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Arsenal VG36

Montage Gaëtan Oddou

POMK, 1/72

on commence avec le VG36 de POMK. une maquette résine franco-américaine aujourd'hui introuvable. La particularité du VG36 est son radiateur ventral très profilé sans cassure de ligne avec le fuselage. Mais on verra le fuselage plus tard. pour commencer la boîte : graphisme épouvantable, c'est l'inverse de l'artwork d'unicraft !

mais à l'intérieur c'est beaucoup mieux. je dirais même que c'est une vraie petite fête ! pièces en résine très fine, d'autres en métal blanc, et surtout un paquet de pièces en double au cas où (et hop dans la boîte à rabio...des fois que je perde ma verrière pendant mes déménagements par exemple !) :

le montage commence par l'aménagement intérieur. et alors la, surprise : tout est déjà fait !...A part le siège à creuser pour faire des montants métalliques fins (j'ai rajouté en fil de cuivre les parties cassées en creusant) , une grosse manivelle en alu sur le côté gauche...rien à faire. Alors profitons-en !

Ensuite on passe tout en gris bleu très clair, car les photos montrent que l'intérieur est très clair (peut-être chamois, peut-être gris, mais pas noir !). pour l'instant c'est moche parce que la peinture est fraîche et non vieillie, mais attendez la suite !...(après la pizza du dimanche soir)

et hop un petit coup de vieux...oui je sais l'avion était neuf, mais après deux ou trois vol dans les nuages déjà tout est sale !!!

Bon si personne ne rale je vais exagerer carrément le vieillissement. on salit à la pointe de graphite, puis on raye avec une pointe sèche. voila, je me suis bien amusé...maintenant la partie dure commence. assembler tout ça dans le fuselage.

Évidemment ça ne rentre pas, donc il faut creuser avec la perceuse l'emplacement du tableau de bord et celui du plancher (quitte à perforer le fuselage...il faut gagner en largeur, rien à faire). tailler les parties latérales et les affiner pour éviter les surépaisseurs. ensuite il faudra tout repeindre, les boules !

Autre problème : le fuselage est juste de forme comme le montre la correspondance entre le plan au 1/72 et la maquette, toutefois l'emplacement de la verrière n'est pas assez grand. il faut creuser vers l'arrière. contrairement au VG 33 la verrière est beaucoup plus grande...

en conséquence, il apparait sur les photos une structure bizarroïde derrière la tête du pilote...après avoir épluché toute ma doc j'ai fini par comprendre que ce cadre était le support de la plaque de blindage (merci Replic n°84!). celle-ci n'est d'ailleurs pas montée sur l'avion. il faudra faire le cadre avec du fil de cuivre et le coller sur une cloison qui ferme complètement l'habitacle...facile !

Assemblage des parties de l'intérieur de l'habitacle...n'ayant le compas de l'œil de Gilles Mazon, j'ai avancé à tâtons en me plantant 150 fois avant de caser les pièces au bon endroit :

du coup soudure des deux demi fuselages. serrage à la grosse pince, c'est plus prudent, dès fois que le sièges ne décide de se faire la malle !!!

puis masticage pour faire comme les copains. ici c'est plus chirurgicale, car POMK c'est de la super qualité niveau surface...

vous faites pas de soucis, les gars ! je suis le roi du ponçage...(mais je retiens l'idée de Gilles pour la prochaine fois (en fait j'ai juste appliqué ton premier commandement : commencer par me tromper !!!)).

ponçage à la lime, puis au 1000...ensuite je reprend la gravure à l'Xacto.

j'ai aussi repris la cloison derrière le pilote pour qu'elle soit lisse et plate. j'ai fabriqué un petit outil de ponçage, très pratique...

je m'attaque aux ailes : après ponçage et vérification des proportions, je positionne les emplacements des trous d'évacuation de l'eau. ces avions en bois avaient en effet des aérations pour éviter le pourrissement du contraplaqué.

les trous sont effectués à la mèche ultra fine montée sur axe flexible (vitesse lente).

le résultat :

aujourd'hui pose du radiateur ventral...une galère parce que évidemment il ne se place pas comme il faut. donc il faut creuser à la ponceuse puis mastiquer puis regraver en creux...(j'ai enlevé les photos du masticage pour éviter de vous faire faire un cauchemar)

le radiateur est peint avec son radiateur d'eau (après il sera trop tard...)

ensuite mise en croix. Alors voila ma technique : on commence par percer des trous dans les ailes puis on place et on colle des fils en métal (attache métallique de recup, corde à piano si vous avez ou fils éléctrique standard). ensuite on perce à la naissance de l'aile au bons endroits (en fait c'est plus dur de se tromper que l'inverse).

puis on place les ailes et on tord jusqu'à obtenir le bon dièdre.

l'intérêt des fils métalliques, c'est que contrairement au bois ils sont à la fois souples (pour l'ajustement du dièdre) et solide (pour la rigidité du collage). ensuite on colle à la cyano, puis on repasse une fois en place un bon badigeon de cyano. ça tiens comme du béton armé !

