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Messerchmitt Me262 A-1a

Allemagne, III./JG.7, Brandenburg-Briest, janvier 1945

Revell, 1/72

Montage Jean-Luc Dubert

L'étude entreprise pour le montage du biplace Hasegawa m'a incité à démarrer le montage d'un autre 262, monoplace cette fois, à partir du kit Revell (Réf. 04166). Comme pour le B-1a, j'ai prévu de prélever quelques éléments dans un des kits MPM, le A-1a/U3 & V-056 (Réf. 72113) en l’occurrence.

Le travail a commencé par la correction d'un des défauts majeurs du kit Revell, à savoir le puits du train principal. Pour je ne sais quelle raison, Revell l'a totalement obturé alors que tous les détails visibles sous la baignoire du cockpit et des cloisons sont représentés.

Après avoir tout dégagé à la mini-scie circulaire, hormis les logements des jambes, tout a été reconstruit à l'aide de cloisons en carte plastique, de profilés et des éléments en photodécoupe fournis dans le kit MPM.

Le hic est que les pièces en photodécoupe sont un peu trop grandes et qu'il m'a fallu tout redimensionner.

Ce travail m'aura pris en tout une petite vingtaine d'heures. Dire qu'il y en a une quinzaine d'autres dans le stock...

Bien que Revell ait détaillé correctement le dessous de la baignoire, le travail est un peu gâché par la présence de deux gros points de démoulage. Pour éviter des dégâts dus au mastiquage/ponçage, j'ai préféré coller par-dessus une partie de la pièce en photodécoupe fournie par MPM.

Les éléments du train du kit Revell sont plus que corrects.

J'ai juste ajouté les conduites du système de freinage et remplacé la roue avant, moulée avec les sculptures du pneu, par celle lisse de l'antique kit du biplace Heller contenu dans chaque référence MPM. Les jantes viennent de la photodécoupe du kit MPM. J'ai aussi ajouté une petite canalisation courbée dans le moyeu des roues principales.

Comme Hasegawa, Revell a omis l'angle biseauté à l'extrémité du volet interne.

Cette découpe est nécessaire pour éviter que le coin du volet vienne heurter le carénage interne de la turbine en position "tout baissé".

La verrière du kit Revell est inutilisable. Elle est donc remplacée par celle en acétate du kit MPM qui a eu la bonne idée de la mouler avec les parties avant et arrière du dos du fuselage.

Pour l'avant, il suffit de couper en suivant les lignes de structure du kit. Le joint avec le pare-brise sera ainsi parfait et ce dernier sera un peu éloigné des zones devant subir quelques travaux de ponçage.
Pour l'arrière, la pièce MPM vient tout naturellement remplacer la pièce Revell devant occulter la place arrière, les demi-fuselages étant communs au biplace et au monoplace.

J'ai tout-de-même tenu à récupérer la plage arrière du kit Revell que j'ai désolidarisée de ses panneaux afin qu'elle vienne s'imbriquer à l'arrière de la pièce en acétate.

J'ai juste percé les deux trous en haut de la plage et ajouté les petites barres de renfort à l'aide de profilé rond Plastruct.

La poursuite du montage étant conditionné à la peinture, la prochaine étape devrait concerner l'application de RLM66 sur les flancs internes du fuselage, les éléments du cockpit, et le puits de train.

Sinon, rien de spécial aujourd'hui. Comme prévu, travaux de peinture :
- RLM66 (Xtracolor) pour le cockpit, les puits et les trappes du train principal.
- RLM02 (Aeromaster) pour les jambes de train et leurs vérins, le logement et les trappes du train avant.
- Noir pneu (Gunze H77) pour les roues.

Pour changer un peu, j'ai prévu de peindre en métal naturel le dessous de la baignoire du cockpit ainsi que les parois attenantes.

Pour les jambes de train, j'avais aussi deux possibilités car il semble que le RLM02 ait été abandonné au profit du RLM66 à partir de septembre 1944. Le problème est que je ne connais pas la date de fabrication ni le WkNr du A-1a que je veux représenter. J'en dispose d'une seule photo où la jambe du train avant parait beaucoup plus claire que la jante que l'on sait noire, comme sur beaucoup de photos de 262 que je possède. Tout ceci m'amène donc à pencher vers le RLM02.

