Maquette72
       

Latecoere 38-1

France, 1935

Scratch, 1/72

Montage Jean-Christian Houg 'JC Alpha' 'clubalpha'

Pour ce concours je me propose de réaliser un Latecoere 38-1 (ou Late 381, suivant les sources), hydravion "d'exploration" dérivé du Laté 380 (construit pour l'aeropostale)

Ce modèle sera réalisé en scratch, à l'échelle 1/72. Ma documentation principale sera le docavia "Les avions et hydravions Latecoere".

En 1929, et malgré le peu de succès du Laté32, Latécoère n'a pas abandonné la formule bimoteur en tandem. Or à la même époque la firme Hispano annonce l'arrivée des fameux moteurs 12M et 12N. L'on relança donc une étude pour un appareil sesquiplan à nageoires, Latécoère 38, bientôt rebaptisé 380. Les services officiels passèrent marché pour un "hydravion commercial atlantique sud", marché qui donnera également naissance au fameux Laté300.

Peu après , la désignation "atlantique sud" fut retirée, et le Latécoère 38-0-01 fit son premier vol le 14 septembre 1930 en tant que simple "hydravion commercial". L'hydravion effectua des essais "marine" à Saint-Raphaël jusqu'au début de 1931, ou il fut favorablement accueilli. La CEPA recommanda néanmoins plusieurs modifications: augmentation de la longueur, allongement des nageoires, renforcement de la quille. L'appareil, rouge vif, fut ensuite acquis par l'état et immatriculé F-AKCS, sous laquelle il battit plusieurs records (durée, distance en circuit fermé, vitesse sur 1000 et sur 2000 km.) A l'issue, la marine demanda sa transformation en Laté 380-bis.

Un second appareil, Late 38-0-02, immatriculé F-ALRP fut acquis par l'aéropostale. Apres la faillite de celle-ci, l'appareil fut mis au stockage à Biscarosse. Peint en Jaune vif, il sera pris en compte par Air France et reformé en 1934.

Pendant ce temps, le 01, devenu 380bis, fut militarisé à la demande de la marine. La coque fut encore allongée, il reçut des empannages plus grands, deux tourelles arrière, et divers aménagements intérieurs. Pris en compte à l'issue des essais par la marine, l'appareil s'écrasera le 16 mars 1933, le pilote ayant été victime d'un "effet de mirage".

3 hydravions d'exploration Late381, dérivé du 380bis, avaient alors été commandés. Ils différaient du 380 bis de par une modification de la coque et de l'étrave, une partie arrière allongée encore de 20cm. et 10cm de plus en largeur. La section de la coque était également revue, moins arrondie pour loger à plat les deux postes arrière. Les nageoires avaient été très agrandies pour contenir plus de carburant. De même pour les empennages. Apres les premiers essais, la marine réclama encore des modifications: Une toute nouvelle dérive, adoption d'un dièdre de 5° pour la voilure (précédemment nul).

C'est sous cette dernière forme que trois appareils furent mis en service au sein de l'escadrille 3E3, en février 1934. L'appareil fit une carrière assez obscure, le N°1 fut perdu en mai 1935 lors d'une tentative de remorquage après un amerrissage en panne moteur près des côtes de la Mauritanie, par le navire cartographe "le séminole", par mer grosse. L'escadrille fut alors renforcée avec des "bizerte", les deux autres Laté 381 volèrent jusqu'en 1938.

Ce plan est celui du 38-0, le commercial, donc, pas mal de modif mais c'est une bonne base de départ. Pour faire le plan, j'ai celui-ci donc, dans le docavia, plus une bonne vue de pofil (photo). ça devrait aller

Me voila donc dans les starting-blocs et gonflé de même (à bloc). (J'aurais du faire un hydravion Bloch, tiens, pour la rime)

Quand au délai .... j'ai bien envisagé (et envisage toujours d'ailleurs) ne pas arriver au bout, et puis, finalement, d'une part, il n'y a nulle honte à échouer, et d'autre part qui ne tente rien.. vous connaissez la suite...
Et puis je ne part pas dans l'inconnu (quoique ... ) je me suis bien imprégné du sujet et fait tout un tas de planning à faire triquer un chef de projet. (toutes mes excuses, tardives mais sincères, a tout chef de projet qui lira ces lignes). Ah ah ah , peur moi ? tiens, si je veux j'aurais même le temps de faire un diorama avec un paquebot transatlantique.

Pas d'inquiétude, ce Latécoere sera prêt dans 3 mois.

Enfin, dans 3 mois..., ...mais avec combien de retard ?

Bref, c'est pas gagné. Mais c'est parti.

Alors que le montage d'un kit classique débute généralement par l'étude de la notice, celle d'un scratch commence généralement par l'élaboration du plan, qui ne sera pas quinquennal malgré qu'il fut conçu à l'époque du front populaire. Bien sur les plus chanceux disposeront de la liasse de plans constructeurs, mais ils ne connaitront pas alors , l'exaltante aventure de l'étude laborieuse, solitaire,de celui qui toujours avec vaillance, œuvre avec la certitude du moine copiste de travailler à l'amélioration de la condition de l'humanité, fut-ce l'humanité maquettiste , qui est en soit un sous-ensemble de la précédente. Un jour, j'aurai un Nobel pour ça. Peut-être. Je commence donc par l'élaboration du plan, disais-je:

Pour ce faire je dispose des plans du docavia, qui sont disponibles sur le site précité par Skyshark., à savoir un plan 3 vues (enfin, un croquis 3 vues) de la version initiale 380bis (la civile militarisée), et deux vues de la partie avant du fuselage du 381 qui m'intéresse, avec aménagement interieur et tout le tremblement.

Je commence donc par recopier (d'ou le moine copiste) la partie de profil du laté381, que j'intègrerai tant bien que mal sur le plan 3 vues de la version civile, modifiée telle que dans le texte (rallongée, section aplatie, nouvelle dérive) , et ramenée aux dimensions constructeur. J'ai aussi une bonne photo de plein profil.

C'est le fuseau moteur qui m'ennuie un peu.. pour celui la point de plans, je devrai le faire a partir des photos, car il diffère sur les deux versions. Enfin, j'ai quand même la silhouette.

Bon, c'est long .. enfin, toujours moins qu'une enluminure du Veme siècle ..

voici un plan 3 vues de la chose.

Je tiens à preciser que ce plan est entierement libre de droits (puisque c'est moi qui les ai) et que même si vous le regardez je m'engage à ne pas vous poursuivre devant la haute autorité pour la diffusion des plans d'aeronefs)

Ceci étant, il n'est pas terminé, je vous mettrai un plan mieux que cela à la fin. Pour le moment j'ai fait l'impasse sur la partie moteur car le week-end approche et que je compte commencer le gros œuvre pendant l'expo de Besançon. J'améliorerai ce plan au fur et à mesure de mon avance.

En attendant je continue mes pérégrinations informatiques.. Voila une journée fort productive au niveau plans. Partant toujours de ces même croquis et dessins de ce cher Docavia je me suis fait un dessin des principales pièces composant disons, la structure de l'appareil. je veux dire, son squelette, sa base quoi. a savoir les plans des pièces qui composeront l'armature du fuselage. Comme je voudrais faire un minimum d'aménagements internes , je ne peux pas bourrer de balsa n'importe comment. Je me suis donc creusé un peu la caboche pour agencer tout ça.

Oh, rien de bien compliqué quand même, ce sera.. ben comme le vrai en fait: Je vais utiliser le plancher comme base (c'est à dire la vue de dessus) , contrairement au Harpon, pour lequel j'étais parti sur un profil. Ici point de vue de profil, puisque le "vrai" n'avait pas de cloison au milieu du fuselage .

Vue de dessus, donc, en décomposant selon les différents compartiments (radio, pilotes, couchette, cuisines, et même chiottes). Les divers "morceaux" de planchers n'étant pas à la même hauteur, je vais donc découper sur une vue de profil les différents "paliers" pour les caler.

Euuuh.. pas super clair hein comme explications .. voici donc un schéma.

Voila. Je vais donc découper la vue de profil en ne gardant que la partie sous les planchers (l'étrave quoi) , sur laquelle je vais coller les planchers. La partie arrière sera en profil plein. Sur cette base je ferai des couples sur lesquels je refermerai des cloisons qui me donneront mon fuselage.

Vu l'étendue du travail , j'ai donc décidé d'abandonner.

Non je déconne, j'ai décidé de commencer par les ailes. La au moins , je sais ou je vais Quoiqu'il y a encore la question de l'entoilage ...

 

Ah mais en compulsant les posts de mes camarades concurrents, je me rend compte que je manque à tous mes devoirs en ayant sciement omis de faire une revue de kit.

Voici donc la chose. Planches et blocs de Balsa, moulte plasticard de diverses épaisseurs, profilés evergreen de matière identique, papiers à poncer de grains assorti, du triplemégagross au maxisuperfin, 30 mètres de scotch alu, ainsi qu'un instrument de mesure du temps. Comme je n'ai plus de piles pour mon horloge, et que le temps m'est compté, j'ai réutilisé la vielle idée de la clepsydre. (à droite au milieu de la photo)

A noter que le clepsydre est plein, j'attaque à peine la chose. Les plus observateurs d'entre vous auront noté que la planche de balsa n'a pas la forme habituelle d'une planche de balsa. (qui est comme chacun sait, rectangulaire, et non latecoangulaire comme ici).

La découpe étant faite (simplement et rapidement, au cutter), il ne me nous reste plus qu'a œuvrer dans la poussière. Muni du masque de rigueur et après avoir éloigné (momentanément) le clepsydre, me voici donc a raboter, a limer, poncer, user et gratter de toute la vigueur de mes muscles jeunes et entraînés. (euuuuuuuhhhh )

Et croyez moi ou non, attaquer le balsa au grain 60, ça part vite. Très vite. la voiture garée en dessous est recouverte rapidement d'une fine couche de poussière du meilleur effet, qui était à l'origine destinée au linge de ma chère voisine, mais le vent souffle dans le mauvais sens ...

Bref. Voici l'aile en question après le gross oeuvre. Notez que le chronomètre indique une demi-mauresque. (Ancienne unité de temps des populations du sud et adoptée pour l'occasion, et équivalent dans notre système de mesure a environ un tiers d'apéro) (Une bonne demi heure quoi )

je passerai donc rapidement au grain 400, puis 600 pour affiner le profil. Point trop n'en faut puisque l'aile sera ensuite entoilée. la voici donc prête pour son petit séjour à Besançon ou je m'en vais l'entoiler. enfin si j'ai le courage. c'est que la partie chiante arrive, faut représenter d’abord toute la structure , c'est à dire coller une lisse tout les 5mm. dessus-dessous...

Allez, la suite avec une séance de nervurage à Expokit

Une grande première le nervurage, c'est mon premier coup d'essai.

Optimistiquement je me disais comme ça béatement que tiens, ca serait une saine occupation entre deux promenades au bar, que ca serait torché en une journée ..

Ben je connaissait pas l'affaire , mais laissez moi vous dire que j'ai été très optimiste..
que je me prépares des nuits blanches... des migraines... des "nervous breakdown", comme on dit de nos jours

Un ENFER de découper ces satanées saloperies de chiure de nomdedieuserie de bandelettes de mes [CENSURE] qui se déchirent comme un rien, qui refuse de coller (sur l'aile) mais qui se colle (sur la table), et que vas-y que c'est pas droit, vas-y que ça se tord, se coupe, et se déchirent pour un rien, que si tu la tend ça craque, et que si tu la tends pas ben ça se déforme comme un vieux spaghetti trop cuit collé sur le carrelage un lendemain de bolognaise party .. bref ..

En un mot comme en quatre, après deux jours d'efforts d'âpres et dantesques combats, après avoir mainte fois résisté à l'incommensurable tentation de réduire en miettes (que j'aurais ensuite elle-même réduite en purée) cet amas de bandelettes qu'à coté même la momie de ToutenKarthon passerait pour un bête rouleau de sparadrap, bref, après deux jours , j'ai fait ... un quart du boulot. A peine. Même pas. Et encore j'exagère..

D'après mes calculs, si je tiens le rythme j'aurais fini les deux ailes dans 13 jours. (à raison de 10 par jours) il m'en reste 2 fois 74 à faire, moins 5 ce midi.

Courage.

143 bandelettes..

Penser à Guillaumet dans les Andes. (A défaut de manger des racines, il doit me rester un fond de gentiane tiens )

allez hop

au boulot..

je vais ensuite entoiler au papier japon encollé à la colle blanche, et passer ensuite une couche de gesso pour apprètter et rigidifier. Peut-être cela aurait-il suffi a emprisonner la Dymo, mais je préfère ne pas tenter le diable... pas sur un oiseau comme ça ..

plastique sur bois, pas facile à coller, et vu la surface à faire j'ai peur que mon stock de cyano n'y suffise pas. Finalement, je garde mes bandelettes de papier bristol. Aujourd'hui, 6 bandelettes.

Et pour me distraire un peu de la monotonie de cet empaquetage de voilure j'ai décomposé mon plan en éléments élémentaires (beau pléonasme que voila,tiens, ) que j'ai découpé ensuite dans du papier.

Commak:

Puis ces éléments de papier sont devenu de plastiques, ainsi que je procède habituellement, par collage sur evergreen à la colle à bois, découpe, buis bain d'eau chaude pour enlever le papier. En l'occurence en deux épaisseurs, 1mm. pour les éléments de structure, 0.25 pour les ailerons, dérive, et parois de fuselage .

Voila un beau puzzle qui s'annonce !

Ca avance fort ce soir. L'une des ailes est déjà entoilée, et je suis très satisfait, car tout se passe précisément comme je le pensais, ce qui est rare. C'est même rarissime. En fait ce n'est jamais arrivé.

Le papier japon n'a point gondolé, l'effet est celui que j'espérais, bref, tout est parfait. Je ferai des photos demain, sur l'autre aile. enfin peut etre pas demain car je n'ai pas terminé le nervurage, mais la aussi j'ai trouvé mon rythme de croisiere, 6 par 6, c'est le bon chiffre : 6 le matin au caoua , 6 le midi à l'arbois, 6 le soir au pastaga, et 6 au coucher avec le calva.

Encore 38 ...


J'adore quand un plan se déroule sans accrocs..

Chose promise, chose due j'ai pris de bon matin et à la blafarde lueur de ma chandelle quelques photos de la chose.

Et en macro, vue de dessus..

.. et vue de face..

je ferai un tuto plus détaillé sur la seconde aile.

Je réutilise la méthode que connaisse ceux qui ont gouté aux maquettes AJP, c'est a dire l'encollage au bâton de colle "genre UHU stick", en bandes de 4cm. car l'aile me paraissait trop grande pour tout faire en une passe.

