Voici le montage du T-33A à partir de la boite HELLER avec une décoration d'un
appareil du GE 314 basé à Tours sur la base aérienne 702 " Christian
Martell ", que j'avais l'habitude de voir passer dans le ciel de mon
Poitou natal dans les années 60.
La maquette est finement moulée, gravée en relief dans un plastique gris
habituel à la marque, ce qui est très pratique pour regraver, les lignes de
structure restant marquées dans la masse après ponçage serviront de guides.
Voici les pièces principales où l'on voit déjà que j'ai détaché les volets
d'intrados.
Je commence donc par regraver la maquette en m'aidant des lignes existantes
avec quelques corrections, notamment sur les bidons d'extrémités d'ailes qui
présentent en avant et en arrière, une ligne en creux assez grossière style
MATCHBOX, que je comble avec du mastic.
Toutes les surfaces sont ensuite passées à la laine d'acier N° 000 pour
éliminer toute trace de proéminence de rebords de lignes résultant de la
gravure.
Je découpe le fond des logements de trains, pas assez profonds à mon goût, et
que je vais refaire en détaillant au mieux cet intérieur.
Les plaques de couche limite des entrées d'air sont affinées au mieux en
épaisseur pour les rendre plus réalistes à cette échelle.
Ces plaques sont collées par l'intérieur des demi-fuselages avant de fermer celui-ci.
On continue par le cockpit qui est peint en Noir satiné X-18 TAMIYA;
Pour détailler l'intérieur, j'utilise la planche photodécoupe AIRWAVES 72-107,
assez succincte mais suffisante.
On peut déplorer quand même le manque de films pour figurer les instruments du
tableaux de bord et des consoles latérales. Aussi, ai-je utilisé les pièces
d'origine de la boite sur lesquelles j'ai collé à la colle cyano les pièces en
photodécoupe.
Avec un dry-brushing alu, finalement ça conviendra parfaitement.
Les consoles sont reprises avec des points argent et rouge pour figurer les
différents commutateurs électriques.
La reprise des logements de trains sont être un partie importante de
l'amélioration en scratch.
On commence par le logement du train avant avec un peu de profilés EVERGREEN et de fils de cuivre de différents diamètres.
La mise en place du cockpit, qui ne trouvait pas sa position, nécessite un collage en force à la colle cyanoacrylate.
Bon, une fois en place, on ferme le fuselage, et là on voit que le plan de
joint devant le cockpit baille de 1mm !
On a beau serrer, l'écart reste important. Après réflexion, je décide de
laisser en l'état et de coller le nez à la colle cyanoacrylate, après l'avoir
préalablement lesté avec une bille de plomb et mise en place avec de la
Patafix.
Bien sûr, on se retrouve avec des décalages entre le nez et le fuselage, mais
rien d'insurmontable. Il faudra quand même un mastiquage assez conséquent, et
intercaler un morceau de carte plastique d'épaisseur adéquate pour combler
l'écart entre les 2 demis fuselages.
Pendant le séchage du mastic, on aménage en scratch les logements des trains principaux, en se servant de photos glanées çà et là, avec des profils EVERGREEN et divers fils de cuivres.
C'est peut-être pas du 100% exact, mais c'est assez réaliste.
Un point de soulagement, le raccord des extrados des ailes au fuselage se fera
sans mastic.
Par contre le dessous demande un rattrapage des alignements assez important et demande une bonne séance de ponçage.
Maintenant, on passe à la réalisation en scratch des
nervures de volets d'intrados.
la technique est simple et, avec un peu de minutie, à la portée de tous.
A partir de photos du vrai, on commence par tracer les positions, et ensuite on
taille une à une toutes les nervures en profil EVERGREEN que l'on met en place
à la colle liquide.
Une fois tout bien sec, il suffit de poncer doucement pour leur donner la pente
nécessaire vers le bords de fuite.
On fait la même chose sur les intérieurs de l'aile au droit des volets.
Ceci n'est pas sur la photo mais, comme pour les volets, il faut poncer toutes
les nervures pour les re profiler vers le bord de fuite et entailler la partie
côté intérieur de l'aile afin de pouvoir encastrer les volets sans difficulté
de positionnement.
Maintenant, la verrière !
