avais bien laissé tranquille la maquette au moins 48 heures pour que le RLM71 sèche à cœur.

Ne sachant que faire pour y remédier, j’ai laissé les bandelettes délimitant les deux teintes :

Vue la fragilité des teintes Gunze, je n’ose pas frotter avec un quelconque liquide.

Quelqu’un aurait-il une idée ? Faut-il que je reprenne chaque panneau avec un peu de RLM71 (d’où les bandelettes toujours en place) ? Ou dois-je compter en croisant les doigts sur les voiles de vernis brillant puis mat pour qu’elles disparaissent ?

J’ai essayé de tamponner les zones avec du scotch Tamiya puis avec de la Patafix mais sans résultat probant.

J’attends vos éventuels avis ou astuce(s) sur la question avant de tout démasquer, on ne sait jamais. Et du coup, je me fais du souci pour le bleu de l’intrados…

Je viens d'essayer, sur les conseils de Dom, sur plusieurs petite zones, en utilisant un mouchoir en papier légèrement imbibé. Ça n'y fait rien et j'ai vite arrêté car le dernier voile de RLM71 commençait à s'enlever.

Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un problème d'âge du pot de peinture. Les miens ont quelques années aussi et le RLM71 n'avait jamais été ouvert.

Et ce n'est pas systématique non plus. Peut-être un problème de variations de la température ? Je ne sais pas.

Je sens que je me dirige de plus en plus vers une solution de reprise par zones de la peinture... Ça risque d'être long mais faisable.


Tout d’abord, merci à ceux qui m’ont conseillé ou donné leur avis. Cela m’a bien aidé à prendre la décision finale, à savoir une reprise au RLM71.

Elle m’aura pris tout un après-midi mais je suis tout-de-même parvenu à un résultat acceptable.

Ma cabine à peinture était un vrai chantier :

Voici comment j’ai procédé. Avant d’enlever chaque bandelette, je m’en suis servi de guide pour poser tout contre un post-it afin de protéger le RLM70 et de préserver les limites de teintes nettes :

Il ne me restait plus qu’à traiter la zone détourée, et ainsi de suite.

La plupart des traces ont quasiment disparu. Il reste encore un ou deux endroits où c’est encore un peu tenace mais il ne me reste plus qu’à me fier aux qualités des vernis à venir.

Une vue d’ensemble du résultat :

J’ai perdu en cours de route quelques effets de l’éclaircissement des panneaux mais je me suis dit que ça briserait un peu le côté systématique.

Je vais le laisser tranquille au moins quelques jours et je pourrai procéder à l’enlèvement des masques protégeant le RLM65 à l’intrados.

 

Je croyais en avoir fini avec le post-it… Et bien non !

Procédant à une dernière vérification avant de démasquer l’intrados, je me suis aperçu que j’avais un peu oublié de revenir sur les bords d’attaque lorsque j’ai passé le RLM71.

Obnubilé que j’étais par mes traces de scotch, je ne me suis pas aperçu tout-de-suite qu’il manquait un peu de vert par endroits. Dommage car j’aurais pu corriger ça en même temps… surtout que, pour rattraper le coup, il m’a fallu procéder à un nouveau masquage aligné sur les limites des teintes :

Il est bien évident que je n’ai pas utilisé de scotch Tamiya pour cela…

Maintenant, procédons au démasquage de l’intrados… en croisant les doigts :

C’est déjà beaucoup moins catastrophique. Déjà, pas de traces laissées par le scotch. Pourtant, même si le RLM65 de Gunze est donné comme étant une teinte satinée comme les RLM70 et 71, son aspect est beaucoup plus mat. Est-ce la raison pour laquelle le phénomène ne s’est pas produit ? Si oui, cela rejoindrait l’hypothèse d’Adrien (moi), dont je vais retenir le conseil pour la prochaine fois que j’utiliserai ces deux verts.

Sinon, j’ai quand-même repéré quelques endroits où je vais devoir apporter des retouches de bleu : raccords arrière de l’emplanture, bords d’attaque des empennages horizontaux (encore eux !), contours des puits de train. Bref, j’ai encore de quoi jongler avec les post-it…

Voici donc où j’en suis à ce jour, avec les pièces détachées que j’ai traitées au fur et à mesure (capots-moteurs, hélices et trappes de train) :

Il a quand-même fallu que j’utilise du scotch Tamiya pour pouvoir faire les retouches nécessaires, les zones concernées présentant trop de courbes pour que le Post-It puisse y adhérer correctement. Cela ne s’est pas trop mal passé. Cela dit, j’ai démasqué sitôt les retouches terminées car je ne voulais pas courir à nouveau le risque de me retrouver avec des traces.
J’ai aussi dû repeindre entièrement un des capots-moteurs suite à un arrachage (le seul, je ne me plains pas).

