Maquette72
       
Maquette72 > Mes amis > Jean-Luc Dubert > Yakolev Yak9-37

Yakolev Yak9-37

URSS, Toula, Février 1944

1/72

Montage Jean-Luc Dubert

Jusqu'à ces dernières années, nous étions encore nombreux à être convaincus que la plupart des chasseurs russes étaient camouflés en vert et marron avec l'intrados bleu clair, une réminiscence de la vieille pochette du Yak-9 Airfix sans doute.

Fort de ces informations, j'avais monté durant les années 90 une petite série de 3 chasseurs Yakovlev du "Normandie" dont ce Yak-9-37 à partir du kit ICM :

La décoration représentant l'avion de René Challe provenait d'une planche Carpena, juste au demeurant, mais qui nous confirmait que l'avion était camouflé en vert et marron, des teintes que la marque Aeromaster proposait dans sa gamme de peintures russes.

Les informations dont nous disposons à ce jour sur les couleurs des avions soviétiques de la Grande Guerre Patriotique nous montrent clairement que c'était un peu plus compliqué. Après avoir un peu étudié le sujet et les peintures AKAN que je m'étais procuré, les couleurs de ce "60 blanc" commençaient à me déplaire de plus en plus jusqu'à ce que je craque et le sorte de la vitrine pour le ramener sur l'établi.

Ne disposant plus de la même décoration, je me suis rabattu sur le "21 blanc" de Risso, photographié à Toula en février 1944 :

Le Yak-9-37 (ou Yak-9T) était une version puissamment armée du Yak-9 destinée à détruire les bombardiers et les avions d'assaut, mais aussi capable d'anéantir des cibles terrestres. Il fut construit à 2748 exemplaires par l'usine n° 153 de Novozibirsk entre mars 1943 et juin 1945.
L'installation du canon axial NS-37 de 37mm nécessita de reculer le cockpit de 40 cm. La mitrailleuse UBS de 12,7mm installée décalée à gauche au-dessus du moteur fut conservée.

Les autres détails visibles qui le différenciaient du Yak-9 sont :
- L'hélice VISh-105SV de 3 m de diamètre
- La disparition du petit bossage en arrière de la mitrailleuse
- Le tube du canon axial plus long
- Le mât d'antenne incliné vers l'avant
- La trappe réduite en arrière du cockpit

Pour préparer ce (re)montage, j'ai établi la liste des corrections restant à effectuer (hélice et roues notamment) ainsi qu'une reconstitution du camouflage à partir des photos disponibles et des normes officielles soviétiques diffusées en 1943. Il sera donc peint en AMT-11/AMT-12 pour l'extrados, et en AMT-7 pour l'intrados.

Néanmoins, j'ai encore quelques doutes sur la (ou les) couleur(s) intérieure(s), à savoir quel(s) gris choisir pour le cockpit, les éléments du train d'atterrissage et leurs logements :
- A-14/A-14f utilisé depuis 1930 à la fois pour les surfaces métalliques et en bois,
- AE-9 utilisé depuis 1941 pour les surfaces intérieures,
- DD-118 utilisé après 1943 pour les intérieurs en bois des aéronefs.
J'ai aussi lu que le bleu AMT-7 fut utilisé après 1941 pour repeindre certaines surfaces intérieures sur les avions de construction mixte comme l'était le Yak-9.

D'autre part, je me demande si ces petites lignes blanches qui partaient du bord d'attaque au niveau de l'implantation des jambes de train, étaient systématiquement présentes sur tous les appareils.

Enfin, techniquement parlant, même si les Yak-9 et Yak-9-37 étaient tous deux équipés de 2 réservoirs d'aile uniquement, les plans en montrent toujours 4 dessinés à l'intrados, avec un point de remplissage unique par aile mais pas placé au même endroit (au niveau de la limite intérieure de l'aileron pour le Yak-9, et près de la jauge pour le Yak-9-37). Je n'ai pas trouvé de photo me confirmant ou m'infirmant cela.

Pour les intérieurs, j'avais peint le cockpit en gris clair (sans doute mon interprétation de l'époque du AE-9) et les puits de train du même bleu que l'intrados. Comme il s'agit d'une réfection et que je n'ai pas l'intention d'ouvrir le fuselage, ça m'aurait bien arrangé qu'il soit AE-9 pour le cockpit et AMT-7 pour les puits de train. Je peux aussi peindre ces derniers en A-14 mais j'ai peur de m'éloigner encore plus du plausible. Je vais y réfléchir.