Sinon, je viens de repeindre les logements des jambes et les trappes du train principal en RLM02, ainsi que les cloisons des puits de roues. Et un coup d'Alclad Aluminium (101) a été passé sous la baignoire du cockpit et le long des parois du fuselage, comme prévu initialement.

Je dirais que la verrière Revell est épaisse, baveuse et ses montants sont presque invisibles, et même absents par endroits. Je la considère inutilisable, même en position fermée.

En voici une photo :

En arrière-plan, j'ai mis la verrière du kit Revell datant de 1963. Même si elle est fausse en dimensions, au moins les montants sont bien visibles.

Et pour les nostalgiques, le box-art du boîtage Revell millésime 1963 :

j'ai un peu avancé ce week-end, notamment sur les travaux de peinture.

Tout d'abord, le RLM02 (Aeromaster 9020) pour les logements des jambes de train :

pour les cloisons des puits de roues :

pour toutes les jambes et trappes du train d'atterrissage :

J'ai éclairci un peu tout ça avec un gris-vert clair (Airfix M24) brossé à sec mais la même teinte légèrement éclaircie pourrait convenir, ou même un Sky. Pour les roues, du Gunze H77 pour les pneus et du noir satiné (Humbrol 85) pour les jantes ont suffi.

Tous les éléments du cockpit ont reçu du RLM66. Le brossage à sec général a été fait avec un gris clair (Humbrol 64). J'ai fait de même avec de l'alu pour les palonniers et la zone la plus "fréquentée" du plancher.

La poignée du manche est en noir satiné (Humbrol 85). J'ai agrémenté le tableau de bord de quelques couleurs, en essayant de respecter les codifications de la Luftwaffe, et je l'ai complété par un viseur EZ-42 en résine de chez CMK.
J'ai voulu conserver le siège du kit, pensant que la peinture le rendrait plus intéressant... Bof. J'aurais mieux fait de l'améliorer comme je l'ai fait pour ceux du biplace, ou même de le remplacer. Bref, il restera comme ça avec les coussins en marron foncé (Humbrol 10) et les harnais en gris-vert clair.

Pour l'intérieur des demi-fuselages, il a fallu procéder à quelques masquages pour peindre en aluminium (Alclad 101) les cloisons visibles par les puits de roues. Le dessous de la baignoire a également reçu une couche de cette teinte.

J'ai brossé les quelques structures en relief avec de la poudre de graphite et peint quelques tuyauteries en jaune (carburant) et bleu (air comprimé/oxygène).

Un montage à blanc m'a permis de constater que tout cela donnait un résultat correct et vraisemblable à mes yeux. Les prochains travaux devraient se concentrer sur les turbines et l'assemblage des demi-fuselages, avec la greffe des parties fixes de la verrière.

Avant de m'occuper des turbines et du fuselage comme annoncé précédemment, j'ai préféré en finir avec l'assemblage de la voilure.

Il m'a fallu insérer un peu de carte plastique au niveau du bord d'attaque, entre le fuselage et les turbines, ceci afin de rattraper un décalage constaté au niveau de l'emplanture lors des essais à blanc.

Les feux de position ont été fabriqués à partir de petits morceaux de règle d'écolier fixés à la cyano, poncés pour la mise en forme, et finalement frottés au Mirror et polis au chiffon doux.

Pour le tube Pitot, il faut veiller à ce qu'il soit bien dans l'axe de vol, et non perpendiculaire au bord d'attaque.

Les turbines ont été assemblées sans trop de difficultés.

Seules les entrées d'air ont demandé un peu de ponçage/surfaçage. J'ai peint l'intérieur en Alclad Aluminium. Pour les sorties de tuyère, j'ai d'abord fait disparaître le joint interne puis j'ai peint le tout en Humbrol 28 ainsi que les cônes fournis séparément. J'ai ensuite glissé ces cônes par l'intérieur, ce qui m'a permis de les caler correctement.

J'ai également installé tous les éléments du cockpit dans la baignoire afin que l'ensemble soit prêt à être inséré dans le fuselage par en-dessous.

Le collimateur provient d'un set en résine CMK. Ayant prévu de réaliser un appareil de la JG.7, j'ai choisi un modèle EZ-42, réputé plus complexe à utiliser que le Revi et qui, de ce fait, équipait plutôt les appareils des JG.7 et JV.44.

Enfin, les demi-fuselages ont été assemblés.

J'ai juste percé les orifices des canons ainsi que l'emplacement du feu de position à la base du gouvernail, oublié par Revell.

