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Yakolev Yak 9-45

URSS

ICM - 1/72

Montage Jean-Luc Dubert

Tant que j'y étais dans les Yak-9, j'ai déstocké un autre kit ICM. Les premières maquettes de cette marque étaient emballées dans des pochettes cartonnées. Pour le Yak-9, il y a eu deux références contenant les mêmes pièces et les mêmes décorations :

J'ai eu envie de réaliser un Yak-9DD, la version à très long rayon d'action de ce chasseur produite à 399 exemplaires par l'usine n° 153 de Novossibirsk entre mai et septembre 1944.
Comme sur le Yak-9-37 dont il est dérivé, le cockpit du Yak-9DD était reculé de 40 cm mais l'armement est resté standard : un canon ShVAK de 20mm tirant à travers la casserole et une mitrailleuse UBS de 12,7mm au-dessus du moteur, décalée à gauche. Pour gagner du poids, cette dernière fut finalement supprimée.
Avec 875 litres environ répartis dans 8 réservoirs de voilure, le Yak-9DD pouvait franchir 1800 kilomètres.

Les détails visibles qui le différenciaient du Yak-9-37 sont :
- Le tube du canon axial plus court
- Les points de remplissage des réservoirs plus nombreux (8 en tout, un par réservoir)
- Le mât d'antenne toujours incliné vers l'avant mais plus long en raison du système de transmission compatible avec les systèmes occidentaux

Concernant ce dernier point, j'ai appris que le Yak-9DD fut utilisé pour escorter les B-17 et B-24 qui effectuaient des missions "navettes" entre l'Europe occidentale et l'URSS, bombardant des objectifs ennemis à l'aller comme au retour.
Par ailleurs, en août 1944, une douzaine de Yak-9DD fut déployée à Bari, au sud de l'Italie, d'où ils effectuèrent plus de 150 missions d'escorte au-dessus de l'Adriatique pour protéger les C-47 qui ravitaillaient l'Armée de Libération du Peuple Yougoslave du Général Tito.

Ces Yak-9DD appartenaient au 236 IAD et ce fait d'armes particulier a guidé mon choix pour réaliser le 04 blanc de cette unité commandée par le Major Ovcharenko. Pour le camouflage, ce sera AMT-11/AMT-12 pour l'extrados et AMT-7 pour l'intrados, en vigueur depuis septembre 1943.

Comme à mon habitude désormais, j'ai commencé par établir la liste des points qui vont mériter plus d'attention : hélice, roues, et surtout les entrées d'air et les cloisons des puits de train.

Bien sûr, je vais mettre à profit ce que j'ai appris avec le Yak-9-37 mais si il y en a parmi vous qui disposent d'informations ou de documents qui pourraient me permettre de mieux cerner cette machine particulière, qu'ils n'hésitent pas à m'en faire part.

Pour l'hélice, on retrouve celle du Yak-3 Heller que j'ai retournée pour obtenir le bon sens de rotation (sens contraire des aiguilles d'une montre), et dont j'ai corrigé les extrémités de pales qui étaient trop arrondies.

J'ai percé l'axe de l'hélice en son centre pour y fixer un morceau d'aiguille hypodermique qui représentera le canon ShVAK de 20mm dépassant légèrement au bout de la casserole.

La conversion en Yak-9DD consistant essentiellement à ajouter les réservoirs à l'intrados et leurs points de remplissage à l'extrados, j'ai voulu m'y atteler rapidement :

Sans oublier de repositionner au bon endroit les jauges des réservoirs et de représenter les petites trappes de visite des articulations des ailerons.
Les petits trous vers le bord d'attaque recevront plus tard les témoins de sortie du train.

Le contour des puits de roue, notamment vers l'avant, m'amène à dire qu'il va y avoir du boulot de ce côté-là.

Finalement, je n'aurais pas dû m'empresser pour graver les réservoirs à l'intrados. Lorsque j'ai voulu, comme sur le Yak-9-37, redonner aux puits de roues une forme circulaire, j'ai d'abord dû réduire leur hauteur de 1,5mm, rien que ça (et d'autant la longueur de ceux situés contre le radiateur).

Une fois la gravure des réservoirs corrigée, j'ai commencé par occulter avec de la carte plastique la partie haute des puits de roues, complètement loupée par ICM.

Puis j'ai redécoupé les cercles de chaque puits et repris les contours au niveau des logements des jambes de train.

Au niveau des demi-ailes supérieures, j'ai supprimé les quelques reliefs moulés par ICM et découpé une partie de leurs champs de collage afin de dégager le passage pour les jambes de train.

Maintenant, il va falloir se pencher sur les trappes principales qui posent problème au niveau de leur contour et de leur longueur.

Pour la réfection des trappes, j'ai utilisé comme sur le Yak-9-37 la technique du transfert de l'encre d'un plan au 1/72° photocopié sur la face adhésive de scotch Tamiya :

En gris clair, les pièces d'origine ICM pour comparaison. J'ai volontairement laissé le haut des trappes suffisamment long pour l'ajuster correctement au moment de la pose, vis-à-vis de l'angle des jambes de train.

Avec du profilé de 3/10ème, j'ai simulé ce qui pourrait rester visible de la structure interne des trappes :

Pour les trappes des roues, je me suis contenté de les affiner, leur forme et détails étant corrects. Les petits trous sont destinés à recevoir la barre de rétraction mécanique.

Le reste du travail sur les puits de train ne pouvant se faire qu'après la mise en croix, il va être temps de se pencher sur le fuselage.

