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Morane-Saulnier MS1000 Venus

France

Scratch, 1/72

Montage Jean-Christian Houg 'JC Alpha'

Comme c'est le week-end de pâques, je joue la cloche, et je vous présente mon prochain projet de scratch catégorie "métal hurlant" sous forme d'egg-plane:

 
Je ne doutes pas que les nombreux spécialistes présents ici auront immédiatement reconnu un.... un ...... Allez, un autre indice ...

 
Bon, j'admets, c'est pas forcément facile non plus .... Allez, lever de rideau sur ce petit projet, il s'agit du Morane Saulnier MS-1000, Concurrent malheureux du concours des intercepteurs légers, qui a vu s'affronter les bien connus Trident, Durandal, Mirage, et les moins connus, le Harpon objet de mon précédent scratch, et ce petit Morane Saulnier, donc.
Petit, c'est le cas de le dire, voir à côté de son concurrent de chez AMD... quoique tout est relatif car …mais j’anticipe.

Le MS-1000, dessiné en 1953 est un intercepteur léger de moins de cinq tonnes monoplace et mono réacteur à aile haute en cœur, inspirée par des études de chez Douglas, (skyray) , capable de voler à mach 1,7 en altitude. Le moteur envisagé est un réacteur américain Westinghouse J-34 couplé avec des moteurs fusées. Le fuselage du MS-1000 comprend une cabine pressurisée largable en vol avec parachute, radar dans la pointe avant, une importante dérive, qui couvre presque la moitié en longueur du fuselage. Malgré des essais encourageants en soufflerie de l'aile en cœur, notamment une vitesse de décrochage tres faible, le projet de Morane-Saulnier est rejeté par les services officiels en 1956 sous le prétexte qu'il utilise une technologie encore à l'étude à l'étranger, et c’est Dassault avec son « Mirage » II, puis III qui est retenu.
Cet appareil est le seul du concours de 53 qui n'a pas été baptisé, il faut lui trouver un petit nom ... il y a bien "sabords", parce que MS "1000 sabords», mais bon .... Après trident et Harpon.... Hallebarde ? trop lourd.. Dard ? trop connoté ... Aiguillon ? déjà pris.. Captain crochet ? trop peter pan .. ach, pas facile ... En attendant , j'ai donc commencé par faire le plan avec ma mauvaise méthode habituelle, ( je dis mauvaise car approximative ), qui basiquement est une interpolation à partir du maître couple.

Je dessine donc le couple à partir de la vue de face, je le place sur la vue de côté et je l'étire logicielement pour qu'il colle en hauteur, puis même chose en largeur.

En gros à partir de la vue de face j'ai 4 "maitre couples", rond au niveau du cône d'entrée d'air et de la sortie de réacteur, le maître couple lui même et un dernier au niveau de l'entrée d'air

Comme vous l'avez vu plus haut, j'ai découpé tout ça dans de la plasticard, et maintenant va falloir assembler les morceaux autrement qu'à la patafix

Arrivé ici je pourrais me féliciter et me complimenter pour ce travail, mais il n’en sera rien car je suis un âne.
Et encore me traiter d'âne serait manquer de respect a ce merveilleux animal qui est a coté de moi un sommet d'intelligence.
Plus juste serait de dire que dans l'ordre des sous-merdes, je me situe entre la crotte de caniche décomposée dans un caniveau et la trace de pet au fond d'un slip. Il était bien parti pourtant, tiens, regardez :

Oui mais voilà, il est approximativement au 1/102 au lieu de 1/72.
Je pourrais tenter de rejeter la faute sur cette vacherie de logiciel de saleté d'imprimante qui rajoute des marges à la c.# sans penser que la taille de l'image est d'importance mais la lumineuse évidence est qu'il a quand même fallu attendre le montage du siège, Aéroclub donc bien au 72, pour que je me rende compte qu'il y avait un truc qui clochait..
Tu m'étonnes qu'il avait l'air petit a côté du mirage ...

Je vais donc me punir en montant un Avro Bison, tiens.
Ah non quand même pas.

Bon, ben, j'ai plus qu'à recommencer quoi ..
C'est reparti pour un tour. la même en coul... non, en blanc en fait. mais plus grand.

Les piécettes sont découpées. Pour le profil et la voilure, c'est de la carte de 1mm, pour les couples c'est du 5/10eme.
Il faut étudier à peu près l'agencement des divers morceaux pour une prédécoupe. En l'occurrence ici je laisse les ailes d'un tenant.
J’ai pré découpé la baignoire pilote et les couples sont coupés en deux, voire en quatre, en enlevant l'épaisseur de la plasticard, évidement.
Comme ça le dièdre (nul) (comme moi) est assuré, l'incidence de même, et la solidité aussi.
Pour la prise d'air nasale, j'ai fait deux couples accolés, un avec, et un sans, juste devant. Voici l'envers du décor... le film en négatif, quoi ...

Puis l'assemblage, tout d'abord le bas du fuselage sur l'aile, et le maître-couple. C’est la base.

