l'arsenal VG.33 est un appareil devenu mythique aujourd'hui. Car il incarne l'espoir. Un espoir imaginaire bien sûr, mais au moins il donne un peu de baume au cœur à tous les amoureux d'avions français de cette période tragique de 1940. Une période où nous avons pris la claque de notre vie ! mais au moins pourrons nous dire : oui on a perdu, gna gna gna, mais avec l'arsenal VG.33, et biiiin...ça ce serait pas passé comme ça ! Adieu messerschmitt, veau, vache et cochon.
Oui les amis que vous le croyez ou non, dans la vie, pour garder le moral il faut des victoires, même petites...l'arsenal VG.33 est une victoire. D'autant qu'on a pas pu le vérifier. ça laisse encore plus de place à l'imagination 
le montage qui s'annonce résonne en moi de façon particulière car c'est avec la lignée arsenal que j'ai commencé à poster sur master194.
Voila le projet : Donner un maximum de vie à cet appareil mythique (dont il n'existe aucune photo en vol). Pour cela rien de tel qu'un point fixe. Or justement une photo du VG.33-01 existe le montrant ainsi :
d'abord choisissons un kit de base. il y a le choix : airmodels, pegasus, azur, replica et POMK...
Après de longues années de réflexion j'en arrive à la conclusion suivante : la meilleure reproduction à l'échelle 1/72, c'est le pegasus...
argument 1 : les formes et proportions sont parfaitement justes
argument 2 : le kit est prédécoupé de telle manière qu'on pourra tout faire bouger ! ailerons etc.
contre argument : les détails ne sont pas terribles,
j'utiliserai donc des pièces POMK et azur pour obtenir un résultat optimal...une précision, le VG.39 POMK (mon projet au départ) est totalement faux
Alors alors...tout d'abord un mot pour Pascal au sujet du plan...N'oublie pas que moi aussi je fais parti du gang. Voila une correspondance avec un bleu d'usine au 1/72 (in Hors série avion n°7 par Matthieu Comas)
Pour ce montage je tiens à prendre mon temps...car la réussite du projet repose sur la préparation des pièces. et oui JC la rentrée c'est dans deux jours, mais j'usine déjà depuis quelques jours...
alors en vrac (sans ordre vraiment logique),
découpe des ailerons
rajout de carte plastique dans le raccord (pour compenser la perte de matière), puis encoche au milieu de l'aileron :
ajout d'une petit attache pour tenir le volet (on la voit sur les photos) :
PLUS : regardez au bout des ailes, les phares sont déjà mis en place avec des bouts de plastique coloré. C'est pour ces trucs que j'avais besoin de maskol (pour ceux qui suivent l'affaire depuis le début).
découpe toujours, le radiateur (il est très épais, ça m'a pris presque 1 heure pour l'ouvrir sans rien péter) :
les plans fixes
et les trappes de mitrailleuses qu'il faut aplatir et regraver (elles sont en sailli sur la maquette, c'est pas bon ça) :
Bon mais tout ça c'est des préliminaires...l'intérieur avance lui aussi. Le bleu de nuit était obligatoire dans les cockpit, la question de la couleur ne se pose même pas. alors voila (j'ouvre toutefois une parenthèse, sur les photos de l'intérieur qu'on trouve dans la littérature, il semble que l'intérieur soit gris clair, mais il ne s'agit pas d'un avion de série, il s'agit sans doute de la maquette d'aménagement) :
fabrication des parois et couleur de base
puis mise en relief et retouches,
le tableau de bord provient du kit azur que marco m'a donné en rabiot (merci my friend). je suis toujours surpris d'arriver à voir les aiguilles ! au 1/72, ça déchire...pour faire ressortir les cadran j'ai juste pratiqué un brossage à sec sur une base noire...tout simple.
Et voila la véritable difficulté du montage qui arrive...Faire un pit bien détaillé c'est pas un soucis...mais quand il faut rentrer un bonhomme dedans alors la...ça coince ! et les figurines revell au 1/72 new style, elles sont pas petites !
je suis donc actuellement encore en pleine prise de mesure...petit coup de lime par petit coup de lime ça va bien finir par rentrer...
en attendant voila le guignol en question :
qui cela pourrait-il être au fait ??? je sais pas qui a piloté cet engin...vite la doc (et quelques instants plus tard) ma foi si : le bien nommé sous lieutenant Souviat ! c'est le pilote du 01...voila c'est lui. et bien il ne mangeait pas que des légumes celui-la : la preuve il rentre à peine dans mon cokpit...
la suite, c'est de l'usinage bien gras...en général les étapes qui suivent ne figurent pas dans les magazines car elles ne sont pas photogéniques...ça m'est égal, si ça peut servir à quelqu'un c'est toujours ça !...
