Monté parallèlement au kit High-Planes, voici le F-47N que j'ai terminé cet après-midi :
A la vue des cocardes, on pourrait croire qu'il sort tout droit d'une bande dessinée de Tintin, hein ? En fait, il porte les couleurs du Nicaragua, au début des années 60. Les cocardes du fuselage sont différentes car il s'agit du nouveau dessin venant juste d'être instauré, et c'est ce qui m'a plu dans cette déco. Les marques de nationalité et le n° tactique viennent d'une planche Blue-Rider. Pour le gouvernail, j'ai préféré le peindre comme à mon habitude, ainsi que les éclairs rouges sur les trappes de train.
Autre particularité qui m'a plu, cet avion possède des saumons de versions différentes : avec le feu protubérant à gauche (N-25) et profilé à droite (N-1,-5 et -20). Sans doute une réparation de ce dernier par cannibalisation.
Pour la peinture, j'ai vaporisé des voiles successifs de Smoke Tamiya dilué par-dessus une base aluminium (Xtracolor) pour représenter un avion sale car plus beaucoup utilisé. Pour représenter les emplacements des cocardes grossièrement nettoyés pour pouvoir les appliquer, je les ai doucement frottés avec un mouchoir en papier légèrement imbibé de diluant Tamiya jusqu'à ce que l'aluminium apparaisse. J'ai ensuite repris les lignes de structure et ajouté des salissures discrètes toujours avec du Smoke. Pour finir, j'ai isolé quelques panneaux pour les peindre en Alclad White Aluminium afin de simuler des éléments remplacés (l'avion est représenté en 1964 à Managua, en cours de remise en état pour un rapatriement en vol aux Etats-Unis... qui s'est terminé dans un marais au Mexique). Il avait été désarmé pour l'occasion.
Le panneau anti-reflets a été patiné au sel et écaillé en utilisant la technique du Maskol déposé avec un morceau de mousse et aussi en frottant certains endroits à la paille de fer extra-fine (00000).
Une première pour moi sur ce kit : la réalisation des traces d'échappements à l'aérographe, avec un mélange Gunze H77+84 très dilué.
Pour parler un peu du kit Sword, je dirais que, même si il demeure la meilleure représentation de la version N à cette échelle, il présente tout-de-même quelques difficultés d'assemblage dues essentiellement à l'absence de repère pour le positionnement de certaines pièces, notamment celles qui constituent le support de la roulette de queue. La mise en croix est laborieuse, principalement à cause du longeron fourni qui tient on ne sait pas trop comment.
Malgré tout, les pièces du kit sont bien traitées. Tous les éléments du cockpit sont en résine ainsi que le moteur. Je n'ai eu à remplacer que les roues (proposées avec des pneus lisses) et le cône du moyeu de l'hélice, et retailler un peu le contour des pales. Les parties vitrées sont joliment moulées en plastique très translucide. Côté détails, seul les éléments du train d'atterrissage ont été complétés de durites et de quelques tringles et vérins.
Vu que j'ai commencé ce kit en mai dernier, je vais considérer qu'il fait partie des maquettes terminées en 2013, si vous le voulez bien.
En ce qui concerne le Smoke, l'idée m'a été soufflée par deux RMIstes lors de l'expo d'Albi après que je leur ai expliqué l'effet que je voulais obtenir : un avion peint en aluminium de moins en moins utilisé par ses propriétaires (en l’occurrence la Fuerza Aérea Nicaraguense), stocké dans un coin de l'aéroport de Managua mais maintenu tout-de-même en état de vol. Je n'avais jamais utilisé le Smoke auparavant. Lors de son application à l'aéro, bien dilué, j'ai bien veiller à ne pas dépasser le cap du virement au marron, mais je me suis fait surprendre à plusieurs reprises. J'ai fini par parvenir à obtenir un alu qui commence à brunir légèrement mais c'est plus évident en vrai que sur les photos. La première que j'ai postée est la plus approchante, en fait.
En parlant de photo, la seule que j'ai pu trouver de cet avion le montre en cours de remise en état de vol "sérieuse' pour son rapatriement avorté. Elle est malheureusement petite et floue mais quand-même en couleurs. Je me suis contenté de reconstituer les différents évènements que l'avion a pu subir pour lui appliquer ce traitement.
Pour le côté historique, c'est vrai que cet avion a eu un parcours des plus singuliers. Et encore, je n'ai pas tout raconté pour ne pas faire trop long. Je sais que l'avion a du être posé sur le ventre lors d'un vol d'essais, ce qui explique le remplacement de nombreux panneaux du capot-moteur et sous le ventre ainsi que l'aileron gauche et l'hélice, d'où l'aspect neuf de cette dernière. La trappe de la roue droite a aussi été changée, mais peut-être avant, car l'éclair rouge n'y parait pas sur la photo du vrai. Ces éclairs rouges sont un héritage de la précédente unité de la machine, à savoir la Garde Nationale de Porto-Rico, et ils ont été pieusement préservés par les Nicaraguayens.
Ce F-47N va enfin rejoindre le Sea Fury cubain et le Walrus argentin qui l'attendent depuis quelques mois maintenant, et je vais pouvoir me concentrer sur l'autre P-47N.
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