J'utilise toujours mes équerres d'informaticien

On continue à fixer les divers couples, un par un, pour fabriquer le squelette de la bestiole. Il faut prendre un minimum de soin sur l'assemblage du squelette, c'est de la que découlera le reste..

Tu m'étonnes qu'il soit plus gros que l'autre. Du coup j'ai l'impression qu'il est trop grand maintenant. (bon j'ai vérifié ce coup là )
 

Une petite vérif niveau vue de face, avec Photoshop. A la focale près, le grand angle fausse tout. Mais c'est correct.

Allez, me voila revenu au même point que ce matin Maintenant.. ben.. Faut que ça sèche ...
Enfin bref, plutôt que de perdre du temps à réfléchir à une ou plusieurs excuses bidons qui ne tiendraient pas longtemps devant la sagacité des éminents lecteurs de ce forum je m'en vais vous conter mes dernières avancées qui bien que ridiculement navrantes eu égards au temps passé n'en sont pas moins un pas vers la félicité de la victoire finale.
 J'essaye un truc. (oui, encore, c'est comme ça )
Pour faire les cloisons du poste de pilotage, je fais le volume interne en cire de bougie.

Et puis je finis au Magic Truc. Ce que j'espère c'est pouvoir ôter la cire après perçage de la verrière. On verra bien..

Du coté des volumes, je reteste,.. une partie en balsa, comme d'hab,

Et je teste un nouveau truc, la mousse de polyuréthane de prototypage

Une fois la partie cockpit prise et formée, j'ai fait la prise d'air ventrale, toujours en MS

et puis .. et puis .. non , et puis rien, ça sèche....
En fait , le plus facile pour avoir la bonne forme de l'entrée d'air est de découper direct la vue de face pour faire un couple. Apres.. ben .. on verra bien .. Si je ne peux pas percer je me contenterai d'un trompe l'oeil ..
Bon allez la suite, la tuyère. J'enroule une bandelette de papier autour d'une pile AA , avec un peu de colle en bâton

Ça fait un cylindre..

Puis je colle une bandelette de scotch en biais pour trouver la ligne de coupe

et hop, ensuite je le vitrifie à la panzer colle. La finesse du papier, la solidité de la plasticard, que du tout bon!

re-hop,

Bon, vu la raréfaction du thrichlo (Gilles monopolise la production mondiale), et le prix de la colle blindée (ça marche, effectivement mais au prix du caviar), j'ai fait un imbibage au klir (un peu comme un baba au rhum) (miam) , puis au vitrificateur acrylique (pour parquet). Je finirai au putty et au surfacer.

Les premiers rayons, et les derniers vu la meteo du week-end

Oui, je sais, ça manque de cône comme dirais Bob Marley, mais je vais m'y atteler. Donc, le cône glacé au chocolat jamaïcain, donc:

Je le fais avec grand soin car c'est une partie qui mange grave (i_e, qui endure moultes souffrances) durant les diverses manips qui vont s'ensuivre. J’ai utilisé la même gamme sur le Harpon qui m'a donné satisfaction alors je réitère. Une aiguille inox, quelques ronds, non pas dans l'eau, mais dans la plasticard, une boulette de matos et puis on fait "mako-tour-de-potier" avec la miniperceuse réglée à basse vitesse. Je vous jure que ce cône-ci n'est pas prêt de s'émousser. (en revanche attention aux doigts ...)
Voici donc l'appareil conifère, (conifère, qui porte le cône) enduit de Monsieur surfacer suivi d'un léger ponçage égalisateur:

C'est donc dans le calme retrouvé et la zénitude stratosphérique, que nous allons attaquer la voilure.
La zenitude ne va pas durer longtemps car la superposition du plan fait apparaître que l'arrête dorsale est trop large de 2mm. de chaque côté. Enfer et putréfaction que n'ai-je tant vécu pour un pareil affront !!!

Dans ces cas-là ma foi, tant pis, ya rien à faire, faut sortir l'artillerie lourde.
La trancheuse à jambon, l'excavatrice eurotunnel, la tronçonneuse du massacre éponyme, enfin, un truc qui arrache quoi. Genre calva fermier. (si si , ça arrache, aussi)

Apres mes (més)aventures avec la mousse de polymachinchose qui ne m'a pas convaincu, je retourne à mes premières amours (ach ... nostalchie ... ) et a des valeurs sures, à base de planchette de balsa de 5mm.
Au moins avec ça je sais où je vais. Le profil est taillé grossièrement à la serpette chinoise.

Pour lui donner un peu de relief et le profil idoine

Poncé au 240, voilivoila, c'est l'affaire de 10 minutes, prévoir l'aspiro à coté rapport que le balsa est légèrement poussierifère

Et voici l'heure de vérité pour le coup de la baignoire pilote en cire perdue. Eh bien pour une fois, ça marche, et du premier coup encore

J'ai désolidarisé les deux ailerons,

Et passé 5 couches de vitrificateur métacrylate (le truc pour les planchers) (Et le plancher c'est pour les vaches. Normal dans l'aviation... ) par la dessus.
Un petit coup de Herr surfacer finira le trafail.
(et le Herr sur Fazer, c'est moi, ah ah ah c'est nul)

Bon allez, de la vache on passe à la vacherie, la suite, avec la réfection du joint détruit à l'épisode précédent, entre l'extrados et l'arrête. Quoique normalement dans l'extra dos de cabillaud, y'a pas d'arrêtes, justement.
Enfin passons, et passons donc un coup de MS pour arranger le coup.

