Un autre projet exhumé du placard .. Commencé il y a disons quelques... années... il s'agit d'un essai , d'un petit scratchbuild, surtout a des fins de validations techniques avant d'attaquer du plus gros... commencé, puis abandonné provisoirement.
Je le reprend car l'envie de refaire un peu de scratch est réapparue .. quelqu'un ici a parlé de Bréguet deux-ponts et a réveillé le vieux démon.
Je ne suis pas du tout sur d'arriver au bout de ce projet , de nombreux point d'interrogation techniques subsistent, mais bon, on peut toujours essayer ...
Voici l'appareil en question. pris au hasard lors d'une lecture d'un vieux magazine.
La construction du fuselage est tout ce qu'il y a de plus classique: couples et lisses. Photocop des vues de dessus et de profil sur une planchette de contreplaqué, assemblage "en croix", mise en place des couples sur cette croix, remplissage , poncage ... que du classique. Le pb. qui m'avait bloqué à l'époque était de graver les lignes de structure. vu que le "remplissage" est en mousse, impossible de graver. L'eau a coulé sous les ponts, je pense m'en tirer cette fois en recréant chaque panneau en feuille d'alu autocollant. un petit test sur la partie avant m'a convaincu.
La voilure... en balsa contrecollé sur contreplaqué. J'y ai greffé sur une partie d'aile de Siebel204 (une vielle épave de mes jeunes années) pour la partie fuseaux moteur, avec les deux moteurs Argus. La aussi , j'étais bloqué par l'assemblage (balsa/plastique). La panzerkolle m'a sauvé.
Les empennages, au debut de leur fabrication. je vais peut etre les refaire en plasticard en fait..
Bon en attendant , le panneautage du fuselage est terminé. c'est toujours fastidieux cette partie mais ma foi c'est comme ça .. il reste pas mal d'imperfections a reprendre au mastic. Ah tiens.. a pu mastic.. merdasse .. bon retour sur l'étagère en attendant les courses ..
En attendant j'ai dessiné a la bande tam les montants de la verrière... je sens que c'est pas gagné un thermoformage de cette taille, jusqu'à aujourd'hui je n'ai surmoulé que des petites tourelles ou des verrières bulle, la c'est un autre morceau ... aie aie aie j'appréhende ..
Allez je tente le coup de l'escalier. ca a l'air pas mal..
La suite des opérations .. reprise des difformations (ça se dit ?? ) du fuselage au mastic , ponçage ... et au passage sabotage du hublot avant droit. Je l'avait fait au scotch, mais j'ai un peu trop creusé le fuselage, et les copeaux de balsa sont venus se coller par l'intérieur.. a refaire donc ..
Pareil pour les ailes, ponçage.. quoique vu la dureté de la panzer-résine (résine obtenue par de la panzer-kolle et son additif), bref vu sa dureté c'est plus du meulage, voir de l'usinage... j'ai vite abandonné la bande de papier de verre pour prendre la miniperceuse. Puis j'ai de même abandonné la miniperceuse pour passer a la meuleuse de combat . Vu le bruit et la poussière, j'ai préféré faire ça dans les locaux du club, 1 heure et demi de boulot, bilan 7 personnes sourdes et j'ai plus d'amis ...
Par contre j'ai ma voilure. j'ai dessiné au crayon des lignes de structures tout à fait imaginaires.. vu la doc que j'ai , cet avion relève plus de la science-fiction que de l'historique, ma foi tant pis.. J'ai regardé l'aile d'un Siebel204 et j'ai copié.. bon, y'a plus qu'a panneauter pareil que le fuselage, et a refaire les ailerons et volets en plasticartes..
Bon .. suite des opérations .. je passe à la voilure.
Pour commencer, les fuseaux moteurs du Siebel 204 sont trop courts. Il faut les rallonger. Évidement, une fois agrandi au 1/72, le plan modèle "timbre-poste" d'aviation magazine, donne une épaisseur de trait qui doit faire un bon mettre a taille réelle .. bon, je coupe la poire en deux, je considère que le trait juste sera pile au milieu.
Pour cette opération, j'abandonne la mousse et le balsa, pour tenter la plasticard. D'abord, les couples.
