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V Bombers

Grande-Bretagne, 1950-60

1/72

Montage Canard72

 

Vickers Valiant

Le 18 mai 1951, le Vickers V-660 Valiant fit son premier vol, mû par 4 turboréacteurs Rolls Royce Avon,  moteurs qui équiperont Caravelle quelques années plus tard. C'est le premier des "V-bombers" (Valiant, Vulcan, Victor) à entrer en service en 1956 comme bombardier nucléaire dans le cadre de la guerre froide qui oppose l'occident au bloc soviétique. Il peut voler à Mach 0,82 et transporter une bombe atomique ou 4500 kg de bombes classiques sur une distance de 7000 km. Il est ravitaillable en vol. C'est un avion à fuselage pressurisé, faisant largement appel à des systèmes électriques plutôt qu'hydrauliques. La maquette Mach 2 vous promet de longues soirées de colmatage et de ponçage, j'ai même dû casser en trois segments un demi-fuselage pour le faire plaquer sur son symétrique, car il y avait un jeu de 5 mm à mi-longueur, impossible à reprendre avec un plastique rigide et très épais. La bombe H et son chariot de transport sont fournis, ainsi que deux gros réservoirs pendulaires, le Valiant ayant une aile de petite surface comparée à celle du Vulcan.


Avro Vulcan 

Le 30 août 1952, l' Avro Vulcan fut le deuxième" V-bomber" à effectuer son premier vol, à la suite du Valiant (18-05-1951). C'est également un bombardier nucléaire mû par 4 moteurs Rolls Royce Avon. Avro a choisi une aile delta sans empennage, de très grande envergure, épaisse de 2,14 m à l'emplanture, ce qui permet de loger les moteurs et tout le carburant nécessaire à la mission, le tout avec une traînée minimale. La forme en plan de l'aile fait d'ailleurs penser au papillon vulcain. Le Vulcan est également très manoeuvrant à basse vitesse. Il est entré en service en 1956 en version Mk 1.  Il est ravitaillable en vol. Ultérieurement, il sera converti en B Mk. 2, bombardier conventionnel transportant l'armement dans une grande soute. Il fut utilisé dans ce rôle pendant la guerre des Malouines en 1982. Un exemplaire est conservé en état de vol en Angleterre, depuis son retrait de service à la fin des années '80. La maquette Airfix nécessite un peu de masticage aux diverses jonctions. Je l'ai re-gravée en creux, du moins toute l'aile, car les opérations de ponçage auraient fait disparaître la gravure d'origine en relief un peu top accentué par ailleurs.  La face avant des moteurs est fournie, mais rien pour les turbines arrière ni les tuyères. Dommage ! Les décalcomanies manquent de finesse au niveau des marquages de servitude, illisibles, et les cocardes sont excentrées. Il eût mieux valu imprimer le rond central à part, ce que j'ai dû faire en traçant au balustre sur du décal vierge. J'ai passé un léger jus gris clair (essence à briquet + Humbrol N°64) dans la gravure pour rompre un peu la monotonie du blanc (plus de 3 couches d'acrylique Tamiya ont été nécessaires par endroits). La maquette fournit le missile Blue Steel, mi-encastré sous le fuselage, avec sa dérive inférieure repliée à l'horizontale.

 

Handley Page Victor

Le Handley Page Victor fut le dernier V-bomber à faire son premier vol en 1952. Il entra en service en 1956 comme bombardier nucléaire jusqu'en 1968. Ensuite, il fut transformé en bombardier conventionnel (15 tonnes de bombes) en version Mk.2, mû par 4 turboréacteurs Rolls Royce Conway 201 plus puissants (9344 daN de poussée unitaire), lui permettant de voler à 1040 km/h à 12 000 m. A partir de 1965, en version K Mk.2, il a également commencé une carrière de ravitailleur, des réservoirs supplémentaires occupant sa soute, le fuselage et deux bidons sous voilure pour une capacité totale de 57,6 tonnes. Il est également lui-même ravitaillable.  Il a participé à la guerre d'Irak en 1991. La maquette Revell est une reprise d'un moule Matchbox, le couvercle de la boîte mentionnant des "Super Decals", ce qui se révèle vrai. J'étais en train de le terminer quand est sorti le REPLIC de Mai 2008... trop tard pour moi, mais je confirme la difficulté de collage de la verrière dont la courbure diffère de celle du fuselage. J'ai scié par l’intérieur le montant horizontal des vitres intérieures, ce qui m'a permis de rattraper la largeur, mais pas la courbure supérieure.

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