Une fois les parties transparentes masquées, j'ai mis en place le pare-brise et la partie arrière de la verrière MPM et les ai maintenus avec des bandelettes de scotch pour pouvoir les fixer définitivement en déposant délicatement des gouttes de cyano par capillarité à l'aide d'un cure-dent taillé en méplat.

Le scotch à l'intérieur est là pour protéger les parties transparentes des vapeurs dégagées par la cyano.

Il n'y a plus qu'à poncer pour parfaire la greffe de ces éléments.

La greffe ne s'est pas trop mal passée, semble-t-il.

Elle a tout-de-même nécessité quelques heures de ponçage et plusieurs applications de Surfacer.

Avant d'appliquer le RLM66 (Xtracolor X203), j'ai posé provisoirement la partie basculante de la verrière pour qu'elle en bénéficie.

La peinture me permet aussi de vérifier que les joints sont satisfaisants.
J'en ai également profité pour pré-ombrer les fines lignes de structure qui courent le long du fuselage, dessus et dessous.

J'avais évoqué plus haut que Revell avait oublié de représenter l'angle biseauté à l'extrémité des volets internes pour ne pas heurter le carénage des turbines. En fait, je n'avais pas prêté attention que c'était également le cas pour l'angle intérieur des volets externes.

Une intervention de la lame de rasoir aura rattrapé cet oubli.

Prochaine étape : lestage du nez et pose du puits de train avant.

Voilà une journée pas vraiment réussie pour mon 262.

Ce matin, je venais juste de terminer la greffe des parties transparentes par la suppression totale du moindre joint et il ne me restait plus qu'un petit défaut à faire disparaître par une ultime pointe de Surfacer 1200 pour que ce soit parfait.
Hélas, trois fois hélas, en voulant me saisir du flacon de Surfacer, j'ai heurté malencontreusement celui qui contenait le diluant cellulosique que je venais d'ouvrir afin de nettoyer mon pinceau applicateur à la fin de l'opération .
Le hasard a voulu que le fuselage se trouve sur la trajectoire de la vague de diluant .

Les lieux du drame :

Après un petit tour dehors pour évacuer ma colère , et avoir nettoyé le plan de travail, je me suis mis à examiner de plus près les dégâts.

Même si je l'ai retiré immédiatement, le fuselage a tout-de-même bien souffert. En voici un petit aperçu :

Ici, tout le mastic qui obturait le joint a disparu et le diluant a pénétré sous la partie vitrée.

La plage arrière est complètement bouffée et l'intérieur des parties vitrées a été touché.

Sur le flanc droit, les surfaces sont très altérées.

Sur le flanc gauche, l'arrière du raccord Karman en a pris un sacré coup aussi.

A l'avant, c'est mon doigt qui a laissé cette énorme empreinte en creux, lorsque j'ai saisi le fuselage pour le sauver de la noyade…

Le dessous du fuselage offre lui aussi un revêtement à l'aspect peu ragoutant.

Idem pour l'avant.

Le moment de colère passé, j'avoue que j'étais très découragé et envisageais déjà de cannibaliser un autre kit Revell avec l'idée de reprendre à zéro tous les travaux déjà effectués sur le fuselage.

Finalement, après le déjeuner et un bref examen de la situation, je me suis dit que c'était trop bête de perdre tout ça, et qu'un peu de travail de remise en forme, de mastiquage et de surfaçage pouvait peut-être me permettre de rattraper le coup, surtout que je dispose de toutes les rechanges pour les pièces à remplacer au niveau de la partie arrière du cockpit.

Mais avant, je vais bien laisser sécher le fuselage au moins jusqu'à demain car le plastique est encore un peu mou par endroits. De toute façon, il était écrit quelque part que je ne devais pas y toucher aujourd'hui…

J'ai déjà enlevé la plage arrière et la partie vitrée correspondante mais merci du conseil, Stéphane. Après tout, pourquoi-pas ? Le travail de rattrapage que j'envisage exige que le plastique soit de nouveau bien solide, et je n'ai aucune idée du temps qu'il faut au diluant pour s'évaporer complètement.
Et puis, j'ai de quoi m'occuper par ailleurs avec le biplace.

