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Lockheed Martin F-35 Lightning II

USA, Prototype, 2011

Fujimi 1/72

Montage Claude Sourdet

Source : http://www.checksix-forums.com/showthread.php?t=169351

Après plusieurs avions exotiques, je passe à un grand classique, ou du moins un avion appelé à le devenir : le F 35.

Pas besoin de rappel historique pour cet avion, en pleine actualité, auquel un fil est consacré dans « Aviation Passion ». Avec de nombreux reportages dans les revues aéronautiques, ce n’est pas la documentation qui manque, la plus éminente étant le tout récent supplément de Air International de Mai 2011, plus de 40 pages, qui est vraiment arrivé au bon moment !

Paradoxalement, il n’existait pas jusqu’à tout récemment de maquette au 1/72 du F-35. Italeri avait sorti une boîte il y a plusieurs années, mais c’était plutôt un des démonstrateurs. Et puis Fujimi a présenté cette année un F 35 B, la version STOVL. Comme l’avenir de cette variante a été sérieusement mis en cause par le DoD, je vais me dépêcher d’en faire la maquette avant un éventuel abandon du programme !

La maquette Fujimi est un peu spéciale. Si j’ai bien compris, elle est destinée à être montée sans collage, par emboîtage… Préfiguration d’une époque ou la colle pour polystyrène sera interdite ? Le découpage de l’avion est prévu dans ce sens et paraît différent d’une maquette habituelle. En dehors de cette particularité, l’examen du contenu de la boîte montre que tout y est et que tout parait exact, je vais donc la monter comme une maquette classique. Cependant, les trous et les ergots sont moulés « serrés » et il va falloir les agrandir un par un pour laisser un peu de place à la colle. La maquette est moulée en 3 couleurs, comme les Matchbox d’époque, mais ici, avec des couleurs « plausibles », blanc pour l’intérieur, gris pour l’extérieur, gris métallisé pour les moteurs, presque suffisant pour ceux qui ne voudraient pas peindre…

L’architecture de cet avion, avec son réacteur orientable, sa soufflante, et ses soutes pour emports d’armements (furtivité oblige) est assez compliquée, ce que la maquette traduit bien.
L’examen des plans montre qu’il faut commencer l’assemblage par l’intérieur, mais aussi qu’il manque, sur la partie supérieur du fuselage, l’entrée d’air additionnelle dorsale. Je commence donc par un peu de chirurgie pour la dégager et faire en carte plastique un semblant de conduit en dessous.

Deux réacteurs sont fournis, dont un en configuration repliée pour décollage et atterrissage vertical, plus la « soufflante » avant et l’arbre de transmission qui l’anime. Tout cela ne se verra pas beaucoup en final, mais mérite d’être salué !

Ensuite, on passe à l’aménagement du cockpit, qui est un petit ensemble moulé à part, ce qui facilite les choses. La planche de bord et les banquettes sont prévues sur la planche de décals. Le grand écran large qui domine le tableau de bord est bien représenté, mais il est éteint… je rajoute donc quelques lignes de code en vert pour que ça fasse plus vivant
Il manque le minimanche latéral à droite, et la manette des gaz à gauche, je les trouve dans la boîte à rabiots. Le siège éjectable fourni ne ressemble à rien : je vais le remplacer par un MB Mk 16 du commerce. En attendant, le cockpit peut être collé dans le fuselage inférieur.

Après avoir vérifié qu’on n’a rien oublié, c’est le moment de coller la partie supérieure, aile et fuselage intégré, sur la partie inférieure, avec mille précautions, car le fuselage est plein de choses pouvant gêner l’assemblage.

Comme vous le voyez, j’utilise une grande variété de pinces de tous types pour tenir le tout le temps du collage.

Après ponçage des raccords, je constate qu’il manque sous la voilure les sorties des jets d’air chauds qui servent de commandes de tangage pour le vol vertical. J’aurais mieux fait de les creuser avant d’assembler les deux parties de l’avion, mais c’est encore possible, sans oublier les portes qui les referment et dont les bords, comme ceux de toutes les portes de l’avion, sont alignées sur les bords d’attaque de voilure, furtivité oblige.