En vue de coté
Puis les lisses en plasticard de 0.25.
C'est bien, facile a travailler, mais .. c'est trop souple. C'est tout le pb. de la plasticard, en dessous de 2mm. d'épais, ce n'est pas rigide. Heureusement, il y a, non pas findus, mais la panzerkolle qui une fois encore me sort de la m.. Deux gouttes par la dessus, lissé au cure-dent, la colle s'infiltre partout et ça devient aussi dur que le béton de l'organisation Todt. J'imagine que ca marche aussi avec de la cyano de base, mais bon, j'en ai pas. Un bon masticage par la dessus, ça devrait le faire.
Passons de l'autre coté. Ici pas de miracle. Le siebel 204 duquel je suis parti avait été monté à la même époque que mes essais de résine. Donc mal montés, et en plus le plastique a mal vieilli et et devenu cassant. en plus le passage au decap four n'a rien arrangé.
Conclusion pratique, y'a rien a espérer, j'ai donc décidé de le recouvrir entièrement d'alu autocollant.
Eh bien finalement, je ne suis pas mécontent, je trouve que ça ira bien comme ça. Et même si je monte un jour un NC701 (j'ai une deuxieme boite en stock), je referai pareil. Par contre j'ai fait qu'un moteur. il en reste donc un autre, et c'est quand meme ... long et chiant .
Bon, en passant, une petite couche de peinture bien brillante et bien epaisse sur le fuselage, histoire de préparer le terrain. ensuite on ponce au grain 1000 pour l'enlever. faire et défaire c'est toujours travailler .. le but de l'opération étant de noyer les rayures . Tout compte fait je me demande si c'était vraiment une bonne idée vu que la gravure est bien noyée aussi... enfin, ça fait baisser mon stock de "brunswick green".. (le même pot depuis 15 ans ... )
J'en ai profité entre deux panneaux pour quelques interludes ..
Le ponçage des fuseaux rallongés
La porte d'embarquement, et le hublot idoine
le dessin et la découpe des stabilisateurs
Et chose étonnante due au plus grand des hasards j'ai obtenu sans le vouloir un effet intéressant sur les panneaux alu. Comme je suis en panne de scotch aluminium (modèle chauffagiste) , je me suis rabattu sur un petit (enfin petit .. pas si petit que ça) morceau d'aluminium que m'avais filé un ami photographe. un genre de papier alu dépoli utilisé pour réfléchir la lumière lors des prises de vues. j'imagine que le dépolissage a pour but une meilleure diffusion de la lumière.. j'en sais foutrement rien mais par contre , en découpant les panneaux aléatoirement dans ladite bande , ben ça fait ça:
En fait ça me plait bien, ça me fait presque ch... de recouvrir ça de RLM70..
je note la technique pour mes prochains zinc alus.. et y'en a..
Allez , je ne résiste pas a un petit montage a blanc...
hé hé ... la mise en croix approche ..
La suite, avec la mise en croix de la chose.. un peu scabreuse, vu qu'évide ment il n'y a pas de repères.. j'ai placé le fuselage sur le plan en vue de dessus, et essayé tant bien que mal de caler la voilure au bon endroit, en calant les deux plumes à la même hauteur, en vérifiant l'alignement des axes des moteurs et celui du fuselage, et le reste ma foi, a l'œil nu.. 2 points de panzerkolle, et un bout de plasticard découpé sur le même plan, maintenu par deux élastiques à cheveux, emprunté dans la pièce à coté...
Ensuite , un axe en profilé evergreen au dessus de la voilure, et on épaissit tout ça a la plasticard, un peu au pif, avec la technique de l'escalier.. ne reste plus qu'a mastiquer. (en un seul mot )
Technique qui m'a été donnée par Denis AD pour les gouvernes,
et qui marche bien, la preuve a l'arière:
Et sur les ailerons. Il faut maintenant faire l'entoilage de ces parties mobiles.
Masquage et peinture épaisse ai-je lu par ici.. jamais tenté, ce sera une première. Advienne que pourra.
Bon, faudra aussi s'intéresser a la partie avant, qui est bien vide..
j'ai fait le plancher, mais maintenant faut remplir .. je sait pas trop de quoi m'inspirer pour ce morceau .. encore du siebel ??
