AMX International AMX Ghibli
Italie - Aeronautica Militare, 51° Stormo, Aeroporto di Istrana, 1985
Italian Kit / Cunarmodel Résin (+ beaucoup de scratch), 1/72
Montage François-Regis Binder
Etrangement boudé par les grands fabricants, l’AMX Ghibli est pourtant un appareil important des flottes aériennes Italienne et Brésilienne. Fruit d’une collaboration entre Aermacchi et Embraer, l’AMX a notamment été utilisé par l’OTAN en 1999 dans le cadre de la guerre au Kosovo.
Italian kit en coopération avec Cunarmodel a donc mis sur le marché cette maquette, entièrement en résine avec gravure en creux et de nombreux compartiments ouverts. La qualité globale du kit est bonne même si comme on va le voir par la suite, le moulage reste perfectible (présence de nombreuses bulles).
































Montage





Cockpit : Le cockpit proposé est assez vide. Italian kit fournit juste une plage arrière, un insert pour la planche de bords/casquette, deux pièces censées représenter les consoles latérales et un siège ; le tout étant lisse et sans détail.
- Le siège éjectable, assez simple, est une bonne base de départ. L’amélioration consiste donc à l’affiner et ajouter quelques détails en carte plastique pour donner plus de relief. Les harnais en feuille d’étain (et boucles en photodécoupe de récupération) sont ensuite mis en place. Petit point bien visible sur les photos : les brise-glaces au sommet de l’appui-tête que l’on peut fabriquer avec des bouts de photodécoupe par exemple.
- la plage arrière est exagérément longue et inclinée. En ce qui me concerne, j’ai été trop optimiste et ai découpé une tranche trop importante à l’aide d’une mini-scie. J’ai donc du re-coller le tout et poncer la pièce à plat sur du papier de verre pour retrouver un profil satisfaisant. La partie située derrière le siège est ensuite pourvue de ses nombreuses durits bien visibles car en partie de couleur orange.
- Pour le tableau de bords, Italian Kit propose un décalque assez réaliste, mais afin de donner plus de vie au cockpit, j’ai pris l’option de l’équiper avec des bouts de photodécoupe. La casquette est refaite pour plus de finesse avec de la carte plastique. On pourra ensuite poser un collimateur, en provenance de la boite à rabiot.
- Les consoles latérales proposées sont réduites à leurs plus simples expressions. Elles sont donc refaites en carte plastique sur lesquelles viennent se placer des morceaux de photodécoupe et des interrupteurs découpés à l’emporte-pièce (ici un simple porte-mine de 0,3mm). Les parois latérales, également complètement lisses, sont refaites en plastique. En revanche, cette option impose d’affiner les parois internes du fuselage pour que tout rentre.
- Le manche à balai est également refait en conservant seulement le soufflet de la base.


Puits de train principaux, trappes, intrados ajouté.
- Les puits de train principaux sont moulés directement sur chaque demi-fuselage. Ces derniers sont en partie faux. Plutôt que d’essayer de corriger les erreurs, j’ai préféré fabriquer des inserts en carte plastique et fils de cuivre et les ajuster dans le fuselage. Cela implique bien entendu une découpe des puits d’origine et, conséquence directe, de refaire le ventre du fuselage sur cette zone. De toute façon, les bords des puits étaient beaucoup trop épais.
- Les trains d’atterrissage sont assez grossiers, leurs moulages baveux. Là encore, je les ai en partie refaits avec ajout de durit en fils de cuivre. Les attaches sont fabriquées à partir de fines bandelettes de scotch Tamiya et les vérins à partir d’aiguille de seringue de différents diamètres. Pour plus de solidité, j’ai également enchâssé des âmes métalliques (petits bout d’aiguille de seringue) au niveau des charnières pour une plus grande solidité de l’ensemble (la maquette est assez lourde au final).
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Les roues sont assez jolies. Je me suis donc contenté de faire le méplat en les approchant d’une flamme de briquet puis en l’écrasant sur une surface plane. Enfin, quelques écrous supplémentaires découpés à l’emporte-pièce ont été ajoutés sur la face interne. Pour finir, j’ai effectué un tirage en résine, afin de ne pas faire deux fois la même chose !
- Le puit de train avant manquant cruellement de profondeur, je suis parti sur un insert en carte plastique avec une profondeur correcte. Ce dernier sera mis en place dans le fuselage après avoir évidé grossièrement le puits. Cela permet d’avoir des parois sans défaut et évite les longues séances de ponçage et lissage sur des zones peu accessibles.
- Les trappes sont refaites en fine carte plastique car celles fournies sont particulièrement épaisse et qui plus est sans aménagement interne. Petite touche réaliste, j’ai inclus une petite grille en photodécoupe sur la trappe principale de chaque puits. Pour ce faire, il suffit de découper un trou de la taille de la grille, la mettre en place et la coller à la cyanoacrylate. L’excès de colle va servir de mastic, ce qui après un ponçage permet d’obtenir un fini bien lisse et sans trace.