Une fois ce premier collage realisé, tapotage au chiffon tres (TRES) legerement humide pour eliminer d'eventuelles bulles et bien plaquer la forme. Séchage. Apprêtage, oui, en l'occurrence plusieurs couches très fines d'un mélange secret-que-je-ne-livrerai-pas-même-sous-la-torture et qui se trouve être un mélange de gesso acrylique, de colle blanche dilué avec du klir qui va rigidifier tout cela et en plus les traces de pinceau feront cet effet "toile".

Promis, bientôt un tuto en images.

.. encore 26 nervures ...

allez ..

... encore 14 nervures ...

Ca commence à m'énervurer cette histoire.. j'en cauchemarde la nuit, noyé sous des tonnes de bandelettes déchiquetées ..

rester calme ..

.. la (laté)colère est mauvaise conseillère , c'est bien connu..

allez, il faut en finir !.

Fini-i-i-i-i-i-i-iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Well well, après ce week end reposant je vous propose de se faire une toile. Chose promise, chose due, je me suis fait un devoir de prendre au passage de quoi illustrer un petit pas-t-a-pas afin que dans la cas ou je perde la mémoire, je puis comme le général ,relire les miennes, afin d'œuvrer derechef sur un aéronef entoilé.

Et donc or donc,

Pour autant que je me le rappelle nous en étions resté au déballage du magnum géant chocolat blanc (c'est dur à suivre hein ?? ) . En tout cas , sur mon établi, au réveil d'une nuit de débauche , j'ai trouvé ça:

Procédons. Se munir d'une lame neuve et procéder à l'ablation de tout ce qui dépasse niveau bande.
Schlak Schlak Schlak Schlak Schlak Schlak

De même découpons dans la joie une bande (argh, encore , ) de papier japon de dimension idoine, ici 4 petit centimètres. ou 4 grand centimètres.

Notez bien que si votre papier Japon vient de Chine, ça marche aussi. Les plus fortunés peuvent également entoiler avec des biftons de 100 euros qui ont une texture tout à fait agréable au toucher.

Nous allons ensuite utiliser de la colle.

Non pas de l'alcool, de LA COLLE

Voila, c'est mieux. Il faut ensuite encoler la moitié de la bande de papier japon chinois. Si ca sent la Mirabelle, c'est normal.

Étendre doucement la partie encollée sur l'extrados de l'aile en la positionnant de façon adéquate. Attention, pas le droit à l'erreur ici..... Il faut y aller doucement. mais surement. Tapoter légerement avec un coton pour maintenir la feuille en place. Juste ce qu'il faut, le but ici n'est pas de coller définitivement.

Dessous dessus et vice versa, encoller la seconde moitié et la rabattre sur l'intrados. procèder de même, tapoti tapota,

Frotter légerement maintenant pour l'entoilage définitif, en appuyant de façon un peu plus soutenue, de l'avant vers l'arrière uniquement dans un mouvement de va-et-viens.

Il faut ensuite laisser sécher complètement la première bande avant de poursuivre par sa petite sœur.. Vous avez donc le temps d'aller prendre un café. Et moi de même.

Une fois sèche archisêche (comme les chauchettes de l'archiducheche..) découpez de même une seconde bande que vous encollerez itou, en prenant soin de recouvrir légèrement la première, de la largeur d'une nervure. La finesse du papier japon mandchou vous le permet, le joint sera aussi invisible que l'homme du même nom.

Et de 2, donc,

Jamais 2 sans 3, ainsi soit-il,

et de 4, hop, penser à bien insister sur le bord de fuite à chaque fois,

Et de 5 , la dernière est toujours la plus chiante, il faut entailler à chaque point d'inflexion de la courbe.

Une fois tout ceci arasé comme il faut, notre aile est entoilée, nous allons maintenant l'appretter.

Préparer une pâte à gaufre: 500 grammes de farine, 3 œufs, 100g. de beurre, 1/2 litre de lait.

Pendant que vous laisserez reposer la pâte à gaufre, préparer le mélange secret: Gesso Acrylique, une pointe de colle blanche, une goutte de Klir.
L'autre ingrédient est pour accompagner les gaufres.

De ce mélange nous allons enduite l'aile precedement entoilée. Attention, pour la première couche, car le papier japon du Vietnam est très sensible à l'eau. Nous allons donc procéder un peu à la façon drybrush pour en mettre une couche la plus fine possible, le but étant qu'elle sèche avant que la colle bâton ne soit dissoute par l'eau. Sinon l'on verra apparaitre de cauchemardesques bulles et tout le travail sera réduit à néant. Je ne vous le souhaite pas , pas plus que je ne me le souhaite.

Laisser bien sécher cette première couche. Pendant ce temps, mangez les gaufres.

Puis passez la seconde couche. Le papier japon birman étant déjà bien rigidifié, nous pouvons étaler généreusement.

Sprotch, splatch, façon crépi sur truelle, toujours en lissant d'avant en arrière, dans le sens du poil quoi ..

Fertig !

Tagada tsoin tsoin. (si j'étais poète, je vous parlerais des ondulation de la mer un soir d'été à Etretat). (Mais je ne le suis pas) (quel dommage .. )

Une fois bien sec, vous pourrez si besoin passer un coup de paille de fer pour égaliser la surface. Le premier qui parle de poncer à l'eau y sera mis (aux fers).

Voici pour l'entoilage. Mais ce n'est point fini. que nenni, après l'entoilage vient l'entôlage. Le docavia nous apprend que la voilure était faite de spruce et de bouleau entoilé par lardage sauf la partie centrale qui était en alliage léger.

Je vais donc faire les bords d'attaque en bouleau en alu, et la partie centrale en alliage léger en alu aussi.

Rien de bien sorcier ici, scotch alu découpé pour chaque panneau, et roulette à riveter. (sauf sur le bord d'attaque, le bouleau, c'est pas riveté mais collé)

Ben voila: La première demi aile est terminée. Et la seconde bien avancée, je vient de passer la seconde couche de pâte à gaufre...

sur un avion, souvent y'a deux ailes ..

Bah voila, je fais la deuxième ..

Et donc or donc, Les ailes étant mises au stockage puisque terminées, il est temps de s'attaquer au morceau suivant.

La fois dernière , nous en étions resté la: (ou de l'art de recycler les photos en les publiant deux fois)

Une fois bien sec (la par exemple, c'est bien sec , depuis 2 semaines ... ) , on découpe les pièces du puzzle. Un petit bain dans l'eau chaude pour les débarrasser du papier collé dessus et le tour est joué:
Nageoires, empennages,

.. et fuselage. En deux parties. La partie arrière, classique vue de profil, et la partie avant, avec uniquement la quille de l'appareil. J'innove un peu par rapport à ma technique habituelle car je voudrais bien faire l'intérieur..

Peut être suis-je un tantinet optimiste car le temps passe, indubitablement, et les ailes m'ont pris un peu plus longtemps que ce que j'avais prévu ... Baste.. qui ne tente rien n'a rien, je persiste et poursuis...

...Oh temps suspends ton vol,
Agrées quelque points de colle,
Et vous heures assassines,
laissez moi donc coulez la résine ...

Je pense effectivement que la phase dédiée à la gente féminine a été bien trop courte, elle mériterait sans doute un approfondissement, mais il faudra bien prendre garde, je ne voudrais pas être soupçonné de tenter d'influencer le jury ... .

A propos , vous ai-je précisé que j'avais entamé des recherches scientifiques pour trouver des informations sur les ballonnets et les phénomènes de flottaison...

J'ouvre donc un nouveau chapitre bien plus terre à terre et je m'en excuse: La science des matériaux composites, et , vous présente, en exclusivité mondiale (voire même je pense dans la totalité du système solaire), découvert et breveté par moi même, tout droits réservés pour tout pays y compris leurs voisins, le nouveau matériau qui révolutionne la théorie du sandwich: le Plalsa

Rigide et souple à la fois, tendre mais résistant, le matériau idéal pour vos projets de tous les jours, étagères, guéridon Louis XV ou cuirassé de poche, le Plalsa se compose d'une planchette de balsa contrecollée sur une planche de plastique. Ne manquera plus qu'une fine peau métallique pour en faire le plalsaluTM(R) matériau du futur qui va renvoyer aux oubliettes de l'histoire la fibre de carbone (trop chère), le chrome-molybdène (trop complexe) et le grès des Vosges (trop lourd).

Avantage certain, il s'usine très facilement et se met en forme avec une simple feuille de papier à poncer, grain 600, l'âme en plasticard permettant de préserver la forme d'un ponçage un peu trop appuyé, défaut historique des pièces en balsa, outre leur fragilité.

L'on obtient facilement, et rapidement, une pièce légère et solide. Enfin, bon, relativement solide , faut pas charrier non plus. Il est clair que l'on pourra observer une légère déformation après le passage d'un troupeau d'éléphant d'Afrique au travers de l'atelier si celui ci vient a se trouver malencontreusement sur leur route. La chose étant assez rare, toutefois, je m'en contenterai donc.

Refermons donc cette parenthèse, voici donc (partiellement) réalisées les deux nageoires , l'empennage, ainsi que la dérive et sa gouverne. Il me faut encore les recouvrir d'alu pour les parties fixes, et faire l'entoilage (argh .. encore .. nooon ) des parties mobiles.

C'est donc la conscience tranquille, l'âme en paix, et dans la satisfaction du travail bien fait, que je vais royalement m'octroyer en récompense, un séjour d'une semaine pour deux personnes en la résidence de ma sœurette expatriée en Normandie.

Je me confond en excuses auprès de ceux de nos camarades bretons qui tendraient à considérer cette escapade comme un manque de gout certain, voire une authentique trahison, sachant l'historique discorde a propos du monument que je vais visiter au passage, et que dans sa folie, le Couesnon a mis en Normandie. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Couesnon)

Bref , Point de mise a jour pas plus que d'accès au réseau pendant une semaine ou je vais emplir mes yeux de paysages marins, mes poumons d'embruns iodés, et mon estomac de tombereaux de pommes, sous toute ses formes possibles en phases solidus et liquidus. surtout liquidus, d'ailleurs.

Rendez vous donc lundi 2 novembre, si j'ai survécu a mon combat avec les tourteaux du cap de Goury. (cuits les tourteaux, hein, courageux mais pas téméraire )

 

Retour donc a la case planche a dessin, car il est temps et plus que temps de s'attaquer au fuselage, et donc pour ce faire de dessinner les couples... n'ayant pour plan que la vue de face, j'ai décidé d'extrapoler de la façon suivante:
Décomposons la vue de face, donc le maitre-couple, en trois volumes élémentaires, comme ceci:

Respectivement en bleu, rouge , vert, les trois volumes dont on peut aisément repérer les délimitations sur la vue de profil:

Sur lequel j'ai placé le maitre couple.

Par simple report des autres vues, je peux , pour chacun des couples, trouver pour chacun des "volume élémentaires" leur hauteur et leur largeur, partant de l'hypothèse que la forme (au sens vectoriel) ne change pas , mais seulement les proportions. (au moins pour la partie avant du fuselage, correspondant à la cabine. Pour la partie arrière, je ferai dans le classique, profils+ dessus)

Je peux ainsi dessiner chaque couple, et reporter sur eux la position du plancher, tant vers l'avant que vers l'arrière, (traits "gras" sur le plan)

Tout cela me prend un peu plus de temps que prévu en fait, ca me paraissait facile (ca l'est d'ailleurs) mais c'est relativement fastidieux en fait. deux jours de boulot ....

Bref, y-a-plus-k-a imprimer et découper les couples au fur et a mesure... premier essai aujourd'hui :

J'ai fait une grossière erreur de conception qui me coute fort cher ... , car une fois découpé les flancs du fuselage je me vois dans l'incapacité de les coller, vu qu'ils traversent les couples (au niveau du trait rouge...

c'est c.# hein ?? ... voila une semaine de boulot a dessiner des couples , a les recoller sur de la plasticard et à les découper patiemment, et tout ça pour peau de zob... Enfin, heureusement, j'ai rien collé....ca m'énerve quand même .... sur le moment j'ai été obligé de démonter les miroirs chez moi, je m'insultais en passant devant ... bon, j'exagère, mais à peine.

Bien, passé un léger coup de mou du à une déception bien compréhensible, retour à la planche a dessin donc.. redessiner tous les couples. cette fois j'ai réfléchi un peu plus j'ai même fait un essai a blanc. Je vais séparer la chose en 3, en insérant la paroi de cabine entre, et prolonger le plancher, au niveau du redan par un genre de bordée:

Bon, d'accord , le concept saute pas forcément au yeux la .. allez, un crobard pour clarifier la chose y compris dans ma propre tête

Donc pour un couple, en vue de face ca devrait donner ca (j'ai rajouté avec photo-chope les cloisons vues de face)

Bon ben y'a plus qu'a... au boulot..

Pour l'arrière, il est plutôt trapézoïdal, mais je n'aménagerai que la cabine, donc l'arrière sera réalisé dans la masse, ce sera autrement plus simple. En fait d'habitude, je fais dans la masse, et ensuite je creuse la cabine dedans. Là, j'ai voulu innover en faisant le fuselage autour de la cabine.. A part ce problème de conception je pense aussi que ce sera plus simple à aménager.

Bien, après ce week-end bien chargé , (et c'est un euphémisme), voici donc comme promis un petit résumé des avancées de Vendredi et dimanche, puisque samedi fut consacré à d'autre plaisirs. Et même amputé de 24 heures ce week-end a été finalement plus productif que les deux semaines qui l'ont précédé.

L'on débute par le collage sur la quille, du plancher de la cabine, découpé en plusieurs tranches selon leur élévation. J'ai reporté (les p'tits traits bleus) la position précise des divers éléments, cloisons, couchettes, sièges, en les gravant d'un trait d'aiguille sur le plancher, puis un jus dans la gravure suivi d'un léger ponçage.

Contrôle par rapport au plan. Il faut être très précis lors de cette étape, car c'est ici que se joue toute la suite. si l'un des morceaux dépasse, le couple du fuselage sera difforme. contrôle, contrôle et recontrole donc. (cette étape a été faite avant la dégustation)

Puis collage des "marches" intermédiaires entre chaque portion de plancher.