Les travaux sur le fuselage ont commencé sur le cockpit par l'assemblage des éléments fournis par ICM auxquels j'ai ajouté les palonniers, quelques détails sur le plancher et des boîtiers radio sur la plage arrière :

Les harnais en photodécoupe proviennent d'un Yak Valom où ils sont fournis en double dans chaque référence (planche commune à leurs Yak-7V et UTI).
Sur les demi-fuselages, les rebords ont été affinés et les parois un peu complétées.

Je me suis également penché sur l'adaptation des pipes d'échappement Moskit dont je disposais d'un jeu :

C'eut été dommage de ne pas s'en servir. Hélas, leur conception va m'obliger à les installer avant la fermeture des demi-fuselages et je devrais donc les repeindre au moment des finitions.

Pour les pipes d'échappement, j'ai étudié les solutions proposées par Patrick et Alex, et j'ai retenu cette dernière, les quelques essais à blanc m'ayant convaincu. Je les installerai donc après la peinture, en passant par le nez dont j'ai agrandi l'ouverture.

Puisque j'avais du A-14/A-14f "Steel Grey" (Akan 73040 - Acrylique) dans l'aérographe pour le Yak-9-37, j'en ai profité pour peindre le cockpit et ses différents éléments ainsi que les diverses trappes :

Ici aussi, j'ai remplacé les trappes de la roulette de queue par celles du Yak-3 Heller.
Un petit brossage à sec d'un gris plus clair (Humbrol 64) et quelques couleurs sur certains détails conviendront pour animer tout cela.

Pour le cockpit, cela s'est résumé à du Humbrol 10 pour le coussin du dossier, du Humbrol 121 pour les harnais, et du Humbrol 191 pour les boucles.

Le tableau de bord a été reconstitué à partir de chutes de photodécoupe et de décals.

Avant de fermer le fuselage, j'ai repris sa gravure ainsi que quelques détails oubliés par ICM :

J'ai donc percé de chaque côté les orifices des reniflards liés au circuit d'huile ainsi qu'une écope, liée elle au système de refroidissement, mais du côté gauche seulement. Il m'a fallu également représenter des deux côtés une persienne de 3mm de long sur le capot en arrière des échappements.

Avant de fermer le fuselage, il faut prévoir de dégager les zones des puits de roues, dans l'optique de les aménager plus tard :

Pour la fermeture du fuselage, il m'a d'abord fallu élaborer un ordre d'assemblage.

J'ai d'abord maintenu les demi-fuselages ensemble à l'aide de scotch Tamiya et j'ai fait glisser la plage arrière par en-dessous :

Une fois en place, je l'ai fixée à la cyano du côté gauche seulement. Idem pour le tableau de bord car le plancher à venir m'aurait empêché de le passer :

Ensuite, j'ai désassemblé les demi-fuselages et j'ai mis en place le plancher en calant l'arrière du siège contre la plage arrière :

J'ai pu enfin fermer définitivement le fuselage :

Les joints éliminés, je me suis concentré sur l'occultation de l'embouchure de la mitrailleuse de capot, supprimée sur cette version pour gagner du poids, et sur la modification de la gravure des panneaux sur le nez :

Je n'ai pas oublié la trappe basculante à l'arrière du cockpit qui est au bon endroit et de la bonne longueur mais dont il faut ramener la largeur à 2,5mm :

J'ai dû aussi corriger la gravure devant le pare-brise.

Par contre, ICM a oublié l'orifice d'éjection des étuis dans le congé de raccordement gauche, et il manque aussi la petite entrée d'air sous le nez. Quelques coups de lame ont suffi pour résoudre ces petits problèmes.

Prochaine étape : l'empennage ou la voilure, je ne sais pas encore.

deux ou trois choses:

1) Sauvage arrive bien en janvier 44 quasiment en même temps qu'Iribarne qui arrive en fevrier44, et tous deux participent à la seconde et à la troisième campagne.

2) par rapport aux yak-9DD, vu la configuration des combats sur le front de l'Est ou les escadrilles suivaient le front à courte distances, le yak-9 DD fut'il jamais employé dans son véritable rôle ou à l'instar du mig-3 ne le fut'il qu'a contre emploi?

3) enfin tu as parlé du 24 de de la Poype.
Cela m’intéresse grandement car j'ai un faible tout particulier pour ce pilote et je voudrais faire un de ses yak-3 hors je me pose pas mal de questions au sujet de son ou ses yak-3
la digression risque d'être assez longue, tu preferes que j'ouvre un post à part ou je continue ici même?

Comme je l'évoque au début de ce post, le Yak-9DD était une version "citerne volante" spécialement développée pour l'escorte des B-17 et B-24 qui effectuaient des missions "navettes" entre l'Europe occidentale et l'URSS, bombardant des objectifs ennemis à l'aller comme au retour.

J'ai eu quelques échanges par courriel cet après-midi avec Alex où je lui ai soumis mes doutes à propos de cette mitrailleuse.
J'attends de ses nouvelles pour savoir si il a trouvé plus de précisions mais dans un premier temps, je précise que la mitrailleuse était démontée et non supprimée. On peut envisager que l'ouverture soit restée mais ça aurait fait une sacrée prise d'air pour rien. Donc pour moi : mitrailleuse démontée = ouverture occultée.