.. Petit update ce week-end .. pas trop motivé le samedi, autre chose a faire le dimanche, bref, pas lourd d'avancement .. je me suis mis sur l'intérieur .. (c'est pour ca que j'étais pas motivé aussi .. )
Finalement, j'ai copié sur un Heinkel 11, mitrailleur en moins..
Et pis les empennages, avec les lisses pour l'effet entoilé, masqué et fait au Gesso acrylique (genre Mr surfacer, mais moins cher et moins puant aussi .. )
VOila la suite de ce messerschmitt .. n'avance pas vite en ce moment, apres un week-end d'expo et une semaine de boulot ..
l'oiseau a reçu une première couche de camouflage .. RLM71..
Malheureusement suite a un petit accident le gouvernail a été endommagé. je l'ai fait sauter et je n'ai plus qu' a en faire un autre ..
Eh oui .. fallait bien que ca arrive un jour ... la verrière ...
C'etait un gros morceau.. et c'est un semi échec finalement..
Pour l'occasion je m'était fabriqué un vacuformeur artisanal, sur le modele que l'on peut voir ça et la sur le net.. grosso modo, une boite trouée reliée à un aspirateur. les deux trois essais que j'avais fait avec une verriere bulle me paraissait encourageants... je me suis meme équipé pour l'occasion d'un décapeur thermique..
Oui mais seulement .. cette verrière la est quand même un autre morceau qu'une canopy de me109 ou de mystereIV .. la ce serait plutôt du heinkel111.. le problème , c'est qu'elle est grande, volumineuse et il y a une légère contre-dépouille..
Enfin bon, tout pétri d'optimisme, je me lance donc hier...
.. premier essai .. raté. pas assez chauffé
Deuxieme essai... raté. trop chauffé ..
et quand on chauffe trop, ben le plastique est trop fin et se froisse comme un vieux sachet à légumes.
Après j'ai arrêté de prendre des photos. vous ne verrez donc pas les verrières fondues , trouées, déformées, écrabouillées, bref ..... une fois jetée la 10eme page A4 (ce qui fait quand même 40 essais merdiques), j'ai passé l'éponge. Échec et mat. Messerschmitt 1, JC 0.
Pendant un instant, une pulsion meurtrière m'a effleuré et j'ai visualisé l'image d'une masse écrasant le dit Messerschmitt jusqu'à en faire une crêpe bretonne. Puis , bien qu'a regret , je me suis décidé a tronçonner mon master pour faire une verrière en deux parties.
Exit la pompe a vide, ici un simple surmoulage a suffit, et du premier coup encore. La partie arrière
Et la partie avant.
Un petit coup de peinture sur l'intérieur. rapide, pas de temps a perdre. de toutes façons, fin de guerre , les germains faisaient dans le sombre alors j'ai fait pareil. RLM66, brossage alu, sièges et bretelles, et pis c'est tout. on ferme.
Et donc on ferme, justement. Pour la partie arrière pas de souci... c'est après que les emmerdes commencent .. .
... avec le collage champ sur champ des deux morceaux de rhodoïd. évidement le truc infaisable quoi.. enfin, j'ai fait tant bien que mal .. plutôt mal j'en ai peur.. il reste deux jours a droite et a gauche, sur un montant heureusement. et en plus j'ai la désagréable impression que le nez est légèrement dissymétrique.. pourtant les montants sont bien alignés.. étrange ..
ma foi il n'y a plus qu'a ressortir la cyano, le mastic et le papier de verre pour essayer de jointer tout ca comme je pourrai et essayer de le rendre présentable.. un semi échec donc, vacuformer des pièces a contre dépouille.. ben .. je sais pas faire ..
eh oui, j'ai caché la misère avec un gros montant en alu adhésif, un peu plus épais que ce qu'il devrait être.. un gros millimètre.. enfin, ca sauvera ce messerschmitt de la benne à ordure .. avec les quatre montants plus fin et beaucoup de klir, ça devrait être a peu près présentable quand même ..