Et la une petite blague propre à ces vieilles résines à la noix : je réalise que la dérive arrière est complètement de travers. une seule méthode, l'eau bouillante :

quelques secondes suffisent. ensuite on tord dans le bon sens jusqu'à que ce soit parfait...il faut aussi de prévoir un polissage de la résine surchauffée qui a craquelé comme une croute de cuir mal tannée...

Bilan des courses :

après la mise en croix le masticage et le ponçage. cette fois j'ai écouté les conseils de gilles : j'ai mis du scotch :

puis j'ai poncé et regravé en creux les petits boulons...

et puis la catastrophe est arrivé :
j'ai effacé les pipes d'échappement côté gauche, je craque :pu*--+*/ de bor+*-- de mer5/*+; aaaaaaaaaaaaaah les boules. bon pour rattraper je met quelques gouttes de mastic puis demain je recreuserai tout ça...on verra bien.

voila le résultat les p'tits gars...ha ha ! gaët la bëeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeete. je précise que je brevette immédiatement cette façon de procéder. ça marche mieux que l'étiré ou le coton tige, ou la seringue écrasée (en fait gilles je n'ai pas fait comme ça parce que les autres pipes étaient en place et je ne voulais qu'on voit la différence...à la limite il aurait fallu que je ponce toutes les pipes pour que ça soit la bonne méthode). ma méthode permet avec de grosses lunettes loupes de reproduire en sculptant le motif des pipes.
c'était impossible, gaët la fait !
gaët la bëeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeete

oici la doc que j'utilise :

la référence avec les plans que j'utilise pour le 1/72, ce sont les fana avec les articles de jean Curnel :


ensuite tu as les montages de canon, albied et breffort dans ces deux belles revues concurrentes :

pour l'histoire du VG33 en unité il y a ce hors série avions excellentissime qui montre que le VG33 a bien participé à la campagne de France...:

le reste est anecdotique : un HS de l'aerojouranl (minuscule et sans rien de nouveau) et le superbe docavia 2 mais pas spécifique aux chasseurs arsenal.

bon je suis passé au train d'atterrissage...et la il y a du boulot. les pièces sont en fer blanc, résine et plastique étiré (c'est la fête) :

l'objectif c'est ça :

on commence par ajuster les tiges principales du train (mesure sur doc et coupe à la pince coupante) :


ensuite il faut être fidèle à l'impressionnante inclinaison des trains que même les monteurs des grandes revues n'ont pas osé respecter (surtout breffort) :

 

j'ai alors compris l'intérêt du fer blanc : on peut le tordre dans tous les sens. du coup c'est nickel pour l'ajustement de l'inclinaison, ha ha :

ensuite je prépare les caches des roues, et la nouvelle surprise : on dirait que personne n'a su respecter la forme d'origine...(azur et pomk sur la photo) :


donc je me lance dans la carte plastique maison. je précise pour calmer altesse que j'utilise une chambre claire qui permet de calquer même sur carte plastique :

puis on découpe et on ajuste. c'est pas parfait mais c'est mieux que ce que j'avais au départ :

tiens au fait altesse pour fêter ton retour sur ce post après ta judicieuse remaque matinale je t'envoie une photo à l'echelle 1 : alors elles sont pas impeccables mes pipes (mais si on les voit bien regarde...aaaah on rigole moins quand il n'y a pas de zoom) :


de plus près ça donne ça, les roues sont place mais pas collées.

le VG 36 ne manquait pas de qualité. mais ce sont surtout les modèles suivants qui auraient été très performants : le VG39 et 40. le VG39 dépassait les 625 km/h en mai 40 ! c'était un vrai monstre à moteur 12Z. dans la campagne, seul le VG33 a servi dans le GC I/55, un groupe autonome, mais hélas sans radar ni véritable surveillance aérienne, le VG33 01 en particulier a systématiquement manqué l'ennemi lors de ses quelques sorties. donc on ne sait pas. les pilotes qui l'ont essayé disent en revanche tous la même chose : c'était un avion extrêmement agréable et facile à piloter donc très maniable. c'est tout ce qu'on sait...

revenons au montage. aujourd'hui le train suite et fin...mise en place progressive des pièces avec en particulier le câble de freinage (remarquez également les petits gardes boues toujours montés sur les arsenal).

