Bateau Arkona
Ce Seenotkreuzer (littéralement Croiseur de recherche et secours en mer) de la DGzRS (Organisation allemande de Sauvetage des Naufragés) peu t intervenir par vent de plus de 100 km/h et creux de 5 m. Les caractéristiques de sa coque lui assurent une excellente stabilité dans la houle et le ressac, et lui permettent de rester bord à bord avec les navires en avarie. En plus de 140 années d’existence, les bateaux de la DGzRS (57 unités en 1999) ont sauvé plus de 64000 personnes. Ce navire est propulsé par un moteur diesel MTU de 1200 kW (1630 cv) plus deux moteurs diesel MWM de 574 kW (781 cv) lui assurant une vitesse maximale de 24 nœuds ( 44 km/h) et une autonomie de 2300 milles (4260 km). Son équipage comprend 9 hommes. Il est équipé de deux canons à eau télécommandés pouvant propulser 2200 m3/h à une distance de 130 m, plus deux canons à mousse d’un débit de 144 m3/h. Il comporte une infirmerie de bord. Une petite embarcation auxiliaire à faible tirant d’eau, d’une vitesse maxi de 17 nœuds (30 km/h) lui permet d’intervenir sur les hauts fonds.
La maquette Revell, classée « niveau 5 » ne s’adresse pas aux débutants, du fait d’ajustements difficiles, du manque d’indication précise sur la position de certaines pièces. La rambarde avant ne se cintre pas après un séjour dans l’eau tiède (seuil de la douleur à 45°… il faut surement chauffer à plus de 60° et porter des gants isolants… bref, elle s’est cassée en plusieurs morceaux à chaque tentative de cintrage. Je n’ai finalement conservé que les piquets et j’ai confectionné le double garde-corps en profilé Evergreen de 0,75 mm mis en forme avec les ongles de deux doigts…la seule différence visible est que ces cintres sont à l’avant des piquets et pas dans leur milieu. La mise en place des transparents supérieurs est également délicate (forme cintrée différente de celle des pièces sous-jacentes) et propice aux bavures de colle liquide. C’est néanmoins un sujet intéressant, avec une petite vedette dans la vedette que j’ai choisi de présenter à part, avec une chaloupe de sauvetage…trouvée sur une plage de Méditerranée parmi les coquillages. Un fumigène de détresse se consume à la surface de l’eau. Il est constitué d’une diode rouge dont la patte « – » est placée dans un embout de coton-tige effiloché.
Bréguet 1150 Atlantic
Vainqueur d‘un concours OTAN en 1958, le Bréguet 1150 Atlantic entra en service en 1965 dans l’Aéronavale, et dans les marines allemande, hollandaise et italienne. Sa structure entièrement en panneaux sandwich d’aluminium emporte un équipement d’origine américaine et un radar rétractable français de Thomson CSF. L’Atlantic peut patrouiller et surveiller de vastes territoires (autonomie 7970 km) grâce à ses 18 heures de vol à la vitesse de 320 km/h. Ses deux turbo-propulseurs Snecma/Rolls-Royce Tyne de 6105 ehp lui permettent une vitesse maximale de 658 km/h. Longueur 31,75m, envergure 36,30m (37,42m avec pods optionnels), hauteur 11,33m, masse maximale au décollage 43500kg.
La maquette Revell a un très bon rapport qualité/prix. Pour 26 Euros, les pièces (environ 150) sont très fines, à la limite de la fragilité, faites attention lors du dégrappage des plus petites. La seule difficulté du montage réside dans la largeur cumulée insuffisante des deux demi-cockpits par rapport au fuselage. J’ai ajouté entre ces deux demi-cockpits un triangle en carte plastique cintrée de 1,5 mm à la base. Si vous remplissez de plomb les flancs sous le poste de pilotage, et placez le reste à l‘aplomb du radome inférieur, comptez au moins 90 g de plomb. Si vous suivez les indications de la notice, comptez plutôt 120 g en tout. Ne faites pas comme moi, lisez toute la notice avant de commencer, car à l’étape N° 75, il y a des décals à placer dans la soute et sur les torpilles… J’y ai renoncé, car je l’ai vu après avoir posé toutes les antennes et ajouté les filaires (en « fil invisible » de couturière teinté en noir avec un feutre indélébile). Trois variantes et autant de décorations sont proposées, pour les Marines allemande et hollandaise, et l’Aéronavale, objet de mon choix pour compléter ma collection.
