Le conflit d’Algérie débutant, l’Armée de l’Air en fin d’année 1954, lance un programme concernant un avion dont le rôle serait principalement les missions d’appui feu, de lutte anti guérilla sans écarter reconnaissance et observation.
Nos différents constructeurs répondent à la demande et Morane-Saulnier, propose son MS 1500 baptisé ‘’Epervier’’. Se référant à un précédent projet, l’étude commence fin 1956 et la construction de deux prototypes est lancée au tout début de l’année suivante.
Ce sera un mono turbopropulseur, biplace en tandem à cabine fermée. L’observateur est logé devant le pilote, dont le poste est installé en position surélevée, bénéficiant ainsi, comme son coéquipier, d’une excellente visibilité grâce à une verrière bombée.
L’ ‘’Epervier’’ était d’une configuration classique, monoplan cantilever à ailes basses et doté d’un train d’atterrissage classique fixe, ce qui pouvait contraster avec un nez relativement petit et une verrière que l’on nommerait ‘’bulle’’ de nos jours...
L’avion effectua son premier vol à Brétigny le 12 mai 1958 aux mains de Jean Person pilote d’essai de la société et de Rémy Raymond mécanicien.
Faisant preuve de qualités honorables et d’une capacité d’emports non négligeable, il ne fut pas retenu par l’Armée de l’Air qui, pour des raisons budgétaires, porta son choix sur le T 28 de North Américan.
Ce prototype 01 (F-ZJND) servit ensuite de banc d’essai pour divers types de turbopropulseurs conçus par Turboméca, puis par sa filiale CGTM.
Confié au Musée de l’Air, pour préservation, et gardé au chaud dans les réserves de Dugny, il y est détruit lors de l’incendie du 17 mai 1990.
Le sort du 02 est inconnu ...
Notre ami et regretté Jean-Pierre DUJIN avait eu la bonne idée de réaliser, et de diffuser en 2006, la maquette du Morane-Saulnier MS 1500 ‘’Epervier’’, avec illustration ci-dessus, de sa main, je crois.
Tout en conservant les caractéristiques du modèle de Jean-Pierre, le JFR Team ajoute une planche de décalque en sérigraphie établie par Jean-Yves Combe (Belouga 67) et une planche de photo découpe due à Stéphane Corbeaux (Ravencbx).
Voici la nouvelle présentation de décembre 2021, référencée FSC 042 et affichant une nouvelle présentation, œuvre de "Flo"
Je ne vais pas m’étendre d’avantage sur ‘’L’ouvre boite’’, tout étant consultable car présenté sur notre site : http://www.jfrteam-neufgrange.fr
Je passe sur l'affinage des pièces, dont le demi fuselage droit à qui il m'a fallu faire subir un cure d'amaigrissement relativement sérieuse... Il s'agit d'un tout premier tirage et je pense que le moule avait du bouger...
Le poste de pilotage étant vide, j'ai commencé par amincir les parois afin d'y loger le baquet de chaque membre, observateur à l'avant et pilote à l'arrière, ce dernier étant en position surélevée.
Pour ceux qui voudraient m'imiter et pratiquer les ouvertures du coffre à batteries et du logement de l'équipement radio, ne faites pas comme moi... Effectuez la modif avant d'assembler les demi fuselages... Ce sera, à coup sûr, plus facile...
Les gouvernes de l'empennage sont rendues mobiles.
L'ensemble propulseur est modifié de façon à rendre l'hélice tournante, la tuyère du Bastan étant refaite dans un tube de cuivre de Ø 3mm et affiné de l'intérieur.
La photo qui suit donne à travers cet assemblage à blanc, une idée de ce que sera l'oiseau.
Les jambes de train son affinées et modifiées selon une configuration d'essai et les roues sont élargies. Les phares situés sur la pointe avant des bords marginaux des ailes, sont supprimés et seront refaits en transparent.
Les trains d’atterrissage subissent une cure de jouvence en modifiant la forme des jambes, afin de représenter leur configuration lors des premiers essais, en simulant les ensembles du système de freinage et en élargissant légèrement les roues.
