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SO.4060 Super Vautour

Montage Gaëtan Oddou

Scratch , 1/72

 

Let’s gooooooooooo !

Le SO.4060 fait partie de ces projets extraordinaires qui ont fait l’objet d’études très poussées mais qui hélas n’ont pas aboutit. Disons le nettement, l’histoire d’un avion ne commence pas avec les premiers essais en vol. Elle commence dans l’esprit d’une équipe d’ingénieur, puis sur une planche à dessin (et pas sur un coin de nappe comme on le dit vulgairement), sur une maquette (tiens une maquette à ce stade !), sur un modèle d’aménagement en bois (ceci disparaîtra avec la modélisation informatique), puis sur un prototype.

Dans le cas du SO.4060 il est plus difficile de comprendre pourquoi l’avion n’a pas volé que le contraire. Rappelons le contexte. Nous sommes au milieu des années 50, en France. La plupart des firmes sont alors nationales (donc contrôlées par l’état). Sur ce schéma (bricolé maison) je vous rappelle l’histoire de ces firmes.

 

Petite correction au schéma :
- Hanriot et Farman, d'accord, c'est la base de la SNCAC. Par contre, le bureau d'étude Nieuport d'Issy-le-Moulineaux, dirigé par Pillon, est entré dans Loire-Nieuport, qui est ensuite entré dans le giron de la SNCAO le 16 janvier 1937. En 1941, cette société a été absorbée par la SNCASO, pas par la SNCAC.
- Dans la liste des usines qui ont constitué la SNCASE, il manque la SPCA.

Le point de départ d’un projet de nouvel avion est une commande de l’état. Donc ces firmes font partie d’un système où à priori aucune mauvaise surprise ne devrait se produire…c’est pourtant tout l’inverse qui va arriver ! Rappelons également qu’à cette époque la SNCASO a le vent en poupe puisque son SO.4050 Vautour vient d’être commandé à plus de 300 exemplaires (beaucoup moins seront dans les faits achetés par l’état…) et il est logique de donner une suite à ces fabuleux chasseur lourd et bombardier d’assaut. Le SO.4060 est donc le successeur du Vautour d’où ce nom de baptême : « super vautour ». (En réalité l’avion n’a pas été baptisé par la SNCASO. Un concours était organisé au moment de sa construction mais le résultat n’est pas connu (je conserve donc super vautour sachant que ce n’est pas le bon patronyme)).

Les performances annoncées de l’appareil sont tellement prometteuses que l’état commande ferme 3 exemplaires ! C’est donc bien parti. Voici le SO.4060 en cours de construction (extrait du docavia n°30 par JM Cuny, photo basse résolution).

Alors pourquoi l’échec ? Vous le saurez en suivant notre prochain numéro. D’ailleurs si je fais trop long vous ne lirez plus !

En attendant un peu de maquette. Curieusement les plans pour un projet non construit (entièrement) sont souvent plus justes que les plans d'avions construits : c'est simple quand l'avion n'a jamais été photographié en vrai il faut dessiner à partir d'un plan d’usine (donc juste). quand il y a des photos de l'avion, les plans s'en inspirent et la c'est la cata (mais ne rentrons pas dans ce genre de débat...on pourrait aller très loin ).

j'ai choisi le plan de JMCuny dans le docavia. mais j’utiliserai aussi les plans d'usine disponibles dans le fana 455 (bel article d'Alexis Rocher) avec en particulier l'écorché du SO.4060 B par Ratineau.


première étape : découpage des sous ensembles (rassurez-vous j'ai fait des photocopies avant !)

le premier profil est découpé dans de la carte plastique d'1.5 mm (plus épais c'est dur à découper, et plus fin c'est trop déformable). il doit être le plus juste possible car c'est lui qui donnera le gabarit pour les autres.

les autres profils seront donc plus grands (bordures) mais c'est exprès. l'inverse serait embêtant car on risque la crevasse.