Une vue de face pour vérifier et parce que j'aime bien.

Dans la famille faire et défaire c'est toujours travailler, je fais donc le master pour la verrière que j'ai massacré hier. (Incapable de découper dans le composite bougie-MS, je l'ai réduite en miettes pour la détacher). Je refais donc dans mon matériau décidément élu, le balsa

Balsa découpé... Balsa martyrisé..... Balsa poncé....... , mais Balsa... honoré, ( comme disait le colonel Chabert )

Restons dans la veine Lagarde&Michard, avec ce grand nez, que dis-je... un roc, une péninsule, une boite à ciseaux, etc etc . ..

Il me vient d'ailleurs qu'au lieu de le baptiser Vénus, il eu plutôt convenu de le nommer "L'Assommoir".
Pourquoi?
Parce qu'M 1000 Zola ... ...
Argh. Pardon. La honte me submerge comme l'orage un soir de mousson. En attendant, voici toujours le master de la canopée,

En pénitence de mes blagues suicidogènes, j'ai percé l'arrière de la cabine et l'avant de mon index.

Pour y installer un pilote. Pourquoi un pilote ? Ben pour piloter pardi. Et pour cacher la misère, aussi, oui, oui, je l'admet..

Je continues. Le (ou La ? ) voici tout(e) monsieursurfacé(e)... au 500. On laisse bien sécher et on ponce, reponce et triponce, au grain fin , super fin, extra fin, et tutti quanti,

Apres le plalsa développé dans un précédent montage, voici donc le BVS, aka Balsa-vitrifié-Surfacer, matériau que je place donc dans la catégorie "homologué", donc, pour mes prochain projets.. Plus léger que le béton armé, plus facile à usiner que le Chrome molybdène, et moins cher que le cristal de Baccarat, le BVS est le matériau idéal pour les gros travaux!

Bon, la on voit pas bien, mais ca marche, surface lisse, quoique moyennement solide quand même, attention aux ongles trop long façon griffes de la nuit, ça marque. . Bien sur, l'on ne pourra pas graver la matière en question j'en ai peur, mais ce n'est pas grave, puisque telle n'est pas mon intention. En attendant les ailes ont retrouvé leurs gouvernes et leur profil

Et j'ai passé un chtio coup de peinture pour voir les défauts, car le multimatériau n'est pas ce que l'on fait de mieux pour voir les rayures, renfoncements, nids de poules (voire d'autruche) et autres joyeusetés façon Douaumont.

Et comme c'est le moment que je préfère, j'ai pris plusieurs clichés.

Ça parait correct au niveau surface. Les micro-machins je m'en tape vu le placage qui va suivre.

Plein face , pour vérifier avec le plan

Il y a une petite marque à reprendre sous le cockpit..

Bon... je vais pouvoir sortir le papier d'alu et embaucher quelques marmottes en intérim ... Je vous épargne les commentaires qui seraient aussi passionnant qu'un discours du ministre des finances venant interrompre une rediffusion de "l'as des as", genre , "alors je décolle le papier d'alu" "alors là c'est quand je colle le papier d'alu" ou bien "noter ici le découpage du papier d'alu", enfin, bref et donc sous vos yeux ébahis en voici directement le résultat


Voila. Le papier j'ai pris du 40 microns histoire qu'il ne fasse pas trop épais. Polishé au polish ce qui est un pléonasme, et puis.. ben c'est tout. Bon j'ai enlevé le poil de c¨l d'une part, et rajouté des cocardes, d'autre part ...

Au début je voulais le vernir en satiné pour casser cet aspect trop chrome, mais finalement j'hésite j'ai quand même fait la canopée

Méthode classique , dite "de Gaet-Dujin", thermoformage par contremoule en pastamodeler

Maintenant faut (faudrait) que je fasse le train, mais ... pffff... ça m'inspire pas ... Et pis comme ca m’inspire pas, le train, j’ai trouvé un truc : Pas de trains ! Et pis c’est tout !

Ça c'était pour le présentoir. La petite affichette est un petit cadeau d'un camarade forumiste.
La tige est composée de deux pics qui dans leurs vies d'avant poursuivaient le noble but de maintenir la cohésion d'une communauté de petits morceaux de viandes de différentes origines afin de promouvoir la diversité des gouts.
OK, bon, deux pics a brochettes quoi. Pour l'avion, ben, facile, j'ai bouché les trous au mastic. Faudra alufeuilloplaquer par la dessus, et pis hop, fertig.

C’est terminé. Voici le "Venus",













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