Par contre il va falloir quand meme reprendre un peu le dessous .. le master de la verriere correspondait au master du fuselage brut de poncage .. puis il y a eu l'enduit, le scotch alu, le mastic ... autant de surépaisseurs qui font que ca ne jointe plus comme il faut .. rien de grave mais va falloir ressortir la cale a poncer ...
Fin du combat avec la verrière .. comme le plastique était tout de même tres fin par endroits, trop pour supporter une quelconque manipulation ou la pose de montants, j'ai, après avoir posé l'armature principale, noyé le tout dans une couche de gel acrylique autolissant. C'est un produit utilisé je crois pour donner de la texture et de la brillance aux peintures acryliques (a tableaux, pas à maquettes). Ce "gel" devient tout a fait transparent au séchage, il en existe diverses variétés, je les utilisent habituellement pour faire de l'eau sur mes dios, mais la j'ai testé sur la verrière.. ma foi, ca solidifie vraiment bien, surtout avec les montants en alu noyés dedans, et c'est effectivement autolissant, ca ne laisse pas de traces de pinceau. Toutefois, c'est un peu plus épais que le klir quand même. A utiliser avec précautions donc, et surtout en couches fines. Enfin l'objectif est atteint, la verrière est posée, elle tient bon, elle est transparente. Je continue donc la bestiole.
Étape suivante, la peinture. Pour un Messerschmitt-Caudron, il me fallait choisir donc entre une deco germanique ou françoise. Sachant que les deux seront hypothétiques, l'appareil ayant été abandonné. Toutefois, vu que le début de la construction du prototype date de 1942, et qu'a cette époque la libération était encore bien lointaine, je pense que la Luft-decoration est la plus plausible. J'ai donc repris le schéma officiel du RLM de cette époque, dont je dispose des schémas adaptés aux He111, Do17 et Ju88, et j'ai essayé de transposer ca sur mon plan 3 vues. Hypothétique n'empêche pas d'être plausible.
Une fois ceci fait, découpe dans du friskett des masques, et pshiit pschiiiiiiiiit pschiiiiiiiit ( le premier pschiit est plus court, c'est la capsule qui saute)
Et voila, un beau splinter 70/71. reste le 65 en dessous, ce sera pour la semaine prochaine si tout va bien. Prochain point noir: les trains !
.. merci a tous pour vos encouragements, ca me motive a continuer .. peut être même arriverais-je au bout qui sait .. eh eh ça commence a sentir la dernière ligne droite ..
bref, en attendant, on est mardi
Et le mardi, c'est .......... PEINTURE...
Et comme le dit le proverbe chinois, a bonne peinture, bonne maskure.
Ah, en passant , ça me rappelle que je n'ai toujours pas fait les trappes de trains. ni les trains d'ailleurs. Dommage de sortir l'aero une deuxième fois pour 2 centimètres carrés de RLM65 ..
Allez, je m'y colle vite fait. M'inspirant du très superbe SMB2 de fly72 et de sa plaque offset magique, ainsi que d'un tuto sur les aubes de réacteur en disquette usagée, je charcute donc sans la moindre pitié une sauvegarde critique de 1992 sur les mouvements des caisses de boulons de 3 au magasin 52. et SCRATCH SCRATCH SCRATCH SCROTCH
Il n'y a plus qu'a bomber la plaque sur un cylindre, et a decouper. Comme j'ai pompé les fuseaux moteurs d'un Siebel204, je pompe aussi les trappes sur le même original
Et voila une belle ribambelle de trappes de train a colorier
Pschiittt Pschhhittttt
Vraaoorrrrr
POC-Pschhhhh gloups gloups gloups Aaaaaaahhhhh
reste deux trois merdouillages quand même .. deux coulures de noirs sous la verrière (lamentable oubli), deux trois merdes a reprendre au RLM70, et plus emmerdifiant, le second hublot .. il avait été fait en intercalant une bande de scotch entre le fuselage (en bois+mousse) et les panneaux en scotch alu. en fait de hublot, c'est juste un rectangle creusé sur 5 millimètres et peint en noir. Problème, j'ai percé sur le haut deux trous pour enficher deux tiges laiton, pour fixer la voilure au fuselage. Ce que je n'avait pas vu, les hublots étant masqués a ce stade, c'est que l'un des deux perçages a débouché dans un hublot, et les copeaux, ainsi que la poussière de balsa, est venue se coller sur la surface adhésive du scotch, à l'intérieur du hublot.
en résumé, c'est kaputt. y'a-pu-ka découper le hublot et a en refaire un autre en scotch, mais je vais perdre le bel effet de la vitre 1/10eme de mm. en renfoncement. Il sera affleurant celui la. pas dramatique , mais ça ma énervé quand même..