le profil central est bordé de noir pour servir de repère. si le scratch vous tente n'oubliez jamais d'indiquer des repères. parfois on finit par inverser intrados et extrados (avec la fatigue tout arrive)

et voila l'ensemble du travail de découpage. on remarque deux couples pour vérifier l’équerrage (j'ai pas mieux)...

je colle les profils avec de la colle très fluide revell que tout le monde connait. c'est mieux que la colle en tube car elle va vraiment partout et ne fait aucune épaisseur. à chaque collage je mets des pinces partout pour plus que ça bouge. on s'en met plein les doigts c'est génial

pendant le temps du séchage j'en profite pour construire la première pièce du SO.4060 : la verrière (en fait une ébauche je la referai plus tard) :

le lendemain ça donne ça :

la verrière est bien positionnée mais il y a des lacunes à combler...je le savais et je voulais des mesures c'est pour ça que j'ai commencé par la verrière (aaah ça se monte pas comme une maquette matchbox c'est sûr) :

et voila la pièce pour fermer le cokpit :

le ponçage de l'homme des cavernes va pouvoir commencer...

aussitôt dit aussitôt fait...pour vous expliquer ce que j'ai fait j'ai construit cette diapo. je n'ai pas pu prendre de photo en cours de ponçage car j'en avais partout jusqu'aux oreilles...c'est horrible le ponçage. et j'ai pas fini. je n'ai fait que façonner le nez de l'avion. je vais faire une pause de quelques jours.

quand on approche de la fin j'y vais à tâtons. par exemple ici vu de haut j'ai un peu trop de matière sur les flancs. je le marque au crayon et je ponce jusqu’à effacer tout le crayon...

on vérifie qu'on est bon après chaque coup de lime :

et bien sûr avec mes deux petits couples :

j'ai essayé ce photomontage pour vous montrer que je suis sur la ligne mais c'est pas facile avec des photos toujours tordues et adobe photoshop :

pourquoi le projet fut abandonné ? parce qu'il était trop en avance, que l'histoire technique l'a rattrapé et qu'il s'est retrouvé...en retard alors qu'il n'était pas encore fini !
pour comprendre ce paradoxe apparent il faut s'intéresser au développement des moteurs de la SNECMA (+ ou - l'ex hispano-suiza). l'atar 101 du début des années 50 est un bon moteur mais ne pouvant dépasser mach 1,3 (Philippe, tu corriges...j'ai pas le temps de regarder mes notes, je dois repartir). le SNCASO 4060-01 est mis en chantier avec ce moteur. il est alors en avance sur Dassault pour la production d'un chasseur lourd biréacteur. à cet instant le 4050 vautour n'est pas encore rentré dans les escadrilles !

Une révolution technique arrive alors. en 56/57, la SNECMA sort l'atar 9 qui peut atteindre mach 2. c'est donc une catastrophe pour la SNCASO, qui n'a pas anticipé...le proto en construction est trop petit pour accueillir ce nouveau moteur. il va falloir en construire un autre. C'est alors le début de la fin, car pendant ce temps Dassault va faire très fort sur un plan marketing :
alors que la SNCASO société d'état exige un refinancement du projet par l'état (son propriétaire), Dassault va sur ses fonds propres (gratuit pour l'état) développer le mirage IV et le mirage III. cette technique (du dumping en fait) va évidemment l’emporter. la SNCASO a beau tout tenter elle va échouer. ce qu'elle essaye c'est de développer un nouveau chasseur mach 2 avec des atar 9 (le SO.4060-02) d'une part et d'autre part un bombardier mach 2, le SO4060-B. c'est celui que j'ai choisi de monter. en effet c'est le seul qui aurait pu l'emporter. car pour l'état en 57, il est évident que le mirage III monoréacteur (donc moins cher) sera suffisant pour couvrir les besoins de notre petit pays (en terme de distance franchissable). pour la chasse, il est inutile de posséder un biréacteur. pour le bombardement stratégique c'est différent...

le SO.4060-B faisait parti du programme de bombardier nucléaire...mais il ne fera pas le poids contre le mirage IV. c'est l'ombre d'un mirage comme dit Alexis Rocher...