Comme celle de la boite HELLER est un peu plate, j'ai décidé de thermoformer
celle de la boite HASEGAWA, beaucoup plus réaliste.
Comme la partie avant du pare-brise HASEGAWA s'adapte mal sur l'avant du
fuselage, je décide de la refaire à partir de celui d'HELLER.
Je commence par le découper sur la verrière d'origine, et j'applique ensuite
un morceau d'adhésif TAMIYA pour créer un gabarit de développé que j'applique ensuite
sur un morceau de rodhoïde de l'épaisseur souhaitée (morceau d'emballage
blister).
Je découpe le rodhoïde en suivant le gabarit et ensuite je forme à froid par
cintrage sur la partie côté pilote et par pliage sur la partie avant basse.
Ensuite, je découpe au scalpel le profil des montant que j'enlève pour être
peint ultérieurement.
Ceci étant fait, je thermoforme la verrière proprement dite de façon classique
en me servant de la pièce Hasegawa sur laquelle j'applique un morceau de
blister d'emballage après l'avoir chauffé sur un camping-gaz.
Cette façon de thermoformer a l'avantage d'être simple mais présente un petit
inconvénient quant à l'épaisseur résiduelle, souvent un peu trop mince.
Ayant l'intention de la représenter ouverte, il est donc nécessaire d'avoir un
peu de rigidité pour soutenir la traverse placée à l'intérieur et reliée au
vérin de relevage.
Pour la rigidité de la verrière, je confectionne l'ossature à partir de profilé
EVERGREEN Nr.111 (.15" x .030") que je désépaissis de la moitié
environ en râpant à plat avec un lame de scalpel.
Puis je procède par collage point par point à la colle cyanoacrylate.
Le résultat est assez bon à par peut-être une légère surépaisseur
à peine visible.
Je continue un peu l'amélioration de la verrière.
En fait, j'ai retrouvé la traverse d'ouverture mentionnée plus haut et que je
pensais avoir perdue. J'y ai juste ajouté un morceau de carte plastique plus
réaliste et je l'ai mise en place dans la verrière.
J'ai ajouté la tringler du rideau apparaissant dans la partie AR de la verrière
au dessus du poste arrière.
J'ai utilisé du fil de cuivre préalablement noirci au feutre
noir permanent, courbé sur un cylindre approprié, et le tout collé avec un
atome de colle cyanoacrylate.
C'est assez délicat à faire, mais sympa tout de même.
J'en ai profité pour confectionner un petit rideau en papier de mouchoir
dédoublé et plié en accordéon.
La base de la verrière comporte de chaque côté une pièce en photodécoupe
représentant les différents verrous de fermeture.
Les pièces complémentaires sont collées de chaque côté de cockpit.
Les parties arrières de la verrière HELLER et correspondant aux articulations sont récupérées et collées en place sur la verrière thermoformée.
Toujours dans le cadre de l'amélioration, la roue du train AV est solidaire de
la jambe de train ce qui n'est pas joli du tout. J'ai donc évidé cette partie
pour faire plus vrai !
Ceci m'a quand même obligé à renforcer la chape de la roue fragilisée par
l'opération, mais ça ne se voit pas.
Cherchant à voir ce qui pourrait être encore amélioré, j'ai noté que les
aérofreins étaient un peu trop spartiates. Alors je les ai refaits complètement
en carte plastique et profilés. Les vérins de commande seront également
entièrement refaits.
Etant arrivé au bout de ce qui pouvait être modifié, on peut donc passer à la
peinture.
Contrairement à la logique qui veut que l'on commence par la peinture générale de la maquette, je commence par tous les panneaux Day Glow haute visibilité. En fait, et je le ressentirait plus tard, il aurait mieux valu terminer par cette phase, ce qui m'aurait éviter un travail supplémentaire et fastidieux de camouflage des panneaux Day Glow pour appliquer la couche générale.
J'ai réussi à trouver de Day Glow HUMBROL 192 ; il me parait
pas mal, à voir, comme çà !
On passe pas mal de temps à définir avec de la bande cache les zones qui seront
peinte avec cette teinte, mais bon je crois que ça vaut le coup.