Maintenant, parlons photos. De mémoire, je ne connais qu'une photo d'un Yak-9 soi-disant du 236 IAD, réputée prise à Bari :

Il s'agit d'un Yak-9D, et non pas d'un DD qui avait le cockpit reculé de 40cm comme les Yak-9T et M. Pourrais-tu poster les deux que tu évoques, si différentes ?
Pour le lieu, c'est vrai qu'on voit des B-17 en arrière-plan mais la photo a très bien pu être prise sur le terrain de Poltava, en Ukraine, où se posaient les bombardiers US effectuant les missions "Shuttle" pour y être réapprovisionnés et réarmés.

Le but du déploiement des 12 Yak-9DD à Bari était d'assurer l'escorte des C-47 qui ravitaillaient les partisans yougoslaves de l'autre côté de l'Adriatique. Une photo prise avant leur départ d'URSS se trouve dans le Fana 302 de décembre 1994 (page 18) dont voici un extrait :

C'est la déco que j'ai retenue (pour l'instant)

Et puis, j'ai trouvé ça :

Il s'agit bien d'un Yak-9DD, reconnaissable ici grâce au système radio particulier à cette version (mât plus long, moins incliné et petit mâtereau en haut de la dérive). La mitrailleuse est bien là. Et il est bien possible qu'il s'agisse d'un appareil du 236 IAD à Bari : on voit des C-47 en arrière-plan.

Pas sur Jean-Luc pour ta photo avec un mat long. Ca peut etre le premier -9T sur lequel on testait la puissante station radio americaine.
Pour le -DD il y a une autre photo teste par les Anglais a Fodgia (il s'agit en fait d'un Yak-9M bulgare qui a déserté et s'est posé à Trévise en aout 1946.:

Une autre photo (reference comme le -DD ausi, mais s'est pas evident)

Mais le proto du -DD (photo 100% confident) fut du -9D de base et a ete teste au NiiVVS

Donc pas mal de photos sont un peux trompeuses. Alors je passe mon commentaire avec d"autres references plus tard.

Le -9M etait une modification du -9T/-9D avec un fuselage completement unifie (cockpit recule en arriere) pour faciliter la production des T/D sur la meme ligne.
Donc on doit voir l'oreille de la mitrailleuse mais on ne la voit pas sur l'avion de Fodgia. Peut etre s'est la source anglaise qui ce trompe.
A+

A propos, voila la photo que Jen-Luc presente comme le -9DD "04", tandis que les autres sources parlent exactement des -9M avant leurs depart pour la Bulgarie. On voit aussi le "06", "02",etc. Alors 11 avions -DD sur une seul photo (25% de tout les avions -DD produits en 1944) ?!

Je reprends ce que je t'ai écrit plus tôt par e-mail. En lisant tes derniers commentaires sur mon post, j'ai compris que le "04 blanc" que j'ai pris pour un -9DD est en réalité un -9M. Donc, c'est foutu pour cette déco.
Si je veux absolument faire un -9DD (reste à confirmer cette histoire de mitrailleuse), le peu de photos disponibles pour l'instant ne me proposent que 2 avions avec 6 étoiles et rien d'autre (pas de numéro, pas d'insigne). C'est un peu triste à mon goût.
Après, je peux encore me tourner vers un -9M, à condition de refaire la sortie de la mitrailleuse et de reboucher les réservoirs à l'intrados et leurs points de remplissage à l'extrados. Ça m'ennuierait beaucoup d'avoir fait ces modifications pour rien mais si je fais ça, il me faut d'abord trouver une déco de -9M que je puisse réaliser avec ce que j'ai comme décals en stock : bulgare, polonais ou russe. Et là... ???

Avec ça, le -9T en cours et le -9D qui doit suivre, j'ai de quoi m'occuper.

Donc, pour l'instant, j'ai deux solutions devant moi :
- soit je fais un -9DD pour lequel j'arrive à trouver une autre décoration documentée
- soit je fais une autre version à cockpit reculé (-9K ou -9M) en tâchant de choisir une décoration documentée que je puisse réaliser.

Mais d'abord, faisons le point.

J'ai tranché pour l'empennage horizontal dont j'ai détaché les profondeurs :

Sa mise en place ne m'a demandé qu'un petit travail d'ajustage au niveau des raccords.

Maintenant, je mets le montage en pause car il me faut absolument prendre une décision pour son devenir.
Déjà, je sais que c'est mal parti pour faire un -9DD : celui que j'avais retenu n'en est pas un (il s'agit en fait d'un Yak-9M), et le peu de photos disponibles ne sont pas convaincantes ou jettent un peu le doute.
Pour finir, Alex m'a transmis cette semaine une information qui me semble décisive, en me traduisant une page de la documentation technique du Yak-9 éditée par Yakovlev en mars 1944 :

Dans cet ouvrage, il y a, à la page 93, le schéma n° 84 :

La légende nous dit :
- Pour le premier fuselage, qu'il s'agit d'un Yak-9D à partir de la 24ème série avec 4 réservoirs
- Pour le deuxième, qu'il s'agit d'un Yak-9T
- Pour le troisième, qu'il s'agit d'un Yak-9D avec 8 réservoirs et un fuselage de Yak-9T

Cela signifierait qu'à l'époque, la désignation Yak-9DD n'existait pas officiellement. D'après Alex, certains historiens russes avancent la même chose, à savoir que cette appellation ne figure dans aucun document de Yakovlev.

Autre chose : il n'est pas impossible que les Yak-9D livrés (avec des Yak-9M) à la Yougoslavie après la guerre aient été ces Yak-9D "spéciaux" avec 8 réservoirs et fuselage de Yak-9T, désignés pour l'occasion Yak-9Yu, un état de fait qui a peut-être semé la confusion chez les auteurs aussi bien occidentaux que russes.