Ayant repris le montage, je commence par les phares d’atterrissage pour les quels j’utilise des optiques RENAISSANCE PC 2,5 pour voitures miniature. Les fuseaux marginaux sont dans un premier temps, privés de leur pointe avant, les phares PC 2,5 sont collées sur la surface plane obtenue et sont recouverts de gouttes de colle SOLIQ mises, après séchage, en forme de cône par ponçage et polissage au MIROR
La photo qui précède montre l’avancement des travaux sur l’Epervier et c’est là que, regardant pour la énième fois, les photos en ma possession, je m’aperçois que l’arête dorsale est de largeur constante et réduite par rapport à l’épaisseur de la dérive à son emplanture... Remplacement par une pièce refaite dans une chute de carte plastique de 12/10 de mm d’épaisseur et reprise de la forme de l'étambot.
...Et je découvre qu’il me faut avancer les jambes des trains, que j’ai positionnées 1,5 mm trop en arrière...
Les modifications annoncées précédemment sont effectuées et c'est là que l'on découvre que les montages à blanc sont on ne peut plus bénéfiques...
Les trappes de visite sont confectionnées dans des chutes de carte plastique et leurs renforts intérieurs, en faisant appel aux profils Evergreen. La porte du compartiment radio, celle du haut, demande, en plus, à être cintrée afin d'épouser la forme du dos du fuselage.
Les bureaux des cochers sont aménagés.
Les gouvernes sont mises en places en évitant de les figer dans une position "au neutre" dans le but de donner un peu de vivant au modèle, des fois que l'envie me prenne de faire un diorama ...
Noter la pointe arrière du fuselage qui a trouvé une forme plus en rapport avec la représentation qui en est donnée par les photos et qui recevra le feu de position arrière, le blanc.
Les prochains travaux seront de réaliser quelques petits compléments dans le poste de pilotage (chenilles à oxygène...) Et puis vient le temps de penser au passage en atelier peinture, des caches à prévoir et pendant la période de séchage je m'occuperai de la verrière...
Il vient de prendre deux couches de peinture blanche Prince August Air 001, avec une nuit de séchage entre, et bien sûr, j'ai eu quelques reprises à faire mais vraiment rien d'important.
Vu sous un autre angle, l'espèce d'anneau vert et jaune, fixé à l'avant, n'est pas une lame de batteur de cuisine, mais un simple bout de fil électrique m'aidant à manipuler la bête au cours des opérations de mise en peinture.
Ce cliché montre bien la modification de l'arête dorsale dont je parle plus en avant.
Je peux maintenant, aborder la confection des masques qui isoleront la partie haute du fuselage lors de la mise en bleu du ventre, des ailes et du stabilisateur, aussi bien extrados qu' intrados.
j'ai, d'abord tracé un patron qui m'a servi ensuite à confectionner les caches droit et gauche, dans de l' ORAMASK. J'ai tenté de faire, sans trop de déformation, une photo permettant à ceux qui seraient intéressés, de se servir J'ai donné une aisance confortable à ces outils en hauteur et en longueur.
Voici, l'image étant plus parlante, l'Epervier prêt à passer en peinture. j'ai joué avec de la bande cache Tam pour parfaire la protection de la dérive.
Vue de trois quarts arrière gauche la protection de la dérive et du dessus de l'étambot à l'aide de bande Tam.
Il vient de passer la nuit à sécher et le voici avec sont bel habit blanc et bleu et débarrassé de cette verrière, provisoire et hideuse, qui à servi à protéger l'intérieur pendant le barbouillage...
J'ai utilisé les peintures Prince August Air, les "Bleu" 008 et 088 dans un mélange 2 pour 1 dilué selon mon habitude en fonction de mon aérographe...
Il me reste encore quelques points à fignoler et la verrière à reprendre... puis viendra la pose des décalques.
Les roues du train principal ne seront collées que lors des ultimes finitions comme la pose des antennes, marche-pieds, poignées et autres babioles...
Je décide maintenant de m’attaquer à la pose des différents éléments de la décoration de l’avion et systématiquement, une habitude, je commence par la mise en place des cocardes. L’examen des photos éveille un doute et je trouve le bleu de la planche de décalques légèrement trop clair par rapport à la teinte que j’ai privilégiée pour l’avion... (Voir plus haut les caractéristiques de mon mélange Prince August Air)
Je pars en exploration dans ma collection de planches de cocardes françaises et je trouve mon bonheur dans un exemplaire édité par IPMS France, la N°1, consacrée au modèle de cocarde en vigueur sur les appareils de l'Armée de l'Air de 1945 à 1984, cerclée de jaune. Héritage de l’ami Marc ROSTAING, Merci à toi...