puis pose des caches de trains. comme sur la photo (ou presque)...

ensuite pose du tube de pitos en seringue hypodermique. petite précision, je sais que tout le monde ici sait faire, mais je me demande justement si je fais pas de la mauvaise manière. conseillez moi sinon...je procède en coupant à pince le tube, puis je lime à la verticale avant de recreuser légèrement dans le tube. la ça marche, mais pour en revenir aux pipes (waroff shut up), c'est super pénible de faire comme ça...avez-vous mieux ?

j'ai procédé ensuite à la pose de la grille du compresseur sous le fuselage. n'ayant pas de grille sous la main je l'ai fabriqué avec un poinçon sur carte plastique. j'ai utilisé pour faire droit une réglette en métal. le résultat est bon mais trop dur à photographier. on voit un peu quand même. (après j'ai trouvé une petite grille en métal posée sur les écouteurs de walk man que j'avais mis dans la boîte à rabio il y a quelques temps déjà...fait chi*-5)

ensuite pose de l'hélice. remarquez le cerclage des hélices avec du papier alu coupé aux ciseaux et collé à la cyano en deux fois.

l'axe sert à la rotation de l'hélice...elle tourne (on dirait un montage à la constant scale dans le fana des années 70, ha ha !)

ce soir pose de la verrière et fin des aménagements intérieurs. Alors évidemment la verrière est complètement inutilisable. d'abord parce qu'elle n'est plus transparente mais surtout parce que c'est une verrière de VG33 ! Or sachez le les verrières des 33 et 36 sont totalement différentes. bon mais pas de panique je prends le double de la verrière d'azur :

et la deuxième surprise, ça ne s'ajuste pas du tout. plus de 3 mm d'écart. il va falloir raboter...(et oui, c'est bien fini le temps des maquettes matchbox qu'on montait en 1 après midi !).

il m'a fallu plus d'une heure et demi pour avancer à tâtons jusque la :

ensuite je mastique pour boucher les derniers trous. puis je ponce et je réajuste :

pour finir la soirée aménagement intérieur : le viseur est posé (photodécoupe de la maquette azur). puis construction du support de la plaque de blindage. je la réalise en fil de cuivre replié sur une grosse allumette. ensuite je colle les montants tenus sur un scotch...j'ai recommencé plusieurs fois avant de réussir (avec différentes méthode).

et voila la pièce en place. ensuite peinture et collage définitif de la verrière...

d'abord l'habitacle. sur les conseils de thierry fournier, spécialiste en aéronautique j'ai rajouté deux boutons d'accroche de la plaque de blindage. une radio était semble-t'il suspendue à cette partie du cockpit mais on ne la voit pas montée sur le prototype, donc je m'abstiens de la mettre. voila le résultat :

découpe des boutons sur un fil étiré :

pose et peinture :

puis pose de la verrière, lustrée au klir sur les deux faces

une petite histoire drôle pour finir sur la verrière : comme vous pouvez le constater il y a un petit poil sur la vitre. j'ai essayé de l'enlever mais il est à l'intérieur. donc j'ai décollé la verrière, puis j'ai gratté le poil. ensuite klir de nouveau...et la une tâche apparait ! impossible de l'enlever...donc je tente la brosse à polir montée sur perceuse : ça marche, j'en profite pour repolir toute la surface extérieure (après avoir recollé la verrière)...et la catastrophe : je creuse la verrière qui fond sous la chaleur du brossage. elle se déforme et devient blanche. je m'effondre un instant sur la canapé sans même dire un gros mot (ce qui ne me ressemble pas). je décide alors de poncer la verrière au 600 puis au 1000. je répare à peu près la déformation de la verrière, mais cette fois ci la transparence est totalement perdue !!! je tente le liquide vaisselle, pris de panique je mets la maquette sous l'eau et la l'habitacle se remplit entièrement d'eau !!! je branche le sèche cheveux pour faire sécher l'intérieur...10 minutes plus tard c 'est sec mais tout opaque...haaaaaaaaaaaaaaaaaa, au secours ! c'est alors que je retente la brosse de polissage montée sur perceuse. en y allant tout doucement ça marche...sauvé (transparence pas nickel mais bon transparence quand même). cette nuit pour finir je fais un cauchemar : je suis à mirebeau et je présente mon VG36 avec un pilote dedans : il porte un pagne bleu ciel et un casque japonnais rouge fushia...les collègues me demandent pourquoi j'ai mis ces couleurs hallucinantes : je réponds, c'est normal c'est un pilote italien...
moralité (comme me l'a dit stephane) : le mieux est l'ennemi du bien, sauf quand il est vraiment mieux !