Et enfin assemblage des deux parois de la cabine

Contrôle (merci photo chope)

et recontrole

J'ai ajouté à l'avant un renfort qui certes n'existe que dans mon imagination mais qui me permet de gagner en solidité la ou se rejoignent les deux cloisons

Je n'ai pas résisté au plaisir d'un montage à blanc , juste pour voir. C'est le moment que je préfère. Certains aiment peindre, d'autre aiment faire la patine et d'autres encore préfèrent l'ouverture des boites. Pas moi. Le moment que je préfère est celui-ci, ou la forme apparait, ou le puzzle s'assemble, ou le découpage se transforme en volume, bref, en un mot celui ou apparait soudainement à l'endroit ou il n'y avait rien la minute précédente, l'objet du désir. Bon, c'est encore tres basique, c'est sur, mais enfin, on commence à pouvoir y voir un peu plus clair. Il était temps.

Mais continuons , avec la pose des deux bordées, babord et tribord

Il faut ici veiller à former la courbure du redan, en joignant le fuselage et la bordée, bref, comme disais Coluche a propos des pharmacies, il faut suivre la ligne jaune:

Représentation d'un semblant de structure interne.

J'ai bourré le dessous de Balsa entre chaque couple, et passé une couche de mastic bicomposant par dessus. J'en ai pas fait assez, il manque encore de' l'épaisseur..

L'intérieur, avec la cloison des cabinets. j'ai laissé la porte ouverte.. pour aérer

Application de bicomposant pour former la coque. Je teste sur ce montage du "magic sculpt", moins onéreux que le tamya. Il se travaille à l'eau, un peu comme de l'argile... faut mettre la main à la pâte et ne pas avoir peur de se salir les mains. Splatch, splatch, resplatch. Prendre les précautions d'usage envers le tapis ( la nappe en dentelle, la table louis XV, etc, etc, ) En cas de tache sur le canapé, ne vous inquiétez pas. Fuyez. Vite.

Le Magic sculpt se travaille pendant environ une heure et sèche complètement en 24 heures. Ça nous laisse le temps de s'intéresser a l'arriere-train de la bestiole, qui sera une réalisation beaucoup plus simple, profils en croix et volumes en balsa. Collage du couple de liaison avec la partie avant, et de la colonne vertébrale, autrement dit la vue de profil découpée en plasticard épaisse, pour la rigidité. (j'ai utilisé du 2)

Et formation de la croix par contre-collage de deux demi vues de dessus, amputées des 2mm. correspondant à l'épaisseur de la partie centrale. vite fait bien fait, rien de compliqué ici.

Contrôles, toujours encore et sans fins...

L'on adapte ensuite quatre blocs de balsa dans les volumes à combler

Et voila. Il n'y a plus qu'a... faut attaquer dans le vif ...

Bien sur ca fait un tout petit peu de copeaux.. Ne pas oublier les protections précédemment citées envers les moquettes et revêtements de sols.

Si l'on vous fait une remarque, n'hésitez pas à évoquer les tombereaux de copeaux de marbre que faisait Rodin dans sa salle à manger.
Et voila:

Il faut ensuite enduire le bois d'un enduit qui va a la fois lisser et étanchéifier ce matériau très sensible à l'eau, comme moi. ( On dit, "hydropathe" )
L'on peut utiliser indifféremment toutes sortes de vernis, d'enduits, de résines ou de mastics. Pour ma part j'utilise une résine acrylique, en fait une suspension aqueuse de résine polymère, vendue par litre à des prix contraires a ceux de l'essence, (c'est à dire a raisonnables) , dans tous les magasins de bricolages, sous l'appellation de vitrificateur à parquet. 5 a 6 couches rendront le balsa tout à fait apte à la plongée sous-marine, même si ce n'est pas forcément le but pour un Latecoère...

Pendant tout ce temps passé à l'arrière, l'avant ne l'a pas perdu (son temps) et a bien séché. Il est devenu tout dur, comme disait la demoiselle. C'est même très très dur. En fait c'est même tellement dur que maintenant c'est la maquette qui use le papier de verre ..(j'exagère un tantinet, comme à ma déplorable habitude). Du coup j'ai du y aller au riffloir diamant. (idée cadeau pour la saint-valentin .... ) (Chérie, je t'ai acheté un diamant ... ) (PAF)

Et pendant que le mastic sèche, ou plutôt qu'il polymérise, j'ai commencé a regarder la déco de l'appareil .. j'anticipe une peu, beaucoup, certes, mais après tout, ce qui est fait n'est plus à faire alors, allons y. C'est un peu décousu, évidement, mais ma foi ce n'est que le reflet de la réalité..

J'ai choisi un avion sobre. Enfin, quand je dit choisi, le mot est mal choisi car le choix se limite a 3 appareils construits, et encore fussent-ils tous affectés à la même escadrille. J'ai choisi le numéro 3. Pourquoi ? par fainéantise. L'escadrille étant la 3E3, j'ai qu'un numéro a faire: le 3 :

Comme ça avec trois trois ca fait 3E3.3... dites 33 ...

Coté peinture, ce sera service minimum: Gris torpilleur, noir et alu. basique.

J'avoue que j'ai un peu fait exprès de choisir un avion pas trop emmerdant à peindre histoire de gagner du temps sur la fin.. Pour l'insigne , je l'ai redessiné a partir de celui que j'ai trouve sur ce site :
http://www.postedeschoufs.com/aeronavale/1919_1938/04%20L%27exploration/l_exploration.htm

Et voila , ca fait ça

Le vert est un peu trop flashy, mais je vais atténuer la chose, j'ai encore le temps d'ici la peinture ....

Bon, ben voila, j'ai tout ..
les ailes c'est fait,
les nageoires c'est... presque fait,
l'empennage c'est en cours d'etre fait,
le fuselage, bon, a part la moitié c'est fait aussi,
l'interieur il est.... bon, il est bientot commencé d'etre fait ,
et les moteurs .... ah oui, les moteurs ... y'avait ça aussi .... faudrait voir a y penser aux moteurs ....

bon ben j'm'y met....

Réveil difficile pour les moteurs .. car je me souviens maintenant (mais l'avait-je vraiment oublié, ou est-ce mon inconscient qui me poussait ainsi a remettre toujours au lendemain la difficulté ....), bref, il me revient à l'esprit que je n'en ai pas les plans.

Eh ben non.

Dommage.

Toutefois, je ne suis pas tout a fait a poil car le docavia me fournit aimablement la silhouette dudit fuseau non pas lorrain, mais enveloppant les 2 moteurs 12 cylindres. il ne me manque finalement que (... ) les détails de surface, que l'on distingue parfaitement sur les photos.

Je vais utiliser ici un grand principe bien connu qui est celui de la proportionnalité des distances. Quelque soit le déplacement de l'observateur dans un espace galiléen, (je revoit en écrivant ces lignes, mon professeur de mathématiques, lissant sa barbichette en me regardant d'un air cruel, séchant lamentablement devant un tableau d'un noir (et donc d'un vide) absolument sidéral et sans la moindre idée de la suite des choses, et me demandant d'un air entendu ... vous aviez préparé l'exercice ??? ... ... non bien entendu ... ... allez, à votre place .. gardant entre chaque phrase un silence qui en disais long sur la note trimestrielle qu'il me réservait).. il n'empêche que je me souviens aujourd'hui encore et avec bonheur du seul cours que j'ai suivi assidument, celui de la géométrie descriptive, ou comment faire un plan a partir d'une perspective et reciprinversement.

Bref trêve de digression, je disais donc que sur une photo quelconque, une moitié reste une moitié et un tiers un tiers. (La seule exception connue est le demi, qui selon le déplacement de l'observateur dans le temps ou l'espace peut etre plus ou moins demi-plein ou demi-vide) (Certains scientifiques parlent même de demi-fraise, ou de demi-grenadine, mais cela reste un épiphénomène).

Bref, je reporte sur une photographie, par des traits de couleur , la position selon l'axe Z des divers éléments

Que je reporte sur ma silhouette en gardant les proportions entre chaque trait. En réalité je ne fais rien, c'est le logiciel qui réduit/agrandit/incline un ensemble de ligne)

De même selon l'axe Y tout pareil la même chose kif-kif :

L'on constate au passage que les échappements se trouvent à hauteur du moteur ce qui confirme la bonne marche des choses. Ça à l'air d'aller vite comme ça mais il y a quand même une journée de boulot sur ces satanés plans. Il faut refaire le même boulot sur différentes photos et contrôler que les résultats sont cohérents, ce qu'ils ne sont évidement jamais, la faute aux trop nombreuses approximations, flous des photos et autre épaisseurs de traits.

Mais globalement, l'un dans l'autre et en recoupant diverses photographies, l'on arrive à tirer quelque chose qui est plausible. Je ne garantis pas une exactitude au 100eme de millimètre, mais ce n'est pas non plus ce que je cherche. Entre mes divers reports, je n'ai pas constaté d'écart supérieur au demi millimètre, ce qui me conviendra. de toute façons je n'ai rien d'autre alors ...

Bref, comme disais Von Schlieffen à Bismark, voici mes plans :

Bon, ben allez, y'a pu qu'a Ctrl-X et à Ctrl-V la plasticard. (couper et coller, pour les non-déformés par microsoft )

(ca me rappelle un dessin ou l'on voit un informaticien tomber d'un bateau et crier : F1 F1 F1 (la touche "help" ) )

Ce soir tant que j'étais sur le désordinateur, m'est venu à l'esprit une idée qui mérite un petit test. En effet, puisque je suis contraint de dessiner le plan de chaque pièce, pourquoi finalement ne pas prendre 10 secondes supplémentaires pour les mettre en couleur. Une fois imprimées, au lieu de recouper la pièce en plasticard, ben, il suffit de coller celle en papier.

J'ai donc switché en mode Jan Kytop ON (j'espère qu'il me pardonnera ce néologisme)

J'ai commencé par colorier le compartiment pilote. J'ai choisi en accord avec moi-même le gris bleu intérieur. J'ai dessiné avec photochopine les structure internes, et emprunté quelques éléments de décoration a quelques maquettes papier que j'avais sous le coude. Les sièges d'un Dornier 26, les éléments latéraux appartiennent à un Bv138 (on reste dans l'hydravion), quand au panneau d'instrument, j'ai collé dessus, un par un, les instruments que m'a prêté un dornier 17Z (pas un hydravion, mais beaucoup ont atterri dans la Manche). Tout ca a été remis à la bonne échelle et modifié pour coller aux dimensions du laté, mais ca n'a pas été un gros boulot finalement.

Je vais l'imprimer pour faire un essai, voir si "ça le fait" , ou pas, on jugera ensuite si l'on fait le reste..

Tiens a propos du reste, je me pose une question sur la cabine des officiers ... la fais-je modèle grand luxe, acajou et ronce de noyer , cuivres polis et moquette rouge , façon salon des officiers dans les bâtiments de surface, ou bien plutôt façon cabine hydravion avec structure apparente et ouverte à tous les vents ... je m'interroge.. Le parquet est il bien plausible ... du coup j'ai fait un peu des deux .. quitte à modifier plus tard

Savez quoi ?? c'est pas si mal ! Schlik schlak schlok, et hop voici mon petit salon transatlantique, manque plus que deux godets, une quille de vieil armagnac et un jeu de cartes

Pareil pour la cabine de pilotage. Bon , c'est qu'un prototype, rien n'est collé, c'était juste pour voir. Je pense que je vais garder cette idée, mais je vais imprimer ca mieux.

Euh oui, mais alors la j'ai un petit problème technique ... J'ai fait un essai pendant l'expo, avec une boulette de .. mastic, mais ca ne me plait pas. A refaire. Je vais recommencer , en utilisant la même technique que le fuselage, couples et rembourrage ... Voici la photo , mais j'ai honte.

une suggestion en voyant ce que tu fait avec ta boite a transistor tu pourrai imprimer sur du décals vierge e t mettre directement sur les parois l'effet trompe l'oeil serai encore plus saisissant


Alors ça, ça pourrait bien être l'idée du siècle !!! je vais tester ! Merci Pierre ! Ensuite je ferai comme l'adjudant Gerber : "Excellente votre idée mon petit cruchot ... Oh, merci mon adjudant chef ... d'ailleurs, j'aurais pu l'avoir cette idée .. oh mais certainement mon adjudant chef ... d'ailleurs je l'ai eue cette idée ! ... je vous demande pardon mon adjudant chef ? C'était mon idée ! mais... c'était mon idée !!!!! ... Ah ... oui ça me revient maintenant mon adjudant-chef ..

Même s'il est vrai que j'ai pas foutu grand chose en deux jours, j'ai tout de même un tout petit peu travaillé entre deux verres. J'ai pas forcément pris beaucoup de photos, mais bon, en vrac, j'ai rempli les coffrages sur les flancs du fuselage, mastiqué le joint avant-arrière, et j'ai fait les deux pièces du dessus du fuselage, le plafond quoi.

Bon alors ça fait ça :

Puisque je constate que nombreux sont ceux qui l'attendent, voici un post particulièrement régressif et qui me ramène droit dans les tréfonds de mon jeune age, au stade anal, caca popo prout prout et autre joyeusetés. Aujourd'hui -20% au rayon coincoin WC .

Œuvre dans l'œuvre, tout à chacun aura pressenti que le grand moment approche, celui que tout ceux qui ont un jour ingéré une trop grande ration de fruits frais pas mur ou de fruits de mer pas frais attendirent comme une délivrance, bref le moment ou apparait enfin, la fontaine à purin, le récipiendaire à étrons, le moule à bronze, le bénitier à fientes, la fosse à fumier, la tireuse à chiasse, le cornet à chocolat, bref en un mot comme en quatre les goguenots, les tartisses, la cuvette des chiottes.

Le premier essai ne m'ayant point satisfait, sot que j'étais à vouloir espérer gagner du temps en me dispensant du travail de conception d'un objet que je pressentait simple. Jacob et de Delafon s'en retournant dans leurs tombeaux, je du me résoudre bien vite à la lumineuse évidence. Dessiner une cuvette de chiotte dépasse tout simplement mes pauvres compétences. Ou alors je fais un blocage. Bref, j’ai fait une m..de, qui a rejoint comme ses consœurs, le tout-à-l'égout salvateur.

Repartant donc sur de saines bases, j'ai donc dupliqué le plan (eh oui, Docavia me fournit même le plan des gogues), et découpé vues de profil et de dessus dans la désormais inévitable plasticarte.

Que j'assemblais donc ensuite

Que j’enduisais de mastic, la faisant ressembler a ce qu'elle allait contenir, (i_e, une grosse bouse)

Que je sculptais et ponçais ce trône majestueux,

Que voila terminé,

Que j'en fraisais l'intérieur

Jusqu'a l'obtention de la cuvette originelle,

Testée une fois encore par notre pauvre conducteur de Horch constipé

et Sprotch !

Allez. Je referme la porte après un petit coup d'air wick.

Pschhhhhhhhhht @+

Et pour la porte, elle restera entrouverte.

ce qui ne changera rien puisqu'une fois le fuselage refermé ma foi ....