Va pour du A-14 pour les puits de train.

Le démontage a commencé et je suis en train d'essayer de redonner un profil plus doux à la jonction casserole/platine/nez, tout en adaptant l'hélice du Yak-3 Heller.

Voilà, pour l'hélice et la casserole, c'est fait.

Donc, nous avons une hélice de Yak-3 Heller qui a été orientée dans le bon sens (elle tournait dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, comme les Rolls-Royce Griffon) et dont l'extrémité des pales a été corrigée car trop arrondie.
La platine et le tube du canon viennent du kit ICM. Ce dernier a été percé à son extrémité.
Quant à la casserole, je l'avais à l'époque thermoformée pour plus de finesse. Je l'ai bien entendu conservée, surtout parce qu'elle est déjà tricolore.

Une fois le tout assemblé, ça donnera ça :

Parallèlement, j'ai décapé la cellule par ponçages successifs avec différents grains :

J'ai volontairement laissé l'ancienne peinture au niveau des gouvernes (ailerons, profondeurs, gouvernail) et des flancs du fuselage pour tenter d'obtenir après peinture un semblant d'effet granuleux des surfaces entoilées.

Ensuite, reprise de la gravure et de quelques rivets au niveau des parties métalliques. La base est désormais saine pour débuter les améliorations et corrections qui m'avaient échappé lors du premier montage.

Première correction, les entrées d'air situées au niveau des apex de la voilure, ma tentative précédente ne me convaincant plus du tout. C'est là un des principaux défauts du kit ICM, comme c'est souvent le cas d'ailleurs avec la plupart des maquettes de Yak-1, -7 et -9 au 1/72°.

Par ponçage de petits bouts de profilés Evergreen fixés à la cyano, j'ai tenté de reproduire leur forme rectangulaire et leur position légèrement proéminente à l'intrados. Ici, la difficulté est multipliée par le manque d'épaisseur de l'aile à l'emplanture.
Je reviendrai plus tard sur les intérieurs des puits de train car là, ça ne va pas.

Grâce à Alex, je connais désormais les emplacements corrects des jauges des réservoirs (au niveau du cockpit) et leurs points de remplissage (légèrement plus en arrière qu'ils n'étaient). Il m'a donc fallu les repositionner :

Le Yak-9-37 avait bien 2 réservoirs par aile, tout comme les derniers Yak-9 et les Yak-9D, avec un seul point de remplissage commun. ICM a mal placé ces derniers, ainsi que les jauges, et a simplement représenté leur contour en relief. Je m'étais contenté à l'époque de les graver en creux mais aux mêmes mauvais emplacements.
Pour les petites vitres rondes des jauges, je ne sais pas encore si je les crée à partir de bouts de grappes transparentes ou si je me contente de Micro Kristal Klear. Décision à prendre avant la peinture, de toute façon.

En ce qui concerne le type de saumon pour lequel il y a eu deux modèles, j'avoue que j'ai manqué d'informations précises pour être catégorique. ICM propose le modèle de début de série (monté sur Yak-9 jusqu'à la 33ème série, et sur Yak-9-37 jusqu'à la 15ème série) avec l'avant formant un angle et le feu de navigation noyé dans le profil. Le modèle suivant était plus arrondi, avec le feu légèrement proéminent.
Le problème est qu'on ne sait absolument pas à quelle série appartenait le "21 blanc" de Risso. Je me suis donc rabattu sur l'observation des photos des autres Yak-9-37 du Normandie où les saumons sont visibles et il semble qu'il s'agit du modèle de début de série, que j'ai donc conservé.

Afin de préserver la fine gravure à cet endroit, les feux seront représentés par une goutte de peinture translucide Tamiya sur un fond "Chrome" au moment des finitions.

En passant, j'ai failli oublier de représenter à l'extrados les petites trappes de visite des articulations des ailerons. Pour graver de si petits cercles, j'ai utilisé comme outil une aiguille hypodermique coupée net et aux rebords affutés que je fais tourner jusqu'à ce que le plastique soit légèrement marqué.

Allez, j'y retourne car il reste encore quelques détails à traiter.