Baies d’avionique et canon : scratch, trappe refaite, canon.
- Italian Kit propose avec son AMX de laisser toute une série de trappes ouvertes telles que le canon, les baies d’électroniques, l’APU, etc. Le fuselage est par conséquent parsemé de trous. Malheureusement, l’artisan italien fournit très peu de chose pour remplir les baies. De plus, les trappes fournies sont particulièrement épaisses et basiques. Il m’a donc fallu m’armer d’une bonne documentation pour tout refaire en scratch à l’aide de petits morceaux de carte plastique et de fils de cuivre. Pour l’arme de bord, je n’ai gardé que la culasse sur laquelle j’ai collé des micro-tubes métalliques pour simuler les canons. Les trappes fournies m’ont servi de patron pour en refaire de nouvelles avec de la carte plastique fine. Ces dernières sont mises en forme par contrainte puis aménagées dans leurs parties internes.
Certaines baies possédant des bords très épais, ils ont été remplacés par des éléments en carte plastique qui seront insérés dans le fuselage.
- Afin de donner un coté opérationnel, l’échelle ainsi que les petites trappes d’accès ont été fabriquées.







Ailes
- Les ailes de l’AMX sont très courtes. Pour donner plus de dynamique à l’appareil, Italian kit propose de sortir les volets, mais ces derniers sont incomplets car beaucoup trop court. Comme souvent, les volets du Ghibli reculent en même qu’ils s’abaissent. Il a donc fallu ajouter la partie du volet qui rentre dans l’aile et qui devient visible en configuration sortie.
L’ensemble forme des pièces assez fragile qui seront mises en place en toute fin de montage.
- Les aérofreins sont également refaits en carte plastique pour gagner en finesse. Les becs de bords d’attaques sont affinés au maximum par l’intérieur puis aménagés sur leurs parties internes (simulation des mécanismes en trompe l’œil).
- Les apex sur les becs, trop épais, sont supprimés à l’aide d’un scalpel puis remplacés par de petites bandelettes de plastique. Une fois bien collés, ils seront mis en forme avec une lame neuve. Il est à noter qu’un des défauts important de la maquette réside dans la présence de nombreuses bulles souvent mal placées, notamment au niveau des logements des becs de bords d’attaque. Pour boucher ces trous, je me suis servi de colle cyanoacrylate ou de Milliput pour les plus gros.
Les rails de missile sidewinder en bout d’aile et les 4 points d’emports sont refait et dupliqués en résine. Enfin, les ailes sont intégralement rivetées avec l’indispensable roulette « rosie the riveter ».




Montage
- Le montage est assez simple une fois les différents inserts peints et mis en place. La première étape consiste classiquement à fixer les deux parties du fuselage. Résine oblige, le collage se fait à la cyanoacrylate. L’ajustage étant assez approximatif, il m’a fallu combler pas mal de brèches, poncer, boucher de nombreuses bulles et reprendre la gravure effacée.
Des renforts en feuille d’étain sont collés au niveau des charnières des plans horizontaux.
La sortie de tuyère assez épaisse est poncée par l’intérieur à l’aide d’une mini-perceuse. La tuyère fournie a un diamètre trop petit et manque de profondeur. Elle sera remplacée par une pièce cylindrique et aménagée au fond.
- Petit détail intéressant sur les photos, on peut observer que la partie arrière du fuselage est parsemée de rivets bien visibles qu’il est facile de reproduire avec une riveteuse. A ce niveau, il faudra aussi ajouter le système d’articulation de la crosse d’appontage oubliée par Italian Kit.
La fixation des ailes se faisant sur champs, il est préférable d’intercaler des renforts métalliques pour assurer une meilleure solidité.
Autre petite amélioration, la perche de ravitaillement en vol a reçu un phare de couleur rouge et sa tête a été refaite pour une avoir une pièce plus nette.