Donc, exit le "Yak-9DD". Par rapport à mon avancée sur le montage, il ne me reste plus qu'à me rabattre sur un Yak-9 à cockpit reculé. Je pense que je peux corriger le nombre des réservoirs et leurs points de remplissage ainsi que leurs emplacements, et refaire une goulotte pour la mitrailleuse de capot à gauche.
Le Yak-9T est tout-de-suite éliminé puisque j'en ai déjà un en cours de montage. Il me reste soit un Yak-9M, soit un Yak-9K.

J'avoue que, même si il n'a été produit qu'à une cinquantaine d'exemplaires (contre plus de 4200 pour le Yak-9M), le Yak-9K me plait bien avec le long tube de son canon de 45mm, surtout que mon stock de décals m'offre la possibilité, en bidouillant un peu, d'en faire un documenté par 2 photos, dont celle-ci :

Il s'agirait d'un appareil du 274 IAP / 3 IAK à Koursk piloté en août/septembre 1944 par le Lt. Ivan M. Kiselev.

Reste à définir la couleur du haut de l'empennage vertical. J'opterais bien pour du rouge...

Et voila encore au sujet du Yak bulgaire No.39 a Treviso : a l'arrivee on voit bien le port de la mitrailleuse. Et pourquoi donc elle est absente sur la photo du JAS?!

Décision prise ce jour : ce sera finalement un Yak-9K à canon de 45mm, avec la déco de la photo publiée plus haut (86 blanc).

Petite difficulté supplémentaire : cette version était équipée de l'hélice VISh-61P (comme les Yak-9, Yak-9D, Yak-9B et Yak-9R), et non de la VISh-105SV que j'avais prévue initialement. Je vais voir si je peux en extrapoler une à partir de celle informe fournie par ICM, en m'inspirant de celle du Yak-9 Valom, correcte au demeurant.

Comme je l'évoquais plus haut, me voilà parti désormais pour un Yak-9K (ou Yak-9-45).

A l'instar du Yak-9-37, j'ai ici aussi repris la gravure au niveau de la dérive et de l'intrados de l'empennage horizontal :

Dans la même démarche, puisque le Yak-9-45 et le Yak-9-37 avaient le même fuselage, j'ai corrigé le capot-moteur devant le pare-brise :

Et comme là, on est sûr de la présence de la mitrailleuse, sa goulotte a retrouvé sa place d'origine.

Il faut désormais que je trouve une autre hélice, la VISh-105SV que j'avais empruntée à un Yak-3 Heller ne convient plus pour un Yak-9K qui avait une VISh-61P comme le Yak-9D.

La recherche de cette fameuse hélice m'a amené à faire une petite étude de ce qui est disponible dans les kits au 1/72°. Je me suis référé pour cela à une bonne photo de la VISh-61P trouvé sur le site http://www.airpages.ru :

Après avoir comparé les hélices de tous mes kits de chasseurs Yak, j'ai fini par trouver une bonne VISh-61P sur… un MS.406 Heller que j'avais monté il y a presque 25 ans. C'est donc sans aucun regret que je l'ai récupérée pour la préparer pour une nouvelle peinture :

Il m'a tout-de-même fallu raccourcir un peu les pales pour ramener le diamètre à 4,16 cm, et arrondir légèrement leurs extrémités qui étaient un peu trop pointues.
Cette hélice étant métallique, elle était peinte en noir A-26m. Le gris-noir Gunze H77 m'a semblé plus adapté qu'un noir pur.

Pour en terminer avec l'avant du fuselage, j'ai représenté l'extrémité visible de la mitrailleuse UBS de 12,7mm en utilisant du coton tige étiré :

Je me suis ensuite penché sur la verrière. Celle du kit ICM est de forme correcte mais moulée dans un plastique épais et de mauvaise qualité. Je m'en suis servi comme master pour en thermoformer une autre en acétate :

Découper les masques et les poser fut la séance la plus longue, mais le plus délicat a été de la découper en 3 éléments :

Prochaine étape, la réalisation du canon. Ensuite, je devrais pouvoir me pencher sur les ailes.

Le canon NS-45 qui armait cette version dépassait de 370mm de l'extrémité de la casserole. Pour le représenter, j'ai utilisé deux diamètres d'aiguille hypodermique. La plus petite a été coupée de manière à dépasser de la casserole d'un peu plus de 5mm. J'ai ensuite coupé la plus grosse sur une longueur de 3mm pour le frein de bouche.

L'orifice à l'extrémité de la casserole a été modifié et agrandi. Tout cela sera fixé au moment des finitions, après peinture de la casserole, bien sûr.

Je suis ensuite revenu sur les ailes où j'ai supprimé à l'intrados les 2 réservoirs externes que j'avais gravés au début du montage :

ainsi que leurs points de remplissage correspondant à l'extrados :

Les rares photos de -9K disponibles ne m'ont pas permis de vérifier laquelle des configurations était présente (2 ou 4 réservoirs). Mais comme cette version a été produite entre avril et juin 1944, il y a fort à parier qu'il s'agissait de la configuration la plus récente, déjà présente sur les Yak-9D depuis la 24ème série et sur les Yak-9T depuis la 11ème série.