revenons au montage...pour commencer, un petit pied de nez à l'histoire aéronautique. puisque le mirage IV possède les moteurs Atar 9 qui auraient dû équiper le 4060-B, je vais les lui prendre manu militari :


à grands coups de scie je taille et coupe pour récupérer ce qui m'intéresse...

remarquez le milliput à l’intérieur des cylindres qui n'ont pas tout à fait la bonne forme...je pourrai les poncer grâce à cette technique.

se pose alors le problème du centrage de l'avion. avec ces parties du kit Heller, il y a un risque pour que l'avion ait le nez en l'air. voila des règles simples pour placer son lest :

je place donc mon lest le plus vers l'avant possible :

ensuite il faut remettre en forme le galbe des tuyères. je place donc une carte plastique mise en forme (pour éviter l'affaissement) :

nickel pour la forme mais la tuyère est trop longue...

le positionnement de ces structures est réalisé au moyen de tenons (j'ai suivi la leçon de GLLOkit cette fois)...

la suite...c'est la fixation des tuyères de flanc (je sais pas comment ça s'appelle en fait)...

ce collage est moche et gras mais ne vous inquiétez pas. je vais effacer toute la gravure. pas question que mon super vautour ressemble au mirage IV (ce serait de la triche)...

et pour aller plus loin dans l'horreur voici le gouffre qui apparaît au niveau du raccord karman : les deux avions n'ont pas les ailes au même endroit...il va y avoir des lacunes à combler (c'est une expression de prof de maths) :

et voila. avec de la carte plastique, du milliput, du sintofer et surtout de la cynaocrylate on remet tout ça à plat !

notez au passage le creux pour accueillir la bombe atomique ! elle dans la boîte Heller. trop cool. ça va péter

passons au croupion...AAAH le croupion c'est toute une histoire.

sa forme est très particulière sur le super vautour. mais la contrainte c'est la largueur des deux réacteurs Atar9. je vais utiliser évidemment les tuyères du mirage IV (faut pas gaspiller). Mais punaise leur largeur et leur longueur sont très supérieures à l'emplacement prévu par les ingénieurs de la SNCASO. comment se fesse ? je ne sais pas mais il va falloir faire avec. le super vautour va s'engraisser un peu du derrière (oui c'est pas la bonne saison pour ça mais bon tout le monde ne va pas à la plage...)

pour commencer je creuse un espace :

puis je positionne les sorties des réacteurs après mise en forme des parties latérales.

je fabrique un gabarit pour le cache croupion à la façon JC alpha

pouf...

paf...

pif

vue de haut et face on retrouve la forme caractéristique de la SNCASO. par contre les réacteurs affleurent. mais comment faire autrement ? je vais consulter la presse féminine. il existe peut-être des remèdes miracles contre la culotte de cheval...(non mesdames si vous lisez ce post, sachez que je vous aime avec ou sans...culotte, disons plutôt sans, bon fermons cette parenthèse avant qu'une demoiselle ne la lise) ouf c'est fermé).

hein quoi, qu'est-ce qu'il y a ma fille ? ha toi aussi tu te mets aux avions...Ah et tu ne veux plus que je parle de culotte de cheval...bon ok ! ça roule. alors voyons un peu ce que tu nous a fait la. mais c'est magnifique ! voici le premier scratch de ma fille de 5 ans :

revenons au derrière (mais c'est la dernière fois promis). j'ai trouvé comment écarter les réacteurs sans élargir. il suffit d'affiner les bordures. ça va mieux comme ça :

il faut maintenant boucher les trous à coup de cartes plastiques :

et voila fini.

on passe aux puits de trains. sur les plans il semble que les réacteurs atar sont placés juste avant ces puits. donc j'ai représenté vite fait un bout de ces réacteurs (mais je détaille pas, c'est pas le but ici) :

et on passe à l'avant. les entrées d'air. pour commencer un petit dessin à la chambre clair sur carte plastique (j'ai tremblé la).