Bon, reste les trains, les hélices , et la déco.. je vais faire sobre, juste les croix noires et un petit "V1" blanc quelque part..
Et pis le train... ach so .. et la niveau doc c'est macache..
Le Mec164 disposait d'un atterisseur très haut, chaque jambe principale se relevait immédiatement derrière les moteurs après que cette jambe se soit brisée vers l'avant ce qui représentait une cinématique audacieuse.
bienbienbien.. en gros deux morceaux qui se replient l'un sur l'autre quoi.. Une ame charitable aurait-elle la moindre vague idée d'un autre appareil qui aurait le meme genre de cinématique audacieuse ???
Après la verrière, voici donc la seconde de mes phobies: faire les trains d'atterrissage.
J'aurais pu, d'ailleurs l'idée m'a plus qu'effleuré, j'aurais pu donc emprunter ceux d'un autre appareil, style Junkers ou Siebel.. c'est ce que j'ai fait dans mes scratchs précédents, par pure facilité et/ou fainéantise. mais pour ce messercaudron, j'ai décidé dés le départ que ce montage serait a but expérimental, et donc, expérimentons. Par ou commencer ...
N'ayant pas de fil de laiton du bon diamètre, je suis donc parti d'un cure-dent. Après tout, le bois se travaille bien, c'est rigide, relativement solide, et pas cher. c'est même gratuit car il s'agit d'un cure-dent généreusement offert par une compagnie aérienne extremorientale. bref. bon diamètre, bonne longueur.
Pour commencer je me suis improvisé un mini-tour a bois avec ma miniperceuse. l'outil est une minimeule de dentiste. tout est mini quoi, a part mes gros doigts boudinés. pas grand chose a faire en fait, si ce n'est l'état de surface au grain 1000 et la rainure de l'amortisseur.
Afin de figurer les diverses surépaisseurs nées de mon imagination , je colle des bandelettes de papier aux endroits stratégiques.
Il suffit d'enrouler jusqu'à obtention du diamètre requis. ici , deux tournicoti tournicotons feront l'affaire.
Puisqu'il faut que la jambe de train se replie vers l'avant , il convient donc de la couper en deux. Schlak ! voila qui est fait.
L'axe de roue est en laiton, l'autre en corde a piano.
Confection des vérins avec un microtube inox de 8/10 et de la CAP de 3/10emes. Quelques carrés de plasticard four les attaches desdits vérins.
Et voilivoila tout se met en place, le mécanisme de repliage vers l'avant conçu par moi et qui a donc de grande chance de ne pas fonctionner. J'espère que mon ancien professeur de dessin technique ne fréquente pas ce forum et que s'il le fait il ne se défenestrera pas devant l'étendue de mon ignorance.
Reste l'amortisseur et son compas , avec cache façon Ju88 . (ben oui , j'avais que ça sous la main)
Tadaa !
Bon finalement, c'était pas si difficile. juste chiant car il faut attendre le séchage entre chaque étape.
Ah un autre truc emmerdant, c'est que lorsqu'on a fini la première, ben faut faire l'autre. de préférence assez ressemblante
Et pis y'a la roulette de nez aussi..
Donc chose promise , chose due, les roues. J'ai copié (avec une grande honte qui n'a été que passagère toutefois) la méthode utilisée par un fou sur un forum de maquettes en papier. Le monsieur en question faisait un Junkers52 au 1/32 (déja la , faut oser) en papier (ca s'arrange pas), et pour les roues, a fait un millefeuille en ronds de papier d'un diametre diminuant ou augmentant progressivement. (un malade)
On peut voir la méthode ici:
http://www.maquettes-papier.net/index.php?Itemid=28&id=16&option=com_content&task=view
Moi je n'ai pas tenté le millefeuille, je me suis contenté du trois-feuilles. de plasticard. c'est tout de suite plus raisonnable.
