L’intérêt de l’Armée de l’Air pour un bimoteur était important en avril 1976, elle procéda d’ailleurs à l’évaluation du Mac-Donnell-Douglas F-15 Eagle sur la base d’Edwards. Le biplace TF-15 (71-291) reçut même des cocardes françaises à cette occasion.
Dassault-Bréguet commença de son côté à réfléchir à une nouvelle génération de chasseurs, peu avant l’abandon du programme ACF. Ensuite vint le Super Mirage 4000, lui aussi abandonné faute d’acheteurs étrangers et du non-investissement de l’Armée de l’Air préférant investir dans l’achat de Mirage 2000.
Le 23 Octobre 1992, l’unique démonstrateur du Mirage 4000 entrait au Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget, constituant l’épilogue de l’histoire de ce bel appareil présentant des similitudes de formes avec les autres Mirage à aile Delta.
Le modèle Anigrand référence AA-2040 est tout en résine beige, la verrière est en résine transparente. Je l’ai acquis sur la bourse d’échange d’un salon régional à Gimont (32), le vendeur me précisant que le demi-fuselage était fendu, ce que j’ai pu réparer assez facilement avec un renfort interne sous la fissure et de la colle cyanoacrylate.
Malgré la présence de tenons cylindriques de 4 mm sur les ailes et de trous en vis-à-vis sur le fuselage, le collage définitif avec de la colle époxy à deux composants me démontra une dissymétrie flagrante entre le côté gauche et le côté droit en terme de calage de l’aile, après avoir rapidement agrandi les trous pour tenter de modifier le calage sur colle fraiche, je me suis néanmoins retrouvé avec une géométrie de liaison voilure-fuselage incorrecte, nécessitant moult ajout de mastic en assez forte épaisseur.
Le résultat est loin d’être parfait, le train avant s’est rompu au cours de l’ébavurage. Par contre, globalement pièces du train sont assez robustes et supportent bien le poids de l’ensemble. L’autre point noir est l’interface entre fuselage central, fuselage avant et entrées d’air, il a fallu limer beaucoup, tracer un axe de symétrie pour tenter d’aligner tout ceci, combler des jours à la colle à bois (je n’en suis pas fier)… bref, une prise de tête, un résultat pas à la hauteur de mes espérances. Et quelques mois plus tard, Modelsvit sortit son modèle en polystyrène injecté…
La notice propose deux décorations, celle des premières présentations avec des flèches bleues et rouges (à peindre soi-même) sur fond blanc ( au moins 4 couches pour cacher le mastic gris), et celle que j’avais pu voir au salon du Bourget de 1987 (si ma mémoire est bonne) avec un camouflage terre et sable sur le dessus et gris clair dessous. Les missiles étant rouge signal.
J’ai choisi la version blanc-bleu-rouge. Les décas sont très fins mais quelque peu fragiles à la pose.
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