je n'ai pas bricolé aujourd'hui mais je n'ai pas non plus perdu mon temps : j'ai récupéré une plage arrière toute neuve dans un kit de biplace Revell, où elle n'est pas utile, ainsi qu'une verrière en acétate dans un de mes nombreux kits MPM. Le dessus est cabossé mais peu importe, je n'ai besoin que de la partie arrière. En effet, j'ai vérifié le pare-brise tout-à-l'heure en soulevant prudemment les caches et il semble ne pas avoir été touché.
En attendant que ça sèche complètement, je vais m'atteler à préparer ces pièces de secours.

le sauvetage a commencé hier et semble en bonne voie jusqu'à présent. Après une bonne semaine de séchage, le plastique a repris toute sa rigidité et j'ai donc pu m'attaquer au rattrapage de la "grosse cagade", comme l'a appelée Adrien.

J'ai commencé par reprendre la gravure puis j'ai poncé toutes les surfaces endommagées au 1200 à l'eau. Ensuite, j'ai appliqué du Surfacer sur quelques zones qui présentaient encore un peu de relief dû à la "sculpture au diluant".

Pour le dessous du fuselage, plus endommagé, j'ai préféré appliquer sans poncer le Surfacer à la brosse plate en prenant soin bien sûr de ne pas perdre la gravure.

Bon. Y'a plus qu'à laisser sécher tout ça. En attendant, je vais me pencher sur la préparation de la nouvelle plage arrière.

Même si ce n'était pas mon idée au départ, je ne pense pas que je peindrai les deux machines en même temps. Les camouflages allemands sont déjà bien assez compliqués comme ça.

la greffe de la partie arrière s'avère plus délicate que la fois précédente. Je reviendrai quand ce sera fait.

La zone endommagée a été entièrement nettoyée et j'ai ajouté des petites cales en profilé Evergreen pour assurer la mise en place de la partie arrière de la verrière :

Comme sur les deux premières photos de mon précédent post, on peut remarquer que j'ai dû ajouter un peu de carte plastique d'un millimètre d'épaisseur derrière la plage arrière. La nouvelle pièce en acétate prévue étant absolument identique à celle qui a été endommagée, c'est à se demander si la "douche" de diluant cellulosique n'a pas fait rétrécir le fuselage…

J'ai ensuite préparé une nouvelle plage arrière, prélevée dans un kit Revell de biplace, ainsi qu'une nouvelle partie arrière de verrière, récupérée dans un autre kit MPM :

J'en ai profité pour marquer d'une légère gravure la zone où elle vient se poser sur le dos du fuselage.

Contrairement à la fois précédente, l'ajustement de la partie arrière ne s'est pas fait sans difficulté mais je suis enfin parvenu à mes fins après de nombreuses séances de masticage et de ponçage.

Un petit coup de RLM66 pour l'intérieur des montants et pour vérifier qu'aucun joint ne sera visible :

Le poste de pilotage est de nouveau prêt à recevoir la nouvelle plage arrière, que j'installerai plus tard lorsque j'en aurai terminé avec le fuselage :

J'ai dû remplacer un des caches du pare-brise qui n'adhérait plus très bien après les opérations de ponçage.

A ce stade, je peux dire qu'il ne reste plus aucune trace des dommages subis... Content, je suis.

Je poursuis donc avec une représentation en scotch chromé de la charnière du gouvernail :

La pièce représentant le dessous du nez avec le puits du train avant est amplement exploitée pour caser un peu de lest (environ 9 grammes) :

Il n'y a plus qu'à procéder à son installation dont les essais à blanc laissent augurer quelques nouvelles difficultés.

Pas d'avancée spectaculaire pour l'instant, l'ajustement de la partie inférieure du nez m'ayant pris un peu de temps et j'en ai surtout passé beaucoup plus à essayer de reconstituer ce camouflage en diagonales sur un plan 3 vues à partir de la seule photo connue. J'y reviendrai le moment venu.

Bref, comme je m'y attendais, j'ai rencontré quelques difficultés pour installer correctement cette partie inférieure du nez :

Il m'aura fallu intercaler un peu de carte plastique un peu partout mais je suis quand-même parvenu à un résultat qui me satisfait.

Par contre, j'ai dû me résoudre à occulter les orifices d'évacuation des douilles qui fragilisaient trop cette zone et m'empêchaient d'obtenir un raccord parfait avec le fuselage. Je devrai donc me contenter de les représenter par des petits rectangles de décals noirs car les recreuser serait délicat, et me fait craindre d'autres dégâts.