Ben la pour le coup faudrait demander à Jung de me filer un coup de main D'ailleurs une fois soulagé, il est reparti conduire sa Mercedes sous d'autres cieux

Bon sinon, j'ai fait aussi le plafond, enfin, je l'ai affiné afin qu'il corresponde au profil,

et pour qu'il jointe correctement partout, j'ai fabriqué des petites équerres en plastibandes, verso

et recto

Je me suis rendu compte après coup que j'étais un âne bâté car je me suis fait ch.. a découper dans le plafond ce que je pensais être des trous et qui sont en fait des bossages, derrière les sièges. bon, c'est fait, tant pis, on comblera au mastic .. en tout cas ça jointe correctement, c'est déjà ça.

Sinon hier soir j'ai posé du parquet ...

Alors pour les passagères il faudrait que tu m'envoies ta documentation icono-ferrovi-madonno-graphique. A défaut de photos, un petit croquis ... quoiqu'en ce domaine bien particulier, une image ne vaille pas toujours un long discours, qui laisse plus de place à l'imagination, voire au fantasme.. Mais alors je ne pourrait plus me résoudre à enfermer ces belles demoiselles sous un carcan de balsa. Qui plus est que feraient donc ces jouvencelles dans un hydravion d'exploration de la marine nationale .. je m'interroge ..

Alors j'ai opté pour une voie médiane, qui bien sur et comme tous les compromis ne contentera personne (ni mon père), qui scandalisera les chantres de la véracité historique et qui décevra les innombrables chacals qui rodent le soir, à la nuit tombante, auprès des points d'eau ou s'abreuvent leurs proies sans défenses ... mais je m'égare me semble-t-il. Bref, afin d'égayer les nombreuses et solitaires semaines en mer de notre équipage, je leur ai offert, car Noël approche, et parce que j'ai un bon fond, un poster encadré de notre Miss Fighters d'Octobre dernier, à accrocher dans le salon:

Gaminerie me direz vous, car de cette icône à damner un cardinal, nous ne verrons plus rien une fois le couvercle scellé .. erreur erreur vous répondrai-je, car j'ai bien étudié mon coup et que, volant de concert avec notre hydravion, et se plaçant à un endroit tenu secret, Superman pourra se rincer l'œil pour pas cher.

Parenthèse, c'est la que l'on s'aperçoit du saut technologique qu'on fait les imprimantes ces dernières années, ce poster ne mesurant qu'à peine 5mm. Je me souviens il y a quelques années des chinois qui dans les foires vous proposaient d'écrire votre prénom sur un grain de riz, les voici chômeurs..d'ailleurs le riz sera bientôt plus cher que les imprimantes .. enfin, refermons la parenthèse.

J'avais lisant ce message pressenti que cela pourrait bien être l'idée du siècle.

En fait, c'est effectivement l'idée du siècle. Permettez moi de vous le dire, monsieur le président-directeur-général Fourneau, ..vous êtes une sorte ..de génie..

J'ai donc ci-dessus imprimé quelques parois ainsi que quelques hublots séparés, que j'ai mis a tremper dans ce liquide abject et insipide mais néanmoins indispensable:

Le résultat est probant. C'est parfait.

Je viens de gagner au moins une semaine d'un coup la .... Et en plus ça me donne une idée pour faire les hublots, qui me torturaient l'esprit depuis quelques jours.. Merci Pierre, donc. Du coup , je reprend de l'avance sur mon retard ...

Pour la suite j'ai découpé chaque hublot avec détermination et avec une lame neuve. J'ai été surpris par la résistance du film du decal imprimé. Bien que très fin, il est très difficile à découper car il reste un peu souple, un peu élastique et la lame, pourtant neuve, ne perce pas immédiatement. il faut donc y aller gentiment sinon on arrache tout. L'approche doit être douce et le mouvement léger mais ferme, comme lorsque l'on dégrafe un.... enfin vous voyez bien quoi ..

Après quoi j'ai refermé l'orifice précédent avec un autre décalque, transparent celui la, avec juste un cercle de dégradé jaune cuivré pour figurer l'armature interne du hublot, ce qui m'a déçu car il ne se voit pas du tout. Imprimé sur du film transparent, le jaune ne couvre pas et se trouve entièrement fondu dans la couche précédente. vous savez quoi ? tant pis. Pour me venger je vais aller m'en prendre un. (de jaune) et c'est le glaçon qui sera fondu dedans. Quoiqu'en ces premiers frimas cela sentirait plutôt le vin chaud sous brasero que le petit jaune en terrasse..

.

Pendant que mes hublots sèchent tels une morue sur le pont d'un terre-neuvier portugais, j'attaque (signé Joffre) les moteurs. Méthode habituelle, je me répète sans cesse comme un vieillard cacochyme (et valétudinaire) , plastichose en croix: (attention , pas en croix de lorraine)

L'équerre d'informaticien, bien pratique pour maintenir un angle droit.. (d'informaticien vieux, devrait-je ajouter)(Inutile d'essayer de s'en procurer: ça et les autographes de Vercingétorix c'est épuisé) (mais essayez de faire pareil avec une clé USB tiens ... ).

voila le profil ...

L'on découpe de même ensuite les couples. J'ai décidé de procéder par sous ensembles, chaque "compartiment" étant rempli par l'un des sous-ensembles, radiateurs, grilles, prises d'air, rangées de cylindres, ou remplissage au balsa pour les compartiments vides.

Voici donc les 12 compartiments première classe de mon express Biscarosse-Dakar

Bon, on va laisser sécher tout ça , aussi, avant d'attaquer les parties (aîe). J'espère que je ne me suis pas encore gaufré quelque part, je vous avoue que j'appréhende un peu cette partie moteur qui me parait bien compliquée, c'était avec l'entoilage deux gros morceaux.. enfin, ça se décante, tout doucement ..

Tiens, pour me récompenser , je vais ouvrir ce sachet de la biscuiterie de Colmar que je visite à chaque expo du CMC et qui vaut le détour, pour ceux qui passent en Alsace je vous la recommande (http://www.coco-lm.com/) et qui fabrique de petites merveilles qui s'accommodent merveilleusement au vin chaud. On écoute D'r Hans'M Schnokeloch et l'on déguste. Tres mauvais pour la bedaine, mais quel régal.

Je continue ma semaine de l'ameublement, je ne vais pas vous mettre une photo a chaque fois que je colle une table ou un siège mais ... oh et puis si, tiens , preuve que je tiens compte des remarques diverses :

Bon pour le reste, je fignole, je mettrai les photos un peu plus tard car aujourd'hui j'en ai déjà pas mal en stock ..

Hier j'ai grillé mon premier joker. Je m'en étais prévu 4 pour ce concours, c'est a dire 4 demi-journée de Re-Te-Te dédiée au rattrapage d'un retard qui commence à s'accumuler comme les publicités dans ma boite au lettre, ce qui n'est pas peu dire, chaque jour apportant son lot de papier aussi glacé que gâché. Et comme je sais que ce week-end est déjà chargé et que le maquettage risque bien d'y être épisodique, ma foi allez hop, adieu bureau, réunions, comités, plannings et autres points, Latécoere me voila.

Ce jeudi (après-midi) a été consacré, donc, outre à jouer à Valérie Damidot dans les cabines et cabinets de l'hydroplane, mais dont vous n'aurez les photos qu'après fignolage, outre également a jouer le mécano sur les divers éléments du bâti moteur, mains dans la graisse et tout ça, mais que je grouperai en un seul post lorsque le fuseau sera complet, outre toujours un café particulièrement long (accompagnés par quelques biscuits du post précédents) , outre encore une courte mais néanmoins jouissive promenade motocycliste, n'ayant pas résisté à la vue de ce beau soleil, une journée comme celle la en plein mois de Novembre , on n'en a qu'une par .. euh.. une par ... euh non, on n'en a jamais en fait.. bref , outre ces outres, je me suis mis à la confection des fameux, des célèbrissimes, flotteurs 95C.

Au début j'ai eu tellement peur de vous décevoir que je me suis dit, non, je ne prend pas de photos, je les fait en douce, je les cache, je dis rien, ils vont finir par oublier ...

Mais l'impitoyable soleil de la vérité m'y contraint, et c'est sous les invectives et les quolibets (que je reconnais mériter), que l'insignifiant vermisseau que je suis vous présente honteusement le lamentable résultat. Ce n'est pas tant en fait le résultat qui est lamentable, non, c'est moi qui suis lamentable, qui ai fait naitre tant de fantasmes qualifiant a tort de 95C ces rondeurs finalement pas si rebondies que cela...

Allez, je vous explique, avant d'aller me jeter dans un puits.

Il y a quelques temps, donc, feuilletant le superbe ouvrage des éditions lariviere, et lisant le texte je m'aperçus avec la stupeur et l'étonnement propre à tous les incultes découvrant une évidence, que la Marine avait demandé à Latecoere une modification des nageoires, pour d'une part améliorer leur capacité d'emport, et d'autre part augmenter leur flottabilité en leur adjoignant des "Ballonnets additionnels". Peut être est-ce le terme de ballonnet qui dans mon esprit dérangé fit naitre une confusion avec les balconnets et donc cette déviance vers des mensurations fort optimistes.

Piqué au vif par cette révélation , et bien emmerdé vu que j'avais déjà fait les nageoires depuis belle lurette ... ( .. oui bon .. 3 jours .une petite lurette alors.. ) .. je me suis empressé d'analyser de plus près, et avec une très grande attention, ma documentation sur le sujet:




Non, pas celle la en fait, mais je sens que la déception s'estompe déjà et que j'ai à nouveau toute votre attention. Voici donc les véritables balconnets façon latécoere:

Oui.. bon .. je sais ... bof ... ne laissez pas votre regard remonter d'une case et continuons. Car il fallut bien se rendre à l'évidence fut-elle désagréable, me voici condamné a doter l'armature de mon Laté de ces confortables mamelons.

L'armature en question...

e m-astique, donc. ( elle est usée celle la mais de circonstance)

Le bicomposant habituel, magic sculpt, on enlève l'excèdent

Ferme et moelleux, texture extra, on peut peloter avec les doigts pendant deux plombes, après ça devient tout dur.

Le scotch protecteur ôté, voici le résultat,

En vue de face, le renflement ainsi formé. Je reconnait hélas, que l'on reste éloigné du 95C..

Allez , je m'en retourne mettre les mains dans le cambouis du 2x12 cylindres, ambiance garage et calendrier Pirelli. (le calendrier SKF est bien, aussi), au prochain épisode, pistons et vilbrequins, ça va sentir l'huile chaude et le glycol. Un truc d'hommes quoi .. quoique ...........

Dernier petit update, je poste ce soir car je n’aurai sans doute pas beaucoup de temps ce week-end qui sera consacré à d’autres plaisirs et aux retrouvailles entre amis. J’ai fait ce soir quelques fignolages et je viens de décider que malgré les imperfections qui subsistent, je considère l’aménagement interne comme terminé. Bien sur j’aurais pu rajouter ça et la encore deux trois petites choses pour rire, mais ma foi le compteur tourne et il faut bien se décider à finir. Avant de commencer, donc, la méthode pour faire les sièges, j’ai abandonné le papier pour la plasticard, plus rigide.

Oui je sais, j’ai des gros doigts

Peu de commentaires, cette fois, je laisserai parler les images. D’avant en arrière, donc,

Le compartiment avant, bureau du commandant de bord

J’ai rajouté ce soir une carte maritime, ainsi que le compas et la boussole

Derrière celui-ci, le compartiment pilote

la planche de bord est collée sur le plafond :

Vient ensuite le compartiment du radio

Puis le salon des officiers, qui comporte 2 couchettes

.

J’ai mis sur la table une carte et un jeu de cartes. La carte fait trois quart de millimètres, pourtant l’on reconnaît un 10 de cœur, prouesse technique encore impensable il y a quelques années ..

Puis le compartiment des sous-officiers, avec deux couchettes également, la cambuse

Et les waters closet dont Philippe a laissé la porte ouverte en partant. Tiens il a aussi emporté l'ouvrage que j'avais laissé sur l'étagère ...et dont je vous laisse deviner la teneur .. Docavia, sans nul doute .

vues d’ensemble, avec le pot d’humbrol, pour l’échelle

J’ai bien du mal à me décider à fermer tout cela, sachant que de tout ceci plus grand-chose ne sera visible.. ca fait deux heures que j’ouvre, je ferme, j’ouvre, je ferme, sans pouvoir mettre le point de cyano qui refermera définitivement cette parenthèse d’ameublement. Car il faut bien l’admettre, même si j’ai décidé d’ouvrir la trappe d’accès à bord et de laisser toutes les portes ouvertes, ma foi, une fois fermé …. Il restera ça

C’est pourquoi j’ai pris pas mal de photos … en souvenir..

Bon… finalement, je refermerai demain … peut-être ..

Tout petit update … pas foutu grand-chose aujourd’hui.. je ne sais pas, la digestion peut-être, mais à l’heure de se mettre à l’établi c’est surtout la perspective d’une sieste qui m’attire plus que les pinceaux.. Les relents d’un week-end difficile à évacuer...

Bref .. C’est lundi …. Faut redémarrer la machine … j’ai oublié de préciser que je maquette le matin, avant de me trainer comme une grosse larve jusqu'à mon bureau ou j’arrive évidement en retard.. « t’as eu un problème sur la route ? Non, j’ai mastiqué un fuselage »

Bref. Un café, et l’on redémarre doucement donc. Tiens c’est bizarre ce café à un arrière gout de mont-d’or au vin jaune. Dur dur les lendemains de fête..

Du coup, et après un second café j’ai eu à peine la force de soulever une feuille de rhodoïd pour y découper quelques pauvres vitres, ultime étape avant la fermeture du fuselage.

Je les découpe juste à la dimension de l’ouverture, comme ça elles tiennent par magie, en les enfonçant légèrement a force. Ajustement H7h6 , serré glissant comme disait mon regretté professeur d’atelier avant de s’enquiller une bière en loucedé. O tempora ..

Avant de les sceller au vitrificateur, produit déjà présenté un peu avant. Ça sèche vite, ca colle bien, et c’est très transparent. Beaucoup mieux que le crystal clear. Mais ceci dit c’est très liquide, donc pas pour les mêmes usages. Disons, à mi chemin entre le klir et le micro crystal clear.
Par contre la bouteille est lourde ….
Le pinceau aussi est lourd d’ailleurs …
3eme café. Ah, la cafetière est vide. Je vais m’en refaire 6 tasses. Avec une aspirine.