Dans la même optique, j'ai arrondi l'extrémité avant des saumons et fabriqué de nouveaux feux à partir de morceaux de règles d'écolier teintées :

Ces saumons modifiés étaient déjà montés sur les Yak-9D depuis la 34ème série et sur les Yak-9T depuis la 16ème série.
Le masquage des feux au scotch Tamiya définira la forme arrondie de leur fixation au saumon.

La préparation des puits de train devrait être la prochaine étape.

Étape ici incontournable avant la mise en croix, débuter l'aménagement des puits de train.

Contrairement au Yak-9-37 qui était déjà monté, l'accès plus aisé m'a permis de parfaire un peu plus le travail.
Dans un premier temps, je me suis occupé d'une partie du cloisonnement :

puis d'une partie du fond des puits :

Ensuite, un premier passage de gris-clair Gunze H308 suivi d'un autre de A-14/A-14f "Steel Grey" (Akan 73040 - Acrylique) :

J'y reviendrai après la mise en croix.

Pour la voilure, j'ai retenu l'option de coller d'abord les demi-ailes supérieures sur l'aile inférieure :

Les joints au niveau des saumons et des volets ont demandé beaucoup de travail pour daigner disparaître.

Ensuite, ce fut la mise en croix qui s'est avérée laborieuse, principalement en raison de l'épaisseur de l'aile, supérieure à celle du raccord d'emplanture du fuselage.

Pour fixer l'aile au fuselage, j'ai dû y aller en deux étapes : collage à l'avant et à l'arrière du fuselage puis en force aux emplantures pour caler proprement le dièdre :

Il m'a fallu procéder une aile après l'autre, avec au moins 24 heures de séchage à chaque fois en raison de l'utilisation de colle extra-fluide.

Après quelques heures de ponçage, et un peu de reprise de la gravure, voilà le résultat :

Pendant ces travaux, j'ai malencontreusement endommagé le scotch chromé sur le dessus du capot, et j'ai dû l'enlever.

Comme je dois traiter d'autres panneaux de la sorte, je reprendrai ça à ce moment-là. Les étapes suivantes seront consacrées à la finalisation des puits de train et la mise en place des derniers éléments avant peinture.

J'avais donc terminé les puits de train en cloisonnant la partie avant des puits de roues et en ajoutant les derniers détails :

Un petit passage de A-14/A-14f "Steel Grey" (Akan 73040 - Acrylique), suivi d'un léger brossage à sec (Humbrol 64), a suffi pour clôturer le travail sur cette zone.

Après l'élimination des derniers petits défauts de surface, il y a eu une étape importante à franchir, à savoir la mise en relief de certains panneaux et trappes à l'aide de scotch chromé :

Comme sur le Yak-9-37 monté précédemment, il m'a fallu réduire la largeur de la trappe basculante à 2,5mm :

Même travail à l'intrados, bien sûr :

Avant d'aller plus loin, j'ai poncé le scotch chromé au 2000 à l'eau pour une meilleure accroche de la peinture à venir.

J'ai ensuite ajouté les bouchons de vidange des réservoirs (4 sur cette version), découpés dans du scotch chromé à l'aide d'un emporte-pièce "maison" :

L'ajout des derniers petits détails s'est résumé à la représentation des charnières piano des panneaux d'accès latéraux avec du fil électrique très fin fixé à la cyano :

et à la réfection des petits carénages qui protégeaient les reniflards liés au circuit d'huile (coton-tige étiré coupé en biais) :

Le scotch sur le dessus du capot-moteur s'étant encore fait la malle, j'ai dû le refaire pour la troisième fois. J'espère que cette fois, c'est la bonne.

Pour ajuster correctement le radiateur ventral, j'ai poncé sa base sur une feuille de papier de verre maintenue sur le ventre légèrement arrondi de l'avion. Ensuite, j'ai dû lui rendre une forme un peu plus fidèle, ICM l'ayant taillé un peu à la serpe.

Avant de le fixer, j'ai peint son intérieur et la zone devant le recevoir en gris-bleu AMT-7 (Akan 73002 – Acrylique), sur une sous-couche de gris-clair Gunze H308.

Après avoir protégé le cockpit et les puits de train à l’aide de morceaux de mouchoir en papier humidifié et de Maskol (sans oublier les feux de navigation), j’ai passé sur toutes les surfaces un voile de gris-clair Gunze H308 en guise d’apprêt :

Cette couleur assez neutre m’a permis de repérer quelques pétouilles que je me suis empressé de faire disparaître.

Les reprises effectuées et repassées à nouveau au H308, toutes les surfaces inférieures ont été peintes en gris-bleu AMT-7 :

Sans oublier les profondeurs et toutes les trappes de train.

Pour une meilleure accroche des teintes des surfaces supérieures, j’ai apprêté les montants de la verrière en RLM74 Dunkelgrau (Gunze H68), très proche du A-14/A-14f de Akan :

Une fois l’intrados masqué, la maquette sera prête à recevoir son camouflage. Mais avant de procéder à sa réalisation, j’aimerais partager mes interprétations des deux photos connues de l’appareil que je souhaite réaliser, prises entre août et septembre 1944 :

Je pense que tout-le-monde est d’accord pour les teintes de base : AMT-11/AMT-12, en vigueur depuis les instructions de septembre 1943. Pour les limites entre les deux teintes, ces instructions indiquaient qu’elles devaient être franches et segmentées, comme sur les avions allemands. Ici, il semblerait que nous soyons en présence de tâches à bords flous et ondulés, une variante couramment observée à partir de début 1944, même si les limites semblent segmentées au niveau du nez.