les plaques qui soutiennet les entrées d'air ne sont pas collées au fuselage. il y a un assez grand espace entre les deux. j'ai dû un peu improviser. une pièce comme ça d'abord :


on pose la plaque et l'entrée d'air mise en forme par ponçage :

l'espace est bien respecté. mais il va falloir le combler.

on prolonge mais avant un truc. chez moi il fait très chaud et la glue n'aime pas ça. alors je vous la sert avec des glaçons. à la votre !

les cônes générateurs d'ondes obliques sont fabriqués de toute pièce. pour l'histoire sachez que la mise en place de ces pièces sur le véritable avion a provoqué une guerre entre les services techniques et la SNCASO qui finalement a cédé...donc les voici au 1/72 :

en place :


pour faire tenir les plaques il faut prolonger les couples du fuselage jusqu'aux parois de ce même fuselage. les voila en carte plastique evergreen :

bon tout y est :

maintenant il faut lisser tout ça avec un bon apprêt. ça va être long (à cause du séchage)...il va falloir attendre

 

Bon la suite la suite...

d'abord la peinture humbrol brillante et grasse sur le fuselage :

ponçage à la laine d'acier :

les défauts se révèlent et sont nombreux...j'ai alors tenté un truc bëte...

un passage à l'apprêt tamyia en bombe. au début je me suis dit nickel ! c'est lisse comme un sous neuf...mais après quelques minutes la cata :venere: Oh punaise quand je vous disais que j'en ch...ie. le surface primer tam est en fait du sintofer dilué à l'acétone. donc sur la peinture humbrol du dessous ça CRAQUELLE ! et chiotte...

donc reponçage...

bon on va laisser ça de côté pour l'instant. on fera lisse après la mise en croix...

les ailes...pour commencer il faut poncer. la mise en forme doit respecter les lois de l'aérodynamisme. j'ai résumé sur cette diapo le BéABA (comment on écrit ça ?). tout le monde le sait déjà je suppose mais bon au cas où.

application (sur l'aile droite)

ensuite gravure et découpage. on me reproche souvent dans mes scratchs de ne pas donner assez de vie au modèle en faisant bouger les volets. cette fois vous ne serez pas déçus...la SNCASO avait prévu un système de gauchissement révolutionnaire. les extrémités des ailes étaient mobiles complétement !

voila ce que ça donne. découpage et collage de carte plastqiue pour lisser la coupure.

puis...on danse !

Ah un dernier détail, le plan fixe horizontale est mise en forme également. la seule difficulté ici c'est la mise en place de corde à piano dans une épaisseur de 1.5 mm. chaud les marrons !

j'avance, mais je dois marquer des poses pour laisser sécher la peinture d’apprêt...

allez mise en croix. ce fut un rude combat comme toujours, mais le plus dur fut la mise en place du plan fixe à l'arrière et tout en bas...

on remarque sous le nez la pose de la caméra du système Dervaux (en fait je suis pas sûr que ça soit ça...il me faudrait un ingénieur de la SNCASO pour tout comprendre)

une photo habituelle désormais : la mise en 3 dimensions d'un plan sur papier. j'aime bien ce genre de vue

un coup de mastic dans les raccords karman

lissage au gemey maybiline (ça ne marche pas avec les génériques, attention !)

pour lisser tout ça une première couche grasse de noir humbrol.

ponçage fin (enfin fin, à peu près fin quoi)

noir brillant humbrol, 48 heures de séchage...

et voila ! c'est lisse (il reste quelques bulles, de l'acnée comme dit Ad ! je vais aplanir tout ça après la gravure en creux)...


j'adore la ligne de cet avion ! on dirait un peu un Phantom II (mais en mieux bien sûr, on se refait pas)

reprenons la suite des évènements : j'en suis au lissage des surfaces. en quelque sorte je commence à partir de maintenant un montage classique avec une belle déco en perspective (je veux dire qu'elle devra ressembler au magnifique profil qui me sert de signature la en bas...).

