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Pilatus B4 PC11 AF

France, SIVEA 04/312 Salon-de-Provence, 1980

FSC Dujin, 1/72

Montage et photos André Roy

trois planeurs Pilatus B4 dont voici le premier fini, la base est la référence FSC Dujin 805/805BC (ex DP 7235)

Ce planeur, le vrai, est abrité sous les toits du Conservatoire CANOPEE sur la BA 279 de Chateaudun, depuis 2007.

La motivation pour cette maquette remonte à fin octobre 2015, alors que je cherchais un peu de documentation concernant les remorques utilisées par l’Armée de l’Air pour transporter ses planeurs… La décoration de l’une d’elles, aperçue sur une photo, mais pas notée, avait attiré mon attention par ses couleurs…

Un message de recherche sur Master 194 et c’est Fabrice Renaudet (‘’fafa’’ sur le forum) qui vint à mon secours avec le cliché qui suit et dont il est l’auteur. Merci à lui pour son aide ultra rapide.

J’avais ma remorque… Mais ce planeur attire ma curiosité et voulant en savoir un peu plus sur cette machine, je découvre en parcourant le net, qu’il vole sous les couleurs de l’Atelier Industriel de l’Aéronautique de Clermont-Ferrand, l’A.I.A. pour les clermontois dont je suis… Ce planeur immatriculé F-CMAX est le n° 207.

Je possède la maquette éditée en résine au 1/72 par Jean-Pierre DUJIN… Il m’intéresse donc encore plus !

Un ami, Président d’Auvergne Rétro Planeurs, travaillant dans cet établissement et à qui j’en parle, me dit qu’il côtoie régulièrement le propriétaire et pilote de ce planeur et lui communique mes coordonnées… Et c’est parti !

PETIT HISTORIQUE
Conçu en Allemagne dans les années 60 par Manfred Herbst et Rudolf Kueppers, 2 prototypes sont construits par Rheintal G. Basten. La licence est cédée à PILATUS qui en produit 322 exemplaires avant de céder à son tour en 1980, les droits, à la société japonaise NIPPI AIRCRAFT qui construit 13 machines.

Le Pilatus B4 PC11 AF est un monoplace de classe Standard (15 mètres), de construction métallique étudié pour la voltige avancée (+ 5,3g/-3g) à empennage en T et train fixe ou rétractable, il a une finesse de 30.

L’usine de STANS (Suisse) le produira de 1972 à 1980.

 

LA MAQUETTE par Jean-Pierre DUJIN

Voici les éléments du kit tels que proposés par J.P.Dujin. A noter la présence d’une mini planche de décalques. Le moulage est propre et précis, et les pièces sont ici, simplement débarrassées de leur voile de moulage.

Ci dessous, la notice typique de Jean-Pierre, avec un bref historique.

Je reprends cette maquette, quelques années plus tard, car faisant partie de l’héritage laissé par Jean-Pierre DUJIN, le JFR Team réédite ce modèle avec des décalques offrant la possibilité de réaliser deux décorations françaises pour le F-CMAX, une anglaise, une néerlandaise et trois suisses.

Comme le laissent supposer les photos qui précèdent, je vais donc procéder au montage en parallèle de deux maquettes et celle décorée Bleuciel Airshow sera offerte à Denis Hartmann.

Les outillages de la chaîne de montage étant en place, un troisième pourrait suivre doté d’une autre parure ...

Peut être un des trois ayant été en dotation dans l’Armée de l’Air...Comme il porte le SN 161, il sortira avant le (les) 207...

 

La photo qui suit, montre dans sa partie haute les composants de la maquette d'origine DUJIN avec la mini planche de décalques et les pièces en résine accusant leur age par le jaunissement. Ailes et fuselage sont assemblés.

En dessous, les pièces "modernes" du JFR Team sortant de la boite avec un planche de photo découpe généraliste, les verrières en deux exemplaires avec leur forme offrant la possibilité de thermoformer à nouveau en cas d'accident...

Ma première intervention consiste à creuser un peu plus l’habitacle afin de pouvoir disposer d’un volume suffisant pour y loger par la suite, le siège qui viendra remplacer celui fourni qui ne me convient pas. J’en profite pour amincir les parois latérales du poste de pilotage.