Je me suis donc penché sur l'installation de la baignoire du cockpit. Un essai à blanc m'a permis de constater que le tableau de bord était implanté trop bas, un défaut certainement dû aux travaux d'affinage des parois et d'ajustage du nouveau pare-brise en acétate :

Pour le ré-hausser, je l'ai d'abord décollé pour intercaler les deux petites plaques fournis par Eduard dans le kit MPM :

Une fois traitées au RLM66 légèrement brossé à sec, les deux plaques sont installées et le tableau de bord par-dessus, non sans avoir fabriqué auparavant la petite glace du viseur EZ-42 en découpant dans une feuille de "transparent" (qui servait autrefois pour la rétro-projection) un petit rectangle de 2 x 1,5mm :

Un nouvel essai à blanc m'a permis de valider l'opération et la baignoire est définitivement fixée dans le fuselage :

La petite glace a bien sûr été fixée avant l'installation par une petite goutte de colle blanche (Kristal Klear).

Prochaine étape : peinture de la bande bicolore de la JG.7 à l'arrière du fuselage.

Le viseur provient d'un kit CMK destiné à améliorer l'intérieur. On peut le trouver dans les références 7017 et 7026.

Revenons donc à ce montage. Pour une question essentiellement d'ordre pratique, j'ai décidé de réaliser la bande de fuselage avant la mise en croix, l'opération commençant par l'application d'un fond blanc (Humbrol 130) :

Ensuite est venu le tour du rouge, en l'occurence du RLM23 "Rot" (Xtracolor X217) :

Petit travail de masquage pour protéger le rouge :

A savoir que chaque bande de couleur devait mesurer en réalité 45 cm de large, ce qui nous donne 6,25mm au 1/72°.

Au tour du RLM24 "Dunkelblau" (Xtracolor X218) :

Humm ! Il faudra que je polisse un peu tout ça... Ensuite, un nouveau masquage pour protéger ce bleu et tout sera OK. Malheureusement, il faudra attendre le démasquage définitif pour apprécier le résultat.

Mais maintenant, je peux passer à la mise en croix… enfin !

Après une petite séance de polissage, la bande bleue a été masquée :

Le fuselage est enfin terminé :

Dans la foulée, je suis passé à la mise en croix qui ne s'est pas trop mal passée :

Il m'a fallu récupérer à l'aide de profilés Evergreen une "marche d'escalier" à l'avant, sans doute due aux travaux de rattrapage de la "douche de diluant"

Je n'ai plus qu'à poncer et regraver tout ça pour que ce ne soit plus qu'un mauvais souvenir.

Pour finir, quelques vues du puits de train.

Je pense que la vingtaine d'heures passées à l'améliorer n'aura pas été vaine.

Les travaux à l'intrados sont terminés :

Le plus délicat a été de préserver le rivetage caractéristique au niveau des panneaux, et notamment celui à l'avant que j'ai entièrement refait.

Est venu ensuite le tour des nacelles :

L'assemblage ici est très précis. Il n'y a qu'à l'extrados où j'ai eu à mastiquer et poncer un peu.

L'empennage horizontal s'est mis en place sans aucune difficulté :

Il n'y a plus qu'à masquer et on va pouvoir passer à l'étape de la peinture. J'ai déjà bien pris soin de poncer le RLM66 autour du cockpit en suivant les lignes de structure afin d'éviter le phénomène de sur-épaisseur.

A propos de peinture, j'ai encore des doutes pour l'aspect de l'intrados. En fait, j'ai 2 hypothèses :
- Entièrement RLM76 ?
- Entièrement métal naturel avec quelques sous-ensembles pré-peints en RLM76 avant l'assemblage (trappes de train, panneau en arrière des puits de train, nacelles – cf. Monogram Close-Up – et peut-être l'empennage), et avec les lignes de structure protégées par cet espèce de mastic appelé "Teggo" ?

J'aurais tendance à pencher pour la deuxième, sachant que cet avion a été peint en janvier 45 non pas en usine mais en unité (camouflage en diagonale "Hellgrün" et "Dunkelgrün").

Je précise que j'ai prévu de faire le "1 vert" du Stab.III./JG.7, utilisé par le Major Rudolf Sinner, dont une photo (un peu floue hélas) existe dans le "Im Focus Special N° 2".

Le sujet est intéressant à mon avis et j'espère bien pouvoir en débattre ce week-end à Cholet.

