Longtemps attendu par l'US Air Force, ce bombardier stratégique à long rayon d'action a été l'un des programmes les plus controversés depuis l'époque de l'administration Kennedy. D'abord conçu comme avion d'attaque subsonique à basse altitude devant remplacer les Boeing B-52 vieillissants jusqu'à l'horizon 2020, il est devenu un très onéreux vecteur , porteur de bombes classiques, de missiles stratégiques SRAM ou de missiles ALCM (Air Launched Cruise Missiles) avec une capacité maximale de 20 engins. Il est propulsé par 4 turboréacteurs de 30 000 livres de poussée unitaire (13,6T de poussée) et opéré par un équipage de 4 (pilote, co-pilote, opérateur des systèmes offensifs, opérateur des systèmes défensifs).
Une petite anecdote: les pilotes de la FAA ( Federal Aviation Administration) qui ont testé Concorde en vol pour sa certification, étaient alors les seuls américains ayant acquis une qualification sur quadrimoteur supersonique, et devinrent les pilotes d'essai du Rockwell B-1A.
La maquette MPC, américaine, est une reprise du moule Airfix, je n'ai pas pu trouver le modèle Monogram réputé meilleur. La lourde gravure en relief a été remplacée par une gravure en creux au couteau Tamiya. Le couvercle de la boîte comportait des photos des vrais avions, soit un B-1A porteur du présent camouflage "sablé, café et chocolat") mais affublé d'une vilaine arête dorsale allant du cockpit à la dérive, et le prototype du B-1B, avec ce fuselage plus élégant, blanc avec des filets rouge et bleu. MPC proposait un B-1B camouflé en deux tons de gris, assez terne. J'ai donc délibérément choisi de faire ce B-1B imaginaire, porteur du matricule 82001 du prototype.
La camionnette Chevrolet (Hasegawa) et le pick-up (Majorette) donnent l'échelle. J'ai réalisé en scratch un chariot de transport imaginaire pour un missile de croisière vu avec les ailes déployées, alors qu'elles sont rangées dans son fuselage pour le montage dans la soute.
Le nez du B-1B, avec l'insigne du Strategic Air Command, et des figurines Preiser 1/72 pour donner l'échelle de la bête…
Cette vue plongeante montre les tuyères (peintes en Humbrol Metalcote 20003 lustré) et l'empennage dont le pivot en plastique s'est rompu, malgré l'ajout d'un renfort interne métallique. Il eût mieux valu un tenon solide. Après l'avoir recollé, j'ai colmaté l'interstice entre la dérive et les empennages horizontaux au Micro Cristal Clear qui au moins n'attaque pas la peinture. L'ensemble reste lourd et fragile toutefois...
Une vue de trois-quart arrière montrant en particulier l'encastrement des ailes dans le fuselage, ouvert. Sur l'avion réel, cet orifice béant est colmaté par de grands joints souples formant une sorte de rideau. En prévision de transport ailes repliées de la maquette (l'avion est toujours ailes déployées au sol), j'ai renoncé à ajouter ce détail , que j'avais initialement prévu en papier gris collé, mais qui aurait été trop fragile. Les plus courageux ...ou téméraires pourront s'inspirer du montage de la maquette Revell / Monogram au1/48 traitée dans le REPLIC N° 108.
Les dessous du décor. La maquette présentait une case de train avec trappes principales fermées moulées avec le fuselage, alors qu'elles ont ouvertes au sol. J'ai donc découpé le fuselage, réalisé une case en scratch avec quelques raidisseurs et tuyauteries hydrauliques en fil de cuivre, assez profonde pour être compatible avec le diamètre des roues. Je me suis inspiré, en le simplifiant beaucoup, du montage au 1/48 traité dans REPLIC N° 108. Ceci a nécessité un re-positionnement de la bielle de conjugaison du mécanisme de changement de flèche (bielle conservée, mais avec des points d'articulation plus proches du pivot).
Le même traitement a été réalisé pour la case de train avant et la cage de l'échelle d'accès.
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