Mais ce qui m’intrigue surtout, c’est la partie arrière du fuselage et l’empennage vertical.
On dirait que :
- autour du fuselage, sur la dérive et le gouvernail, les tâches d’AMT-11 paraissent plus claires, presque dans le même ton que l’AMT-7 sous l’empennage horizontal ;
- sur la dérive et le gouvernail, la tâche d’AMT-12 est aussi plus claire, mais plus foncée néanmoins que l’AMT-11 à l’avant du fuselage (la légère différence de teintes de ces deux couleurs entre la dérive et le gouvernail vient du fait que ce dernier est légèrement braqué à gauche).

Subsiste aussi une interrogation : la tâche claire au-dessus de l’étoile de fuselage ?

Par ailleurs, j’ai du mal à définir la teinte foncée en haut de l’empennage vertical : AMT-12 ou rouge ? En plus, elle n’est visible que sur le haut de la dérive sur la photo de profil ci-dessus mais sur la photo de trois-quart avant gauche ci-dessous, on la voit aussi sur le haut du gouvernail :

Et pour finir, j’ai l’impression que la base des pales affiche des traces d’AMT-11, comme si la casserole avait été peinte montée sur l’hélice.

Mon hypothèse : des réparations sur le terrain, peut-être suite à un passage sur le dos à l’atterrissage ?

 

Tout est hypothetique avec ces photo NB et avec une qualite pareil, Jean-Luc....
Pour le camo j'opterais pour un mixte : sur l'extrados d'ails s'est plus segmente que sur les surfaces laterales du fuselage.
Comme ici sur cette reconstruction

Bonjour Jean Luc,
- pour la teneur des limites de couleurs, les peinture sont passé au pistolet à main levée et donc peuvent être un peu floue, cela reste dans la norme.
- discuter des tonalités de gris me semble stérile car dépendantes de 1000 choses , à commencer par l'exposition au soleil.
pour le haut de la dérive je dirais rouge mais personne ne pourra prouver quoi que ce soit.
par contre pour le schéma du camo, je ne le vois pas plus ondulé ondulé que cela, et au contraire très respectueux de la norme officielle (le gouvernail a été certainement changé).

Alex, je ne suis pas vraiment convaincu que ce soit plus segmenté sur l'aile que sur le fuselage car je n'en vois pas la raison.
Xan, OK pour le flou des limites de teintes. Néanmoins, je suis convaincu qu'il y a une différence de teintes, l'exposition à la lumière du fuselage et de l'empennage vertical étant la même.

Bon, je note vos remarques pour l'instant. J'en ferai une synthèse (ainsi que de celles à venir) la semaine prochaine, avant de tenter une reconstitution sur un plan au 1/72°.

voici l'interprétation qu'en fait Foxbot dans sa plus récente feuille de décals :

Quant aux couleurs de la dérive, il me semble que la photo prise trois-quart avant montre que celle-ci est légèrement oblique.
Ce qui expliquerait l'AMT-11 et l'AMT-12 plus pâles.

Jean-Luc, voila ce qui a ete discute sur les forums chez nous sur le camo facette

 

J’ai poursuivi le montage en installant les profondeurs en position légèrement tombante ainsi que le gouvernail :

Le tube Pitot dans l'aile gauche est représenté par un morceau d'aiguille hypodermique (longueur : 7mm) dont l’extrémité est masquée sur 1mm pour préserver le métal nu.

Venons-en au camouflage maintenant. Voici l’interprétation qui se dégage des quelques avis qui m’ont été donnés (merci à tous), du mien, et des quelques discussions récentes en expo :
- Le haut de la dérive semble bien rouge.
- Le camouflage est vraisemblablement fidèle aux instructions de juillet 1943, segmenté avec limites des teintes floues.
- La dérive et le gouvernail ont dû être remplacés, ce qui pourrait expliquer les teintes plus claires. J’ai d’ailleurs l’impression que ces éléments ont été repeints selon une variante apparue début 1944, aux lignes plus ondulées.
- Les traces à la base des pales pouvant tout aussi bien être des reflets, on les oublie.
J’ai aussi remarqué que les limites entre le camouflage et le gris-bleu AMT-7 sont inhabituelles à l’arrière des flancs du fuselage.

Et voici la reconstitution que j’en ai tirée avec les photos et le schéma de 1943 sous les yeux :

Alex, je n'ai vu ton post qu'après l'avoir terminée et je trouve qu'elle se rapproche fortement de ton dernier schéma, non ?

Si tout-le-monde est d'accord, je vais la valider et elle va me servir à découper les masques en papier, seule solution à mes yeux pour un camouflage segmenté aux limites légèrement floues.
Je pense qu’il va aussi me falloir tenir compte d’une limite plus fondue entre les teintes brutes et leurs versions éclaircies (en pointillés sur le dessin).
Reste à définir plus précisément ces teintes plus claires de la dérive et du gouvernail, peut-être avec quelques gouttes de beige... ou d'autres références de gris, chez Gunze par exemple.

Il n’y a plus qu’à masquer l’intrados et je vais pouvoir débuter la phase du camouflage.

Le masquage de l’intrados est terminé :

La technique des masques en papier m’a déjà été utile pour les flancs du fuselage :

J’ai donc pu vaporiser la teinte gris-bleu AMT-11 (Akan 73044), légèrement éclaircie d’une goutte de beige clair (Gunze H318) :

Sans oublier le pare-brise, la casserole et sa platine.