Je commence par appliquer du Blanc TAMIYA X-2 en sous couche, ce qui devrait,
si je ne suis pas trop maladroit, nuancer quelque peu le Day Glow à venir, pour
lui donner un effet de vieillissement en dégradé allant du Day Glow vers le
Blanc en passant par un Jaune. Vaste défi à cette échelle.
Après avoir appliqué le Blanc, je passe une couche légère de Jaune TAMIYA X-8.
Séchage au sèche-cheveux et on passe au Day Glow proprement dit
Je vous ai dit hier que j'avais trouvé du 192 HUMBROL.
Comme il est écrit sur le pot, j'utilise du diluant HUMBROL. La peinture était
assez épaisse et je commence ma dilution progressivement.
Arrivé à la consistance souhaitée, mon mélange se transforme
d'un seul coup en chewing-gum .
Bon, je m'affole pas, je recommence avec du White Spirit .
Et à nouveau, encore du chewing-gum.
Comme je suis du genre patient mais pas trop, je décide de diluer au diluant
cellulosique.
Et là encore, chewing-gum !
Je me dit que la peinture doit être trop vieille et qu'elle doit être
dénaturée.
Solution de secours, je prends le pot de REVELL N° 25 qui m'avait semblé un peu
trop lumineux, mais bon je décide de l'utiliser.
Je dilue au White Spirit et tout se passe bien .
Je passe ma couche sans problème, séchage air libre qui me semble rapide au
bout d'un quart d'heure.
J'enlève la bande cache et je procède à la patine aussitôt.
A l'aide d'abrasif sur mousse grain 800, je commence à " user " la
couche Day Glow pour faire apparaître le jaune du dessous en nuances. Ca marche
super bien et pour une première, je me dit que c'est assez réussi.
A cette étape, et comme je l'ai mentionné, je suis obligé de protéger tous ces panneaux Day Glow à la bande adhésive avant de passer la couche générale en ALCLAD White Alu ; d'où l'intérêt de faire la peinture générale en premier.
Je complète les jambes des trains principaux en ajoutant les durits de freins.
Puis, en m'aidant de photos, je peins Les trappes externes des trains sont
également peintes en Day Glow en n'oubliant pas de faire la bordure Aluminium.
Puis, je passe aux sièges.
J'ai pris des sièges en résine de chez PAVLA.Un peu de vert
intérieur, les appui-têtes en rouge, les ceinture en gris bleuté et un petit
dry-brushing alu pour faire quelques traces d'usure.
Les décals sont issus de la planche MODELDECAL N°56.
Ca prend une soirée entière vu la quantité à appliquer mais
le résultat y est vraiment.
Ensuite un peu de patine.
Je gratte un peu les lignes de structures des faces
intérieures des bidons préalablement peintes en Olive Drab et je fais un petit
jus avec un mélange de peintures à l'huile Gris de Payne et Sienne naturelle
diluées à l'essence F.
Et là, ça a faillit être le drame, vu qu'en passant ce jus, je me souviens que
je n'ai pas appliqué de vernis et que l'ALCLAD a tendance à se diluer.
Heureusement, je m'en aperçois à temps et j'arrête aussitôt. Ouf, j'obtient
même des tons qui font comme un alu vieilli tout à fait acceptable.
Après avoir collé les sièges, je mets en place la verrière après avoir
confectionné en étiré un vérin de relevage de celle-ci. Oups ! délicat,
délicat !
Il ne reste plus qu'à mettre les manches à balais, peindre les feux de position
et la tuyère et ce sera terminé.
Pensant avoir terminé, je me suis interrogé sur la couleur du panneau
anti-reflets à l'avant du pare-brise.
Initialement, je l'ai Noir et les montants de pare-brise Alu, tel que le représente le dessin de Gérard Paloque à la page 31 du N° 6 d'AFM traitant des T-33 français.
Je me demande quand même s'il n'était pas Olive Drab, comme tous les appareils d'origine américaine à cette époque ?
Y en a t'il eu des Noirs ?
Finalement, j'ai tranché pour l'Olive Drab.
Quelques petits décollements de peinture alu malgré les précautions mais
reprises délicatement au pinceau avec du HUMBROL 27002 .
Collages des trappes restantes, peinture de la tuyère en Métal Brulé de la
gamme MODEL MASTER, vernis coloré pour les feux, et c'en est terminé.
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