Les demi-fuselages mis de coté, je procède à l’assemblage de la voilure en prenant bien soin de respecter le double dièdre, d’abord celui du plan centrale puis des ailes extérieures. Le plan 3 vues de la page suivante indique, en mm, les valeurs des dièdres ainsi que les cotes principales au 1/72.

Ce document est extrait du Manuel de vol du Pilatus B4 PC 11 AF, aimablement fourni par Denis Hartmann, et à qui je renouvelle mes remerciements pour son aide précieuse.

Les deux demi-fuselages sont réunis et lors de l'approche du stabilisateur, je me rends à l'évidence que ce dernier, venant se placer sur le haut de la dérive, relativement fine, laisse deviner une certaine fragilité de l’empennage en "T" et j’entrevois déjà les conséquences de manipulations non calculées lors des ultimes finitions... Ou lors d’expositions...

La première idée qui me vient est de consolider la fixation par un morceau de fil de cuivre traversant le stabilisateur et venant se ficher dans un trou ménagé dans la dérive ...Trop fragile, un fil peut se tordre facilement (Fibre neutre) et les parois extérieures du trou sur la dérive sont trop minces et là aussi trop fragiles.

La solution m’apparait en consultant le catalogue des pièces détachées du Pilatus B4 (Merci Denis) et je reprends le même principe que sur le vrai... Il me faut confectionner un ‘’T’’ dont la partie horizontale viendra se positionner sur le supposé longeron du stabilisateur et la verticale fixée sur son homologue de la dérive.

Conservant précieusement les chutes de photo-découpe je me mets à la recherche d’un élément d’épaisseur confortable et suffisamment rigide, et je trouve la solution... Des vestiges en maillechort d'épaisseur 25/100 vont convenir et me procurer quelques instants d'usinages car il me faut en faire trois, plus un quatrième pour un projet en cours...

Une mortaise est pratiquée dans le stabilisateur, de dimensions confortables afin de garder une marge de manœuvre lors de la mise en place et une entaille de mêmes caractéristiques est pratiquée dans la dérive. La mise en place sera effectuée à la colle cyano et les petits défauts résultant de cette chirurgie, seront traités avec un mélange cyano et résidu de ponçage et au final, mastic de finition Sintofer.

Le meilleur moyen que j'ai trouvé pour assurer le montage de la voilure et de l'empennage est l'emploi des LEGO...Les faces sont bien planes, c'est d'équerre, ça s'empile bien... En bref on en fait ce que l'on veut...

Bien sûr, il y a quelques adaptations à faire, comme quelques coups de lime dans deux briques (jaunes sur la photo) dans le but d'insérer et de maintenir le bord de fuite de la dérive bien vertical. Ces deux éléments sont à conserver car pourront me resservir rapidement. Il faut parfaire le calage latéral au niveau de la cabine en faisant appel à des chutes de carte plastique

Après vérifications que tout est bien positionné, l'ensemble est immobilisé par des élastiques, absents sur la photo car ça faisait moche ! et la cyano fluide est appliquée en certains points à l'aide d'une aiguille d'acupuncture.

A noter que le poste de pilotage est habillé de carte pastique.

Comme il semble, à la vue de photos, que les équipements meublant les planches de bord varient selon l'utilisateur et dans le temps, je décide de faire un gabarit pour standardiser ça...

Toutes les petites pièces sont repérées et rassemblées sur un bout de carton plume afin de ne rien perdre et en attente du montage final. Les verrières seront placées provisoirement au Maskol pour la mise en peinture.

Voici les trois B4 revêtus de leur habit blanc. Si le 161 XU (1) a pris la livrée de l'Armée de l'Air et débuté ce poste, il y a deux semaines, j'ai pris du retard pour ce qui est des F-CMAX ...

La peinture utilisée est la référence BLANC 001 Prince August Air appliquée à l'aérographe puis après séchage, rendue brillante par passage au pinceau de quelques couches de Klir...

Ils devraient être terminés dans les prochains jours avec la confection des pots fumigène et des triangles de repaires.

voici une autre vue du 161 XU dans une ambiance plus conforme.

Maintenant, je passe au 207 F-CMAX qui va apparaitre dans deux décorations différentes.

