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Eole de Clément Ader

France, 1890

Brifaut, 1/70

Montage et photos André Roy

Un ami a eu la très bonne idée de m'offrir pour mes 8 ans...non, il faut ajouter un 0, cette maquette que depuis assez longtemps je rêve de construire sans vraiment avoir cherché à me la procurer...Merci Jean-Michel

Voici donc l'objet qui n'est pas une nouveauté et que je pense, beaucoup d'entre vous connaissent...

J'ai dans l'idée de faire un diorama représentant l'Eole au moment précis où elle perd contact avec la planète. Enfin, je vais tenter de faire en sorte ...

Un ouvre-boite :

Voici les principaux éléments de cette maquette. Il m'a fallu reprendre l'aile de chauve-souris et déposer l'entoilage papier de soie, réalisé par l'ancien propriétaire, car ne convenant pas pour mon projet. Posé à la colle à bois et déposé à l'alcool à bruler avec beaucoup de délicatesse car le squelette est relativement fragile, surtout les extrémités des rémiges.

Les assemblages du fuselage, de la cheminée du générateur de vapeur et du condenseur se font sans aucunes difficultés en suivant la notice fournie.
Pas de problème concernant le moteur car il est conçu en une seule et unique pièce.
Les peintures sont des Prince August et les teintes : Noir, Alu et Cuivre avec de légères patines et salissures.

La photo qui suit fait état du premier montage à blanc.

La cheminée du générateur de vapeur est en place ainsi que les bouteilles servant de réservoir à cette dernière.
Le siège pilote est juste posé.
La voilure est surmontée du condenseur
L'arbre de l'hélice est positionné.(Aiguille médicale)
L'hélice est munie de son axe (Aiguille médicale) et devra être modifiée.

Chaque coté du fuselage est entoilé séparément, avec du papier de soie humidifié*, par collage à la colle à bois (Colle blanche). Bien sec, j'enduis de Klir, à l'aide d'un pinceau plat, la surface qui va se détendre puis revenir à la tension souhaitée en séchant. L'opération peut être répétée. Découpe au scalpel des débords.
* Mélange eau et colle blanche

Il ne reste plus qu'a recommencer pour l'autre coté.

La partie hachurée (La porte d'accès au poste de pilotage) sera ouverte au scalpel après mise en peinture du fuselage.

Le fuselage ne sera peint qu'une fois l'intérieur totalement meublé.

je reprend l'entoilage car pour ma représentation sur le diorama, il me faut une voile gonflée puisque au décollage...

Je renouvelle le procédé adopté pour le fuselage tout en ajoutant quelques épingles de façon à maintenir une tension uniforme du revêtement. Une fois bien sec, les épingles sont enlevées et l'ensemble séparé du support.

La découpe des bords est ensuite réalisée à l'aide d'un pistolet de dessin (Ou perroquet...)

Cette solution n'est pas satisfaisante. Je veux donner l'aspect gonflé que devrait prendre la toile lorsque l'Eole est en mouvements, et je n'y arrive pas...Ca pourrait convenir pour l'avion au repos mais ce n'est pas le but recherché.
Le papier de soie n'étant pas l'idéal, je désentoile.

Par contre, le décollage à l'alcool à bruler fonctionne parfaitement.

DEMONSTRATION QUE TOUT NE MARCHE PAS FORCEMENT DU PREMIER COUP . . .

J'ai essayé aussi , papier calque 80gr, papier emballage de chaussures, lingette absorbante de couleurs pour lessive, tissus bleu de la boite Brifaut, tous déposés avec de l'alcool à bruler et une dose de patience pour ne pas endommager la structure. Je n'ai pas fait des photos de toutes les tentatives

Finalement je décide d'utiliser la carte plastique. Il me faut procéder par panneaux et je relève pour chacun sa forme à l'aide de papier calque. Chaque forme ainsi obtenue est transposée sur un bristol blanc qui est découpé en me gardant une marge d'erreur, ce gabarit me servira pour la découpe de deux éléments symétriques, droit et gauche.

Je crois que je tiens une solution satisfaisante autant pour ce qui est de la solidité que de la tenue dans le temps...

j'ai terminé l'entoilage de l'Eole. Il est constitué de 13 éléments de carte plastique découpés, ajustés, mis en forme et collés à la colle Tam avec emploi de ruban adhésif pour le maintien en bonne position. Patience et longueur de temps ...
Les marbrures grises que l'on voit en surface, ne sont ni plus ni moins, que le masticage des joints des panneaux de toile.

Cette vue de dessous fait ressortir d'avantage la forme de l'aile maintenant munie de ses haubans de même que la mise en place des roues sur le châssis.
Noter la couleur des pneus, le caoutchouc n'étant pas encore noir à l'époque.

Enfin, une photo de l'intérieur, bien moche et faisant ressortir tous les défauts invisibles naturellement, mais montrant les bonbonnes réservoirs de vapeur et le manomètre.

Prochaine étape, la mise en peinture... Bleu, mais quel bleu ? La teinte actuelle n'est pas définitive... Il y a du mélange dans l'air...

Et puis, la phase de pose des divers câbles des commandes (Les nerfs) commence à poindre...
Une chose me rassure, ce ne peut être pire que mon dernier Lilienthal !

J'ai commencé les travaux de peinture et pendant que ça sèche, je vous propose cette photo.

J'ai ajouté des tuyauteries sur le condenseur (fil de cuivre 5/10) et surtout j'ai inversé le pas de l'hélice, me référant aux dessins accompagnant le dépôt de brevet par Clément Ader ... Je pense !