J’ai fait les hublots, aussi, dans la même veine. Après j’ai du m’arrêter car l’abus de café nuisant grandement à la stabilité de la pince à épiler dans l’espace, j’ai eu peur de tout fracasser et j’ai donc été au bureau, histoire de pas arriver en retard pour le jus, quand même.

En même temps, l’avantage de n’avoir rien branlé depuis 3 jours est que je vais pouvoir solder mon passif de photos non postées. Tiens l’empennage par exemple. Depuis plusieurs semaines maintenant, en cachette et sans vous le dire, je colle des bandelettes de papiers sur les parties arrière.
Bof, pas grand-chose évidement, mais bon, une bandelette par ci, une p’tite bande par la, mine de rien (et dieu sait qu’on n’en tire pas lourd, d’une mine de rien.. ) , donc, de ci de la les choses avancent. Elles avancent même tellement qu’elles sont finies. Tiens cette photo par exemple, c’était début octobre, un peu après expokit à Besançon.

Celle la c’était un tout petit peu plus tard. A cette époque, je m’étais astreint à coller une ou deux bandelettes à chaque café, au lieu de perdre bêtement du temps à le boire en lisant un journal stupide ou des pubs stupides. (Quelquefois les unes étant dans l’autre). Bref, productivité à tout prix ! arbeit !

S’en est ensuivi l’inévitable entoilage..

Et l’inévitable découpe, en faisant attention de na pas confondre la x-acto avec le hachoir à viande. (on sait jamais, hein, le matin, des fois … tiens ça me rappelle « youpi-matin » un sketch des inénarrables inconnus) (un petit coup de gougle va nous remémorer cela)
http://www.youtube.com/watch?v=lEWsQP1JMP0

Pour la partie fixe de l’empennage, on fait comme la marmotte Milka, on emballe dans le papier d’alu. On délimite les panneaux au ruban de masquage

On les numérote pour ne pas avoir l’air c.# ensuite lorsqu’il s’agit de reconstituer le puzzle. Sur cet exemple ca semble un peu superflu, mais c’est pour l’exemple, justement.

Le rivetage, à la roue dentée.

et hop

ah ben y’a plus. Je n’en avait pas tant que cela en retard en fait ..

Il est 06h36, bienvenue dans Laté-matin !

Un grand pas de franchi aujourd'hui puisque je viens de mettre la derniere main au fuseau moteur. chose promise, comm due, voici donc le journal de bord de nos aventures, à Hispano, Suiza, et moi.

Le radiateur

Ainsi que je l'avais imprudemment laissé entendre je procède par éléments, l'un d'entre eux en étant l'espèce de grille d'aération, sans doute un radiateur. Pour ce faire j'ai découpé moulte carrés de plasticard 0.25, et deux fois moultes d'une dimension très légèrement inférieure d'un millimètre environ.

Que je colle ensuite deux à deux.

puis quatre à quatre

Huit à huit, sur une bande pour égaliser en hauteur

Et ainsi de suite par le jeu des puissances de deux , l'on se retrouve rapidement avec un millefeuille du plus ravissant effet

Qu'il suffit ensuite d'araser et d'égaliser pour obtenir ledit radiateur

Bien entendu il faut veiller a laisser entre chaque couche, un temps de séchage suffisant. ce n'est pas difficile, mais c'est long. ca tombe bien, l'on a d'autre choses à faire:

Les entrées d'air

Pour celles-ci , j'ai rusé: j'ai collé en biais les cloisons séparant chaque entrée, de la sorte:

que j'ai découpée une fois la cloison supérieure contrecollée dessus. Ces deux cloisons inférieures et supérieures seront noyées ensuite mais cela permet d'avoir un cloisonnement interne lisse et régulier. Finalement, le secret, c'est de construire autour des trous

Rien de très complexe ici non plus, le plus délicat étant de les ajuster au bon angle sur le bâti moteur.
En passant, j'assemble les deux espèces de collerettes sur les extrémités, histoire d'avoir un cylindre parfait au niveau du cône d'hélice. Simple bandelette immergrün collée et maintenue à force.

L'on continue avec l'assemblage des radiateurs précédents. L'on remarque ici, que l'emplacement des couples et cloisons n'a pas été choisi au hasard, les éléments venant s'épauler dessus, ce qui permet un placement simple et symétrique. ploc ploc, 2 points de colle et l'on n'en parle plus.

Et puisque on l'a dans la main, profitons en pour bourrer de balsa les espaces vides

Quelques copeaux plus tard .. la forme générale est découpé grossièrement à la hache, car la tronçonneuse est en panne.

Les cales à poncer habituelles sont de sortie, 240, 400, 600 ..

J'ai du faire quelques cloisons pour épaissir au niveau des moteurs,

Pour que les têtes de cylindres ressortent au bon endroit. La encore, c'est pour la symétrie. Cette pièce, le fuseau moteur, n'est pas grande mais elle est isolée au dessus de la voilure et attirera donc inévitablement le regard, et la moindre erreur ici se payera cher .. Personne ne remarquerait une erreur de 2 centimètres sur une aile, mais tout le monde se gaussera si les tubes d'échappements sont décalées d'un quart de millimètre. Mais au fait en parlant de moteur ...

Voici les blocs cycylindres:

Les moteurs sont des 12 cylindres en V, mais puisque seules les têtes de cylindres dépassent je n'ai pas formé le V, mais collé droit. toujours pour des questions de symétrie, et parce que le V aurait compliqué notablement la cloison du centre. Les esprits chagrins me jetteront à la face le fait que l'inclinaison des têtes de blocs est donc fausse, et ils auront raison. Elle est effectivement fausse. tant pis.

Chaque Bloc cylindre est composé comme suit, chaque étape étant , de gauche à droite:


  • 1./ collage du plan sur plasticard 0.25
  • 2./ Pointage de chaque sortie d'échappement
  • 3./ Perçage
  • 4./ Collage bloc/paroi/tête de cylindre
  • 5./ pièce terminée

Mise en place de six tiges de cuivre pour figurer les tubulures d'échappement

J'aurais pu, j'aurais du, mettre du tube et non de la tige, pourtant j'ai mis du plein, car,


  • Le tube ne se plie pas simplement (déformation au niveau du coude)
  • Les échappement sont noirs donc, un trou noir sur un tube noir on voit que dalle (surtout dans un tunnel, par une nuit sans lune)
  • J'avais que ça de toute façons.

Je plie donc les sorties d'échappement, en utilisant une tige comme gabarit de coudage

La mise en place des blocs cylindre sur le bâti. La je ne vous cache pas que j'ai quasiment dansé de joie car la tournure des évènements était exactement conforme a celle que j'espérais.

L'inévitable mastic, toujours le même, décidément la non plus je ne regrette pas mon achat de Magic sculpt.

Tadaaaaaaaaaaa

Après c'est la routine. Une couche d'alu, gun métal sur les blocs cylindres, le fameux noir rougeâtre métallisé sur les échappements, et je le confie ensuite à la marmotte d'hier pour le recouvrir de papier d'alu travaillé à la paille de fer (que j'ai trouvé dans l'œil de l'homme de fer à Strasbourg)

 

Rivetage à la roulette russe.

Un petit jus noir..

Je me suis trompé d'ailleurs, voulant mélanger une goutte d'encre de chine dans du klir, je me suis trompé de flacon et j'ai mis du vitrificateur. Ça marche aussi finalement, nouvelle preuve que, qu'importe le flacon, pourvu qu'on aie l'ivresse.

Cela donne un effet alu usé vaguement oxydé qui me plait bien.

Une couche de vernis soit-disant mat et soit-disant acrylique. (J'ai acheté dans une boutique d'art, un vernis acrylique mat ,donc, qui donne un bel effet satiné et qui se dilue à l'essence de thérébenthine.)

Et le moteur , ou plutôt les moteurs, sont terminés. C'est pour moi un grand soulagement car j'appréhendais grandement cette forme à la mord-moi-la et ces foutus radiateurs et prises d'air diverses.

Un petit pas pour l'humanité, certes, mais un grand pas pour moi, ma foi. Je suis donc, bien égoïstement je le concède, satisfait.

Voici encore un épisode clos. Il va falloir maintenant finir le fuselage, hublots, vitrages, revètement, etc ... je me laisse une petite semaine pour ça.

Je doit pourtant l'admettre, ce moteur est loin d'avoir été fait en un apres-midi. Il y a dans ce post une grosse semaine de boulot, quand même. C'est juste que , pour ne pas faire décousu, j'ai préferé attendre et regrouper en un seul article la totalité des photos. Comme il y a beaucoup d'attente et de séchage, j'ai fait ça petit à petit, en parallèle du reste. Surtout les radiateurs, c'était long, une plaque le matin, une le midi, une le soir, deux jours durant .. pareil pour le mastic, mis le matin, poncé le soir.. etc ... non en fait il n'y a nulle sorcellerie. Inutile de déranger le grand inquisiteur

ça m'inspire, genre, un truc dans ce gout la :

J'avais commencé ce petit profil il y a quelques semaines, au moment ou je faisais les plans (l'imprégnation du sujet, toujours ... ), du coup ça m'a donner envie de le finir et de le mettre en musique. Mais un doute m'assaille .. ne devrais-je pas citer Dakota-29 et non 95 maintenant que tu as rejoint le pays ou lorsqu'il ne pleut pas, c'est qu'il y a du brouillard ? (quoique ce soit plutot la Normandie m'a-t-on dit ).. ( "Jersey Blanc, mauvais temps, Jersey noir, va pleuvoir ! " )

Sinon, j'ai fait de la résine..

Pour emplir les hublots. J'ai hésité entre plusieurs solutions, rodhoid (trop chiant), scotch (durée de vie pas assurée), décals (trop fragile), crystal clear (pas plat), et finalement, j'ai décidé d'utiliser ma résine crystal. plic, plic, une part de A, deux parts de B, le tour est joué.

Du coup il risque d'y avoir un petit passage à vide, car cette résine met 48 heures à polymériser, rançon de sa transparence extrême j'imagine, et donc puisqu'il y a deux coté (contrairement aux crêpes bretonnes si fines qu'elles n'en ont qu'un) (décidément.. ) , ca fait donc 4 jours sans y toucher.

Petit montage à blanc pour me faire plaizzzz

Bon, de toutes façons, j'ai de quoi m'occuper ces 4 jours, les nageoires, l'empennage, la voilure a finaliser, les mats de cabane , et tout un tas de siestes en retard ....

Bien, pendant que le raisin sec, non, que la résine sèche (pardon, elle polymérise), je me suis décidé à griller mon second joker sous la forme d'un après-midi de congé consacré tout entier aux décorations de Noël, c'est la saison.

Cette année mon sapin sera bleu-blanc-rouge avec une ancre de marine.

Vous l'aviez peut-être noté, mais je n'avais pas entoilé la dérive de l'appareil. Non que ce fut un oubli de ma part, pas plus qu'une nouvelle preuve de ma légendaire propension a faire la sieste lorsque le travail s'accumule, non, il s'agit encore une foi d'un nouvel essai du laboratoire du scratch, à savoir l'entoilage avec la déco déjà imprimée dessus.

Alors voilivoila :

Primera, avec du scotch tamya, la pièce tu entoilera,

La forme en développé par la même tu obtiendras

Qu'ainsi au scanner tu passeras. J'ai mis l'empennage avec dans le scanner. C'est comme les gâteaux au chocolat ça, tant que le four est chaud autant en mettre deux..

Avec photochope, je découpe l'arrière de mon profil couleur, et passe le calque en mode produit pour voir la forme en développé par transparence. Ainsi je peut ajuster la taille et caler les trois bandes tricolores. Pardon, les trois bandes unicolores qui forment le drapeau qui lui est tricolore.

Y'a plus qu'a remplir de bleu la partie centrale

On dépense un peu d'encre hors de prix et l'on fait un petit contrôle

Coup de bol , ça colle, on encolle,

Vous-ai-je déjà dit que j'aimais bien les montages à blanc ?

Revenons un instant à l'empennage. On a le temps, puisque je vous dis que je suis en congés.

J'en profite donc pour faire de même la bande tricolore des gouvernes de profondeur, qui elle sera imprimée sur du décal puisque je l'ai déjà entoilée.

Tien t'en qu'a faire la planche de décal autant aller au bout. Une cocarde (ou cock-hard, comme disent nos amis anglais ), copier-coller trois fois et m'en voila quatre. Je reprend de mon profil, les codes 3E3.3 ainsi que l'insigne d'escadre, et voila le travail:

Bref. La difficulté est bien sur de trouver la bonne façon d'imprimer du gris Humbrol 144. Car pour imprimer ma déco, je vais l'imprimer sur du film blanc.

Comme les codes sont blanc, blanc sur blanc ça ne devrait pas me couter trop cher en encre à mon avis.

Tout comme les suisses fabriquent leur gruyère autour des trous, je devrai donc imprimer le gris autour des codes ( qui sont blancs, je vous l'ai dit). Mais pour ce faire, il faut que le gris imprimé et le gris peint soient identiques, évidement.

Bien naïvement je le concède, je pensais qu'il me suffisait de scanner une pièce peinte en 144 pour l'imprimer en 144.

Béotien que je fut, c'était sans compter l'ignominieuse propension des fabricants de matériels informatique à vouloir saboter sournoisement ma noble entreprise. Ah les traitres, les collabos, les .... Quiconque m'eut écouté au moment de mon premier essai eut put sans peine établir un inventaire des pires insultes de la langue française.

Se croyant sans doute très malins, les programmeurs des pilotes d'imprimantes modernes font en sorte que les clichés imprimés avec ce matériel tirent légèrement sur le magenta, ça fait effectivement des photos plus chaudes, plus chaleureuses.

Bon, pour les photos de famille au pied du sapin, un verre de vin chaud a la main regardant briller dans les yeux des enfants, les milles reflets d'autant de bougies illuminant d'une chaleureuse lumiere ces instants de félicité familiales, je ne dit pas. C'est bien. Dont acte.

Mais pour le gris torpilleur d'un hydravion par mer grosse et sous les nuages menaçant des tempêtes de l'atlantique sud, là je dis: faute de gout.

Bref.

Me voila fort marri.

J'ignore si tous les fabricants de décals ont ce genre de soucis, mais clairement ça m'a bien pèté les burnes. J'ai passé quelques précieuses heures et lâché six mois de salaire en encre (qui vaut plus cher que le caviar, au kilo) (authentique .. ) à faire et refaire moultes essais de calibration pour tenter de récupérer la teinte originale ...