Bréguet Atlantique 2
Le Bréguet 1150 Atlantique 2 (ou ATL2) a effectué son premier vol en 1981, et a été fabriqué en 28 exemplaires, exclusivement pour l’Aéronavale, livrés entre 1988 et 1997.
Pour réaliser un Atlantique 2, vous pouvez vous inspirer de l’article paru dans REPLC N°228 (Août 2010), et utiliser un Atlantic de Revell et un kit de conversion de l’artisan « L’arsenal ». Ayant acheté il y a longtemps l’Atlantic de Mach2 (298F, soit 45Euros), j’ai choisi cette base, et réalisé les pièces spécifiques en scratch. Hélas, trois fois hélas ! Autant Mach2 nous a fourni des appareils rares assez exacts (Caravelle, Bréguet Alizé, SA321 Super Frelon), autant celui-ci est décevant. Non pas tant par la gravure que par l’imprécision des formes et du moulage. Fuselage asymétrique, surtout à l’emplanture des ailes, il m’a fallu remonter le bord de fuite de l’aile gauche de plus de 2 mm, aile centrale en dièdre négatif ( !)difficile à corriger, même en intercalant force carte plastique à l’intrados, hauteur de fuselage trop faible (l’avion réel a un fuselage de hauteur 4,00 m, soit 55,5mm au 1/72 , c’est « pile-poil » chez Revell, et tout juste 50 mm chez Mach 2), fuselage trop court, forme et détail des nacelles douteux (entrées d’air NACA suggérées mais pas creuses), longueur des trappes de train principal trop longues, case de train avant ouverte sur ses flancs, glaces de cockpit trop petites…, etc… Autant de défauts difficilement rattrapables qui en font une maquette pour collectionneurs de boîtes.
Je l’ai néanmoins terminée dans l’état, car j’ai tout de même de la sympathie pour notre artisan national qui a su lancer des modèles rares, mais là, il semble bien s’être fourvoyé. C’est d‘autant plus incompréhensible que les plans de forme de l’avion doivent être disponibles en France et en Allemagne… J’oubliai les décals, inutilisables (pas de film support, ils s’effritent à la sortie du bain. J’ai utilisé des cocardes de Crusader d’ Heller, et MARINE en basse visibilité provient d’une planche de F-4 (MARINES).
Canadair CL-215
Connu pour son rôle de bombardier d'eau, le Canadair CL 215 , quasiment le seul amphibie conçu pour cette mission, a été exporté dans de nombreux pays, en Europe notamment (France, Espagne, Grèce...) . Il peut être aussi utilisé pour des missions de secours en mer ou de surveillance maritime (dans ce cas avec un radome radar sur le nez, comme dans la marine Thailandaise).On le voit ici dans une décoration "haute visibilité" de la province canadienne du Newfoundland (Terre Neuve).
La maquette Heller a seulement vu son train délicatement découpé au droit des jonctions de contrefiches pour être représenté relevé. Ceci m’a permis de vérifier que la géométrie de Heller était tout à fait précise. Les décals Leading Edge un peu épais et résistants à l’assouplisseur sont par conte très denses et le blanc reste bien opaque lorsqu’il est posé sur l’aile entièrement peinte en orange au préalable. Merci à l’ami Martin qui ‘a rapporté cette planche de décals de son Québec natal. Le Zodiac et les plongeurs sont ceux du Catalina Calypso de Revell.
Grumman HU-16 Albatros
Cet oiseau de mer américain, amphibie, fut utilisé par l'US Navy, l'US Air Force , et exporté dans de nombreux pays. Le modèle représente un HU 16 Albatros de l'US Air Force récupérant des pilotes tombés en mer et réfugiés sur leur radeau de survie.
La maquette Monogram comporte des figurines et un canot de survie moulée avec un petit bout de mer qu’il vous faudra enlever pour présenter l’ensemble dans un diorama complet. J’ai ici simplement posé l’avion sur une feuille de couvre-livre froissée afin de montrer l’ensemble de la coque.