Je suis revenu comme prévu sur les puits de train car ce que j'avais fait, à part le vérin de rétraction et le cloisonnement, ne correspondait pas à la réalité (voir photo plus haut).

J'ai dû quasiment tout enlever car en plus, les puits de roues n'étaient pas suffisamment arrondis, surtout vers l'arrière. Pour corriger cela, il m'a d'abord fallu regraver 1,5mm plus vers l'arrière les parties hautes des réservoirs pour pouvoir découper chaque puits de roue au bon diamètre.

3

J'ai ensuite déstocké un matériau que, j'oserais dire, les moins de 30 ans n'en soupçonnent peut-être pas l'utilité ici, et que je n'avais pas utilisé depuis au moins le siècle dernier, à savoir de la carte plastique très fine découpée dans du pot de yaourt.

Elle m'a servi à retapisser le fond des logements et à reproduire les cloisons verticales des puits.

La fixation au fond des logements se fait à la colle extra-fluide, celle des cloisons à la cyano. On fixe d'abord la tranche de la carte plastique contre le fond des puits et contre le rebord de l'aile en la laissant dépasser légèrement :

Ensuite, on arase et on ponce jusqu'à ce que les surfaces soient propres et qu'il n'y ait plus aucun joint visible :

'ai aussi réduit de 1,5mm la longueur des réservoirs situés contre le radiateur.

Le fait que la maquette était déjà montée ne m'a pas permis de reproduire plus fidèlement les cloisons verticales des puits de train qui, dans la réalité, ne suivaient pas partout les contours.

Pour la suite, je vais devoir faire le même travail de réfection des trappes principales comme sur le Yak-9DD, car leur contour et leur longueur ne conviennent pas.

Pour la réfection des trappes, j'ai adopté la même technique que j'avais utilisée pour le Yak-1b l'année dernière.
J'imprime d'abord un plan au 1/72° sur une feuille de bristol bien lisse puis je colle bien à plat sur les zones à reproduire une bande de scotch Tamiya que je redécolle doucement. Lors du décollage, l'encre fraîche se transfère sur la face adhésive. Ensuite, je pose bien à plat la bande de scotch sur un morceau de carte plastique et il ne me reste plus qu'à découper le contour des trappes.

Un peu de profilé de 3/10ème plus tard :

Pour les trappes des roues, un petit affinage a suffi. J'ai juste percé deux petits orifices pour recevoir la barre de rétraction mécanique.

Je suis revenu sur les puits de train auxquels j'ai ajouté quelques tuyauteries et renforts :

Je m'occuperai du reste (vérins, contrefiches) au moment des finitions.

Grâce aux nombreuses informations fournies par AlexGRD, et notamment un plan 6 vues dessiné par Victor Bogatov en mars 2014 à partir d'une foultitude de documents photographiques, et considéré comme le plus précis en Russie, je suis parvenu à mieux situer mon "21 blanc" dans les séries de production du Yak-9-37, et ainsi à mieux définir quelques détails techniques qui demeuraient encore un peu flous.

Donc, ce Yak-9-37 "21 blanc", très vraisemblablement le premier livré au Groupe Normandie (le 04 septembre 1943) et attribué à Joseph Risso (considéré comme le meilleur tireur du groupe), a pu avoir :
- les pipes d'échappement à effet propulsif, présentes depuis la 15ème série,
- seulement deux points de remplissage situés près du fuselage, configuration valable jusqu'aux séries 16/19 incluses,
- les saumons du premier modèle, présents jusqu'à la 15ème série incluse,
ce qui en ferait un Yak-9-37 de la 15ème série.

J'ai donc retenu cette configuration.

Comme j'avais bon pour les pipes d'échappement :

et pour les saumons :

je n'ai eu qu'à déplacer les points de remplissage :

et à modifier la gravure des panneaux sur le nez autour de la mitrailleuse, décalés vers la gauche conformément au plan de Bogatov :

J'en ai aussi profité pour corriger la gravure à l'intrados, entre les puits de roues, où les panneaux sont asymétriques (sans doute une réminiscence des standards de production des versions antérieures) :

C'est encore un peu brut. Je vais devoir affiner tout ça.