pas découragé, je me suis mis à la peinture. suivant les conseils d'andré roy qui me rappelait récemment que les teintes lifecolor était les plus proches des teintes officielles, je tente par un audacieux mélange de les retrouver. j'ai les pots mais en 10 ans ils ont complétement séchés...
mon mélange est plus sombre que ce qu'on utilise en général pour le gris bleu clair : voila les teintes qui m'ont servi pour le mélange : 1/3 de gris clair, 1/3 de gris foncé, 1/3 de bleu clair, 1/3 de bordeaux (non ça c'est pour gilles mazon uniquement)

voila le résultat avec différents éclairages (qui montrent bien qu'on ne peut pas retrouver les couleurs d'après photo...) :

Ce matin je me suis mis à la peinture d'extrados. pour commencer j'ai poncé (et oui) au 1000 la surface peinte au pinceau pour qu'elle soit bien lisse. puis j'ai placé des caches de la manière suivante : pour la verrière j'ai procédé par chevauchement de plusieurs petits bouts : comme ça pas besoin de prendre des mesures pendant des heures...

pour la limite avec l'intrados j'ai procédé à la Philippe Martin : un boudin de patafix couvert d'un cache genre tamyia (moi c'est plutôt bricodepot à 1 euros les 5 mètres). l'intérêt est d'éviter une coupure trop nette. la peinture s'estompe délicatement entre le boudin et le cache...

une astuce que je rajoute, je ne coupe pas le cache je le déchire afin d'augmenter encore le flou ! (gaët la bëeeeeeeeeeeete)

pour commencer la peinture voici mes teintes qui serviront au mélange : gris bleu foncé, kaki foncé, terre brûlée. on n'oublie pas le diluant tamyia très efficace.

le mélange est effectué dans le godet de l'aero. après avoir versé le cocktail je mélange en bouchant au doigt la buse : le mélange se fait alors tout seul dans le godet.

le résultat (notez comme les surfaces sont nettes, comme quoi mon mastic (le sintofer de philippe martin en fait) ça marche)


avant le passage des autres teintes, nettoyage en règle de l'aero avec une bassine d'eau et de l'acétone...

pour la verrière j'ai procédé de la manière suivante : après un long découpage progressif la verrière n'était pas encore bien ajustée (mon soucis était d'éviter absolument le moindre trou, parce que ça fait moche et que ce n'est pas réaliste). j'ai appliqué un boudin de mastic sur le pourtour du cockpit puis j'ai enfoncé la verrière pour qu'elle épouse la forme. c'est sans danger pour la verrière. ensuite j'ai gratté plus que poncer pour enlever l'excédant. comme ça ne suffisait pas, j'ai recommencé une fois la verrière en place (collée définitivement). c'est sans danger à condition de gratter l'excédent à l'X atco plutôt que de poncer. j'ai eu cette idée car j'ai dû peindre mes vitres chez moi et j'ai enlever la peinture au couteau. ici c'est pareil.

suite de la peinture. je commence par bombarder de caches la surface...comme toi altesse. j'ai essayé de respecter le plan de camouflage visible sur la photo de profil que j'ai dans ma doc.

voila l'ensemble des caches (il faut procéder par chevauchement sinon c'est peine perdue).

ensuite passage du vert puis du brun fondus l'un dans l'autre. en contraste avec le gris.

et maintenant le résultat :

comme toujours je ne suis pas satisfait...ça ira mieux après les vernis et les effets d'ombre.

oui en effet altesse les teintes françaises sont une inconnue pour tout le monde...pour éviter des couleurs trop plates je procède dans tous les cas à un "léger" travail sur chaque couleur au moyen de pastel tamyia et d'un petit pinceau brosse lukas n°2.

dessous :

ensuite petites finitions sur les roues (j'ai dû enlever leur cache), l'hélice et la dérive arrière peinte au pinceau (même technique que le kolko).

remarquez sur les ailes les deux indicateurs de sortie de train (rouges) :

ça y est j'ai finiiiiiiiiiiiiiiiii, ha ha !

le vernis mat a bien rétabli les choses. mais il ne faut pas regarder de trop près. toutefois n'oubliez pas que les VG étaient recouvert de toile collée (donc c'est normal d'être légèrement rugueux). finition avec les pastel, le jus dans les creux etc. (le jus est la teinte noir transparent pour tissu de la marque pebeo, sur les conseils d'andré roy) :

pour le fun, une petite mise en décor avec les mêmes poses que les photos connues de l'appareil :

et en route après le point fixe, pour de nouvelles aventures !

allez encore une mais de l'autre côté pour bien apprécier la forme racée...

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