Mise en peinture de l'intrados et traçage de la structure fine de l'aile telle que vue sur la plupart des gravures en couleur disponibles. Ici, le coté droit.

La vue du coté gauche. Noter que les pneus ont perdu de leur propreté. Le sol servant de piste de décollage les aura quelque peu sali, tout en gardant les traces indéniables du premier envol...

Enfin, le dernier test de peinture ainsi que les proportions du mélange et les gabarits de traçage pour la structure. La peinture utilisée est de marque Prince August dans les références ci dessous suivies des proportions.

65 Bleu ciel intense :2
108 Vert gris moyen :1
157 Gris bleu foncé :1
Pour ce qui est de mon taux de dilution, 50% de diluant Prince August + 25% d'eau. Ces derniers chiffres sont donnés à titre indicatif, ceci restant fonction du matériel employé par chacun pour l'application (Pinceau ou aérographe).

Petite avancée avec la mise en couleur de l'extrados de l'AVION.

Je me suis amusé à refaire les pouces en m'inspirant de la photo noir et blanc de mon post du 15 passé. Le diamètre du cercle est de 9mm et chaque ensemble est composé de 9 petits bouts de plastique... C'est beaucoup plus réaliste que les pièces du kit. Ces éléments vont se loger dans les fentes ménagées sur le bords d'attaque.

Et puis Monsieur Ader est prêt à prendre les commandes...

En utilisant des pinceaux à réservoir trouvés chez LIDL;

Condenseur, hélice et pouces nos collés... En cas de reprises...

Et l'ébauche du diorama sur base carton plume d'épaisseur 10mm et de 300 x 300mm

Voici les pinceaux à réservoir. Trouvés chez LIDL vendredi dernier pour la somme de 2€49... C'est pas mal !

J'ai mis de l'eau dans le réservoir, fermé le total, et pressé pour humidifier le pinceau. Dans un godet j'ai fait mon mélange bleu/blanc ou bleu/noir et j'ai procédé comme avec un pinceau classique en épongeant un peu le pinceau sur un papier essuie tout...

J'ai bien un aérographe, mon vieux BADGER 150, mais je n'ai pas osé de peur de trop déborder...Peut être me faudrait il utiliser un cache ?...

 

l'Eole a fait un vol non programmé et à l'atterrissage, un tantinet dur, a cassé les deux roues du train principal...

Irrécupérables et bien sûr pas de roues de secours... Rien qui puisse correspondre dans la boite à rabio et pourtant, des roues, j'en ai...

Donc, il me faut les reconstruire et c'est en cours.

Le titre "Eole" est tracé à l'encre de Chine noire indélébile sur du décalque vierge à la plume fine de dessin.

Les câbles du système de repliage de l'hélice sont installés sur cette dernière, le condenseur est haubané et j'ai positionné quelques anneaux pour le passage des différentes câbles (Les nerfs) de commande de variation de la géométrie de l'aile et de son repliage...

Clément Ader a pris possession de son siège !

En définitive, la reconstruction des roues aura été plus vite et plus simple que je ne pensai.

J'ai choisi la facilité du style roue à bâtons, ce type étant représenté sur une peinture dont j'ignore l'auteur.
Je ne sais pas encore faire des roues à rayons de vélo, de 8,5mm de diamètre, trop petit... J'ai réalisé des roues à rayons, il y a de nombreuses années, c'était pour une auto ... Mais elles faisaient 50mm de diamètre ! ! !

J'ai tendu quelques fils sur les ailes, ça habille la maquette mais je ne prétend absolument pas être dans le vrai... Il en reste encore à placer.

Et puis, début de préparation pour le décor voulant figer le moment où l'Eole ne toucha plus terre... Les traces des roues s'interrompront et l'AVION sera en l'air...

 

L'Eole est terminé.

Mon diorama veut représenter le moment historique où Clémenr Ader a réussi à faire voler son avion au départ d'une bande aménagée dans le parc du château de Gretz Armainvillers, le 9 octobre 1890.

Ma "piste" n'est pas réduite à l'échelle de la maquette, elle ne fait en moyenne que 21cm de large alors que ce devrait être 36cm... Il m'a semblé que l'Eole aurait été perdu sur cette surface nue si ce n'est la présence des deux mécanos courant de chaque coté de l'appareil. Et puis il faut penser à loger tout ceci une fois fini et éviter les caisses de transport surdimensionnées ...

Le socle fait donc 30cm de cotés et le sol est fait de mortier adhésif utilisé par les plaquistes. C'est solide et se peint bien.

Les personnages sont des PREISER transformés et habillés selon les canons de l'époque.

Les arbres, ayant pour base du thym ramassé dans le Sud en garrigue, sont de fabrication maison.

 

De retour de Langres , expo toujours très conviviale où bien sûr j'ai retrouvé quelques amis et entre autres, l'ami Fabien venu voir comment l'Eole tenait en l'air...

Un petit support, bricolé dans une chute de grappe cristal de verrières, et poli de façon à le rendre bien transparent ... Ce n'est pas très gros mais, ça se voit quand même...

Je tenais absolument à ce que l'engin soit en l'air, COCORICO ! et je confesse humblement avoir effacé le dit support sur les deux précédentes photos sans absolument aucun esprit ni but trompeur ...

Voici d'ailleurs un cliché fait à Langres où le pied, dont les parois reflètent bien la lumière environnante, est de ce fait bien visible.

Je m'aperçois une fois de plus que faire un pied totalement invisible est impossible.

L'aventure EOLE est terminée

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