Puisqu'il n'y avait plus à intervenir pour l'instant au niveau des puits de train, mise en couleurs en A-14/A-14f "Steel Grey" (Akan 73040 - Acrylique) :

Sans oublier l'intérieur des trappes du train, de celles des roues, et le logement de la roulette de queue, dont j'ai remplacé les trappes trop épaisses par celle du Yak-3 Heller.
Un petit brossage à sec avec un gris plus clair (Humbrol 64) sera suffisant pour donner un peu de vie à tout cela.

Sur le fuselage, il subsiste quelques détails qui ont été oubliés par ICM, notamment les orifices et protections carénées de ce qui semble être des reniflards liés au circuit d'huile (de chaque côté du capot-moteur, dans l'alignement vertical de la dernière pipe d'échappement) ainsi qu'une écope à l'avant du capot mais du côté gauche seulement, liée au système de refroidissement semble-t-il.

Lors du premier montage, j'avais déjà résolu ce problème en partie sauf que j'avais mal orienté les petits orifices de sortie qui doivent être horizontaux. J'ai préféré tout reboucher et repercer, et tant que j'y étais, refaire les petits carénages avec du coton-tige étiré coupé en biais pour plus de finesse.

Les derniers petits défauts de surface éliminés, j'ai représenté certains panneaux métalliques à l'aide de scotch chromé :

La trappe basculante à l'arrière du cockpit est au bon endroit et de la bonne longueur. Par contre, il faut réduire sa largeur à 2,5mm :

Pour une meilleure accroche de la peinture à venir, j'ai poncé à l'eau toutes ces zones au 2000.

Pour compléter un peu, j'ai représenté les charnières piano des panneaux d'accès latéraux avec du fil électrique très fin fixé à la cyano :

Plus qu'à m'occuper de la verrière et je vais pouvoir passer à la barbouille. A ce propos, afin de pallier la fragilité des peintures Akan que j'ai pu constater, j'ai envie de passer sur toute la cellule une sous-couche légère (un gris neutre Gunze quelconque, par exemple). Qu'en pensez-vous ?

Et voilà pour la sous-couche légère :

Elle m'a aussi permis de repérer quelques pétouilles qui m'avaient échappé. J'ai utilisé le gris-clair Gunze H308.

Ensuite, passage du gris-bleu AMT-7 (AKAN 73002) pour l'intrados :

Sans oublier les trappes et les profondeurs :

Même si je sais que cette teinte avait tendance à s'éclaircir rapidement mais légèrement, je l'ai passée telle qu'elle est dans le pot. Je n'aime pas trop faire de mélange. Du coup, je compte sur le vernis mat final et l'usure du temps pour lui donner, ainsi qu'aux gris AMT-11 et AMT-12 de l'extrados, un ton plus clair.

Presque un peu tard mais juste à temps, Alex m'a judicieusement fait remarquer qu'il manquait quelques gravures au niveau de la dérive et de l'intrados de l'empennage. J'ai donc repris tout ça avec toutes les précautions qu'on peut imaginer :

A noter que pour la dérive, la gravure est différente d'une face à l'autre, seule celle de droite étant constituée de plusieurs panneaux.

Puisqu'il me fallait faire des retouches en AMT-7, j'en ai profité pour ajouter à l'intrados les bouchons de vidange des réservoirs internes que j'avais oubliés :

Je les ai découpés dans du scotch chromé à l'aide d'un emporte-pièce "maison".

Un coup d'apprêt puis d'AMT-7 plus tard :

Hop ! Affaire réglée !

On va pouvoir passer au camouflage. Mais avant, il me reste quelques petits détails à traiter : mât d'antenne, tube Pitot, et verrière.

La photo d'un Yak-9T décapoté m'a amené à me décider à modifier le capot-moteur se trouvant devant le pare-brise :

Je me suis référé aux structures de la cellule sur lesquelles venaient se fixer ce capot. L'absence d'une structure longitudinale partant du pare-brise m'a fait comprendre qu'il ne pouvait pas s'agir de demi-capots mais d'une pièce unique renforcée par une tôle en surépaisseur (comme l'a fait Xan sur les siens).

Un petit raccord à faire au niveau de l'apprêt avec du gris clair et je vais pouvoir reprendre le cours des travaux où je les avais laissés.