Comme d’habitude avec les avions furtifs, l’assemblage se termine vite. Après pose des empennages et dérives, je finis par le montage du train. Les portes sont préparées séparément pour être posées à la fin, tout comme la verrière, fournie en deux versions, une claire et une « fumée », plus réaliste.

On en arrive maintenant à la peinture. Trains et puits de train sont blancs, comme les soutes. Le reste de l’avion est surtout gris moyen, avec des zones gris très légèrement plus clair, apparemment là ou il y a des raccords en RAM. Après une séance de masquage pour les réserver, on peut bomber l’ensemble de l’avion en gris moyen. Malheureusement je ne suis pas tombé du premier coup sur le bon gris, j’ai recommencé avec un autre et finalement j’ai fini par peindre au pinceau…Ensuite, bombage au vernis brillant, démasquage et reprise des détails en gris plus clair.

Pour la décoration, comme je n’aime pas les avions trop bariolés, je laisse tomber les décals propres au « BF01 » et je finis l’avion en « BF02 », le deuxième avion ayant une décoration qui paraît très proche de l’opérationnel…Ca me fait peindre plus ou moins bien, à la main, le code sur la dérive. Le reste de la planche de decals est bonne.

A ce stade là, je peux poser les pas moins de 17 portes et trappes de train, de soute, d’entrée d’air additionnelle et d’éjection de la soufflante, d’accès au réacteur, que je laisse toutes en position ouverte…

près pose des decals, je peux rebomber le tout en vernis mat. Il reste à monter la verrière, laissée ouverte, la tuyère et les emports en soute : deux bombes et deux missiles.

Une fois n’est pas coutume, je termine par le siège éjectable. Il s’agit d’une version du MB Mk 16 spécifique au F 35, dont j’avais bien une photo mais pas plus de renseignements. Et là, au salon du Bourget, il y a quelques jours, je tombe sur le stand de Martin Baker, ou sont exposés tous les derniers sièges, dont justement celui-là ! Le représentant de Martin Baker me montre gentiment les différentes variantes du Mk 16, dont le siège du F 35. Une fois rentré, je peux réaliser ce siège en modifiant un Mk 16 en résine. La structure est en noir satiné, l’assise en tissu noir, les sangles en gris très foncé… seule la poignée bariolée jaune et noir apporte une touche de couleur.

Voila, le F 35 est terminé !

Le F 35 B avec l’avion qu’il vise à remplacer, l’AV 8 B : On se laisse facilement tromper par les apparences ( la taille du pare-brise! ) : Le F 35 est un beaucoup plus gros avion que le Harrier !

Le F 35 B avec son « père spirituel » : le Yak 141

La « classe 2010 » : qui avait dit qu’il n’y aurait plus de nouvel avion de combat piloté ?

Au fur et à mesure du montage, j’ai fini par m’attacher à cet avion pourtant pas très beau. On met aussi le doigt sur tout ce qui « plombe » la version STOVL : le volume pris par la soufflante , l’entrée d’air dorsale auxiliaire, les jets d‘air chaud… qui mordent sur la place disponible pour le carburant et les armements, tout en augmentant la masse à vide…

La maquette Fujimi est un peu spéciale par son côté « assemblage possible sans colle », mais elle paraît exacte, tout y est et elle a le mérite d’exister ! Cependant je suis persuadé qu’une maquette de présentation plus « classique » serait mieux. Hasegawa en aurait une en préparation mais en aurait différé le lancement…
…eux aussi, on va dire, car actuellement le programme de la version STOVL / F 35 B est officiellement « on probation »… Il peut aller de l’avant ou bien être arrêté par le Pentagone, auquel cas seules les versions conventionnelles Air Force et Navy continueraient…

 

Montage Claude Sourdet "IronClaude"

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