Avec tout ça, je me suis retrouvé avec une peinture quasiment passée au Micromesh, m’affranchissant ainsi de l’étape du vernis brillant. Je suis donc passé à la pose des décals, en commençant par l’intrados :

Et là, lorsque j’ai voulu procéder à la pose des codes de chaque côté des croix, ceux que je m’étais patiemment préparé pour les imprimer sur du décal vierge se sont révélés foireux. L’impression et le passage au Liquid Decal Film se sont bien passés mais une fois trempés dans l’eau, l’encre noire avait tendance à se craqueler et à se faire la malle malgré la présence de plusieurs couches fines de film liquide pour la fixer. J’ignore encore à ce jour quelle en est la cause.
Après plusieurs essais tout aussi infructueux, j’ai abandonné cette solution que j’avais déjà pourtant exploitée plusieurs fois.

Je me suis donc retourné vers l’ami Gilles à qui j’ai envoyé les dimensions et le graphisme des codes, et qui m’a préparé en deux temps, trois mouvements un joli jeu de masques avec sa Silhouette magique :

Là, par contre, il va s’agir d’une première pour moi. Je n’ai encore jamais réalisé de décoration ainsi, et à plus forte raison une fois le camouflage terminé.

Si il y en a qui ont des conseils à prodiguer, c’est le moment. Je sais déjà qu’il faut d’abord passer un voile de la couleur de fond pour éviter d’éventuelles bavures. Mais par exemple, je m’interroge sur le noir : brillant ou mat ?

J’ai donc commencé par l’intrados, en m’aidant des croix déjà posées (planche Revell), le but étant bien entendu que les lettres soient parfaitement alignées et symétriquement disposées de chaque côté des croix.

Sur des bandelettes de Post-It découpées avec des angles bien droits, j’ai tracé les repères dont j’avais besoin.
Une fois posées et correctement alignées, les bandelettes m’ont servi de guide pour positionner les masques des lettres, plus facile à visualiser que leurs pochoirs selon moi :

Les bandelettes sont enlevées :

Je n’ai eu plus qu’à mettre en place chaque pochoir en me guidant sur le masque correspondant, qu’il ne faut pas oublier d’enlever par la suite :

Un peu de protection tout autour pour annihiler tout risque de projection intempestive et on peut sortir l’aérographe :

Pour éviter les bavures, toujours possibles, j’ai d’abord passé un voile de la couleur de fond (RLM65) :

Puis, j’ai passé le noir mat de Tamiya (XF-1) parce qu’il couvre mieux, en voiles fins successifs, jusqu’à ce que la densité soit uniforme :

Roulements de tambour… Serrons les fesses... On enlève les pochoirs :

Bon, ça n’a pas trop mal marché. Espérons qu’il en sera de même pour ceux du fuselage.

 

Finalement, j’ai décidé de peindre les codes avant de poser les croix, ayant localisé un point de repère de chaque côté (le dernier hublot).

Pour positionner correctement les pochoirs, j’ai utilisé le même principe qu’à l’intrados.

Ce fut un peu plus long et délicat du fait des courbes du fuselage, et de la nécessité de bien tout aligner et de passer un voile pour chaque couleur de fond.

Bon, ce n’est pas aussi parfait que je l’aurais espéré mais ça me convient.

J’ai dû remplacer les croix de fuselage fournies par Revell car trop petites :

Les nouvelles ont été prélevées sur une planche CAM Decals consacrée au Ju.87. Les croix gammées proviennent d’une planche Almark (15mm de côté) sans liseré noir.

Pour les croix d’extrados et autres stencils, aucun souci si ce n’est quelques décentrages pour certains petits motifs. Tout vient de la planche Revell :

Terminé pour les marquages !

Bilan pour Silhouette : une première pour moi. A priori, ça se découpe proprement, si je me fie aux masques que tu m'as gentiment envoyé. L'adhésif semble moins agressif que celui du scotch Tamiya, même si il m'a laissé des traces légères sur les verts (décidément  ).
Par contre, le support est moins souple. J'avais une des lettres du fuselage qui tombait juste en dessous d'une des charnières de la porte cargo à droite et du coup, le pochoir n'adhérait pas correctement à la surface. Cela a un peu nui à la précision du contour de ladite lettre mais rien de grave.
Autre avantage : je pense que les masques et pochoirs sont réutilisables, pour peu qu'on prenne la peine de les remettre en place proprement sur leur support.
En fait, le plus long dans l'histoire, c'est de les positionner le plus précisément possible. Après, la peinture, c'est très rapide.