La petite étude que j'ai dû mener sur les hélices des chasseurs Yak disponibles au 1/72° (voir post du Yak-9-45) m'a fait constater que la VISh-105SV du Yak-3 Heller que j'avais retenue initialement, était en fait inutilisable car trop fluette. Sur le site http://www.airpages.ru, j'ai trouvé une bonne photo d'une VISh-105SV :

J'ai dû me décider à prélever celle du Yak-9 Valom, censée reproduire une VISh-61P mais qui convient mieux en fait pour une base de -105SV :

Je n'ai eu qu'à raccourcir les pales pour ramener le diamètre à 4,16 cm, et arrondir un peu plus leurs extrémités.
Pour la peinture, j'ai utilisé le gris-noir Gunze H77, les hélices métalliques russes étant peintes en noir A-26m.

Le problème de l'hélice étant résolu, j'ai repris le cours du montage là où je l'avais laissé, à savoir les derniers petits détails avant la réalisation du camouflage.

Le tube Pitot dans l'aile gauche est représenté par un morceau d'aiguille hypodermique (longueur : 7mm) mais j'ai préféré utiliser du coton tige étiré pour la mitrailleuse UBS de 12,7mm dont l'extrémité dépassait légèrement au fond de la goulotte :

Je me suis ensuite attaqué à la verrière. Je l'avais à l'époque thermoformée en me servant de celle du kit ICM, certes de forme correcte mais moulée dans un plastique plus qu'épais. J'ai dû redécouper des masques en me guidant sur les montants déjà peints :

Il semblerait que tout soit prêt pour passer à la peinture.

Pour masquer l'intrados, j'ai utilisé du scotch Tamiya, des boudins de Patafix et quelques masques en papier car il me fallait tenir compte du fait que les limites entre le bleu de dessous et le camouflage étaient légèrement floues :

Parmi les éléments à ne pas oublier figurent le gouvernail et les profondeurs qui ont été mis en place, ces dernières faiblement cabrées "à piquer".

J'ai aussi protégé les emplacements des jauges de carburant qui étaient cerclées de blanc afin d'être plus visibles par le pilote.

Toutes les surfaces supérieures ainsi que le pare-brise et la platine de la casserole, ont reçu une couche de gris-bleu AMT-11 (AKAN 73044) :

Même si il ressort un peu plus clair en vrai, je suis tout-de-même un peu surpris du rendu très foncé de cette teinte, surtout quand on sait que la couleur suivante (AMT-12) l'est encore plus. Alex m'avait bien dit qu'il fallait les éclaircir un peu mais à ce point-là.

Je n'ai pas voulu repasser une couche plus claire par peur de faire disparaître certains petits détails. Peut-être qu'en ajoutant une ou deux gouttes de gris clair dans le vernis brillant ?

Bon, j'ai regardé mon APN et j'ai compris qu'au niveau de la balance des blancs, il se mettait automatiquement en mode AUTO. J'ai un menu d'option pour une balance pré-définie (PREDEF) ou pour un réglage manuel "+ ROUGE" ou "+ BLEU".

J'ai lu le tuto (merci Philippe) et j'ai fait plusieurs essais. Voilà ce que ça donne :

1) En mode PREDEF sur fond bleu :

2) En mode PREDEF sur fond blanc :

3) En mode manuel "+ROUGE" à fond, sur fond bleu :

4) En mode manuel "+ROUGE" à fond, sur fond blanc :

C'est la dernière qui restitue le mieux ce que je vois. Ce test confirme aussi que mon fond bleu y est quand-même pour quelque chose dans cette tromperie de couleurs. Lorsque Joel a pu voir en vrai l'AMT-7 de dessous, il a bien vu que c'était bien mieux que sur ma photo.

Je précise que mon éclairage est assuré par 2 lampes 6500K et que je n'ai pas retouché les photos. A ce sujet, j'ai juste fait un essai de traitement rapide de l'image n° 3 avec mon logiciel (PaintShoPro12) :

C'est aussi assez proche de la réalité.

Je vais tâcher d'en tenir compte pour les prochaines.

Pour l'autre couleur, j'ai reconstitué le camouflage sur un plan 3 vues imprimé au 1/72°, en m'aidant des photos du véritable appareil et du schéma officiel pour les zones qui n'étaient pas visibles :

Je n'ai eu plus qu'à découper les masques pour protéger l'AMT-11, et les fixer sur la maquette avec de la Patafix :

Fastidieux quand-même. Si je le peux, je tâcherai de réutiliser les masques pour le Yak-9K, au camouflage en principe identique.

