La maquette n’est pas une nouveauté en elle-même, puisqu’elle a été produite successivement par la marque Condor, puis par MPM et enfin par la marque Revell.
Airfix avait aussi produit ce modèle il y a maintenant fort longtemps. Il s’agit d’une maquette de type « short-run » dont la boite comprend 3 grappes en plastique gris assez tendre comme toujours dans cette genre de production et d’une grappe de plastique transparent incluant touts les éléments de la verrière.
A l’origine, la boite incluait une planche photodécoupe qui a disparu avec le re-boitage de Revell.
Les grappes sont en plastique gris, un peu tendre, très agréable à travailler.
L'ensemble des pièces est gravé en creux très finement et ne semble pas présenter de défauts ou d'erreurs particuliers.
Il subsiste quelques défauts mineurs de surface sans doute dus à l'age du moule, mais facilement rattrapables.
Couper bloc moteur fuselage gauche pour adaptation moteur résine CMK
Détacher les gouvernails de direction pour remplacement en résine
Coller les demi-fuselages entre eux
Important affinage des bords de fuite
Perçage des trous de mitrailleuses sur les bords d'attaque au droit de l'emplanture des ailes.
Traits de scie pour séparer les ailerons
Le capot moteur est détaché de chaque demi-poutre gauche pour être remplacé après assemblage par le moteur Argus en résine CMK
L'assemblage des poutres se fait sans trop de difficultés et on parfait le joint d'assemblage par un peu de mastic et de Mister Surfacer.
Il faudra mastiquer également une petite retassure sur chacune des poutres et poncer un petit défaut de surface du à la présence d'une pastille d'éjection. Cette opération nécessitera une reprise de gravure, mais rien d'important.
Le moteur gauche est représenté apparent. Il vient du set CMK N°7045. A lui tout seule, il représente quelques heures de travail mais est très réaliste.
La culasse est peinte en Gris Métal de l'ancienne marque Aeromaster
Les cylindres sont traités en Noir Semi-Gloss Tamiya X-18
Je l'ai amélioré avec les collecteurs d'échappements réalisés en étiré et peint en Métal brulé puis traités avec des pigments Dark Rust de la marque CMK.
Les rampes d'alimentation des bougies sont en fil d'étain de 45/100 mm peints en gris moyen.
Les fils des bougies proprement dites sont en fil d'étain de 23/100 mm peints en Noir Pneu en laissant les raccords de la teinte du fil.
Il faut supprimer l'encastrement sous le capot moteur, vraisemblablement pour une sortie d'échappement différente d'une autre version ( Fw.189 V3 ?).
Percer les sorties d'échappements oubliées sur les dessous de capots moteurs, seule une gravure sur la pièce en détermine l'emplacement.
En l'occurrence, ici , je ne perce que le capot droit, celui de gauche fait apparaître ces sorties d'échappements directement moulées sur la pièce en résine du set CMK.
Attention, la sortie est orientée vers l'arrière, donc percer en biais.
Les sorties d'échappements sont réalisées en profils ronds percés au centre, puis alésés à l'aide d'une fraise boule de diamètre très légèrement inférieur au profil. Après mise en place et collage, le léger biseau de ces sorties et réalisé à l'aide d'une lame de rasoir.
Les puits de trains en résine, toujours du set CMK reçoivent une couche de peinture RLM 02 de chez Xtracrylix (XA1201). Quelques touches de noir, de gris et d'alu, suivies d'un jus pour faire ressortir les détails de structures et patiné un peu l'ensemble et on procède à la mise en place dans les poutres.
Cette opération demande un peu d'ajustage car, comme c'est souvent le cas avec les inserts en résine, ça ne tombe pas exactement comme il faudrait.
Il faut à la fois poncer l'épaisseur du plastique à l'intérieur de l'aile au niveau de l'arrière des puits de train et désépaissir la résine des fonds de logements des puits en faisant attention dans les deux cas à ne pas transpercer la matière.
Une fois cette opération un peu délicate faite, on passe au montage des ailes sur les poutres.
Après une vérification à blanc du raccord de l'aile sur la poutre, j'ai été obligé de placer une cale d'épaisseur légèrement en force entre les 2 demi-ailes pour en augmenter un peu l'épaisseur et éviter ainsi un décrochement difficile à rattraper à ce niveau.
Cet appareil étant plutôt du genre « serre volante « (sans jeu de mot), tout l'intérieur du fuselage est apparent et j'ai fait le choix de le détailler au mieux.
Pour cela, j'ai utilisé les sets CMK N° 7045 comprenant à la fois des pièces en résine et une planche de photodécoupe pour les pièces les plus fines. Tout y est ou presque.
Détacher les pièces de leur support n'est pas très aisé et il faut y aller très doucement. Elles seront peintes à part avant mise en place suivant les instructions de la notice.
La partie la plus conséquente de la maquette est sans conteste l’immense partie vitrée qui constitue toute la partie supérieure, l’avant et l’arrière du fuselage.
Une présentation à blanc des divers éléments me dit que ce ne sera pas forcément une partie de plaisir. En effet, le capot central en résine ne semble pas avoir la même pente que la partie avant de la verrière. Je décide de régler ce problème plus avant dans le montage.
A l’aide de la planche EDUARD Express Mask fournie avec le set CMK, je prépare tous les éléments de la verrière, et ça occupe un bon moment puisqu’il faut placer un par un les 76 éléments de protection des parties vitrées avec quelques compléments à protéger au Maskol.