Et donc hors donc,
On découpe 6 ronds dans de la plasticard de 1mm., diamètre 12. au hasard.
On monte ça sur un axe dans la perceuse, et on ponce tout ça pour obtenir six rondelles identiques
Comme ça.
On alèse 4 de ces rondelles qui formeront les flancs. Curieusement c'est la partie qui m'a posé le plus de difficultés, alors que ce n'est pas la que je l'attendais.. maintenir un bon centrage, tenir les pièces sans s'alèser les doigts .. bref, pas si facile.
Il faut ensuite contrecoller les flancs sur les jantes, puis former la forme (quel beau pléonasme) en utilisant un micro-tour improvisé. L'outil de coupe est un cutter du roi merlin. Il faut être rapide et précis a cette étape, ca usine très vite !!
Avant et après usinage. Le troisième truc rond, c'est pour ma pomme.
Et ouala:
Les gros morceaux étant derrière, le reste ne devrait être que formalités .. mais il ne faut pas crier victoire trop tôt, je l'ai déjà appris a mes dépens ..
bref, en attendant, j'en ai profité pour décorer un peu. J'ai fait dans le sobre. Je suis tombé au fond de mon stock sur une planche tallyHo decals pour le Si204 que j'avais acheté pour avoir la déco du Martinet, mais qui comporte aussi une deutsche decoratzione qui va sehr gut.
Les décalques sont nickel. Tres fins, ils se posent sans le moindre effort. Les croix et une immatriculation certes fantaisiste suffiront. Il faut aussi que je rajoute un petit "V1" blanc quelque part..
Pour l'usure, j'ai fait service minimum. c'est un proto après tout. un seul passage a la paille de fer extra-fine et c'est tout.
Reste les salissures, mais la aussi ca va etre light. deux trois coulures d'huiles rien de plus. Il n'y aura plus ensuite qu'a monter les trains, refaire les hublots, quelques retouches deci dela, à vernir, .. et à choisir le prochain scratch .. voyons voyons ...
Peu spectaculaire, mais tres long, le masquage de la verriere préalable au vernissage .. on ne voit quasiment rien, car je ne masque pas au scotch ni au Maskol, mais grace a une matiere qui peut avoir de multiples usages, le latex. Liquide et prévulcanisé, ca a la meme consistance que du lait, ca seche a l'air libre et ca se decolle tres facilement.
Pschitt pschitt, apres un court intermède prefectoral (cf.post du pete), le voici tout vernissé.
Ben voila, il est sur ses roues .. l'opération a été plus difficile que ce à quoi je ne m'attendais, comme quoi la difficulté n'est pas toujours la ou l'on croit .. j'ai du me tromper quelque part, car une fois monté sur ses jambes , je me suis rendu compte que,
1./ Il est trop haut de trois bon millimètres
2./ il est bancal..
pas cool.. bon, pour la hauteur, c'est une erreur stupide, j'en ai tellement honte que j'hésite à l'avouer, allez bon d'accord, dans mes calculs je n'ai pas pris en compte .. la roue. ben oui, la jambe de train ne pose pas directement par terre .. quel boulet çui la .. bon.. Par contre pour le second problème, la seule explication est que les fuseaux moteurs ne sont pas à la même hauteur..
Bon, j'ai charcuté les jambes de trains pour remettre l'avion droit, ma foi il aura une jambe plus courte que l'autre, mais ce n'est pas flagrant .. la preuve
Et voila.... ma première maquette terminée sur ce forum .. le pete a longtemps tenu la corde, il n'est d'ailleurs pas loin derrière , mais finalement il a été coiffé au poteau par ce messercaudron ...
Honnêtement je pense qu'il n'aurait probablement jamais été fini si j'étais resté tout seul dans mon coin..commencé il y a .. bien longtemps et resté au fond de la cave jusqu'à sa quasi fossilisation, il n'a été exhumé et sauvé de l'incinérateur public que pour et par ce forum. Souvent tenté par l'abandon pur et simple, la motivation est souvent venue de tous vos commentaires.. enfin, trêve de trémolos et de violons, voici donc la bestiole terminée. J'avoue tout de même , j'ai faibli dans la dernière ligne droite, et je n'ai pas fait les casseroles d'hélice en scratch, je les ai honteusement empruntées à un Siebel 204 tout neuf. honte à moi, ce n'est pas donc, du scratch total, mais peu s'en faut. Je voulais le finir pour notre expo, ce qui est fait donc, même si ses hélices sont provisoires.