Après avoir réalisé en mastic la poupée vaudou du concepteur de mon imprimante , (Ça y est, Olivier va encore vouloir me passer au flammes purificatrices), et avoir sué sang et eau à régler cette nomdedieuserie de calibration, j'ai fini par trouver le réglage ultime,

Tout à la joie de la victoire finale sur les éléments contraires, j'ai peint joyeusement ma voilure. (en sifflotant, tel Bourvil peignant la kommandatur dans la grande vadrouille), sans afiateur anklais pour venir renverser mon pot de 147.

Hop.

L'extrados, aussi. Je fais tout au pinceau, j'anticipe sur le concours spécial dédié a cet ustensile, et aussi parce que ca me gagne du temps, et que le temps m'est précieux. Et surtout parce que l'aero ne m'apporterait rien, ici, point de mouchetures, de spagghetures ou de camouflures. Du gris, rien que du gris, que même si je prenais en noir et blanc on ne verrait pas la différence. C'est d'un triste .. Le genre de truc à faire réaliser par un dépressif sous la pluie à la toussaint..

Mais baste, ne laissons pas la morne grisaille nous emporter ! Apportons un peu de couleur dans ce monde de grisaille, laissons nous pénétrer de la joie de Noël, car je vous annonce la couleur, qui réchauffera nos cœurs :

Alleluïa jubilate Deo ! Cocardum Imprimatus !

Une bonne chose de faite, comme dirait l'autre ..

En attendant le post alu, j'ai travaillé sur les parties vitrées, et ce n'est pas une mince affaire.

Ou plus exactement si, justement, c'est une affaire très mince de réaliser les pare-brises en carrés de carreaux de 2 mm dont l'épaisseur se compte en micromètres.. mais n'anticipons pas ..

De la même façon que de nombreuses recettes commencent invariablement par le préchauffage du four, je commence toujours par découper de la plasticard. C'est une chose invariable. Une constante en ce monde de perpétuelle évolution. Schlik, schlak, vue de coté , vue de profil, c'est presque lassant ... enfin bon, c'est ainsi, il le faut parce que.... parce que c'est comme ça , et pis c'est tout.

Évidement, c'est pas gros , c'est juste le saute-vent des deux postes pilotes.

Bourrage au mastic, toujours, bis repetita, cent fois sur le métier etc etc ...

Et le ponçage, et bla bla , c'est toujours la même chanson me direz vous, sempiternel couplet sur la même mélodie ..

Il y a une autre chose de constant dans ce monde, c'est ma propension a me précipiter a faire n'importe quoi sans vérifier que c'était bien cela qu'il fallait faire.
Par exemple la, c'est après avoir consciencieusement façonné les deux saute-vent dans du mastic bien plein , bien dur, et surtout bien opaque, que je me suis aperçu que le "plafond" d'icelui comportait un hublot parfaitement transparent qui bien que totalement inutile, à part peut-etre pour regarder tourner l'hélice, se trouve être bel et bien la ,

Quand bien même l'on referme le livre et qu'on l'ouvre a nouveau, le perfide vitrage persiste dans son irrémédiable présence. (le vieux reflexe de l'informaticien, on reboote ). Je soupçonne que sa fonction n'a d'autre but que de provoquer mon enervement.

C'est pourtant limpide: C'est dans le thermo-fromage qu'est le salut, comme l'on dit à Neuchâtel.

Utilisant donc l'une de mes réalisations comme master, j'ai donc réalisé deux pièces transparentes.

et masqué le Hublot renégat dans le scotch Tamya

Le voici donc peint et posé à l'emplacement adéquat.

Pour la partie avant, communément appelée pare-brise, et du fait que Carglass n'a plus ce modèle en stock, j'ai du le réaliser en Rhododécoupe. (c'est juste du blister coupé au ciseau, mais rhododécoupe, ça fait plus classe, pour briller dans en société)

J'ai une fois encore merdaillé dans la conception, je dirais bien que je suis un âne mais ce serait alors montrer fort peu de respect à cet animal qui porte depuis la nuit des temps nos plus lourd fardeaux. Bref, j'ai coupé droit le vitrage latéral qui devrait être incliné. Après m'être abreuvé d'un torrent d'insultes, j'ai rattrapé le coup avec de petit ciseaux à manucure.

Et placé les fameux carreaux recto-losangitrapézoïoformes , ça à l'air simple comme ça, mais franchement c'est la grosse galère, ça glisse, ça se rabat, la capillarité de la colle déplace la pièce en séchant, bref, un enfer. Enfin, c'est fait.

Encore plus emmerdants, les carreaux du poste avant

L'on touche ensuite au summum de la chiantise, à l'apogée du déplaisir, au zénith du désagrément, à une sorte d'apothéose de l'emmerde, la pose du dernier carreau , qui doit jointer avec tous les précédents, et qui évidement s'y refuse obstinément. Comment ose-t-il !! Judas ! fourbe perfide et déloyal ! Casus Belli, c'est la guerre (des nerfs) ! Lui ou moi ! Les menaces n'y faisant rien pas plus que l'appel à la raison, c'est la torture qui aura eu raison finalement du renégat, sauvagement mutilé, lacèré à la X-acto, il se résoudra finalement à rentrer dans le rang, ou il sera maintenu contre son gré, les nombreuses couches de vitrifiant seront les éternels barreaux de sa prison de verre :

Que justice soit faite !

 

Vous l'aurez compris, c'est de papier d'alu que l'on va parler ...

A cette fin nous allons enaluminier (entoiler avec de l'alu) cette nageoire de latécoère. Voici ladite nageoire, le plan de gravure, et quelques outils de base, scotch de masquage, x-acto, réglet.

.Bien entendu il nous faudra de l'aluminium adhésif. Attention, il en existe deux sortes: Soit l'alu adhésif est enroulé simplement, ce qui signifie qu'il colle directement sur l'alu d'en dessous, soit il est collé sur un film protecteur, c'est celui qui nous intéresse. Il est plus cher bien sur, mais ca reste raisonnable, maximum 2 euros le mètre en largeur 50, honnêtement, un mètre ça suffit pour faire un bel avion, et largement encore. exemple ici:
http://www.castorama.fr/store/ruban-adhesif-pur-aluminium--PPRDm123059.htm

Il nous faudra également un produit pour étanchéifier , protéger, polir, renforcer le balsa. Vous pouvez utiliser un simple vernis, quand à moi j'ai trouvé le produit qui me convenait le mieux, un vitrificateur à parquet, acrylique, techniquement appelé "polyuréthane en phase aqueuse", un exemple ici :
http://www.castorama.fr/store/vitrificateur-aquarethane-0-75-l-incolore-satine-PPRDm721286.htm
Un peu cher , 25 euros le litre quand même, mais a mon avis avec un litre vous en avez pour la vie toute entière...

Pour débuter nous allons donc vitrifier la pièce en balsa. 3 couches à intervalles de 15 minutes

avec un très léger ponçage (à sec) au grain 600 entre la 2eme et la 3eme couche, voila le résultat, une pièce bien brillante, lisse, et étanche.

Bien entendu , pour recouvrir une pièce plastique cette étape préalable est totalement inutile.
Nous allons ensuite reporter le plan sur la pièce , avec une aiguille l'on marque chaque intersection, puis l'on recouvre entièrement la pièce de scotch de masquage en respectant tant que faire se peut les diverses plaques. L'on prend soin de référencer les plaques ...

Découpons ensuite une petite plaque d'alu adhésif, et munissons nous de paille de fer très fine

L'on va "fatiguer" un peu l'alu. Cela améliorera l'accroche de la peinture plus tard. Bien sur pour un aspect alu naturel "chromé", l'on squizzera cette étape.

n revanche pour un aspect alu naturel opérationnel ca ira aussi très bien.

L'on reporte ensuite chaque plaque sur une bande d'alu

La suite est simple: découpe et pose, on pourra lisser avec un bâtonnet de coton tige coupé en biseau.

Et voila le travail.

Après la pose des plaques, l'on pose les plaques, et trappes diverses ,

En macro, l'on voit le grain de l'alu. Inutile de se soucier des petites imperfections, sur le vrai il y en avait aussi, et de toutes façons elles disparaitront sous la peinture. L'aluminium exagère grandement les rayures et autres bosselages, mais une fois sous la humbrol on ne voit plus rien.

L'on peut ensuite riveter les pièces, ici trois outils, le trumpeter en haut, décevant, une roulette à riveter, pas facile d'aller droit, pas assez précis, et mon outil fétiche, une scie rasoir airwaves montée sur un manche.

Voici la pièce terminée.

Ça c'est pour les pièces simples.

Pour les pièces plus complexes, la marche à suivre est un peu plus contraignante

Il convient pour éviter toute surprise au prélèvement de la pièce, de prélever d'abord les chutes, autour de la pièce

Pour protéger la pièce , je recouvre de diverses bandes de masquage pour renforcer la forme

.Ce qui facilite le prélèvement sans douleur

et la pose de même

Et l'on continue, d'avant en arrière, même méthode

découpe, enlèvement des chutes, prélèvement, collage

L'on adapte le positionnement de la bande de scotch pour une pose plus facile, exemple ici le coté commun aux deux pièces

L'on abaisse au coton tige, avec douceur, et progressivement,

L'on termine au bâtonnet taillé en biseau, bien pratique pour appuyer les angles

Bon après il y a le coup de main à choper, c'est sur, mais pour ca, pas de secrets, cent fois sur le métier remet ton ouvrage .. Généralement, après avoir fait un B52 par exemple, ca commence à venir ...
Toujours pareil, l'on rajoute ensuite les éléments additionnels, ici les glissières pour ouvrir les deux carreaux supérieurs.

Et l'on termine par le rivetage. Pour un avion alu naturel, gardez la main légère, mais pour un avion peint comme ici, faut appuyer, encore une fois la peinture, même fine , même à l'aéro, va en "matifiant" la surface complètement ternir l'effet.

Voila .. la marmotte n'a plus de secrets pour vous à présent...

Ah sinon tiens, un truc, entre deux plaques , j'ai posé le moteur sur la voilure.

Magie du Magic-sculpt qui remplace à lui seul colle et mastic. une cht'ite boulette de MS écrasée entre les deux pièces, le surplus évacué, le raccord repris au coton tige humide, le voila collé et jointé en une seule opération ! 2 minutes chrono. Décidément ce Magic sculpt est redoutable, je ne regrette pas mon achat! Je ne me souvient pas qui me l'a conseillé (peut-être Jung ... ) mais qu'il en soit ici publiquement remercié.

Voir au passage l'alu un peu plus travaillé à la paille de fer et au vernis satiné.

Des pelotes , disait la marmotte !!

A bas les cadences infernales !!!

Mais le temps s'écoulant vite , et la marmotte dormant 12 heures par jour, j'ai du embaucher ...

En revanche , je suis obligé de rester à coté pour superviser le travail ...

Z'ont bien bossé les marmottes aujourd'hui, le fuselage est fini !!

Elles auront bien mérité leur longue sieste hivernale, tiens ..

Well well well.. le surfaçage étant terminé je vais pouvoir ... sniff ... sniff .. vous sentez là ?? y'a pas une odeur ? Eh oui, ça sent l'assemblage !!

Allez hop, repérage, perçage, fraisage, usinage, apérage, pardon appairage, on sort les gros outils. Ça va sentir l'huile de coupe. On pointe l'emplacement des tenons (ou des mortaises, je ne sais plus laquelle est laquelle ... ), et allons y gaiement, 12000 tours minutes et VVVvrrrrrrrrrrrrrRRRRRrRrRRRRRRrrrrrrPAF . (ce n'est pas le foret qui a cassé, c'est la baffe à cause des copeaux sur le tapis )

A propos, vous ai je déjà fait le coup du tournicotitournicoton ? Non ? Allons y alors. Nous allons tel le justicier jouer au redresseur de tord.

Observez ce fil de laiton. Tordu, retors, sinueux, onduleux, contorsionniste tortueux limite vicelard. Allez hop, en rééducation ! Zébuli, zébulon (et quand zé bu zé plus soif )

Touuuuuuuuuurnicotiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Touuuuuuuuuurnicotooooonnnnnnn

Le voici, debout, fier, raide, droit comme un I . Il suffit pour cela , vous l'avez compris, de le bloquer entre deux manches de Xacto et de le transformer en derviche tourneur. Une dizaine de tour suffit a vous donner un fil d'une rectitude irréprochable.

Il peut maintenant être tronçonné , ciselé même, schlakschlakschlakschlakschlakschlak, (prononcer très vite façon chef japonais) et intromis dans les orifices encollés . (pas de sauce soja).

Je reprend ensuite mon Magicsculpt récemment découvert, et en forme ... de petit boudin, c'est facile et ça n'engage à rien ... ah les p'tits boudins..

Et l'on emmanche à force.

Ça fait Sprotch.

Délicatement , lentement, précisément, tel un chirurgien procédant à l'ablation du cerveau, l'on retirera le trop perçu de matière . Je vous conseille d'humecter légèrement la lame. Oui, je sais, on ne peut pas humecter de l'acier car c'est un matériau non poreux, toutefois, l'expérience étant ce qu'elle est , je vous le conseille quand même.

Fignolage a la tige de coton tige. (oui je sais y'a deux fois tiges) (et alors ? )

et suprême finition au coton humecté pour un fini spéculaire.

Avant une mise au repos 24 heures, temps de séchage.

Tiens allez, pendant que la première couche sèche et resèche, je rattrape mon retard de postage de photos ... Car c'est bien connu , après les préliminaires aussi interminables fussent-ils, il faut bien finir par passer à la casserole.

Et donc, parmi les nombreuses casseroles que je me traine il en est deux qu'il est plus que temps de fabriquer, ce sont celles qui casseroleront les deux hélices de ce monocoque de la transat Pierre-Georges.

Initialement j'imaginais les faire en empilant successivement des rondelles de plasticard de diamètres décroissants, mastiqués et poncés. De fines rondelles, comme dit mon boucher en disquant joyeusement un saucisson à l'ail.

Toutefois lors de l'une de mes insomnies latécofères (eh oui, j'en rêve la nuit... traumatisé par un hydravion, faut le faire .. ) bref, durant ces longues heures.. euuh, minutes sans sommeil, m'est venue l'illumination, apparition de l'archange Gabriel et tout le tremblement, résonnez buccins et trompettes, celle que n'hésiterai qu'un instant à qualifier d'idée du siècle. Adieu rondelles, donc.

Je reporte donc comme à ma déplorable habitude le plan sur de la plasticard. L'originalité réside ici dans le fait que je ne garde pas la pièce, mais la chute, en rouge sur la photo.
Cherchez pas , la photo a été truquée avec la chope à OTTO.

Voici donc la chute de plastique que je m'en vais garder. Voyez comment je vais procéder ?

Allez, un indice, voici l'armature de ma pièce:

Ca doit commencer à s'éclaircir maintenant ... toujours pas ?

