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AMD Mirage IIIC

France, 1963

AML, 1/72

Montage Hugues Quintard

je vous propose le montage d’une maquette d’un autre avion non moins mythique que le SMB2, à savoir le Dassault MIRAGE III C, qui fut un des fleurons de l’Armée de l’Air des années 60 et un immense succès des ventes à l’exportation.
Je ne m’étendrai pas plus sur l’existence de cet appareil en laissant le soin à de meilleures compétences en la matière le soin de vous en narrer toute son histoire.

Les boites de maquettes consacrées au Mirage III C toutes échelles confondues ne sont pas pléthores et j’ai jeté mon dévolu sur la marque AML qui avait comme premier avantage d’être gravée en creux, m’évitant ainsi plusieurs séances de gravures.
Malgré cela, nous sommes en présence d’une maquette « short run » qui nécessitera une reprise des gravures et certains remplacements des parties de l’avion.
Différentes pièces sont fournies en résine, augmentant le niveau de détail ainsi qu’une petite planche en photodécoupe principalement consacrées au tableau de bord.

La première rectification consiste à supprimer la dérive, moulée avec le demi fuselage droit, car beaucoup trop épaisse et de la remplacer par une dérive de Mirage III E de la marque Heller bien plus réaliste mais demandant d’une part, un rajout de prolongement du pied vers l’avant du fuselage, et une regravure complète.

La seconde grosse difficulté est l’adaptation de la pièce en résine des puits de trains d’atterrissage principaux.
On se demande souvent pourquoi les fabricants de maquettes et de compléments « after market » n’essaient pas eux-mêmes les montages avant de commercialiser leurs produits.
Bon, il faut préalablement séparer la pièce de son support, puis de l’amincir au maximum pour pouvoir la loger en place. Il en résulte des fonds de puits aussi minces que du papier, donc il faut y aller très doucement pour ne pas la détériorer.
Mais ceci est encore insuffisant et j’ai du désépaissir l’intérieur des extrados. Puis après plusieurs essais à blanc, j’ai collé en force à la colle cyano.
Cette opération a laissé quelques traces qu’il est nécessaire de corriger à l’aide de mastic.
Après ponçage, l’assemblage de l’aile est enfin terminé.

Les élevons sont détachés puis recollés en place dans une position légèrement baissée.

LE COCKPIT

AML fournit tout l’intérieur en résine, une baignoire assez succincte au niveau détails sera légèrement améliorée avec quelques ajouts ainsi que le  trop succinct lui aussi est remplacé par un siège de chez PAVLA, réf. 72059 beaucoup plus réaliste.
La poignée haute d’éjection étant fausse est remplacée par une autre poignée réalisée en fil de cuivre.

L’ensemble est peint en Noir Pneu H77 de chez Mister Hobby. On ajoute quelques touches de couleurs ici et là en s’inspirant de photos. Puis on procède à un brossage à sec avec de l’aluminium pour apporter un petit degré d’usure opérationnelle.

Le tableau de bord et constitué d’une pièce en photodécoupe et d’un film sur rhodoïd figurant les différents instruments de bord.

On commence par passer Typex blanc au verso du rhodoïd à l’aide de l’applicateur à rouleau. Cette méthode est beaucoup plus rapide et pratique qu’un application de peinture blanche

Puis on détoure le profil avant de l’appliquer et de le coller à la cyano derrière le tableau de bord en photodécoupe préalablement peint en Noir Pneu.
Une fois cet assemblage terminé, on ajoute quelques touches de couleur, notamment l’écran radar et on procède là aussi à un brossage à sec.
Même chose pour le viseur, lui aussi en photodécoupe, mais tout cela est très petit et nécessite beaucoup de minutie.

LE FUSELAGE

AML fournit des entrées d’air en résine très fines agrémentées de petites pièces en photodécoupe figurant les pièges à couche limite entre les souris et le fuselage. Après essai à blanc, il subsiste un écart important qui là encore demandera un peu de mastic.

Une fois les entrées d’air mise en place, je perce dans la résine les trous destinés à recevoir les canons.

Ayant renoncé à utiliser ces pièces en photodécoupe des pièges à couche limite dont les dimensions ne s’adaptent pas au logement prévu, je les refais en carte plastique, ce qui simplifie la tâche.
Un peu de mastic sera encore nécessaire.

L’opération des entrées d’air étant terminée, on procède à la fermeture du fuselage.

Une grosse difficulté se présente alors. En effet, la mise en place du logement de train avant s’avère impossible en l’état, cette pièce en résine interfère de plusieurs millimètres avec la baignoire du cockpit. Je suis donc obligé de recourir à une chirurgie lourde pour arriver à adapter tout cela, au détriment du respect de le forme du logement de train qui sera amputé de sa partie avant (voir photo ci-dessus).

On ferme ensuite le fuselage, passablement cintré, en collant par petites séquences à la cyano. Le joint  d’assemblage est ensuite traité au mastic.

Un montage à blanc de l’aile fait apparaitre une marche importante qui est éliminée par un enlèvement important de plastique au droit des raccords Karman

Après plusieurs essais, l’aile est collée sur le fuselage, les écarts restants étant traités au mastic.

La mise en place de la dérive ne se fait pas non plus sans difficultés, et les écarts géométriques nécessitent des encastrements et du calage en carte plastique ainsi que là encore d’une bonne dose de mastic amenant un gros travail de ponçage comme sur le reste de la maquette.

A ce niveau du montage, je passe une couche d’apprêt Grey Primer Microfiller (réf. ALC 302) de la gamme ALCLAC pour mieux faire ressortir les défauts subsistants et de les rectifier ensuite soit au mastic, soit au MisterSurfacer.