Depuis mon retour de l'expo de Cholet, où j'ai pu discuter un peu du sujet avec l'ami Manu notamment, je me suis lancé à fond dans la consultation de la nombreuse documentation récupérée récemment sur la bête, d'où ces presque quatre semaines durant lesquelles le post est resté inactif. De cette nouvelle documentation (dont la bible en 4 volumes chez Classic Publications), j'ai pu extrapoler l'aspect probable de la peinture de ce monoplace.

Comme je l'ai déjà précisé, j'avais choisi au départ de représenter l'appareil du Major "Ruddi" Sinner, Kommandeur du III. Gruppe de la JG.7, ce fameux "1 Vert" au camouflage en diagonale original, équipé sous le nez de deux tubes lance-roquettes WGr.21 de 210mm. Cette décoration existe dans une planche Cutting-Egde, mais elle est aujourd'hui épuisée.

Malheureusement, l'angle de prise de vue et le cadrage de la photo de référence occultent l'arrière du fuselage et l'empennage. Je n'étais donc pas certain de la présence de la barre verticale du III. Gruppe (et de son aspect) ni de la bande de fuselage bleue et rouge de la JG.7, proposées par Cutting-Edge, et encore moins du type de croix gammée sur la dérive, même si divers profils s'accordent à représenter ces marques de manière identique.
Au début de mes recherches, j'avais trouvé dans le Luftwaffe Im Focus (Special N° 2 de 2006) une photo floue d'un autre 262 camouflé de la sorte mais avec un schéma inversé des diagonales du camouflage. En plus de l'existence d'un autre appareil portant ce type de camouflage, cette deuxième photo confirmait la présence de la barre verticale du III. Gruppe, de la bande de fuselage, et d'une croix gammée entièrement blanche. Là, Cutting-Edge a tout bon.
L'auteur de l'article accompagnant la photo avance l’hypothèse qu'il pourrait s'agir d'un deuxième appareil utilisé par le Major Sinner, portant des marquages identiques, même si le numéro individuel n'est pas discernable. Néanmoins, je me suis décidé à reproduire cet appareil plutôt que l'autre.
En consultant l'ouvrage consacré à la JG.7 par Osprey dans sa collection Aviation Elite, j'y ai trouvé la même photo mais de meilleure qualité, me confirmant qu'il s'agit bien d'un autre "1 Vert", ainsi qu'une autre montrant l'appareil au décollage, hélas du même côté gauche.
Partant de ces deux photos, je me suis évertué à reconstituer ce camouflage sur un plan 3 vues au 1/72° qui va me servir de guide pour la peinture de l'extrados.

 

Pour les teintes, j'ai retenu le RLM82 "Hellgrün" pour la plus claire. Pour la plus foncée qui tranche énormément, j'ai rapidement écarté le RLM81 "Braunviolett" que je trouvais trop clair mais j'hésite encore entre le RLM70 "Schwarzgrün", comme le préconise Cutting-Edge, et un autre vert que j'appellerais RLM82 "Dunkelgrün" (celui que l'on a l'habitude de désigner RLM83). J'ai aussi une légère incertitude quant à l'aspect des limites entre ces deux verts : nettes ou légèrement floues ?

Pour l'intrados, j'avais un doute quant au fait qu'il était entièrement peint. En lisant l'histoire des origines de la JG.7, j'ai appris que Göring, insatisfait des maigres résultats obtenus par les officiers à qui il avait confié la mise sur pied de cette escadre en novembre 1944, les avaient relevés de leurs fonction en janvier 1945 pour les remplacer par les major Weissenberger et Sinner avec pour mission quasi-impossible de régler le problème en deux semaines, ce qu'ils firent malgré tout en se procurant notamment les appareils directement auprès des usines. L'état-major du groupe (Stab.III./JG.7) était établi à Brandenburg-Briest et c'est là vraisemblablement que furent camouflés ces deux appareils.
J'en ai déduit que, les avions venant directement des usines et étant camouflés sur place, ceci associé aux manques de temps et de moyens à cette période, seul l'extrados avait dû être peint et l'intrados laissé métal naturel avec certains éléments pré-peints en usine en RLM76 (le nez avec la baie d'armement et le puits de train, les trappes du train principal, le panneau à l'arrière du train, l'empennage complet jusqu'à sa jonction avec le fuselage et les carénages des turbines).
Pour les zones laissées en métal naturel, j'envisage de représenter ce mastic appelé Teggo qui recouvrait les lignes de jonctions des différents panneaux. Certaines sources décrivent sa couleur comme un beige jaune, d'autres comme un gris moyen. Une idée sur la question ?