Bateau RAF Rescue Launch
Cette vedette de sauvetage « Air sea rescue » surnommée « Whaleback » (dos de baleine) à cause de la forme caractéristique de sa cabine, fut construite à 69 exemplaires pour la seule Royal Air Force qui possédait 300 vedettes de sauvetage en 1944. D’une longueur de 19,2 m, elle était propulsée par trois moteurs Napier Lion de 500 cv consommant chacun 270 litres à l’heure à la vitesse maximale de 36 nœuds. Elle pouvait parcourir 800 km à 25 nœuds. Son armement défensif initial comportait deux tourelles d’avion Armstrong-Whitworth armées d’une seule mitrailleuse de 7,62 mm (0,3 inch). L’expérience acquise au combat fit ajouter deux paires de mitrailleuses de même calibre sur affûts latéraux et un canon Oerlikon de 20 mm à l’arrière. Des boucliers pare-éclats furent ajoutés tout autour de la cabine de pilotage. L’équipage comportait 9 hommes dont un infirmier. Airfix propose de réaliser une vedette de début de guerre , et deux autres de fin de guerre dont celle-ci, N° 127, commandée par le Capitaine D. Jones qui sauva 98 hommes d’équipages d’avions entre 1942 et 1945, et survécut à la guerre en étant transformée en canot automobile de luxe.
La maquette Airfix au 1/72 comporte de nombreuses pièces, mais n’est pas trop complexe. Il faudra toutefois ajouter les haubans du mât principal, les miens sont trop gros, car en corde à piano de 0,3 mm collés à la cyano, mais le fil de nylon tendu a tendance à faire fléchir ce mât assez fragile. Les antennes ont été réalisées en fil de nylon de 0,05 mm après avoir refait en métal le mâtereau avant et le portique arrière. J’ai choisi de réaliser un petit diorama, et de doter ce bateau de feux de position au moyen de fibres optiques (merci François !) éclairées par une ampoule de 3 V.
Un boîtier à pile récupéré d’un vieux jouet, une tête de lampe de poche jetable, de la fibre optique de 1 mm, m’ont permis de réaliser les feux de position rouge et vert, et le phare du projecteur, braqué vers le ciel, car la fibre de verre ne peut pas être cintrée sur de petits rayons. Pour le feu blanc placé sur un petit mât derrière le poste de pilotage, la tâche s’est avérée impossible, même avec de la fibre de 0,5 mm. J’ai triché en plaçant cette fibre derrière ce mât, elle éclaire vers le haut au lieu d’éclairer vers l’avant.
De même, j’ai reculé les paires de mitrailleuses latérales de 13 mm (1 m en réalité), afin de laisser visible les feux latéraux qui auraient été totalement masqués. L’interrupteur est réalisé sous la tourelle arrière munie pour ce faire d’une cartouche de film photo retaillée pour recevoir un contact en cuivre poussé par un ressort de stylo bille.
Vues de dessus du petit diorama, tout en matériel de récupération. Le cadre en bois était celui d’une planche à découper le pain, la mer est en carton d’emballage ondulé peint en gris foncé et recouvert de film couvre-livre bleu-vert. Le carton est entaillé au contour de la coque au niveau de la ligne de flottaison. Le pilote provient d’un Roland C XI d’Airfix, la Mae West ajoutée est en pâte à modeler jaune, l’ensemble trempé dans le Klir pour obtenir la brillance due à l’eau… et l’infortuné pilote s’accroche à un volet de son avion, un morceau de tôle d’aluminium de 0,3 mm replié sur lui-même et riveté avec une roulette ad-hoc.
Boeing SB-17
Version maritime de la célèbre " Flying Fortress", le SB-17 transporte, sous la soute, un canot rigide largable en vol.
Cette maquette du Boeing SB 17 Flying Fortress aux couleurs SAR est fournie par Hasegawa et a été montée telle quelle (« from the box » en patois grand-breton).
Shin Meiwa SS2
Certainement le plus gros amphibie du monde en service, il possède 5 turbines: une pour entraîner chacune des 4 hélices, et une cinquième placée dans le fuselage pour aspirer l'air s'écoulant sur l'extrados des ailes au travers de petites perforations, et obtenir ainsi un écoulement laminaire réduisant la traînée aérodynamique.
C’est Hasegawa qui a produit la maquette assez bien détaillée de cette grosse machine montée telle quelle.
Cant Z-501 Gabbiano
La maquette de cet hydravion de reconnaissance et de sauvetage (ce que je suppose compte-tenu des couleurs haute visibilité de l’extrados) a été produite par Supermodel
Cant Z-506 Airone
Cet élégant hydravion trimoteur à flotteurs fut utilisé pour la patrouille maritime et le torpillage, mais aussi comme hydravion de secours en mer, ainsi que le montre ce modèle aux couleurs de la Luftwaffe.
La maquette a été produite par Supermodel ou Italaeri. J’ai détaillé en scratch l’intérieur de l’habitacle, bien visible, d’autant que la verrière du cockpit peut être représente ouverte.
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