Eh oui, nous voila revenu au bon vieux temps de Mako-poterie. J'ai repensé l'autre nuit a ces vieux artisan de la lointaine Chine tournant leurs bol à riz en Kaolin, lorsque soudain PAF. Tel Newton réveillé par sa pomme je me suis éveillé en m'écriant (silencieusement pour ne pas réveiller la baraque) "Bon dieu mais c'est bien sur". C'est donc sans plus attendre que je met immédiatement en pratique cette trouvaille dont je suis très fier, même si le dernier des crétins connait la chose depuis l'aube de l'humanité, Ma foi que voulez vous, je me console en me disant que finalement je ne suis donc pas plus bête qu'un chasseur de mammouth. Quoique ça se discute. bref. voici la chose :

Après avoir placé une boulette de Magic Sculpt, pour appâter le mammouth qui en est très friand, l'on place le tout dans une mini-perceuse, a vitesse réduite tout d'abord, environ 100 trs/min. Avec les gros doigts humides on forme grossièrement la chose, puis, utilisant le profil en plasticard, l'on met en forme en l'utilisant comme outil de coupe, tout simplement.. En deuxième passe, on augmente la vitesse de rotation légèrement et en effleurant à peine la pièce pour la polir, on fignole la forme.

On finit au grain 1200 et l'on obtient ainsi ces deux casseroles d'hélice façon porcelaine de la dynastie Ming.

Que voici en place sur leur support, sur l'aile.

Tiens à propos d'aile, z'avez vu, j'ai bossé un peu aussi dessus, pendant que les nageoires séchait. J'ai fait les guignols, (et les gnafrons, oui, je sais), et les plaques bizarres sur l'extrados

Je sais pas trop pour ces plaques, le pourquoi du comment de leur usage ou de leurs fonctions, et encore moins de leurs couleurs. Je n'ai qu'une seule photo ou l'on voit l'extrados de l'appareil et ou l'on distingue effectivement ces 6 paires de plaques et surtout les ignobles trainées noirâtres autour d'elles. Bizarre ...

Du coup , j'hésite.. peindra, peindra pas .... d'un coté , il est logique de les faire de la même couleur que le reste, mais , bon, d'un autre coté ... sur la partie centrale, je suis certain que les parties entoilées sont grises mais que les parties en métal sont .. métal. peut être est ce donc la toile elle même qui était peinte avant l'entoilage ..

Du coup , plutôt envie de les laisser comme ca.. (surtout que c'est plus simple de faire une retouche de peinture que de l'enlever, si un jour je découvre le poteau rose... )

J'hésite.. suppute .. me perd en conjectures.. Imaginez un instant que je me fourvoyasse ? Par Saint-Georges quel déshonneur ... dégradation, honte, opprobre publique et Seppuku ... Diable ... Quel tourment ..

Voilà une photo des ailes de Laté 300, qui à priori est la même base.

J'imagine que nous connaissons tous et c'est bien naturel quelques chutes d'entrain quelquefois... j'espère que ça ne durera pas mais la franchement, voila, soyons clair: le gris c'est moche. A pleurer.

Je suis super déçu, voila la vérité. Même si ce n'est que la première couche et que ça va s'arranger niveau traces, ça va rester gris, voila tout. Gris. Tout gris. gris moche. gris pas beau. gris grisaillant tellement gris que même le brouillard sur la tamise à coté c'est un arc-en-ciel de couleurs. Ah la la tout ce gris , beurk ca me fout la zone.

Il était si joli dans sa robe rutilante, un peu tape-à-l'œil c'est sur mais la, quelle tristesse...

Je regrette amèrement de ne pas avoir choisi un modèle 380, soit des lignes latécoere rouge vif , alu et blanc, soit Air-France, "le jaune", autrement plus chatoyants.

Ma foi c'est fait c'est comme ça tant pis. Il faut aller au bout et boire la cigüe jusqu'à la lie..

Espérons qu'avec une bonne patine ça va s'arranger mais enfin y'a pas de miracle à attendre, hein, gris , c'est gris ...

Du coup la mise à l'eau, ça s'éloigne .... Ah la la je retourne me coucher tiens .. y'a des jours comme ça ... enfin, ça ira mieux demain.. ah non c'est lundi demain, ça ira pas mieux ..

 

Sinon coté schéma, je dois admettre que je ne sais pas exactement de quelle couleur était ce laté, toutefois, dans le docavia il est dit "gris torpilleur", ce qui était d'ailleurs le schéma standard, voir par exemple le joli Late611 de Jan kytop ici
http://fighters.forumactif.com/special-decos-originales-f67/latecoere-611-achernar-t6412.htm
.
Ou ce Leo de Biscarosse:
http://img.photobucket.com/albums/v11/alexbigey/aeroscale2/b7de6cf5.jpg

Idem pour la notice du Late 521 d'Aerovac ..

D'après le Docavia toujours, les 3 exemplaires ont été affectés à l'escadrille E5, qui est devenue 3E par la suite, a moins que ce ne soit l'inverse je ne sais plus. Toujours est il que les photos des appareils de la E5 sont clairement alu naturel, avec des codes noirs. Ceux de la 3E sont gris, je considère donc qu'il s'agit du schéma standard pour les hydravions de patrouille maritime, a savoir gris-bleu foncé, gris bleu clair, et noir sous la ligne de flottaison (interprété comme rouge sur le léo , a mon avis a tort) (quoique .. vu le rouge du drapeau de derive .. ou alors un rouge foncé .... )

C'est vrai qu'il parait plus clair sur les photos, c'est sans doute l'éclairage qui joue énormément sur les teintes de gris. ici le noir apparait gris moyen....

Allez, ca va deja mieux, je commence à m'habituer.

sur :
http://www.aviafrance.com/

 

je ne suis nullement découragé, juste déçu, mais ça va s'arranger. D'ailleurs à la seconde couche c'est déjà bien mieux.

Pierre, je peint bien à la humbrol, comme toujours depuis 20 ans, la ref. donnée par le site de l'IPMS Stockholm pour le gris bleu foncé est le Humbrol 144. Je suppose que ça tient compte de l'effet d'échelle ...
Bon ceci dit je vais suivre ton idée et éclaircir un peu ça avec un petit drybrush après un filtre à l'huile, on verra ce que ça donne après la patine...

Le disque de papier représente évidement le disque de l'hélice, en vue du calage de la voilure au dessus du fuselage, je préfère éviter de hacher menu le fuselage à la première mise en route

Sur ce, et après la troisième, et dernière ,couche , très diluée de gris 144, il est temps de poser les décalcos. Agréable surprise, ils se posent parfaitement bien, malgré la surépaisseur de peinture. Ah oui, je ne vous l'avais pas dit, parce que je suis un petit cachotier, et aussi parce que je l'ai fait ce matin seulement, mais j'ai repris mes planches de décals et j'ai patiemment repeint au Hu144 le détourage de chaque motif, la colorimétrie n'étant pas parfaite. Ainsi le ton sera parfaitement identique. Ce n'est pas très long, puisque peu de motifs viendront égayer la grise et monotone robe de ce monomaran qui ne l'est pas (marrant). Tout au plus un léger liseré blanc comme me l'avait prédit Olivier49 qui a été repris au pinceau, vite fait bien fait. Voila, c'est chose faite.

J'ai "emprunté" à la couronne, fier vaisseau de 36 canons de 1629, Boite heller 1/200, un petit présentoir qui stabilise la coque durant les travaux. (et voila , après le bucher, la cour martiale, l'on va me couper la main gauche .. ) Entre vétérans de la royale il faut bien s'entraider non ? Ce n'est pas du vol, c'est de la réaffectation de moyens. Nuance. C'est pas pareil. Il pourrait bien même s'éterniser à cette place et à cette fonction, ce présentoir à trois-mats, on verra en fonction des évènements, et surtout du calendrier. Diantre , 23 jours

Le gris réagit énormément à l'éclairage. Il suffit d'éteindre la lampe à interrogatoire et le voila qui se teinte de bleu, à la lumière de la fenêtre. L'on voit ici le détail des codes qui se fondent bien dans la masse.

J'ai fait un petit test pour la patine, sur le toit du fuselage , (qui sera juste sous la voilure, donc moins visible .. ) , ce test consistant à passer un filtre gris clair. Le filtre nous vient du monde des blindeux et des trente-cinq-iemistes qui en usent, en abusent, et en triple-busent. Il s'agit simplement d'un jus très dilué de peinture à l'huile (l'huile des vrais artistes hein, pas celles des gamins qui collent leur bout de plastiques), mais que l'on essuie pas. On laisse sécher. Ici donc j'ai testé "perle d'argent" a 10 contre 1 (de dilution) comme le conseillait Guy Lux. . On à l'impression de passer de l'essence quasi pure, mais au séchage le filtre apparait.

Bon OK, là il n'apparait pas, on ne voit pas grand chose... mais bon ... le tiercé, on gagne pas toujours ... et puis, justement, il faut que l'effet reste discret, presque imperceptible. Je grossis un peu la macro sur la nageoire pour exagérer le trait.

Tiens en passant, j'ai fait un petit test, prendre ce laté sous un bon éclairage (ampoule 120 watts modèle quisontvoscomplices) et en mode noir et blanc (et gris), c'est vrai que le gris à l'air plus clair qu'il ne l'est réellement .. mystère ...mystère ... (et même mystere II )

Quoiqu'il en soit l'effet me plaisant, je le garde. Bien... les choses avancent finalement. Demain le noir, mercredi le gris clair, jeudi le filtre, vendredi le jus, samedi le dry brush, voici qui devrait me laisser encore une semaine pour l'assemblage final. D'autant que j'ai enfin reçu ce midi le petit paquet de chez Hannants que j'attendais tant et qui contient deux hélices 12 pouces et 6 mitrailleuses Darne-Lewis de chez Aeroclub

Comment ? J'entends des remontrances? Oui , je sais , j'aurais pu , j'aurais du, les réaliser ab nihilo... mais que voulez vous, on ne se refait pas.. Ainsi qu'aimait à le dire mon éminent professeur d'informatique, "un bon informaticien, c'est avant tout un feignant". C'est ce jour la que j'ai choisi ma voie ...

Néanmoins, aujourd'hui, je ne ferais aucune déclaration, puisque je travaille au noir:

en mode fisheye; )

Les fins observateurs que vous êtes auront sans doute remarqué l'apparition des hélices ....

J'ai du creuser les casseroles d'hélices et cela a été plus long et difficile que prévu, le magic sculpt ayant tendance à encrasser les fraises. Enfin, rien de transcendant toutefois

Collage des deux hélices aeroclub

Les voici en place ...

Mais bref et donc or donc, revenons à nos moutons. Aie aie aie, dur dur de redescendre sur terre après le magnifique texte de Philippe ... j'ai encore la tête dans les nuages. Allons, le temps s'écoule aussi indubitablement que le kérosène ne baisse dans les réservoirs d'un latécoere en mission, il faut retourner à l'ouvrage ! Arbeit! Entre les marmottes en RTT et les agents Chinois rentrés faire leur rapport , me voici a nouveau seul devant l'étendue du travail restant. Je procède donc comme prévu, à la patine de l'appareil.

Première étape donc, le philtre.
Pour préparer ce philtre, il faut se munir, d'un flacon d'essence de lys jaune du Népal, d'un extrait d'huile de perle de Mésopotamie, et d'un chat noir.

Après avoir donné au chat noir la bavette à l'échalotte que vous vous étiez cuisinée, changé sa litière, et passé une demi-heure à lui balader inutilement une souris en peluche sous le nez pendant qu'il dormait, il faudra aller, par une nuit sans lune, dans un cimetière abandonné, et quand la chouette hululera trois fois il faudra compter dix gouttes d'essence pour une goute d'huile de perle, en récitant à chaque "ploc" un verset de la p'tite huguette traduit en latin.

A défaut vous pouvez également mélanger chez vous bien au chaud, une pinte, pardon une pointe de gris clair dans 10 gouttes de white spirit, cela produira le même effet sur la maquette ( mais beaucoup moins sur votre auditoire évidement, ca rajoute une petite touche mystique du meilleur effet) (la présence éventuelle du chat n'étant qu'un épiphénomène) (vous pouvez éventuellement ajouter de la bière à la recette, cela évite le phénomène dit du gosier desséché )

Vous passerez donc ce philtre sur le latécoere a l'aide d'un pinceau de bon diamètre et en poil de martre que vous laisserez sécher une dizaine de minutes, pas plus.

Puis muni d'un coton-tige légèrement humidifié, ou plus exactement essencifié, vous réaliserez , à main levée, et dans le sens du "flux", des trainées aussi discrètes qu'imperceptibles du plus bel effet.

Quand je dis, sens du flux, cela peut aussi bien être horizontal, (flux d'air en vol), que vertical (la pluie est monnaie courante sous ces latitudes). Enfin, bref, il n'y a pas vraiment de règles, vous faites comme vous le sentez, laissez donc parler l'artiste qui sommeille en chaque maquettiste..

Je vous dirais bien de regarder les photos de l'appareil réel, mais, voila, je n'en ai pas. Alors je relis le texte de Philippe, je descend dans le canot et je fait le tour de l'avion.

L'étape est terminée.

Je ne vais pas trop abuser de la patine sur ce laté, d'abord parce que j'aime trop les beaux avions pour les transformer en ruines romaines, et aussi parce que ces hydravions ont servis en temps de paix, et, bien que je les imagine avoir affronté des éléments contraires, eau de mer, orages, etc .. j'en passe et des meilleures, j'imagine que leurs équipages en prenait relativement soin. D'ailleurs les quelques photos que j'aie montrent des appareils en bon état. Je me contenterai donc que quelques traces d'huile aux endroits sensibles, et d'un minimum d'éraillures, mais vraiment un minimum.

J'ai donc démasqué les hublots, ainsi que 42 espions chinois dans la penderie, et continué, puis finalisé la patine.

Pas grand chose à raconter la dessus, le principe est simple. J'ai demandé à Rembrandt de me faire la peinture.

Comme je vous l'ai dit j'essaye de rester discret sur la patine, j'ai encore utilisé une technique dévolue au blindés, à savoir poser ça et la une pointe de peinture huileuse avant de la "tirer" et de l'estomper avec un pinceau sec,

 

Voire même à l'estomper plus encore avec un coton tige

Pour les éraillures, c'est service minimum :

La partie arrière et le gouvernail

Plein face

Noter l'apparition des premiers mats , sous l'empennage

Et les hélices. Ce qui est pratique avec les hélices en métal blanc, c'est que pour la couleur métal, ben y'a rien a faire. Si, un petit coup de polish quand même.