Voilà où j'en suis de ma réflexion. Si il y en a parmi vous qui souhaitent partager leur avis sur tout ça, ou qui auraient une idée sur la teinte foncée du camouflage, qu'ils n'hésitent surtout pas, je suis preneur. Dans quelques jours, j'entame l'étape de la barbouille.

A la vue du nombre de réponses après plus d'un mois, il semblerait que mes interrogations soient fondées, à savoir que nous sommes tous un peu dans le flou artistique dés qu'il s'agit d'un camouflage allemand en fin de conflit.

Armé donc de ma seule hypothèse, je commence par l'intrados en isolant au scotch les zones devant être peintes en RLM76 "Lichtblau", ceci afin de protéger celles destinées à recevoir la teinte Alclad White Aluminium (ALC-106) :

A l'arrière du fuselage, j'ai pris la précaution de passer auparavant un voile d'Alclad White Aluminium afin d'éliminer les débordements du rouge et du bleu de la bande de fuselage qui risquaient de transparaître.

Le RLM76 est passé (Gunze H417) sur le nez, le panneau en arrière du puits de train, les carénages des tuyères sans oublier l'empennage et les trappes qui sont à part. Puis, les masques sont enlevés :

24 heures plus tard, le RLM76 est protégé et je peins le reste des surfaces inférieures en Alclad White Aluminium :

Pour représenter ce mastic appliqué en usine sur les bords des panneaux, les lignes de structure des zones restées métal naturel sont passées au pinceau fin en jaune-vert, en fait un mélange dilué de RLM02 (Xtracolor X201) avec quelques gouttes de Chromate Yellow Primer (Xtracolor X408) :

J'avoue que j'ai eu quelques difficultés à me faire une idée précise de la couleur de ce mastic, plusieurs sources consultées indiquant des nuances allant du gris moyen au beige jaune.
Les trappes de visite circulaires sous les ailes sont également reprises au pinceau mais en marron-rouge (Humbrol 20).

Lorsque tout est bien sec, l'intrados est protégé :

Les bords d'attaque et de fuite sont délimités au scotch, le reste à la Patafix afin d'obtenir une limite un peu floue. Les empennages horizontaux sont fixés définitivement à la colle liquide.

La maquette est installée provisoirement sur des cure-dents pour faciliter les manipulations puis les surfaces supérieures sont peintes en RLM82 "Hellgrün" (Gunze H422) :

Quelques "pétouilles" sont à reprendre, le tube Pitot s'est encore fait la malle mais rien de rédhibitoire.

Pour les limites entre les deux teintes, je me suis finalement décidé pour un aspect net et j'ai utilisé pour cela des bandelettes de scotch Tamiya de 2mm de large. Il m'aura fallu une douzaine d'heures pour les mettre en place, en tâchant de reproduire ce que montrent les photos et d'en déduire le reste au petit bonheur. Je me suis également aperçu que ma tentative de reconstitution sur le plan 3 vues ne m'a pas été très utile, principalement en raison du passage à la troisième dimension. Il m'a fallu repenser et reprendre certaines zones et ce sont essentiellement les tuyères et l'empennage qui m'ont posé le plus de difficultés pour que tout corresponde.
Chaque zone devant demeurer en RLM82 est marquée au fur et à mesure d'une ou plusieurs chutes de bandelettes de scotch afin d'en faciliter le repérage et d'éviter un "télescopage" des deux teintes. Elles sont ensuite entièrement recouvertes après la réalisation de toutes les limites de teintes.

Cette étape de masquage m'aura tout-de-même pris au bas mot près d'une vingtaine d'heures.

Pour la deuxième teinte, c'est en fait le RLM80 "Olivgrün" (Gunze H420) que j'ai retenu. Plus foncé que le RLM82 "Dunkelgrün" initialement envisagé (Gunze H423), il m'a paru plus adapté pour restituer le contraste observé sur les photos en noir et blanc. De plus, j'ai lu récemment qu'il était encore utilisé en 1945. Donc petit essai avec à droite, le RLM82 "Hellgrün" et à gauche, le RLM80 "Olivgrün".