 

La patine sera tout ce qu’il y a de plus léger, l’avion ayant été repeint à peine un mois avant, je le rappelle.

Un peu de jus au niveau des gouvernes et des compensateurs, à savoir du Xtracolor X388 (French WWII gris-bleu foncé – FS36176) pour le bleu :

et du X109 (Marine Corps Green – FS34052) pour les verts :

Le tout a été accompagné du passage d’une fine pointe de graphite poncée en biseau dans certaines lignes de structure.

Les inévitables retouches, ici aux bords de fuite :

Après la mise en place des commandes des profondeurs, un voile de vernis mat (Gunze H20) est venu fixer tout ça.
J’ai dû l’appliquer en deux phases, par rapport à la taille de l’avion. D’abord l’intrados et les quelques derniers éléments, puis l’extrados. En tout, 7ml de dilution.

On laisse sécher tranquillement et on va pouvoir passer aux finitions :

La roulette arrière est ressortie de son logement et fixée définitivement puis le train d’atterrissage et ses trappes sont installés :

Le collage des jambes de train au fond de leurs logements doit être très solide car la maquette est assez lourde et il n’y a aucun tenon.

Pose des pipes d’échappement :

On retourne l’avion et, en serrant les fesses, on retire les masques de la verrière et des hublots :

Tout va bien de ce côté-là.

J’ai préféré assembler entre eux les capots, les moteurs et les hélices avant de les installer sur les nacelles :

Pendant qu’ils séchaient, je me suis concentré sur la pose des câbles d’antenne :

Vue la longueur, j’ai utilisé du fil de pêche de 8/100ème. Les isolateurs sont faits avec une goutte de Kristal Klear suivie d’une goutte de blanc mat Tamiya.

J’ai retiré les derniers masques qui protégeaient les cloisons pare-feu, et je n’ai eu plus qu’à installer les moteurs :

Pour le calage des hélices, je me suis inspiré de la photo du vrai.

Une goutte de Klir sur chaque feu de navigation pour leur donner un peu plus d’éclat, et le voilà enfin terminé !

Très peu de photos car ses dimensions (45,9cm d’envergure pour 32,2cm de longueur) limitent fortement les possibilités de mon espace photo.

J’ai pu néanmoins en faire une aux côtés d’un de ses contemporains, un Bf.109 E-1 réalisé il y a fort longtemps à partir de l’ancien moule Hasegawa :

Pas fâché de l’avoir enfin terminé, celui-là. Une fois dans la vitrine, il occupe quand-même la moitié d’une étagère.
C’est le premier gros quadrimoteur que je monte depuis fort longtemps. Il m’a permis d’expérimenter quelques nouvelles techniques, comme le panneautage et les codes aux pochoirs, mais aussi d’apprendre à me méfier des effets du scotch Tamiya sur certaines peintures Gunze.

Et pour finir, un grand merci à tous ceux qui m’ont suivi et/ou aidé tout au long de ce montage, notamment Patrick (maxpayn) pour de la doc’ très précieuse, Philippe (Transall Vaillant) pour ses conseils techniques, Dom pour ses conseils en peinture, et Gilles (Gilles Mazon) pour la réalisation des pochoirs.

Il ressort néanmoins que certains le trouvent un peu trop brillant. Pourtant, il est verni avec du Gunze H20 mat. En observant les photos des vrais A-0, je me suis rendu compte que le camouflage paraissait moins terne que le noir des codes, un effet que j'aurais pu effectivement reproduire en les peignant au noir mat Tamiya après le passage du vernis, puisque j'avais les pochoirs. Mais je n'ai pas osé.
C'est vrai aussi qu'il parait propre, malgré les effets de peinture qui se retrouvent hélas un peu écrasés par l'éclairage des photos. J'ai peut-être aussi fait les traces d'échappement un peu trop légères.
Mais n'oublions-pas que le camouflage et les marques militaires n'ont que quelques mois au moment où j'ai représenté l'avion, et qu'il avait encore très peu volé sous ces couleurs. Mon prochain actuellement sur l'établi sera beaucoup plus usé, tel qu'il est sur les photos que j'en ai trouvé. Ce sont des aspects que j'aime bien respecter.

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