Source : http://www.checksix-forums.com/showthread.php?t=161947
Je ne l’ai pas fait exprès, mais à l’heure de la Coupe du Monde, je vous présente la maquette d’un avion… Sud Africain !
Après le Mirage III, les Sud Africains sont restés longtemps fidèles aux Mirages et se sont d’abord équipés de Mirage F1 C, identiques à ceux de l’Armée de l’Air, puis d’une version spécifique dite F1 AZ, dans laquelle le radar Cyrano laissait la place à un mini radar Aida, à un télémètre laser, et aux équipements précédemment logés dans le fuselage, ceux-ci étant remplacés par un réservoir de carburant : un aménagement analogue à celui du Mirage V, qui augmentait le rayon d’action de ce chasseur-bombardier polyvalent.
Les Sud-Africains utilisèrent beaucoup leurs Mirage F1 des deux types au cours d’un conflit dont on a peu parlé chez nous, la « border wars » avec l’Angola, qui dura pratiquement toute la décennie 1980, au début contre une guérilla locale, puis, à la fin, contre une armée régulière, plus un corps expéditionnaire cubain, avec des brigades blindées, équipées de chars russes, des missiles sol-air SAM 3, 9 et 13 et même des MiG-23 ! Les deux livres de Dick Lord, « From fledgling to eagle » et « Vlamgat », surnom du Mirage F1 là-bas, traduction « flaming hole » ou si vous préférez « feu au Q » (tout à fait le F1 vu de dos !), en disent long sur ce conflit qui fut plus intense qu’on ne le croit mais qui pour des raisons historiques évidentes a été très peu médiatisé à l’extérieur de l’Afrique du Sud……
Les Mirage III ayant comme toujours les pattes un peu courtes, et les distances à couvrir étant considérables, les différentes versions du Mirage F1 furent très employées pendant cette période. Le camouflage d’origine sable et vert des F1 AZ, trop voyant dans ce théâtre d’opération, fut remplacé par un camouflage très particulier, essentiellement gris foncé avec un peu de sable et de vert, moins contrastés, juste à l’extrados. Ce camouflage original et élégant m’a donné envie de faire cette maquette.
Les Mirage F1 AZ ont été retirés du service à la fin des années 90, mais quelques-uns, reconditionnés, ont été livrés au Gabon ces dernières années, toujours d’ailleurs avec ce même camouflage !
Parmi les 3 boîtes de F1 au 1/72 qui attendaient dans mon armoire : Heller, Airfix et Hasegawa, j’ai retenu comme base Hasegawa, valeur sure, augmentée de pièces venant de la maquette Airfix : réservoirs supplémentaires et pylône à bombes central. J’ai aussi utilisé un siège éjectable MB Mk4 en résine de Pavla: le top !
Avec une base pareille et la documentation rassemblée, les deux livres précités et l’habituelle collection de photos glanée sur Internet, le montage ne pose pas de problème. La planche Hasegawa comprend des décals pour la planche de bord et les banquettes. Il y a un peu de bricolage, pour adapter un télémètre laser sous le nez, ainsi que les pylones et charges extérieures provenant de l’autre maquette, et quelques petites antennes, mais c’est tout.
Après le masquage, on passe à la peinture. D’abord un bombage de 80% de la maquette en gris moyen-foncé, puis peinture au pinceau des zones sable foncé et vert moyen, puis une couche de vernis brillant avant pose des décals.
Pour les décals, justement, j’ai commandé une planche à Mavdecals, fabricant Sud Africain lié à leur Musée de l’Air, avec les pentagones et autres marquages « basse visibilité » qui vont avec ce camouflage. Ces décals sont d’une grande finesse mais aussi d’une grande fragilité, il faut les poser avec d’infinies précautions !
Je termine comme d’habitude par une couche de vernis mat pour égaliser le tout et protéger les décals, puis quelques touches localisées, montage de la tuyère et des armements, et voilà :
Et pour finir, les 3 principales versions du « nez fin » : Mirage F1 C, Mirage F1 CR et Mirage F1 AZ !
En tout cas, les Mirages auront tenu plus longtemps là-bas que l’EDF, et avec plus de succès !
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