Verrière/master
- La verrière est en plastique thermoformé d’excellente qualité, même si aucun des montants ne sont figurés. Malheureusement, une erreur de découpage m’a amené à la refaire. Chose vraiment appréciable dans ce genre de situation : Italian kit fournit un master en résine de la verrière. Il suffit donc d’insérer une vis à la base de la pièce pour la fixer par exemple sur un étau pour la thermoformer à volonté.
Le pare-brise est fixé avec quelques points de colle cyanoacrylate. Le joint avec le fuselage étant assez approximatif, il est bouché avec du Milliput puis poncé pour retrouver une bonne continuité. Pour éviter de rayer le pare-brise et poncer en toute sécurité, on peut mettre en protection un morceau de scotch Tamiya.






Peinture et patine
- Une fois les baies d’électroniques, les puits de trains et autres compartiment peints (en blanc ou jaune zinchromate) et masqués, j’ai passé une couche de gris Humbrol 64 sur l’intégralité de la maquette. Apres 24 heures de séchage, un jus gris composé de peinture Humbrol diluée à l’essence à briquet est diffusé dans les lignes de structure. L’excès de peinture est essuyé dans le sens du vent relatif avec du papier absorbant imbibé d’essence à briquet. Le fait de ne pas vernir la maquette permet au gris de légèrement « boire » le jus par endroit et donc de créer des effets de patine intéressants. Il ne faut donc pas hésiter à déborder un peu de la gravure quand on diffuse le jus.
- A ce stade, j’ai repris les panneaux avec la teinte de base, successivement éclaircie puis foncée à l’aérographe. En général, on a tendance à éclaircir le centre des panneaux et foncer les bords. Néanmoins, attention de ne pas tomber dans quelque chose de trop systématique. L’idéal étant de se référer à des photographies, certains panneaux étant parfois particulièrement sollicités et donc sales et écaillés ou le contraire. A titre d’exemple, je me suis attardé sur la partie arrière du ventre de l’appareil qui est souvent vue avec de nombreuses coulures de divers fluides.
- Les plus importantes de ces coulure seront réalisées à la peinture à l’huile tirée au pinceau.




Décalques
- Italian kit fournit dans son kit une planche de décalques franchement minimaliste. Si vous voulez les stencils ou avoir le choix entre plusieurs livrées, pas de problème…Italian kit commercialise justement une belle planche de décalques avec tout ce qu’il faut !
J’ai donc cédé à ce marketing sauvage et me suis procuré ladite planche. Cette dernière est tout à fait complète avec au choix 7 décorations différentes toutes italiennes et de nombreux stencils. Enfin, il est à noter que les motifs sont imprimés sur un seul film. Il faudra donc découper chaque décalque avec soin.
- Les décalques sont posés simplement entre deux couches de Klir pour éviter tout risque de silvering. Pour cette maquette, afin de ne pas empâter le fini de la peinture, j’ai pris l’option de ne déposer du Klir que sur les zones recevant un décalque. Un voile de vernis mat rendra la surface uniforme.
Patine finale
- Pour finir, j’ai homogénéisé la patine au niveau des décalques et l’ai accentuée sur certaines zones avec des pigments (Tamiya Weathering Master). Ces pigments un peu gras, sont appliqués à l’aide d’un pinceau brosse.
Conclusion
- Pour finir, il ne reste plus qu’à fixer tous les petits éléments tels que les trappes, les antennes ou la verrière. Pour éviter les catastrophes de dernière minute, j’utilise de la colle cyanoacrylate en gel qui a l’énorme avantage de ne pas couler.
En conclusion, cet AMX demande de nombreuses heures de travail de par la préparation des pièces, de leurs ajustements assez sportifs et pour finir l’indispensable réfection ou création de pièces. Avantage : Vous avez une maquette pour l’instant assez originale.
Publication Replic 212








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