J'ai pu ainsi passer le gris foncé AMT-12 (AKAN 73045) en toute tranquillité, sans oublier les parties arrière et coulissante de la verrière :

Et voilà le résultat :

Et pour le dessous :

Je vois que le A-14f des puits de train demande une ou deux retouches. C'est vrai que je n'avais pas passé d'apprêt pour cette teinte alors que je n'ai noté aucune retouche à faire sur le camouflage. Les peintures AKAN ont bien résisté au démasquage, malgré leur réputation de fragilité. Le passage d'un apprêt acrylique semble avoir fonctionné.

Par contre, je me demande encore si je teinte légèrement de gris clair le vernis brillant ou si je compte sur le vernis mat final pour éclaircir un peu tout ça.

Je pense effectivement le laisser comme ça. De toute façon, le vernis mat éclaircira forcément tout l'ensemble.

Je me suis inspiré des photos du 21 de Risso et du schéma officiel pour les zones qui n'y étaient pas visibles. J'ai aussi ausculté les photos des autres -9T du Neu-Neu et je n'ai pas vu beaucoup de limites segmentées. Sur les photos du 21, j'ai plutôt vu des limites de teintes ondulées. Je me suis juste contenté de transformer les limites segmentées en limites ondulées.
Par contre, pour le Yak-9K, les photos me montrent que les limites sont segmentées (moi qui pensait réutiliser mes masques...).

 

Avant de vernir la maquette en brillant, j'ai appliqué du pastel sec gris-clair sur les gouvernes et les flancs du fuselage qui étaient entoilées :

J'ai volontairement exagéré l'effet car les vernis vont fortement l'atténuer.

Du vernis brillant Gunze (H30) a donc été pulvérisé sur toute la maquette :

L'effet éclaircissant du pastel ne se voit plus sur la photo mais reste heureusement perceptible à l’œil nu.

Après l'avoir bien laissé sécher, place aux décals :

Provenance :
- Étoiles : ICM (très fines)
- N° 21 blanc : Yak-3 Begemot (prélevé sur plusieurs décos, blanc très couvrant)
- Marques de victoires (9 croix à équerres blanches) : ICM
Je me suis finalement abstenu pour les petites bandes blanches sur les bords d'attaque qui signalaient le cercle de l'hélice car je ne les ai vues sur aucun Yak-9-37 du Normandie, à part celui de Lefèvre en mai 1944.

On va pouvoir passer aux finitions, et il en reste !

Pour représenter les grilles des radiateurs, j'ai utilisé du papier aluminium gaufré de paquets de cigarettes que j'ai peint en Gunze H77, découpé à la forme, et fixé à la colle blanche :

Lors de mes recherches, j'ai appris que le contour des jauges de carburant sur les ailes était blanc. Un petit peu de noir à l'intérieur des jauges de carburant fera illusion lorsqu'il sera recouvert de Kristal Klear après le passage du vernis mat :

Les pipes d'échappement ont reçu mon mélange habituel de teintes Humbrol, soit du rouge brique (70), du noir mat (33) et quelques gouttes d'or (16).

J'ai passé sur quelques lignes de structure une pointe graphite taillée en biseau, et j'ai appliqué un petit jus au niveau des gouvernes et autour de quelques panneaux d'accès et de maintenance (Extra Dark Sea Grey Xtracolor X5 pour dessus et Gris-Bleu Foncé X388 pour dessous).

Pour la patine, je me suis contenté de quelques micro-tâches de Crème (Humbrol 103) sur les bords d'attaque pour représenter l'apprêt Nitroputty (ALG-2 ?) appliqué sur les surfaces en bois ou entoilées. A l'emplanture, j'y suis allé beaucoup plus légèrement, d'une part parce que les mécaniciens russes utilisaient des tapis déroulants pour marcher dessus, et d'autre part parce que les avions du Normandie étaient plutôt bien entretenus.
Avec une pointe fine, j'ai tout-de-même gratté par endroits les panneaux métalliques pour faire apparaître le scotch chromé.

Et un voile de vernis mat Gunze (H20) est venu fixé tout ça :

Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je trouve que ce vernis mat n'est pas si mat que ça.
Quant à ses vertus d'éclaircissement... j'ai un doute. Peut-être un nouveau voile en utilisant un pot neuf et en y ajoutant 1 ou 2 gouttes de gris clair ?