pour commencer il faut fermer l’habitacle, donc fabriquer tout ce qui va dedans. j'utiliserai deux figurines une matchbox (en rouge) et une PJ (en brun) :

pour faire un tableau de bord c'est simple, on à qu'a inventer puisque je sais pas ce qu'il y aurait eu dessus !

voila les pièces aux bonnes dimensions que j'ai pu confectionner :

et voila la partie que j'aime le moins : la gravure. elle est pourtant indispensable car comme nous le verrons plus loin c'est ce qui met en relief la structure de l'avion. je précise à ce sujet que les éléments gravés tiennent compte des plans, des photos et de mon imagination. j'ai pas vraiment mieux...

une fois gravé, je ponce tout au 600 puis au 1000. ça doit être le plus lisse possible.

ensuite on n'a plus qu'à tout mettre en place avant de fermer le cockpit avec une belle verrière toute neuve...

je vous avais dit que tout rentrerait ! c'est du sur mesure...remarquez en particulier la position très étrange du pilote bombardier dans le nez de l'avion. son derrière est sensé reposer au niveau le plus bas possible. son système de visée est le fameux système derveaux. celui-ci se révélera très inférieur au radar conventionnel. en fait je crois qu'il n'a jamais été vraiment mis au point

allez on ferme ! voila comment je procède pour fermer une verrière thermoformée faite en scratch donc pas parfaitement decker avec le contour du cockpit...

d'abord je fixe la verrière sur le support avec de la bande tape :

puis je colle à la colle à bois et j’attends une nuit...le lendemain j'enlève le scotch puis je forme un boudin de colle blanche tout autour :

ça a l'air horrible mais une heure après voila ce que ça donne :

"ça a dispa'u" comme dirait ma fille après avoir perdu sa tétine ! on voit plus la colle mais elle est la et la verrière est non seulement fixée mais aussi étanche pour la peinture (y a pas de jour par en dessous (rappelons nous les malheurs d'altesse un jour qui découvrit une tâche à l'intérieur de la verrière...ce qu'il pris à l'époque pour un vomis de son pilote)

puis je colle une fine bande alu autocollante sur le boudin de colle blanche. comme ça on ne verra plus qu'un beau raccord tout net !

bien alors dans l'ordre : le train de roues. sur la photo du proto en construction (cf première page) on distingue la roue arrière : une seule et unique roue mais d'une largeur et d'un diamètre incroyable. à l'avant c'est un petit diabolo qui était prévu.

j'ai cherché dans ma boîte à rabiot et je suis tombé sur des roues en résine d'espadon pile de bon diamètre. le diabolo avant est piqué sur un F.14 ! pour commencer j'améliore un peu les roues Dujin en les sculptant à la manière de CM170magister !

une première couche de peinture montre que les roues sont très moches...c'est la largeur du pneu qui est trop importante.

j'ai donc rajouté une jante avec une tige métallique tournée au bon diamètre de chaque côté des pneus :

Ah encore une chose les tiges de roue (je sais pas si c'est le bon terme) sont tordues et fragiles. deux jours après cette photos elles étaient complétement déformées...j'ai donc dû rajouter une tige métallique filetée à la main pour la rigidifier...

une dernière chose, le train est protégé avant la mise en peinture avec du cellophane. la déco va pourvoir commencer...

la mise en peinture ! Pour tout vous avouer je ne voulais pas faire le 4060 B au départ (bombardier atomique) mais le chasseur tout temps (4060 N). Et puis je suis tombé sur ce profil de Damon Moran :

on trouve ses autres profils ici :

http://lost-aviation.blogspot.com/2010/ ... utour.html

bien sûr le bleu de la flèche m'a paru bizarre au début et j'ai essayé de changer la couleur :

mais finalement c'est le bleu clair qui est le plus joli je trouve ! le peintre a vu juste. je vais le suivre...

eulement voila, j'ai pas de décals à la bonne taille ! il faut donc les fabriquer soi-même. avec des caches et de la peinture...comme en vrai.

