Source : http://www.checksix-forums.com/showthread.php?t=142745
Bonjour,
Motivé par la vidéo de la démonstration du 4000 postée ailleurs sur ce forum, je me lance dans la réalisation du 4000 au 1/72.
Car oui, il existe une maquette de cet avion au 1/72 !
c'est une maquette résine faite par Anigrand:
http://www.anigrand.com
Ce sont des spécialistes des moutons à 5 pattes inédits dans le circuit commercial, ils ont au catalogues des avions "de derrière les fagots" que certains d'entre vous cherchent peut-être...
Voilà le point de départ:
C'est une maquette résine, donc c'est assez simpliste mais à première vue tout y est et les proportions ont l'air bonnes. Je prévois de piocher dans la boîte à rabiots si certaines pièces ne me plaisent pas.
Comme références il y a les 3 n° du Fana sur "La saga des Super-Mirage", ainsi que le photoscope du 4000 au Musée de l'Air:
http://parisairshow.free.fr/walkarou...00/page_01.htm
Donc c'est parti, ne vous attendez pas à un super-détaillage comme le font certains Maîtres de la spécialité, mais plutôt à un sujet original ... avec une réalisation à petite vitesse
Et maintenant que j'ai posté, plus moyen d'arrêter et de la remettre dans le tiroir, me voilà moralement obligé d'aller au bout !
On y revient, mais comme j'avance lentement, vous avez le temps de commenter.
Alors vu l'architecture de l'avion et de la maquette, j'ai choisi de terminer d'abord le fuselage avant et le cockpit aménagé:
Le 4000 était un démonstrateur sans système d'arme, je crois qu'il n'a jamais eu de radar, et c'était aussi avant les écrans multifonctions... sur le photoscope du MAE la planche est incomplète mais ressemble à celle d'un 2000. J'ai remplacé le siège en résine par un Mk10 en métal et ajouté quand même un collimateur (visible sur les photos)
Après j'ai commencé l'assemblage du "gros oeuvre"
Quelque chose me semblait bizarre et j'ai fini par me rendre compte que la maquette comportait une arête dorsale qu'il n'y a pas sur l'avion, ou le dessus du fuselage est plat! Les surprises du "short-run" d'autant que l'ensemble m'avait paru exact au début. Plus encore que d'habitude il faut s'appuyer sur une doc bien préparée. Du ponçage et du mastiquage en perspective...
On voit sur cette photo l' arête offensante...
On la fait disparaitre à force de ponçage mais il y a encore quelque chose qui ne fait pas juste... en montant le fuselage avant entre les entrées d'air, tel que proposé par la maquette, celui-ci pique du nez sérieusement, un peu comme sur le F 15... alors que sur le 4000 d'après les photos le fuselage continue tout droit !
Donc il faut le caler sérieusement en bas lors du montage... et du coup ça fait pas mal de charcutage et de rattrappage autour des entrées d'air.
Pour monter les canards et la dérive, en l'absence de locatings, j'ai utilisé des axes en tige de cuivre. Les collage se font à la cyanoacrylate bien entendu.
Bon, une fois tout ça rattrappé, ça a l'air juste, on peut passer au montage du train:
La résine employée pour cette maquette étant très fragile, j'ai utilisé aussi des petites tiges en cuivre ou de polystyrène pour renforcer les trains d'atterrissage et remplacer les axes de roues.
Le train principal est OK mais le train avant, toujours selon la doc, approximatif. Je l'ai complété par les deux vérins cylindriques en tige plastique et un jeu de phares issus de la sous-boîte à rabiot "transparents" ... Les différentes antennes autour du nez proviennent d'une planche puisée dans la sous-boîte à rabiot "photodécoupes".
Pour le tube de pitot, traditionellement très exposé et très fragile sur les maquettes "en plastique", j'ai employé comme depuis pas mal d'années une bonne épingle métallique. Qui s'y frotte, s'y pique !
Voilà, le gros oeuvre est terminé, et après un gros nettoyage à grande eau, brosse à dents (réformée, hein...) et pate dentifrice, je vais pouvoir passer à la partie "créative", la peinture !
brosse à dents + dentifrice = nettoyage et aussi petit effet de polissage. on fait comme quand on se brosse les dents, on rince après, mais là, en continuant à brosser.