En attendant d'y réfléchir à tête reposée, je vais m'occuper du train d'atterrissage.

j'ai donc ajouté les petites bandes blanches (7 x 0,5mm) dans l'alignement des roues et j'ai repassé un voile de vernis mat Gunze H20, mais d'un pot neuf cette fois-ci :

Pour moi, ça a l'air d'être mieux.

Hormis les trappes, je n'avais pas encore parlé du train d'atterrissage qui mérite quelques améliorations (câbles de frein, compas, éléments de rétraction) :

Les roues de "tracteur" fournies par ICM (sur la grappe) ont été remplacées par celles du La-7 Eduard où elles sont fournies en double (en une ou deux pièces, merci Joel). Les pneus ont été peints en Gunze H77 et les jantes en gris A-14/A-14f "Steel Grey" comme tous les autres éléments du train.
J'ai aussi repris le haut de la roulette de queue afin qu'elle donne la bonne assise au sol.

Avant de poser les jambes du train, j'ai installé les vérins de rétraction (comprimés lorsque le train est sorti) ainsi que les trappes additionnelles et leurs tiges articulées :

En se pliant sous la pression des roues, elles refermaient les trappes par-dessus.

Après quelques retouches en gris A-14, le voilà sur ses pattes :

J'avais volontairement laissé plus long que nécessaire le haut des trappes principales avec l'idée d'utiliser un gabarit imprimé sur du bristol :

Ceci m'a permis d'obtenir un ajustage précis des trappes :

Pour finir, j'ai retiré les derniers masques, et notamment ceux de la verrière :

J'étais un peu inquiet du résultat mais ça me convient.

Si tout va bien, sa pose et celle de l'installation radio feront l'objet de la prochaine étape.

Le collimateur et la plaque de blindage installés, on continue comme prévu avec la mise en place de la verrière en commençant par la partie arrière :

Cette dernière est percée pour laisser passer le câble qui relie le boîtier radio au haut du mât.

Ensuite vient le tour du pare-brise :

Puis la partie coulissante :

Toutes les parties transparentes sont fixées au Kristal Klear et maintenues en place à l'aide de bandelettes de scotch Tamiya.

Pour assurer la solidité du mât d'antenne, surtout pour la pose des câbles, je l'ai remplacé par du fil de cuivre poncé à plat (longueur : 9,5mm au 1/72°), et mis en place incliné vers l'avant :

Les câbles sont faits avec du cheveu noir.

Quelques incontournables retouches dues à quelques maladresses, et on va laisser sécher tout ça bien tranquillement avant de passer aux finitions.

Pour les feux de navigation, je me suis contenté des translucides Tamiya (rouge X27 à gauche et vert X25 à droite) par-dessus du Chrome Humbrol 191 :

J'ai aussi fabriqué les témoins de sortie du train dans du fil électrique très fin (longueur 1,5mm) que j'ai peint en gris A-14.

La casserole et le canon étaient déjà tels quels sur le premier montage de cette maquette. A l'époque, j'avais thermoformé une nouvelle casserole plus conforme au modèle installé jusqu'à la 19ème série. Et je suis parvenu à me rappeler les teintes que j'avais utilisées : bleu Xtracolor X218 (RLM24), blanc Humbrol 130 et rouge Humbrol 60 :

Pour le canon, il faut juste savoir qu'il dépassait de la casserole de 160mm (2,2mm au 1/72°) avec une sorte de petit anneau cannelé à sa base qui était le réceptacle pour le système de démarrage mécanique par camion, présent jusqu'à la 19ème série du Yak-9T.

Pour la patine, elle est réalisée aux pastels secs :

J'y suis allé léger pour les échappements, me référant à ce que j'ai pu observer sur les photos.

Les traces d'essence aux points de vidange du carburant sont faites au pinceau fin trempé dans du Klir, tout comme aux points de remplissage à l'extrados :

Une goutte de Kristal Klear a suffi pour représenter les vitres des jauges de carburant

La pose de l'hélice est venue marquer la touche finale :

 

Et c'est parti pour les photos du modèle enfin terminé !

Et celle que j'aime toujours faire à la fin d'un montage :

Voilà un premier Yak-9 de terminé. Merci à tous pour m'avoir conseillé, aidé et suivi lors de ce montage.

haut de page

ACCUEIL | ME CONTACTER | LIENS