On a beau dire, la mise en place de l'hélice, ça donne tout de suite autre chose . .

Allez, la suite !Et attention messieurs (dame) , aujourd'hui gros gros update. Hier quatrième et dernier joker RTT, grosse journée maquette.

Nous commençons avec les fameux mats de misère, d'artimon et de perroquet. Lorsque je pense a mon premier montage ici, un Loire 50 à la destinée funeste, et la l'odyssée d'Homère d'alors sur les mats de cabane, quelle galère (pourtant, une galère n'a qu'un seul mat), et voyant comme l'affaire s'est passée facilement cette fois, je mesure le chemin parcouru depuis un an .. Je ne sais plus qui m'avait donné la méthode, mais elle fonctionne parfaitement. Allez je vais voir ? Je vais voir. Un instant s'il vous plait.

Voila , je suis revenu. C'est VBD qui m'a donné sa technique. Merci à lui, donc.

Alors pour faire court, on prend un profilé, on mesure, coupe, pointe, perce, insère un fil de Corde A Piano en cuivre , on forme la pointe et l'on colle

Les profilés proviennent de la défunte marque contrail, j'avais trouvé ca par hasard un jour, et c'est bien pratique. "Assorted struts and rods", qu'y a écrit sur le sachet.

Ici les premiers mats , les principaux, qui vont supporter le poids de la voilure et des responsabilités qui l'accompagne.

Renforcés par des mats intermédiaires formés de même.

Pour la suite je vais vous épargner les détails, je passe en mode super time compression (ceux qui ont joué à Chuck Yeager Air combat dans les années 90 me comprendront, les autres devineront)

Les 4 grand mats .

C'est un fameux plein-de-mats fin comme un oiseau hisse et hooooo

Les grands mats sont placés à blanc, juste pour voir, car avant de placer la croix, il faut peindre les haubans, et les laisser sécher. Ainsi soit-il. Ca sèche.

Pendant que cela sèche, j'ai décidé de faire un peu de cuisine, pour le dessert. Une petite friandise quoi.

Pour cette recette , il faut 1 verre d'eau, 1 verre de sel, 1 verre de farine et un verre de Gewurtzraminer de la cave de Turckeim.
Cette recette est pour une personne.
Tout est meilleur quand on partage, oui, mais on n'en à moins.

Mélanger la farine et le sel, verser l'eau petit à petit de façon a obtenir la consistance de la pâte à pain. L'étaler ensuite dans le moule.

Vous pouvez pétrir et former le gâteau à volonté avec la forme qu'il vous plaira. Ne pas oublier d'intercaler un film plastique entre la pâte et la pièce.

Cuire d'abord à 50° pendant 10 minutes, puis 2 heures à 120°. Voila un dio pas cher, tiens. Quand je pense que me suis ruiné pendant des années à acheter à prix d'or de l'argile de modelage ..

S'il vous reste un peu de pâte, profitez en pour préparer votre prochain vacu, voici une façon simple de prendre la forme intérieure pour fabriquer des couples ultérieurement. Faut pas gâcher.

Ici la fameuse brioche tonkinoise, sur une recette d'Emile Dewoitine.

Pendant que le gâteau cuit, nous allons en profiter pour ...

Haubaner, eh oui. N'ayant pas mangé de souris d'agneau à main nue précédemment (coucou JB), la chose se passa sans histoires et sans glissade scabreuses ou déplacées.
Haubanage au fil à mouche, ou fil à monter, 2 euros les 50 mètres dans les magasins de chasse et pèche.

Une fois cette formalité effectuée, ma foi, et apres avoir longtemps hésité devant la difficulté , il est temps de mettre l'avion en croix, quitte à porter la sienne.

Comme dirait l'autre c'est la que les Athéniens s'atteignirent....

Je n'ai finalement pas eu besoin de la grue portuaire de JdMax, les choses s'étant relativement bien passées. la seule difficulté est ici de respecter l'équerre, l'alignement , et le calage, trois fois rien. enfin trois fois pas-grand-chose-mais-quand-même.
J'ai procédé par montage a blanc, prise d'une photo, importation sous Otto-Chope, et vérification de l'alignement et de l'équerre sur la photo, modification, reprise de photos, et ainsi de suite..

Trois essais ont suffit pour trouver le bon calage de la voilure. 4 points de Panzer-Kolle lui ont oté tout désir de promenade crapuleuse, et le tout fut joué.

En revanche, je vous laisse imaginer l'opération de haubanage des mats inférieurs, ca n'a pas été une partie de plaisir, pas facile d'accéder par en dessous. scrogneugneu de scrogneugneu. Le tout-puissant, ayant sans doute prescience de la honteuse moquerie que j'allais écrire sur les mésaventures de JB, m'a alors puni en me faisant déraper et casser mes propres haubans. Après un instant de pénitence, j'ai refait l'objet de la sanction divine .

Voila, l'aile est en place , collée et haubannée

Un petit truc en passant, voici une méthode rapide, simple et peu chère , pour réaliser des anneaux pour la tourelle. une petite bande de papier enroulée autour d'un crayon, un point de colle blanche, un coup de peinture et le tour est joué.

Voila encore une pièce qui ne grèvera pas trop mon budget...(je vais finir par passer pour un sacré rapiat moi .. )

Collage des hélices, et petites vues d'ensemble du travail du jour.

Savez quoi ? je suis content.

Je commence à penser que je vais le finir en temps et en heures ....

Je vous laisse comparer .. Bon, pas mal de truc manquant ou a reprendre.... mais ca prend forme.

Ventre saint-gris !! je viens de m'apercevoir que j'avais oublié l'inscription "Latecoere 381" sur la dérive !!! Argh. Je vous dis adieu car je vais me jeter dans un puits.

Non, à la réflexion, les puits, c'est froid, c'est crade , c'est plein d'eau ... non, je vais plutôt imprimer l'inscription manquante ...

Sur ces entrefaites, je m'en vais vous souhaiter un bon week-end car il n'y aura pas plus d'avancées que de travail que de mise à jour, occupé que je serai a distribuer contre une obole, les calendriers du club à travers le bourg.

 

Bien, sur ce, rapport du week-end. Pas de grandes choses, d'ailleurs il n'y en aura plus maintenant, ça commence à sentir l'écurie, et le bout du chemin est proche ... pour autant il reste encore pas mal de petites choses à faire ..

pour commencer, une petite mise en bouche avec la peinture de mon socle. Je n'ose pas l'appeler dio car il n'y aura rien dessus sinon de l'eau , que d'eau que d'eau ... Noé y retrouverait sans doute un paysage qu'il a connu...

Avec les teintes de base, vert cobalt, noir, bleu, turquoise, allons-y gaiement, on mélange tout ça n'importe comment en essayant de garder le ton voulu. J'ai choisi une tonalité sombre, d'une part car je veux donner l'impression d'un océan profond et d'une météo tourmentée, et d'autre part parce que le gris torpilleur étant sombre, il apparaitra plus clair sur un fond encore plus sombre, voila.

Je voudrais faire un truc de ce gout la. a l'arrière plan, gros temps en baie de Bricqueville .. c'est pas Karouba, mais on fait ce qu'on peut ....

Sinon, sur la bestiole, ma foi, on monte les dernières pièces.. c'est un moment un peu délicat, car il faut prendre garde en manipulant la chose de ne pas briser ce que l'on vient de faire. Inévitablement, j'en ai bien cassé deux ou trois, ma foi, l'on pousse un juron que je ne peux retranscrire ici et que la morale réprouve, et l'on recolle ....

Inventaire des derniers ajouts ..

Deux gardes corps sur l'avant, pour sortir par la trappe avant j'imagine, Deux plaques soudées et trouées pour les amarres.. vu la taille, je perce d'abord et je découpe la plaque autour du trou.
Tiens faudra que je reprenne les deux lewis, en macro c'est moche.

deux bitonios sur le fuselage. Je ne sais pas comment cela se nomme, alors, ce sera des bitonios. des genres de double cônes évidés, on en voit souvent sur les bateaux, peut être un truc style corne de brume... y'a pas un marin dans la salle ?

Pour la partie haute, quatre anneaux de grutage, le mat d'antenne, et deux gros bossages dont j'ignore la destination.

On continue vers la poupe , avec les deux tourelles équipées de darne-lewis en affut double.

En feuilletant télé-poche ce midi , j'ai vu: 13h50: Les guignols. Alors je les ai fait, ainsi que le haubanage arrière

Les mats de contrevent et le pitot à queue fourchue, spécialement pour la sainte inquisition.

Vue arrière

Et une petite vue d'ensemble pour la route

Mats et haubans..

Allez, on monte à bord

J'ai donc le plaisir de vous annoncer que la dernière pièce est donc en place, a part l'ancre de marine, qui n'y figurera pas puisqu'elle est censée être au fond de l'eau. Demain, retouches de peinture, puis ce sera le vernissage.

Ensuite il pleuvra quarante jours et quarante nuits, et l'eau, enfin la résine va monter autour de l'arche d'Hispanoë ..

Enfin faudra voir a se bouger un peu coté courroux divin rapport que quarante jours, ca sera pas dans les clous pour finir le concours ...

 

Passons à présent puisque philippe en a décelé la présence de son oeil exercé, à la peche aux moulemoulemoules, à a bourriche de fruit de mer et aux douzaine d'huitres. C'est la saison me direz vous. Et justement puisque c'est la saison, et qu'en ces temps de grippe A il est de bon ton de renforcer des defenses immunitaires, lesquelles sont stimulée par la présence de Zinc, dont l'huitre est particulierement riche, et pour accompagner un petit muscadet ou un gros plan, bref, simplement aussi parce que j'en suis friand, enfin, bon, voila, l'autre jour dégustant religieusement l'un de ces mollusque bivalve injustement arraché à son milieu naturel, contemplant la coquille désormais vide et destinées aux ordures ménagère, m'est venu l'idée d'imprimer la plaquette de présentation sur de la nacre, parce que c'est joli ça brille tout ça. bref. dont acte, voici la chose mise au banc d'essai. Ne sachant le résultat j'ai aussi fait dans le classique, sobre, classe, carte noire. voici les deux concurrents:

Imprimée sur de la feuille de calque vierge, avec l'objet du délit ostréicide.

L'un dans l'autre, ou plutot l'un sur l'autre, le résultat est mitigé

Il faudra encore noyer cela dans la résine pour lui redonner tout le brillant qu'elle a au sortir de l'eau..

Bien , alors,

Option 1:

Option 2 :

 

Bon, alors sinon coté présentoir, ça nous fait coquillage 5, carte noire 1.
Pourtant je suis dubitatif, car comme Olivier je trouve le résultat final moyen... Bon, c'est pas grave, je vais au bout, ca sera peut être mieux avec un coup de résine.

Sinon ben ma foi je tiens le bon bout je pense, les retouches sont finies, j'ai recollé les petites maladresses..

Donc nous disons, .... montage .... fini...

... peinture .... finie ..

Latecoere ... presque fini ..

Encore une petite couche de vernis pour harmoniser les tons, ce soir au club, il faut encore monter la trappe d'accès à bord et le fil d'antenne, et puis ma foi ce sera bon.

Il me reste 15 jours pour couler la résine, ça devrait le faire ... Comme dit JB sur un autre post, je commence à réduire les gaz, je sors un cran de volet, et me prépare pour l'approche finale...

 

Bonne idée ça Olivier, la plaque de cuivre. Malheureusement, la gravure sur cuivre n'entre pas dans mon champ de compétence, mais je vais faire un proto avec OttoChope...

C'est ballot, mais ca rend pas du tout en photo, mais en vrai ça le fait !!
Pour l'ancre, oui, je vais mettre un boute. un bout. un boutte. Je sais même pas l'écrire, tu parles d'un marin ...

Il sera bien sur fini pour Noël, je pense te l'envoyer quand les poules auront des dents, le prochain est déja attaqué et ce n'est pas un hydravion. Ceci étant j'ai aussi un Dornier 26 en phase terminale.

 

Finalement je l'ai emmené au club pour le vernir... aussi pour la bouteille de ratafia promise par mon camarade FAF025 et qui est fort excellent (le ratafia). (Le camarade aussi remarquez.. )

Et pour le transport ... voyez comme le monde est bien fait:
L'autre jour, je vais acheter le cadeau de Noël de madame... que voici...

Peut être un effet du subconscient , allez savoir... En tout cas , si c'est pas avoir le compas dans l'œil ça .. Y'a rien de trop, largeur, longueur, hauteur, tout parfait !!!!
Oh, merci, père Noël... tiens y'a pas de boite.. ah ? la boite? ben non y z'en avait plus au magasin...

Vernissage donc hier soir, au pinceau , eh oui, vernis mat pebetruc, puis aujourd'hui , dernière pointe de brillant sur les vitrages et hublots, et cette fois, oui, il est bel et bien ter-mi-né ! Fertig! finito! Mais il reste encore la flotte à faire ...

Quelques photos en vol,

un peu sombre certes mais que voulez vous, le ciel de Belfort en Décembre, hein, savez ce que c'est .. non? .. savez pas ? Dieu vous en garde mes amis ...

Oui je sais, il vole portières ouvertes et hélice à l'arret ...

Allez, on rentre à l'intérieur, rapport que sur le balcon on se pèle le cul !!!

J'ai préparé mon petit studio photo car je pense que les photos finales ne vont plus tarder ...

Et quelques amusements avec phototruc, au soleil couchant,

Décollage au crépuscule

Allez va, quand ce sera fini, je vous enverrai des cartes postales ..

voila voila, une bien belle aventure .. demain je prendrai d'autre photos avant de le coller définitivement sur son socle et de couler la résine.

 

Bon sinon, bah, pas grand chose, un peu de résine ...

Voila ... La résine a fait comme le Bismark. Elle a coulé.

J'ai mis un bout, pour l'amarrer. bon, y'a plus qu'a attendre que ça polymérise.. deux ou trois jours ...

 

Voila, l'album photo du Latécoere terminé. Je met donc l'icône fatidique, montage fini..... Je ne sais pas trop ou mettre les photos, ici ou dans un post à part... alors je fais les deux, magie du copier-coller, ca ne coutera pas plus cher. Pas la peine d'aller voir la bas, ce sont les mêmes

Bon, je ne vais pas me répéter, ou plutôt si, je vais me répéter, en vous remerciant , une fois encore, une dernière fois , de m'avoir accompagné durant ces trois mois. On a bien vécu, bien mangé, bien bu, rêvé aux ballades de maistre dako et vu de belles demoiselles, c'était ma foi un beau voyage. Alors, à tous, merci, et à bientôt sur le concours ailes françaises !

 

Merci et à la prochaine !

 

 

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