Après de longues prises de mesure, le cokpit rentre tout entier dans la cellule (j'ai pas mis la photo, mais j'ai même installé la plaque de blindage à l'arrière du pilote avec son support en photodécoupe). le joint est réalisé avec de la cyanocrylate puis de sintofer pour assurer :
test avec de la peinture de l'absence de fissure (on dirait qu'il y en a une, mais non y'en a pas) :
regravure des panneaux disparus et jus noir pour vérifier :
mise en place de l'intrados, il va y avoir de grosses lacunes à combler...
mise ne place d'une carte pour boucher les puits de train et soutenir le plancher du pilote :
comblement des puits de train avec de la carte plastique :
vérification que tout est bien net avec de la peinture :
mise en croix définitive avec ponçage dégressif et tout ça :
ça commence à ressembler à un arsenal...
etour au VG.33 !
il avance, mais lentement. aujourd'hui, l'atterrisseur...je l'ai entièrement refait en scratch. l'original était moche et le POMK n'est pas assez net.
première étape : s'équiper d'un tablier...pour éviter de perdre des pièces entre les jambes et de s'obliger à prononcer toutes les injures du vocabulaire du petit bricoleur
environ 4 heures après le début des hostilités j'arrive à ça :
cette image sera plus claire qu'un long discours :
on prolonge avec les câbles de frein dont une partie est engainée dans un petit tube.
le tout est mis en place :
on respecte l'angle d'incidence du train très particulier chez les arsenal :
je construis ensuite les tiges latérales. les compas sont en carte plastique ultra fine. les chaînes en fil de cuivre écrasé à la pince représente les bielles de rétraction du train :
la suite c'est les pièces de l'intrados. tout est résumé sur la diapo suivante. on note le radiateur avec son clapet ouvert et ses deux grilles en photodécoupe à l'intérieur (on les voit sur la photo de détail). la cloison est en carte plastique fine.
la tige de radio réceptrice est en métal blanc (POMK). j'ai rajouté la pièce qui la rattache sur le fuselage. la compresseur à l'avant a aussi une grille en photodécoupe.
ensuite les trous ! c'est une caractéristique de ces avions en bois : l'intrados est picoré de trous pour l'évacuation d'eau. ce ne sont pas des rivets et leur disposition n'est pas régulière (il faut travailler avec le plan de Cuny) ! j'ai donc travaillé à la point aiguille. un par un.
retour à l'extrados. pose des volets. chaque aileron est mis en mouvement par un petit ergot visible sur certaine photo de profil.
mais la partie la plus importante est la partie mobile du plan fixe (à l'arrière). regardez : on voit un trou au niveau du fuselage avec une tige métallique qui traverse. cette axe relie les parties mobiles et les met en mouvement. cette partie est souvent omise sur les montages de VG.33, pourtant on le voit bien sur les photos.
quelques babioles cette semaine. La mise en peinture sera la prochaine étape avant la fin du montage...
la mise en peinture est évidemment le moment le plus important pour le VG.33 car son camouflage est à la fois complexe et très inhabituel. Par dessus le marché le n°01 a été peint en au moins 3 étapes : larges taches à la sortie d'usine (comme le VG.36), puis petites taches sur le capot sur fond de gris plus clair, et pour finir dans la seule photo en vol de l'avion que je connaisse (merci Pascal ) c'est tout le fuselage qui est repeint avec de petites taches.
il y a alors deux stratégies : peindre en une fois en gardant une cohérence entre les taches. c'est le choix de tichot dont le résultat est magnifique. ou bien peindre en deux couches superposées avec des taches de taille variable. pour moi ce sera la deuxième solution car le n°01 semble avoir subi cette méthode (je suis pas sur évidemment...)
mais assez parlé place au combat (deux jours rien que pour le camouflage brute) :
base de gris
camo 1
camo 2 (attention j'ai donné trop de contraste avec photoshop et ces photos datent d'une semaine donc je peux pas les refaire (l'avion est fini maintenant...))
en sepia pour vérifier la ressemblance avec l'original...vous jugerez
(on note les panneaux repassées au graphite)
la suite : dessous :
puis les photos finales du montage en NB (bientôt la couleur) :
voila les photos couleurs :
par respect pour ceux qui ont suivi ce montage je vous livre les dernières images d'un post qui s'achève définitivement aujourd'hui.
pour pascal des extraits du HS avions n°7 par Matthieu Comas
le mécano et les cales pour Griffe
le support
la verrière sans bavure pour altesse
le final
Alors voici quelques précisions sur ce montage qui m'a bien pris la tête sur la fin (d'où mon humeur massacrante) :
sur la diapo suivante on peut voir de gauche à droite : le système de visé OPL à l'intérieur et les mires de secours à l'extérieur (planche Eduard), l'antenne est une aiguille fine tout simplement, les petites trappes ont été soulignés par du graphite (crayon fin) avant vernis puis par de la peinture à l'huile entre deux couches de vernis, les tiges indicatrices de sortie de train sont en fil de cuivre peint en rouge, le phare est une goutte de metal cote sur un fond noir, le tout fermé par un scotch transparent (invisible ici), les trappes de train sont conforme aux photos de l'avion et au plan de Cuny.
et voici les photos finales de l'avion seul. Elles sont réalisées au flash donc en vrai couleur mais sans concession pour les défauts
Des images de la mise en scène (Pascal j'ai essayé le coup de l'herbe qui s'envole mais ça marche pas, il faudrait demander à propblurs...) :
un montage simulant l'avion en vol :
et pour finir une fin à la scoubidou :
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