Après au moins 24 heures de séchage, j’ai entrepris la pose des masques en papier pour protéger les surfaces devant rester en gris-bleu :

Opération fastidieuse toutefois, notamment au niveau des raccords Karman.

Le gris foncé AMT-12 (Akan 73045) a été vaporisé à son tour, également éclairci d’une goutte de beige clair :

Ensuite, j’ai enlevé les masques du camouflage, histoire de vérifier que tout allait bien, puis j’ai repris la zone de la dérive et du gouvernail avec des couleurs encore plus claires, que j’ai sélectionnées non pas pour la fidélité de leurs tons mais plutôt pour le contraste qu’elles rendent.

D’abord du gris A-14f (Akan 73040) pour le haut de la dérive :

Tiens ? La profondeur gauche est de travers. Elle a dû se décoller et ne doit tenir que par le scotch. Je rectifierai ça plus tard.

On reprend. Après une ultime petite séance de pose de masques en papier, du gris clair (Gunze H307) pour la base de l’empennage vertical :

J’ai volontairement fait des limites plus ondulées, comme sur la photo.

C’est en commençant à enlever les masques de l’intrados que je me suis aperçu qu’il y avait déjà quelques retouches à faire :

Et en recollant les profondeurs, j’ai trouvé le moyen de faire une tâche de cyano sur l’empennage horizontal droit :

Bon, il a fallu tout poncer et le camouflage de toute cette zone va être à reprendre depuis le début... Du coup, j’ai laissé l’intrados partiellement protégé, on ne sait jamais.

Sinon, je n’ai pas l’impression que les gris AMT-11 et AMT-12 soient plus clairs que sur le Yak-9T. Du moins, ce n’est pas vraiment flagrant. A voir après les vernis.

En avant pour les retouches et reprises !

D’abord, les flancs du fuselage avec d’autres masques à redécouper et un coup d’AMT-7 :

Ensuite, l’empennage horizontal droit avec quelques bouts de scotch, un coup d’AMT-11, encore un peu de masquage, puis un coup d’AMT-12 :

Et en même temps, quelques masques en papier pour les flancs du capot-moteur :

Il a quand-même fallu que le radiateur se décolle lors du démasquage de l'intrados... Bon, c’est réparé aussi.

Une petite vue générale du résultat avant de passer à la suite :

Je pense que je vais reprendre le raccord du gris clair à l’emplanture du plan horizontal de droite car il me plait moyennement.

Disons que j'ai un peu adouci le schéma officiel : toutes les limites sont floues et aucun angle n'est pointu . Cela dit, c'est ce que j'avais annoncé dans mon poste du 30 octobre dernier.

Derniers coups de peinture pour ce Yak (je l’espère) sur l’extrémité de la dérive. Deux bouts de scotch, un coup de blanc (Tamiya XF-2), un coup de jaune (Gunze H329) et enfin du rouge AII (Akan 73041) :

Avant de passer le vernis brillant, j’ai appliqué du pastel sec gris-clair sur les gouvernes et les flancs du fuselage qui étaient entoilés. Pour ce faire, j’ai détouré au scotch Tamiya toutes les zones devant être traitées :

Lors de l’application du pastel, j'ai volontairement exagéré l'effet car les vernis vont fortement l'atténuer :

Ensuite, un coup de vernis brillant (Gunze H30) que je vais bien laisser sécher :

Prochaine étape : les décals.

J’ai commencé la pose des décals et je me suis arrêté en cours de route à ce niveau :

Ça ne va pas. Le rouge Akan en haut de la dérive et du gouvernail est beaucoup trop clair par rapport à celui des étoiles, alors qu’il est censé être identique, ou tout du moins très proche.

Bon, qu’à cela ne tienne, un petit masquage et un voile de rouge Gunze H327 plus tard :

Là, ça va mieux (enfin, à mes yeux).

Et c’est reparti pour les décals :

Provenance :
- Etoiles & stencils : ICM (décals très fins)
- N° 86 blanc : Yak-7 Begemot (prélevé sur plusieurs décos, blanc très couvrant)
- Insigne du 3 IAK : Yak-3 Begemot

Les petites bandes blanches sur les ailes, dans l'alignement des roues, ont été découpées dans du décal blanc (longueur 7mm, largeur 0,5mm).

Ça sent bon la fin, tout ça.

 

Avant de mettre en place le radiateur, j’avais relevé les dimensions des grilles pour pouvoir les découper dans du papier aluminium gauffré qu’on trouve à l’intérieur de certains paquets de cigarettes. Peint en noir Gunze H77, et gratté légèrement par endroits, il fait illusion. Je les ai fixées au Kristal Klear mais elles ne se voient pas bien sur la photo :

J’ai procédé de même pour l’entrée d’air sous le nez.

Je sais désormais que le contour des jauges de carburant sur les ailes était blanc, ou du moins très clair (gris métallisé ou aluminium ?)

Un rond de décal noir à l'intérieur des jauges de carburant fera illusion lorsqu'il sera recouvert de Kristal Klear après le passage du vernis mat

Pour animer un peu les surfaces, j'ai passé comme à mon habitude une pointe graphite taillée en biseau sur quelques lignes de structure, et j'ai appliqué un petit jus au niveau des gouvernes et autour de quelques panneaux d'accès et de maintenance (Extra Dark Sea Grey Xtracolor X5 pour dessus et Gris-Bleu Foncé X388 pour dessous).