Le nez n’échappe pas aux défauts récurrents de cette maquette. En effet, après collage, il apparait un méplat disgracieux sur le dessus qui nécessite une surcharge de mastic et un ponçage important pour rattraper cet écart de forme.

La dernière modification sur le fuselage avant de passer à la peinture consiste à aménager la casquette avant, refaite en scratch en ajoutant câblages et boitiers en me basant sur des photos.
Les supports de la glace du viseur en phodécoupe étant tellement fins qu’ils ont disparu. Je refais donc ces supports en profilé plastique de 0.3 mm.

On colle ensuite sur les ailes et le fuselage les petites ouïes réparties ça et là sur les ailes et le fuselage. Comme j’en avais égarées quelques unes, je les refais dans du profil rond.

LES TRAINS

Ils sont améliorés avec des durits réalisés en fil d’étain et en fils de cuivres.

Les roues des trains principaux demandent un rajouts des blocs de freins réalisés en scratch qui leur apportent un peu plus de réalisme.

Les trappes principales en résine sont tellement fines que des trous sont apparus par endroits.
Par ponçage, j’élimine l’épaisseur de la tôle, ne laissant que la structure interne, et la remplace par de la carte plastique de 0.3 mm d’épaisseur.

LES FEUX DE NAVIGATION

Les feux de navigation situés en bords d’attaque sur les extrémités des ailes sont réalisés en plastique transparent mise en forme par ponçage et poli ensuite au polissoir.
Il en est de même pour le feux situé en haut de la dérive ainsi que le phare d’atterrissage rétractable inexistant sur la maquette.
Il convient également de rajouter les feux de formation bleus situés sur les extrados en bouts d’aile réalisés par une petite empreint à la fraise boule, puis une goutte de vernis bleu et enfin comblés au vernis transparent.
Malheureusement, j’ai oublié d’en faire des photos et j’espère que vous me le pardonnerez !

 

LA VERRIERE

Elle est fournie thermoformée par AML et s’ajuste convenablement.

On commence par un trempage dans le KLIR afin d’améliorer la brillance et ce qui a aussi pour effet de les protéger des vapeurs de cyano éventuelles qui blanchissent la surface dans le cas d’une fixation avec ce produit.
Les parties vitrées sont protégées à la bande adhésive y compris à l’intérieur et les montants reçoivent successivement une couche de Noir Pneu puis une couche de White Alu.

Le pare brise est fixé sur la maquette avant peinture. Je l’ai collé simplement à la colle blanche de menuisier qui permet un lissage à l’eau pour parfaire le joint raccord éventuel.

LA PEINTURE

Après avoir corrigé les derniers petits défauts subsistant sur la maquette et protégé le cockpit, celle-ci reçoit une couche d’aluminium (réf. ALC 101) de la gamme ALCLAD. Puis la partie centrale de l’aile (zone de marche) est traitée en Dark Alu (réf.ALC 103) de la même gamme.

Après avoir traité toutes les petites trappes au Maskol et protégé la zone centrale de l’aire, je passe une couche générale en White Alu (réf. ALC 106). Après séchage, il n’y a plus qu’a enlever le Maskol des trappes pour obtenir une différence de teinte dans les divers aluminium et casser ainsi l’uniformité de la teinte.
La partie inférieure du fuselage située à l’arrière du niveau des bords de suite est traitée en Métal Brulé de la gamme AEROMASTER pour représenter la couche de protection appliquée sur certains appareils utilisant des fusées de décollage.

Le nez est traité en Noir Pneu H 77.

Une couche de vernis brillant est appliquée après séchage en prévision de la pose des décals, sauf le nez qui sera protégé.

DECORATION

Initialement je voulais utiliser en partie les décals de la boite imprimés par la marque tchèque TALLY HO. Or il s’est avéré que le premier motif utilisé s’est complètement décomposé au sortir de l’eau !
Heureusement, je venais d’approvisionner une planche (réf. 72/061) nouvellement rééditée par MODEL ART qui m’a permis de me sortir d’une situation, plus que délicate !

Souhaitant réaliser un appareil de l’EC 01/10 Valois basé à Creil, j’ai fait le choix du n° 75
codé 10 – SX et arborant la tête de renard rouge et le colvert sur la dérive.

Après avoir appliqué les décals, la maquette reçoit une nouvelle couche de vernis brillant.
Puis je badigeonne toutes les lignes de structure et diverses trappes de jus Neutral Wash de chez MIG

Après une vingtaine de minutes de séchage, le maquette est essuyée  au chiffon doux dans le sens de l’écoulement de l’air.

La zone de marche sur les ailes est tamponnée au pastel gras marron HASEGAWA pour simuler de traces de pas.

FINITIONS

Les derniers éléments, trains, trappes de trains sont collés sur la maquette.

La tuyère, traitée en Jet Exhaust (réf. ALC 113) est enfilée dans le fuselage tout à la fin après avoir passé un peu de colle blanche dans le fuselage.

La pointe avant est refaite entièrement dans du profilé rond et sa mise en place s’est avérée scabreuse compte-tenu de sa finesse

Aucune charge n’est fournie dans la boite AML et ne souhaitant pas le représenter en configuration lisse, j’ai opté pour une configuration particulière composée à droite d’un bidon de 625 litres de récupération de la boite à rabios et confectionné un lance roquettes
JL-100R, à partir d’un lance roquette récupéré dans une boite d’Etendard IV Heller pour la parie AV et d’un bidon supersonique de Mirage III E pour la partie AR.

Les pylones ont été refaits en scratch.

Voici donc la maquette terminée non sans avoir pesté contre AML pour toutes les difficultés rencontrées lors de ce montage. Ce n’est certes pas une maquette facile à mettre etre les mains d’un débutant. Son seul avantage à me yeux étant de présenter une gravure en creux, et encore, loin de présenter une grande perfection.

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