Une fois cette opération faite, je vaporise une couche de RLM 66 ( Gunze H-416), couche qui est visible à l’intérieur de l’habitacle. La couche extérieure sera réalisée avec le reste des surfaces à la fin.
J’en ai profité pour découper et refaire les panneaux ouvrants au dessus du siège pilote pour les remonter en position ouverte à la fin du montage.
L’intérieur du fuselage reçoit une couche de RLM 66 à laquelle j’ai appliqué un brossage à sec Gris Clair et Aluminium pour faire ressortir les détails intérieurs.
Le matelas du poste de mitrailleur arrière est peint en Terre Sombre 029 de chez Prince August. Un peu de jus noir est appliqué pour en faire ressortir le matelassage.
Au fur et à mesure que j’avance dans le montage, les difficultés commencent à apparaître.
La première est le collage du cockpit sur l’intrados central de l’aile. Cela ne s’ajuste pas vraiment au raccord de la partie avant du fuselage et je vais avoir a bricoler les raccords avec du profil et de la carte plastique.
Le support de mitrailleuse arrière moulé avec l’anneau de raccordement est supprimé et refait en scratch. J’y rajoute la conduite d’air comprimé d’alimentation de la mitrailleuse.
Nous abordons maintenant le moment de bravoure du montage de cette maquette.
En effet, l’ensemble de la partie supérieure du fuselage et la verrière comporte pas moins de 5 éléments (sans compter les ouvrants) et il va falloir que tout ça s’ajuste au mieux sans laisser de jointures disgracieuses entre les différents éléments.
Je commence par coller la partie arrière en procédant point par point à la colle cyanoacrylate pour que celle-ci s’adapte au mieux à la pièce en résine. Cette première étape se passe sans trop de difficulté si on fait preuve de patience et de minutie. Il subsiste toutefois un petit jour en partie inférieure qui fait l’objet d’un petit masticage.
Puis, on présente le capot intermédiaire en résine entre la partie arrière et la verrière du dessus comprenant le poste de tir supérieur.
Là, on s’aperçoit que la pente du plan de joint n’est pas la même sur les deux pièces. Il faut rattraper cet écart avec un peu de profil de 0,4 mm d’épaisseur dont la pente est réalisée par ponçage.
Après quelques essais à blanc, la pièce est collée sur le fuselage.
Puis c’est au tour du capot intermédiaire qui est un peu plus étroit dans sa largeur et légèrement trop haut. Après positionnement, un simple appui avec le doigt l’écrase légèrement, rattrapant ainsi par déformation la hauteur et le faisant s’écarter à sa base. Sans lâcher le doigt, on procède à un collage Cyanoacrylate point par point. Quelques secondes d’attente et le capot est fixé.
(Noter le rattrapage des joints au mastic)
Les trains d’atterrissage :
Les flancs des jambes des trains d’atterrissage sont améliorés avec les petites pièces de photodécoupe fournies par le set CMK (N° 7045). Il faut prendre soin de faire disparaître le plan de joint du moulage afin que les pièces s’appliquent correctement.
Les jambes des trains font apparaître un plan de joint disgracieux, notamment au niveau du soufflet de protection. Je décide de les refaire en scratch en procédant de la façon suivante.
Tout d’abord, le corps de vérin est pris dans du profil rond de 1 mm de diamètre percé en son extrémité d’un trou de 0,6 mm suffisamment profond sur la longueur et qui est destiné à recevoir une âme en fil laiton qui raidira l’ensemble.
La partie sensée représenter le soufflet et refaite en enroulant un file de cuivre de dimension adéquate sur une longueur de 5 mm, jusqu’à un épaulement fait avec une bande d’aluminium adhésif.
Ensuite, je reprends la pièce d’origine et fais un trou dans l’axe du vérin et qui sert à empiler la partie basse récupérée de cette même pièce sur la tige de laiton précédemment décrite. Le tout étant collé à la cyanoacrylate, on coupe en final le surplus de tige de laiton dépassant.
Une présentation à blanc des trains dans leur logement fait apparaître une autre difficulté, à savoir que les logements de chez CMK sont un peu plus étroit que les jambes de trains. Une petite chirurgie est nécessaire pour pouvoir les rentrer en place.
Pointe arrière du cockpit :
J’aborde un moment que j’appréhendais car redoutant une grosse difficulté, à savoir la mise en place de la pointe arrière.
J’avais bien remarqué la présence d’un décrochement entre le corps du fuselage en résine et le cône transparent mais j’avais reporté ce travail un peu plus loin dans le temps.
En fait, la partie vitrée dépasse de plus de 1mm la base en résine. A l’aide d’une scie Tiger, je supprime délicatement le mm superflu.
Après présentation du cône vitré pour juger du résultat, je m’aperçois avoir commis une erreur.
En effet, le fait d’avoir raccourci la verrière, le cône présente une rupture de courbure pas jolie du tout. J’aurai du ajouter une entretoise sur la partie en résine. Résultat, je fais l’opération inverse, à savoir rajouter cette entretoise pour rattraper mon erreur.
Avec un morceau de profilé aux dimensions adéquates, je confectionne un secteur circulaire formé à chaud par enroulement sur un manche de cutter correspondant à la dimension nécessaire et que je colle en place à la cyanoacrylate.
Les écarts sont rattrapés au mastic et poncés.
Une présentation à blanc me rassure sur ce point, mais je décide que je collerai cette pièce tout à la fin.
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