J’ai fixé tout ça avec un voile de vernis mat (Gunze H20) :

Je me suis empressé de le mettre à côté du Yak-9T monté précédemment afin de voir si mon éclaircissement des deux gris est suffisant. On voit une différence, c’est certain. Je posterai une photo comparative à la fin de ce montage.

Au tour du viseur et de son support. Pour ce qui est fourni par ICM, on part presque de zéro. Il y a juste une tige de plastique que la notice indique de courber, et c’est tout.
J’ai donc refait la barre de support en fil de cuivre que j’ai habillée partiellement de morceaux de tout petits ressorts, et j’ai pris un viseur en résine à peu près ressemblant dans une référence Quickboost.
Un peu de peinture plus tard :

Pour l’ensemble, gris A-14 brossé à sec en gris clair (Humbrol 64), protection du viseur en marron foncé (Humbrol 10) et protections du support en marron cuir (Humbrol 62) brossé à sec en marron chair (Humbrol 61).
La glace du viseur a été découpée dans une feuille de transparent utilisé autrefois pour la rétroprojection, et fixée au Kristal Klear.

Ensuite, j'ai retiré les masques de la verrière :

Comme d’habitude, j'étais un peu inquiet du résultat mais ça me convient.

La plaque de blindage installée, je suis passé à la mise en place de la verrière en commençant par le pare-brise :

Ensuite est venu dans l’ordre le tour de la partie arrière (percée pour laisser passer le câble qui relie le boîtier radio au haut du mât), puis celui de la partie coulissante :

Toutes les parties transparentes sont fixées au Kristal Klear et maintenues en place pendant le séchage par des bandelettes de scotch Tamiya.

En dehors des trappes, je n'avais pas encore parlé du train d'atterrissage sur lequel il faut s’attarder (compas, câbles du circuit de freinage, piston et tige de rétraction de la trappe de roue à fabriquer) :

J’ai remplacé les roues de "tracteur" fournies par ICM (sur la grappe) par celles du La-7 Eduard où elles sont fournies en double (au choix, en une ou deux pièces). Tous les éléments du train ont été peints en gris A-14, les pneus en noir Gunze H77, les parties souples des durites de frein en noir, et les vérins en Chrome (Humbrol 191).
Le haut de la roulette de queue a été repris afin d’obtenir une assise correcte au sol.

Avant d’installer le train, il faut mettre en place les pistons de rétraction (comprimés en position "train sorti" – longueur 3mm) ainsi que les trappes additionnelles et leurs tiges de rétraction (5mm) :

La rétraction des roues les amenaient à refermer les trappes par-dessus.

Quelques retouches en gris A-14 plus tard, le voilà sur ses pattes :

J'avais volontairement laissé plus long que nécessaire le haut des trappes principales avec l'idée d'utiliser un gabarit imprimé sur du bristol :

Ceci m'a permis de les positionner avec précision :

Pour assurer la solidité du mât d'antenne, surtout pour la pose des câbles, je l'ai remplacé par du fil de cuivre poncé à plat (longueur : 9,5mm au 1/72°), et mis en place incliné vers l'avant :

Les câbles sont faits avec du cheveu noir.

Quelques incontournables retouches dues à quelques maladresses, et je vais laisser sécher tout ça bien tranquillement.

Un petit detail interessant Jean-Luc. Pas visible sur tous les chasseurs mais a l'entree du cable d'antenne dans la verriere pouvait etre un isolateur en ceramique blanc

Oui Alex, c'est vrai que j'aurais pu le connecter aussi comme ça. J'ai aussi remarqué que ce câble ne partait pas toujours du haut du mât mais à la séparation de deux câbles partant vers la dérive. Je tâcherai d'y penser pour le futur Yak-9D... plus tard.

Mais il est terminé, et voilà comment ça s'est passé.

Dernière étape un peu délicate de ce montage, l’installation des pipes d’échappement Moskit en passant par l’ouverture du nez :

Finalement, ça s’est mieux passé que je le pensais, même si elles dépassent un peu trop à mon goût..

Les feux de navigation ont été repris au Klir pour leur donner un peu plus de brillance. Celui du gouvernail a été fabriqué à partir d’un bout de plastique étiré transparent.

Du fil électrique très fin (longueur 1,5mm) m’a servi pour fabriquer les témoins de sortie du train, que j'ai ensuite peint en gris A-14 :

Les traces d'essence aux points de remplissage des réservoirs ont été faites au pinceau fin trempé dans du Klir, tout comme aux points de vidange à l'intrados. Une goutte de Kristal Klear a suffi pour représenter les vitres des jauges de carburant.

La patine finale a été réalisée aux pastels secs. Les photos montrent que le terrain était assez boueux. Donc, acte :

Les traces d’échappement sont volontairement soutenues, conformément aux photos :

Mouais... La photo ne restitue pas vraiment l’effet, quand-même.

Selon mes habitudes, la pose de l’hélice est venue clôturer ce montage :

Quelques photos du modèle terminé :

Deux petites dernières en noir et blanc :

Et deux autres avec le Yak-9T pour comparer les gris Akan, d’abord en couleurs :

Puis en noir et blanc :

Il y a bien une légère différence mais j’ai tout-de-même bien envie de forcer un peu plus l’éclaircissement au beige clair pour le Yak-3 encore en chantier.

Me voici avec désormais deux Yak-9 dans la vitrine. Un Yak-9D est prévu au programme mais je préfère attendre dans l’espoir d’une meilleure reproduction que celle d’ICM.

Merci à tous pour m'avoir conseillé, aidé et suivi tout au long de ce montage.

 

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