En guise de conclusion, donc, j'ai pu a travers ce montage, ou plutôt , cette fabrication, expérimenter , et c'était bien le but, diverses techniques, matériaux, trucs divers , et je vous livre ici le fruit de mes réflexions diverses ..
Pour ce qui est des matériaux donc, ....
Pour la structure ...
La plasticard : c'est la base.. s'usine facilement , se colle parfaitement, sans evergreen , point de salut .. C'est un matériaux inerte qui n'est pas sensible aux liquides divers , hors solvants ..
Le contreplaqué: A utiliser lorsque la plasticard montre ses limites , notamment en terme de rigidité .. avantage, c'est pas cher, mais inconvénient, ça s'usine plus difficilement, et ça reste sensible à l'humidité ! attention au vrillages ...
Le Balsa : S'utilise pour les volumes. s'usine très facilement, se ponce a n'importe quelle forme, un vrai régal. Problème, c'est du bois, donc sensible à l'humidité, l'état de surface n'est pas lisse, et c'est relativement fragile.
Le Styrofoam: Léger, comme le balsa, mais plus fragile. Tres sensible à tous les solvants, colles, mastic, et même peinture. à bannir, sauf pour les gros volumes genre zeppelin
La mousse polyuréthane, ou mousse à sculpter: remplace le balsa, mais c'est plus cher. à recouvrir de résine. Avantage, insensible chimiquement, et ça s'usine comme du beurre.
La plaque de métal : A utiliser pour les éléments fins, genre trappes de trains.. se forme relativement facilement, mais se déforme aussi facilement ..
Le Putty bicomposant: Tres cher, à n'utiliser que pour les petits volumes très précis, genre fuseaux moteur ou cône d'hélice. Avantage, se forme avant durcissement, comme de la pâte à modeler, et c'est très solide , pour des petits volumes.
Pour les surfaces ...
Le Gesso acrylique. S'utilise pour couvrir le balsa. assez épais, se dilue à l'eau. En l'occurrence je m'en suis servi pour reproduire les nervures sur les gouvernes.
La pate a bois. Pour recouvrir le balsa. ça marche, mais ca reste sensible à l'eau , même après séchage ..
Le mastic Tam: pour recouvrir les surfaces qui peuvent se poncer à l'eau (donc pas le bois) et qui résiste aux solvants (donc pas le styrofoam)
Le Vitrifiant: (ou Aquaréthane): vernis résistant à l'eau et sur base acrylique, pour couvrir le balsa ou le contreplaqué, et le rendre étanche avant une couche de mastic Tam
Le scotch aluminium: pour former les plaques de dural, comme les vrais. C'est la dernière "peau" de la maquette.
La résine: Pour couvrir le styrofoam ou la mousse polyuréthane. dur, résistant, mais cher et difficile à manier.
Le papier: pour les surface entoilées ..
Sans oublier la feuille d'acrylate pour thermoformer les verrières .. pour les hublots, j'ai tenté , le scotch, le cristalclear, et le gel acrylique. Le scotch est le plus transparent et le plus plat des 3, mais sur des formes un peu à la mords moi le nœud, le cristal clear l'emporte.
Voila, très franchement , le monde du scratch, change beaucoup de celui du montage de plastique, mais ce n'est pas plus difficile, et même , j'aurais tendance à dire , c'est parfois plus simple de partir de rien plutôt que d'une base vraiment pourrie. j'ai été agréablement surpris de la (relative) simplicité de la fabrication des éléments de structure. avec les bons outils, et les bons matériaux, c'est véritablement à la portée de tout le monde, et cela procure un plaisir renouvelé et ouvre bien des horizons. En clair, quand on y a gouté, on peut plus s'en passer
Je clôt donc ce post, définitivement, avec une petite larme car c'était le premier .. et vous livre la suite des photos ici:
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