La boîte Airfix éditée vers 1985 arborait fièrement un logo NEW » (nouveau moule). Je l’ai rachetée à mon collègue Yves en 2000, et je viens de la monter en ce début 2015. Seuls les décals ont vieilli, ce qui m’a valu quelques déboires, mais c’était déjà un beau modèle pour l’époque. J’ai lu dans une revue (anglaise certes) qu’il était plus juste que le bien plus récent moule Hasegawa. Il est en tout cas moins détaillé que le récent moule Airfix consacré au même oiseau dont je me suis également inspiré pour aménager une peu l’intérieur du cockpit. La documentation en ma possession comprend un Squadron Signal, Replic N°120 et 121 (version Dam Buster), et Wingmasters N° 100 (version B.II), N°31, 49 et 75 (version Special),ces différentes versions restant à construire…
Successeur du Manchester, un avion raté sous-motorisé, l’Avro Lancaster équipa pas moins de 56 escadrilles de la RAF et transporta 618 410 tonnes de bombes. Le prototype Avro 683 fit son premier vol le 9 Janvier 1941. La version B.I était propulsée par 4 Rolls Royce Merlin 20 ou 22 de 1460 ch lui permettant une vitesse maximale de 460 km/h à 3500m et une autonomie de 4800 km. La pénurie de moteurs fut en partie résolue par la production sous licence par Packard aux U.S.A., les appareils étant alors désignés B.III bien qu’étant extérieurement identiques au B.I. Il était défendu par 8 mitrailleuses de 7,7 mm et pouvait transporter jusqu’à 9980 kg de bombes dans sa soute ventrale longue de 10m. Avec un équipage comportant en général 7 hommes, il entra en service en Mars 1942 au sein du 44th Squadron à Wadington. Il en fut produit un total de 7374 exemplaires dont certains restèrent en service après la fin de la 2ème guerre mondiale, dans la RAF, mais aussi dans l’Aéronavale française.
Envergure = 31,9m, longueur = 21,18 m (mon terrain d’habitation mesure 31 m x 20 m…)
La maquette Airfix est donc assez finement moulée, elle contient 2 décorations pour 2 appareils ayant dépassé le cap des 100 missions, « Able Mabel » un B.III du 100° Sqn de Waltham (HWoA, avec radar ventral H2S) ayant réalisé 132 missions, et « Mike-Squarred »(PMoM 2, sans radar ventral) du 103° Sqn de Elsham Woods ayant réalisé 140 missions, et objet de mon choix.
J’ai percé tous les hublots latéraux simplement suggérés par une gravure, rebouchés en Clearfix de Humbol, et détaillé le cockpit en m’inspirant des articles de Replic et Wingmasters, de photos, et des nouveaux moules édités en 2014.
La soute à bombes est garnie ; les vérins d’angle se raccordent mal aux trappes ouvertes et sont cassants.
Mais le principal point noir, c’est le collage des vitrages latéraux de cockpit, moulés séparément à cause de leur carénage bombé. Ces vitres bombées avaient été fixées à la colle blanche, une solution qui n’a pas résisté au montage un tantinet en force à l’intérieur du fuselage. J’ai recommencé avec un filet de colle Revell, et malgré des précautions, je ne tremblais pas, etc…, l’irréparable s’est produit, un blanchiment du contour de cette vitre côté gauche, que je n’ai vu que le lendemain quant tout était sec…
Les décals, jaunis par le temps malgré de bonnes conditions de stockage, se sont brisés au long des renforts de fuselage externes situés au niveau des trappes de soute, malgré l’utilisation d’assouplissant, un défaut qu’une couche de Klir a finalement accentué en s’insinuant dans la fente et en soulevant les lettres codes détourées au plus près pour enlever le vernis jauni ; il en a été de même pour les cocardes, initialement excentrées et découpées à la perforatrice de bureau de 6 mm pour recentrer le rouge, ceci nécessitant une reprise de blanc au pinceau…
Bref, j’aurai dû me procurer une planche récente. Voilà comment, avec un collage de vitres hasardeux et de mauvais décals, finalement rater un montage qui avait pourtant bien commencé…Il n’en demeure pas moins que c’est un modèle intéressant.
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