Pour la peinture comme la démarcation entre les teintes a l'air nette je vais faire au pinceau.
D'abord un peu de masquage, surtout dans la zone du cockpit:
Le noir c'est pour qu'à la fin on voie les montants en noir depuis l'intérieur du cockpit...
Après pour le choix des couleurs j'ai hésité... selon les photos le dessous est gris-bleu-clair-à-très clair, le dessus sable-clair-à-sable-très-clair et sable-foncé-à-marron-clair... mais ça a l'air différents selon les photos des magazines comme du web... l'avion a été restauré au Musée de l'air et repeint dans sa couleur d'origine: le blanc !
"blanc, je sais ce que c'est, c'est blanc" disait Coluche. Là, je sais beaucoup moins bien... En l'absence de références précises, j'ai préparé une palette avec les couleurs possibles et l'ai présentée devant tous les documents disponibles et puis j'en ai choisi 3.
Le dessous:
Le dessus:
Il reste encore pas mal de choses à faire après cette étape.
Après cette peinture , passage de vernis brillant en bombe:
Ce vernis protège les peintures mates qui sont fragiles et fournit une surface bien lisse pour bien faire adhérer les décalques.
Pose des décalques (ceux de la maquette complétés par de la récupération dans la sous-boîte "décalques" de la boîte à rabiot) + quelques compléments de peinture:
A ce stade si on veut poncer encore certains défauts révélés par la peinture brillante c'est le moment. Ensuite je passe du vernis mat en bombe et les décalques se fondent dans la surface.
Puis on enlève les dernières protections et en particulier c'est le moment de vernir le cockpit pour lui rendre sa transparence.
Il ne faut pas se louper car c'est une des parties les plus visibles d'une maquette.
Pinceau très fin et vernis dilué dans une capsule propre: pas assez dilué, le vernis fera jaune sans pour autant bien remplir les rayures... trop dilué il peut couler partout.
On tient le bon bout ! il va rester à monter les quelques pièces préparées et peintes séparément.
Les missiles étaient des faux, donc pas la peine de les pinailler, une bonne couche de rouge brillant bien bling-bling fera l'affaire
Aaaaaaaah
A l'examen final je réalise qu'il y a quelques défauts:
Le bleu ciel du dessous a foncé avec les vernis et à l'arrivée il est trop soutenu.
L'arceau arrière de la verrière est trop en arrière: il est peint à la position indiquée sur la verrière, mais il devrait être plus en avant, pile-poil à l'aplomb des entrées d'air.
Enfin, l'avion est posé un peu trop bas sur son train: celui-ci est en pratique moulé en position comprimée, il devrait être semi-détendu (détendu, c'est en l'air, comprimé, c'est à l'impact au posé). L'avion gagnerait à être 2 ou 3 mm plus haut, je ne m'en suis rendu compte qu'une fois les roues collées. Ca pourrait se rattrapper mais à ce stade je risque de casser plus que d'améliorer !
Dans ces deux cas, je n'ai pas assez vérifié, pourtant le début du montage avait montré que la maquette comportait des erreurs. Avec ce type de maquette short-run il faut être deux fois plus vigilant que d'habitude.
Les deux vedettes de la fin des années 80:
Le 4000 était un gros avion, il domine le démonstrateur Rafale A qui était lui-même 10% plus grand que le Rafale actuel !
Dans la famille des Mirage, je voudrais...
Les connaisseurs reconnaîtront le Mirage G 8: la maquette est un scratch intégral fait il y a une trentaine d'années, un petit délire pour moi, je n'ai jamais recommencé ! Respect pour ceux qui en font régulièrement !
Le 4000 avait pratiquement la surface de voilure du Mirage IV, avec une motorisation plus puissante. Le 4000 était vraiment la bête, peut-être le plus beau de la famille ! Son premier vol (fin des années 70) était contemporain de celui du Su-27 qui se produit toujours et qui connaît de nouvelles versions. Un 4000 dont la carrière et le développement aurait continué serait encore d'actualité aujourd'hui ...
On peut retourner voir la video quelques rubriques au dessus de celle-ci.
ACCUEIL | ME CONTACTER | LIENS