Pendant ce temps, un moulage en plâtre résine de la verrière originale est en cours de séchage...
J’ai fait un moulage de la verrière d’origine DUJIN en plâtre résine et j’ai attendu une huitaine de jours avant de commencer à en modifier la forme.
J’avoue honnêtement que les belles journées de soleil que nous avons eu dernièrement ont été consacrées plus au jardinage qu’à la maquette de l’Epervier...
J’ai procédé à quelques applications de Sintofer finiition aux endroits que je désirais voir plus galbés et après maintes séances de regarnissage et de ponçage je pense être arrivé à une apparence plus réaliste et qui me convient.
Le plus délicat, sans dire fastidieux, étant d’approcher ce qui doit être la symétrie des deux cotés.
La boite à critique reste ouverte...
Les temps de séchage de l’enduit, entre les séances de ponçage, ont été mis à profit pour consolider les trains d’atterrissage car effectivement, ils sont fragiles et doivent être renforcés et comme dans bien des cas similaires, j’ai pioché dans mon stock d’aiguilles hypodermiques, les collages étant réalisés à la colle cyano.
Restent à ajouter les canalisations des freins.
Le MS 1500 "Epervier" a été équipé d'une dizaine de moteurs, allant du Marcadau de 370 cv à l'Astazou XVI en passant par les "Bastan" dont la version VI semble avoir été la plus puissante , 1080cv.
L'avion fut doté d'hélices bipales ,tripales ou encore, quadripales.
Je pense que ces variations de la motorisation ont du influer sur la longueur du MS 1500... Mais on ne trouve que celle de l'appareil avec le Bastant IV... Et ???
Pour l'instant, un peu occupé par ailleurs, je suis au ralenti sur la verrière et je pense me rattraper ce week-end...
En attendant, voici ma boite à thermoformer.
Tout est prêt pour pouvoir commencer la mise en forme de la verrière. J’emploie le produit transparent que nous utilisons au JFR Team pour tous les vitrages de nos dernières productions. Il s’agit de PETG 0,5 de la marque Polydis, vendu en plaque de 2000 x 1200. Avec film protecteur sur les deux faces.
Ci-dessous, la boite est fonctionnelle, PETG en place et maintenu dans le cadre par les écrous papillon. Il ne reste plus qu’à raccorder l’aspirateur et mettre en chauffe le décapeur thermique. Ces deux derniers outils n'étant pas représentés sur les photos.
Je procède de la façon suivante :
1 - Raccordement de l’aspirateur fonctionnant, dans le but d’éliminer toute poussière pouvant encore trainer autour du modèle.
2 – Le décapeur thermique réglé sur 80° et le modèle déposé sur la grille, j’ouvre le cadre emprisonnant le PETG à la verticale afin de le ramollir en commençant par une chauffe bien répartie sur toute la face interne. On voit le transparent commencer à frémir et là, tout en refermant le couvercle, je continue la chauffe par le dessus.
3 – J’abaisse totalement le couvercle et là, l’aspiration, en faisant le vide, plaque le PETG devenu souple contre la forme de la verrière. Dons le cas de cette verrière du MS 1500 et vu sa forme rentrante, il est bon de prolonger légèrement la chauffe sur le bas de celle-ci des deux cotés.
4 – ATTENTION ! Les mouvements du couvercle n’étant pas automatisés, je conseille de se protéger les doigts de la chaleur...
Après avoir libéré la plaque PETG de la boite à tortures, voici ce que j’obtiens. Je procède à la séparation du modèle, de la forme transparente obtenue, à l’aide d’un petit tournevis plat, en faisant levier sur l'avant ou l'arrière, comme pour ouvrir un pot de peinture, sans aucune difficulté.
A noter qu’il n’y a pas à l’intérieur de la verrière, de représentation en relief de l’ossature de cette dernière. Je préfère une reproduction externe soit en décalques ou peinture directe ou encore, avec des bandes de peinture appliquée sur de l’alu adhésif mais qui se désolidarisent, un fois sèche lors de la découpe.
J’ai découvert ce dernier procédé pour l’ossature de la verrière de mon planeur Guerchais-Roche GR 70 et l’ai utilisé pour faire la spirale du cône d’hélice de l’Extra 330 SC de l'E.V.A.A.
photos de la maquette terminée
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