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AMD-BA Mirage 4000

France, Demonstrateur Dassault, 1980

Anigrand, 1/72

Le Mirage 4000 est l’avion de tous les regrets…c’est ainsi qu’Alexis Rocher introduit son article sur cet appareil dans le fana n°416. S’il y a regret c’est parce que les performances hors du commun de ce Super Mirage sont en tout point supérieures à celles de son concurrent direct sur le marché des bimoteurs de chasse : le F.15 Eagle. Cet appareil exceptionnel fut abandonné parce que l’état français n’avait pas les moyens au début des années 80 pour investir dans son avenir. Dassault le proposa à l’export, mais cette initiative était condamnée car aucun pays ne pouvait se doter d’un avion non en service dans son pays d’origine. Mais au fait pourquoi 4000 ? Parce c’est deux fois 2000…il s’agit en effet d’un bimoteur équipé par le SNECMA M.53 qui équipe aussi le Mirage 2000. Ce moteur à l’origine fut conçu pour équiper d’éventuels projets Mach III (AMD 750 par exemple), mais atteindre Mach 2,5 semblait un objectif à la fois plus raisonnable et plus accessible…Rappelons que si le Mirage 4000 n’eut pas d’avenir il fut toutefois un des maillons d’une longue chaîne qui mena au Rafale…

Le seul fabriquant à s’être penché sur ce sujet est l’américain (basé à Singapour) Anigrand. Le kit est produit dans une résine impeccable. La gravure est franche et nette. J’ai lu parfois qu’elle était trop profonde. C’est une affaire de goût. Le montage à blanc donne une idée des dimensions de l’appareil et de la beauté de ses lignes.

L’intérieur est assemblé en s’inspirant largement du mirage 2000. On n’oublie pas un lest de bonne taille vue le poids de la maquette au final.

L’assemblage du fuselage ne pose aucun problème particulier. Au contraire Anigrand a eu deux bonnes idées : mettre des tenons à peu près bien placés pour le soutien des ailes (pour les moustaches et la dérive il faudra prévoir des cordes à piano) et surtout concevoir un assemblage longitudinal frontal et non sagittal. Du coup il n'y aura pas de fissure visible après jonction des demi-fuselages...

La verrière est découpée et mise ne place selon la méthode indiquée. Le collage est effectuée APRES la mise en place de la verrière fixée avec de la bande tape.

Les pièces du train sont découpées soigneusement avec une lame chauffée à la flamme. L’écrasement des pneus est obtenu par ponçage une fois le train en place. On évite ainsi les écarts peu esthétiques entre le sol et le pneu…

Le montage se poursuit jusqu’aux équipements principaux (réservoirs, feu de position, divers éléments). Les toutes petites pièces seront fixées après peinture…

La mise en peinture fut un tour de force : la déco du prototype est faite de bandes bleu blanc rouge. Mais anigrand ne fournit pas de décals. Il faut tout faire soi-même ! Alors c’est parti pour une série de caches et de passage à l’aérographe…

Et voila le résultat après des tas de retouches…

Pour finir les petites pièces sont mises en place. On rajoute des bandes remove before flight de Eduard. Ça donne de la vie au modèle !

Pour la mise en scène un tarmac et un petit tracteur trecma sont réalisés en scratch.

Je n’ai pas pu résister à une petite mise en scène finale avec Jean Marie Saget (pilote d’essai chez Dassault et pilote du 4000 entre autre) s’adressant à un mécano sur la piste.

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