La vue qui suit montre les protections mises en place pour simplement faire les réservations pour la teinte violette qui résulte d'un savant mélange de teintes Prince August, références 810 POURPRE ROYAL ET BLEU 04.

Je passe sur les différentes étapes liées à chaque changement de couleur qui seront là aussi de marque Prince August JAUNE 02 ET ROUGE 03

Ces applications de teintes sur le blanc constituent de légères différences de niveau qui nécessitent un léger ponçage effectué avec douceur et en utilisant un grain très fin d'un onglier. Une protection de ces points est apportée par deux nouvelles couches de KLIR.

 

N'ayant toujours pas trouvé quel était le troisième larron des B4 enrôlés dans l'Armée de l'Air, je vais essayer d'avancer un peu avec mon civil que je vois perdre patience sur le plan de travail...

Avant de procéder à la pose des décalques, la roue, du train principal qui est fixe sur ce B4, est mise en place et la roulette de queue est peinte (Gris pneu et alu). Le patin sera traité en dernier.

 

La décoration S.I.Aé. ayant été la première portée par le F-CMAX en 2013 et 2014, je commence donc par celle ci.

Les différents marquages sont d'une extrême finesse et demandent à être manipulés avec douceur. Attention je n'ai pas parlé de fragilité.

La bande éclair de coté est à manipuler avec quelques précautions car l'immatriculation "F-CMAX" est séparée des parties jaunes avant et arrière. Aucune difficulté cependant.

Les trois couleurs de l'intrados du stabilisateur doivent être coupées en biais sur leur extérieur.

Toutes les teintes sont de marque Prince August Air appliquées à l’aérographe, le violet étant un mélange de P.A 821 et de P.A 04 dans les proportions en gouttes 29/12. Je n'indique aucune proportion pour le diluant, chacun voyant en fonction de son aérographe.

Avant de procéder à la pose des décalques, la roue, du train principal qui est fixe sur ce B4, est mise en place et la roulette de queue est peinte (Gris pneu et alu). Le patin d’atterrissage sera traité en dernier.

La décoration S.I.Aé. ayant été la première portée par le F-CMAX en 2013 et 2014, je commence donc par celle ci.

Les différents marquages sont d'une extrême finesse et demandent à être manipulés avec douceur. Attention je n'ai pas parlé de fragilité.

La bande éclair de coté est à manipuler avec quelques précautions car l'immatriculation "F-CMAX" est séparée des parties jaunes avant et arrière. Aucune difficulté cependant.

 

Les trois couleurs de l'intrados du stabilisateur doivent être coupées en biais sur leur extérieur. Les supports des triangles de voltige et des pods fumigènes seront montés plus tard...

 

Je continue avec le F-CMAX dernière version, c'est à dire complet et tel que présenté au public lors de meetings.

 

Pour cette maquette, c'est terminé et il ne me reste plus qu'a faire un solide et bien protégé paquet afin de le faire parvenir à son propriétaire à ... Clermont-Ferrand. :wink:


Pour clore ce chapitre consacré au PILATUS B4, j'aborde avec les photos suivantes la fabrication des équipements de bouts d'ailes.

je reviens sur les détails apportés à cette maquette créée par Jean-Pierre DUJIN, dont le 161 est un de ses tirages, et celles des deux F-CMAX reprises par le JFR Team qui en a conservé l’esprit, les équipements nécessaires à la voltige et aux démonstrations, c'est-à-dire les triangles et les fumigènes ne figurent donc pas dans le kit.

Je me lance alors dans la confection de ces pièces en faisant appel à la boite à rabiot.

Je trouve de la chute de photo découpe en 15/IOO, de fil de cuivre, du rond de 1,8mm d’Evergreen, une aiguille à usage médical, du plomb d’ancien habillage de col de bouteille de vin et des chutes de décalques de marquages... Avec tout ceci, débités en petits bouts et associés à un petit peu de patience, je pense avoir obtenu quelque chose de ressemblant sans toutefois revendiquer une inattaquable exactitude.

Ces deux vues des pièces détachées, avant assemblages, donnent une idée de la grosseur de chaque composant...

 

 

 

J'ai pris beaucoup de plaisir à réaliser ces trois maquettes et j'ai encore quelques planeurs à réaliser, de l'ancien tout comme du moderne, sans pour autant abandonner ce qui fait un peu de bruit...

 

 

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