L'essai de rendu du contraste des teintes étant concluant à mes yeux, j'ai donc pulvérisé le RLM80 "Olivgrün" mais contrairement aux autres teintes, je n'ai pas obtenu un état de surface satisfaisant. Pour tenter de rattraper le coup, j'ai passé un coup léger de Micromesh puis j'ai repassé un voile de la même teinte très diluée. Après une longue séance de démasquage toute en douceur, voilà le résultat :

C'est un peu mieux mais encore pas suffisant. De plus, la majorité des bandelettes de scotch a laissé des traces du plus mauvais effet sur le vert clair. A nouveau, je reprends tout doucement toutes les surfaces supérieures au Micromesh. Bien que cela ne se voit malheureusement pas sur la photo, la turbine et l'aile droites ont déjà été traitées.

Malgré mes précautions, le tube Pitot que j'avais remis en place n'a pas supporté toutes ces manipulations supplémentaires. Je sais qu'il vaut mieux le mettre à la fin du montage mais je voulais un raccord parfait au niveau de sa fixation avant la peinture. Tant pis, je verrai ça au final maintenant.

Encore deux ou trois retouches et une nouvelle finition au Micromesh et la maquette sera prête à recevoir les décals.

J'ai terminé les retouches en RLM76 cet après-midi. Encore quelques unes en RLM82 demain et je devrais en avoir fini avec la peinture.

Les dernières bulles des fêtes de fin d'année digérées, j'ai pu procéder à la pose des décals. Voilà ce que ça donne :

Les décals Cutting-Edge n'ont pas posé de problème. Ils réagissent bien à l'assouplissant, même si certains devaient être superposés comme le double chevron ou le numéro individuel. J'ai volontairement limité le nombre des stencils habituels à l'extrados car je me suis dis qu'ils n'avaient pas dû survivre à l'application du camouflage à l'époque. Je n'ai donc gardé que l'essentiel : zones de marche et indice d'octane des carburants.

Pour conclure cette mise à jour, je n'ai pas pu m'empêcher de poster une photo du camouflage prise à la verticale :

Un peu de travail sur les lignes de structure et un voile de vernis vont constituer la prochaine étape.

Le sur-lignage est terminé (jus acrylique + Essence F pour les parties mobiles et pointe graphite taillée en biseau pour le reste). Le vernis est passé, avec un reflet légèrement satiné (mélange Gunze), et les derniers masques sont enlevés.

Je laisse jusqu'à la fin les masques sur les turbines afin de faciliter les dernières manipulations.

Il ne reste plus qu'à coller tout ça :

L'expérience rencontrée avec le biplace avec les trappes du train AV en photodécoupe Eduard, qui se sont révélées surdimensionnées, m'a amené à utiliser celles du kit Revell. Elles sont correctement moulées et je n'ai eu qu'à les affiner un peu.

Les photos des appareils de la JG.7 laissent supposer qu'ils portaient leur numéro individuel en noir sur la trappe du train avant (3mm de haut au 1/72°). La planche de décals ne le fournissant pas, je l'ai prélevé sur la planche Syhart des codes de l'Armée de l'air.

le voici enfin achevé ! Une des finitions qui m'a donné du mal fut la mise en place du câble de rappel de la verrière et de son ressort.

Le câble est réalisé avec un cheveu, tout comme les fils d'antenne, et le ressort de rappel avec un filament d'ampoule.

Un petit "marche-autour" :

On voit bien sur celle-ci un autre défaut du kit Revell : les nacelles des turbines qui ne sont pas exactement parallèles au fuselage.

Cette dernière vue de face montre bien la légère inclinaison vers l'intérieur des jambes de train alors que les roues sont bien perpendiculaires au sol.

Quelques vues de dessus :

Et pour finir, en duo avec la version biplace :

Merci à tous pour avoir suivi ce montage, un peu long certes, mais qui m'a permis de mieux connaître le kit Revell et ses défauts : verrière, puits de train et angle des nacelles, ce dernier m'étant inconnu jusque là.

Allez, pour finir, je n'ai pas pu résister à passer la dernière en noir & blanc :

Ambiance à Brandenburg-Briest en janvier 1945 : un biplace détaché par l'EJG.2 de Lechfeld afin de familiariser les pilotes avec la "bête", est venu se parquer près d'un des deux appareils du Major Sinner qui vient de prendre le commandement du III./JG.7.

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