d'abord une couche de blanc pour bien faire ressortir les couleurs (sinon c'est terne) :

puis le rouge,

le bleu foncé

et le bleu clair pour finir :

à présent il faut nettoyer l'aérographe à fond. car l'alclad n'aime pas les mélanges...et je ne veux pas que ça éclabousse !

bah non en fait j'ai passé mon alclad aluminium direct en trois/quatre couches croisées. et ça c'est bien passé. à part les éclats dus à la pression trop forte : 2 bars. c'est trop ! il vaut mieux 1.5 à 1 bar.

regardez :

quelques panneaux sont passés au steinless steel

puis je retire les caches :

il y a quelques pétouilles à rattraper au pinceau ou à l'aéro...mais d'abord il faut respirer un peu d'air frais car comme dit altesse c'est une attaque au gaz l'alclad !

pour la patine j'ai d'abord essayé une méthode à la frère LeO mais je n'ai pas réussi. donc je suis passé à la méthode espagnole : des posty it et du smoke à l'aérographe. on passe bien sur le post it et ça fait de beaux effets. mais des fois on passe entre deux post it et c'est la merde (faut recommencer...) :

voici le chantier et le résultat :

vous avez remarquez toutes les bavures et zones triangulaires noircies ? donc retouches à l'alclad :

l'effet donne beaucoup de relief et une indication de vitesse (car les traces sont orientées vers l'arrière).

ensuite je passerai les jus, les décals et les bombes !

en attendant voici les photos finish du montage de l'avion. première étape vernis, puis pose des décals et jus dans les creux.
au sujet de la déco choisi (l'oiseau du spa 153) et le numéro 37 je me suis simplement rappelé un truc : les mirage IV n'avait au départ pas de numéros d'identification ni d'emblème. en effet il fallait garder secret ces appareils qui portaient la bombe atomique. du coup je me suis dit que je pouvais mettre n'importe quoi (ça ne renseigne pas l'ennemi comme ça !). pourquoi 37 ? parce que j'ai 37 ans pardi !
les cocardes proviennent de la dernière planche berna decals.

et voila maintenant une dernière couche de vernis et je peux enfin enlever ces punaises de caches...

vous avez vu ce joli nez ?

allez on ne s'arrête pas la. la bombe atomique est mise en place avec précaution (pour pas qu'elle me pète à la gueule la connasse !) puis les réservoirs pendulaires du mirage IV. les caches des puits de trains sont taillés sur mesure et le tout a été peint à part à l'alclad...

ces deux photos montrent le mouvement des ailerons.

et maintenant on sort ! pour ceux qui ont vu aux infos la météo de ma région, vous comprendrez que ces photos ne datent pas d'aujourd'hui...mais bon le soleil reviendra bien un jour...

j'adore cette vue : voila le genre d'image qui me donne envi de faire encore plein de trucs fous comme ça !

et voila pour l'avion...il reste encore à faire un beau tarmac...bientôt !

dans tous les cas après une maquette et avant la mise en vitrine il lui faut un chouette socle. pour commencer on découpe une plaque de bois medium (c'est plus lisse et pas cher) à la dimension voulue (ou bien on demande au pote potacol !) :

une couche au rouleau de peinture gris clair qui imite le béton.

des bordures en crépi à 5 euros chez bricotrucs :

on refait la bordure pour pas que ça soit trop régulier

une gravure pour faire des dalles

et puis on badigeonne de jus...

et comme c'est pas beau on repasse du gris :

puis du jus

puis du gris

pris du jus

etc. (4 heures ont passé)...et on s'arrête quand on est content du résultat (et bah sinon on recommence !)

au bout de quelques heures et de la perte de 96 % de son cuir chevelu on fini par obtenir un truc sympa...le seul soucis c'est qu'il est tard et que les photos manquent un peu de pêche...

et en plus chez moi il pleut tout le temps en ce moment donc j’attends qu'il fasse beau pour vous montrez l'avion en place. en attendant voila le socle :

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