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AMD Mirage F2

France, prototype, 1966

Phaedra Models, 1/72

Montage Claude Sourdet

http://www.checksix-forums.com/showthread.php?t=173487

Le Père Noël existe bel et bien, finalement !

Il s’appelle Phaedra Models et il vient de déposer dans mes chaussons deux maquettes inédites au 1/72 : les Mirage G et Mirage F2.

Ces deux avions n’existaient pas encore en maquette et leur diffusion comble un manque. Ils font partie de la grande lignée des prototypes Dassault, arrivant après le Balzac et le Mirage IIIV (…que Phaedra va diffuser aussi l’année prochaine ! ) , et avant le Mirage F1 et le Mirage G8.

Le Mirage F2 était un avion à aile en flèche comme le F1, mais nettement plus grand et avec un gros moteur de 10 tonnes. L’unique prototype, qui n’a pas connu de suite, a été conservé, au début à Sup’Aéro, puis au CEAT à Toulouse.

Le Mirage G était le premier démonstrateur d’avion à géométrie variable, avec un fuselage semblable à celui du F2 et le même moteur, mais avec une aile mobile entièrement nouvelle. L’unique Mirage G s’est crashé à la fin de son programme d’essais, le développement de la GV se poursuivant à travers les deux Mirage G8 (dont on a déjà parlé ici).

Phaedra models nous propose deux maquettes de ces avions, en résine, avec des beaux cockpits apparemment injectés, deux feuilles de decals : formule comparable à celle du Mirage G8 d’Anigrand, avec en prime des pitots métalliques.

Le Mirage F2 :

Le Mirage G :

Du point de vue documentation, j’avais conservé pas mal de photos d’époque, on en trouve aussi sur Internet en cherchant un peu, et surtout il y a le remarquable ouvrage de Michel Liebert sur le Mirage F1, dont le premier tome, comme son nom ne l’indique pas, traite en détail, plans et belles photographies à l’appui, des prototypes des années 60, et en particulier des F2, G et G8.

C’est parti pour plusieurs semaines avec ces deux modèles !

Pour infos : Il y a eu un seul G: le monoréacteur, que je vais faire donc prochainement.
Il y a eu ensuite deux G8: plus gros et biréacteur, effectivement un monoplace et un biplace, dont j'ai présenté ici l'année dernière les deux maquettes issues de la boîte Anigrand ( j'en vois un qui n'a pas suivi ! ).
Des trois, ne subsiste que le G8 exposé au Musée de l'Air.

Je commence par le Mirage F2. D’après le chapitre qui lui est consacré dans l’ouvrage de référence, il semble tout à fait exact, à 1 ou 2 mm près par ci par là.

Les deux demi-fuselages s’ajustent très bien : ponçage et bouchage sont réduits au minimum.

Je passe à l’aménagement du cockpit. Les sièges éjectables fournis étant vraiment simplistes, je les ai remplacés par les excellents MB Mk 4 de Pavla. J’ajoute des planches « d’époque » : sans écrans, rien que des cadrans. Pas de viseur ni de Hud, l’avion n’a jamais eu de système d’arme. Enfin, collage de la verrière avec soin et à l’Araldite, surtout pas à la cyanoacrylate !

Ensuite, on peut finir le montage général : entrées d’air, ailes, dérive, empennages se montent avec une grande précision, sans besoin d’ajustage et avec vraiment très peu de ponçage. Un des empennages est un peu tordu.

Le train d’atterrissage est simple, mais paraît correct. Seul petit problème, les fûts de train principal devraient être placés plus en avant, de quelques mm, dans les soutes de train. Il aurait fallu recreuser deux trous ad hoc. Je m’en aperçois trop tard, en essayant de monter les contrefiches de train (pas prévues avec la maquette, ceci explique peut-être cela). C’est étonnant car le reportage photo sur le F2 dans le blog même de Phaedra Models montre bien la bonne position ! J’arrive quand même à monter les contrefiches mais c’est très juste. J’ajoute aussi sur le train principal des « compas » puisés dans la « boîte à rabiots ». Les trappes de train fournies, avec leurs « guignols » intégrés, sont très bien !

Il reste à coller les carénages de servo (fournis), plus quelques antennes et pitots (non fournis), et comme il n’y a pas de charges externes sur ce prototype, le montage proprement dit est en pratique fini.

Cet avion est un contemporain du tout premier F1, je crois qu'il a même volé un poil avant, mais avec 10-11 tonnes de poussée au lieu de 6 ou 7... Quand je l'aurai fini, je vous les montrerai côte à côte.

La "tige " qui relie les 2 trains principaux est (je pense) provisoire et sert à maintenir l'alignement du train pendant le séchage de la colle . Il peut être une aide à la manipulation du modèle pendant le montage , voir la mise en peinture . Elle est retirés quand le modèle est suffisamment solide pour tenir seul sur ses roues et être présenté en statique .

Dès qu'il y a plus de 3 roues sur une maquette, se pose le problème de l'alignement afin que toutes les roues portent bien sur le sol, sinon ça fait un défaut bien visible. Il y a aussi l'aspect fragilité: sur les maquettes en résine, matériau généralement plus fragile que le polystyrène des maquettes injectées, j'ai pris l'habitude de percer des trous très fins dans les axe pour y insérer des tiges de cuivre de 0,5 à 1 mm de diamètre. Valable pour les trains, les empennages, ... C'est très pratique. La, la tige traversante sert à aligner, rigidifier, renforcer pendant la construction, et je la couperai avant de poser les roues, presque en dernier.

Cet avion n’a pas été peint, il est resté en aluminium naturel, et date même d’avant la généralisation de la protection par anodisation, donc il faut le peindre en différent tons d’aluminium, ce qui n’est jamais facile. Après une bonne séance de masquage je passe donc une peinture alu « normale » au pinceau, puis après plusieurs démasquages je peins diverses zones en alu modifié « plus foncé » ou « plus clair ».

Après, et avant même de compléter la peinture, je pose les décals. La planche fournie est simple, mais bonne, le F2 n’a jamais reçu de décoration compliquée.

Il manque juste les insignes portés sur le fuselage avant, qui sont traditionnellement les insignes de l’unité de l’Armée de l’Air dont vient le pilote d’essais de l’avion. Je retrouve l’insigne gauche dans une planche de decals d’insignes de l’Armée de l’Air, mais par contre pas d’insigne droit… Pas grave, en me servant du gauche comme modèle, je prends un pinceau très fin et je peins directement l’insigne droit sur l’avion :

Il reste à peindre les dernières zones restées masquées jusque là, (faux) radôme, extrêmités d’ailes, haut de dérive, puis à bomber le tout en vernis mat, enfin à démasquer le cockpit pour lui redonner sa transparence avec une couche de vernis, et, comme il n’y avait pas de charges extérieures sur ce prototype, le F2 est fini :

Le F2 à côté du F1 : le F2 était une bien plus grosse bête… avec un moteur de 10-11 tonnes au lieu de 6 ou 7, ça se comprend.

Aile en flèche, aile delta, géométrie variable, décollage vertical : c’était l’époque ou Marcel Dassault aimait dire « mes ingénieurs savent tout faire… »

En ce qui concerne le Mirage G, je ne vais pas m’y attaquer tout de suite : j’ai un porte-hélicoptères à faire avant !

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