Il s'agit d'un kit Aerovac, en vacu donc, mais en bon vacu. Ceux qui ont connu les premiers airmodell comprendront .. Ici rien a voir, je suis même étonné que l'on puisse atteindre une telle qualité en vacuform. meme la représentation de l'entoilage est fine a souhait, la gravure nickel, bref, du très, très, bon vacu. Les pièces qui ne s'y prêtent pas sont fournies en résine (mats de cabane, moteurs, hélices). (Bon il faut prévoir un peu d'ebavurage). (quand même)
Ceci étant , ca reste du vacu , ca veut dire , découpage de chaque pièce , ponçage, collage délicat, ajustement aléatoires, et renforcements a prévoir coté rigidité, notamment sur la voilure. Mais ça s'assemble relativement bien.
Ce Bizerte a pendant longtemps été une arlésienne personnelle .. ramené par un ami d'une édition du salon de Paris d'une époque ou il y avait encore des maquettes (lointaine donc), commencée immédiatement dans l'enthousiasme débordant du fantasme réalisé, puis rangée au fond du stock dans la désillusion et le désenchantement suivant les premiers essais (manque de technique a cette époque) , puis régulièrement remise sur l'établi, au fur et a mesure des progrès, et restockée lorsque survenait une difficulté.... Il aura donc fallu 11 années de l'achat a ces photos. Les deux principaux points d'achoppement furent le revêtement métal, d'une part, et le montage de l'aile supérieure et des mats de cabane, d'autre part. Des nuits de cauchemar a rêver d'alignement foireux en 3D et de fuseaux moteurs en lévitation entre les deux plans. .. il y a aussi eu l'épisode des bandes Vichy, mais la c'était plus de la fainéantise que de la difficulté. (une bête promesse m'a empêché de faire une autre déco.. )
Pour le montage du plan supérieur , j'ai fini par faire un montage a balsa perdu, (par analogie aux moules a cire perdue), c'est a dire non récupérable autrement qu'a la scie circulaire. je n'en ai pas fait de photos , mais je regrette car franchement c'était un sacré morceaux. Aligner les deux plans , les trois fuseaux, et le nombre incalculable de mats, de haubans et de guignols... un grand moment, surtout celui de la destruction du montage, sans détruire le Bizerte. mais tout est bien finalement qui finit bien.
Un autre point "noir" fut le diorama (enfin, c'est un bien grans mot, disons plutôt le socle de présentation). Après mes déboires avec la résine et le Pete fondu, je ne voulais pas risquer mon Bizerte dans de pareilles expériences au resultat aléatoire.. a ce propos j'ai lu le post du dio du Swordfish de Madman, je me sens moins seul maintenant .. Finalement, c'est d'une main tremblante (et je pèse mes mots) que j'ai confié le trésor aux membres de la section "modelisme nautique" grand spécialistes des résines de tout poil et qui m'ont garanti que l'eau serait transparente a souhait et que le bestiau ne finirait pas comme un cornet de glace à la pistache laissé sur une planche de bord un jour d'été en plein soleil. Ils ne m'ont ni déçu ni trahi et le résultat fut a la hauteur de mes espérances.. L'eau était un peu lisse , plate, mirroirisante même, et c'est Razorback90 d'ici même qui m'a suggèré le gel acrylique pour la couche finale. Je n'ai pas mis de truites dans mon eau , mais en revanche j'ai une escadrille de goêles prêtes à foncer s'ils en apercevait une .. amoiii, amoiii, amoiii
Pas de truites , mais des moules (des vraies) pour faire le cadre du dio. ça rajoute une touche "marine" en plus et ça donne une excuse pour en bouffer une platée
Les moteurs étant notoirement moches ont été avantageusement remplacés par ceux de chez "engines & things".
Pour la couleur alu de l'entoilage .. ben .. Humbrol11, pourquoi faire compliqué .. les decals sont de Carpena, et les goêles en pate Fimo cuite comme les andouillettes au vin blanc., au four.
Pour la partie "métal" j'ai utilisé un revêtement aluminium et néanmoins autocollant, que tous les chauffagistes et les maquettistes connaissent bien , vendu par rouleaux de 30 mètres dans tous les bricomachins. Un peu chiant a découper et à poser, mais franchement a mon avis, y'a rien au dessus pour représenter le métal nu. Pas besoin de vous raconter le découpage des montants de verrières, c'est facile à imaginer. Je ne l'ai pas trop vieilli, (en fait, pour être bien précis, je ne l'ai pas vieilli du tout) sous l'excuse qu'on vieillit déjà bien assez vite comme ça.
Le radiogoniometre (mot a ne pas dire en mangeant un krisprolls) , caractéristique du Bizerte, en corde a piano et guitare (j'ai pas de piano)
Et le reste des photos, sans commentaires parce que parler ça donne soif.
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