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Lilienthal "Grosser Schlagflügelapparat"

Allemagne, 1896

JFR Team, 1/72

Montage et photos André Roy

Après le modèle de "moi", bonjour Adrien, présenté il y a quelques temps, j'y vais de ma version.

Il n'y aura, je pense, pas beaucoup de différences que ce soit au niveau de la décoration ou de l'immatriculation ou encore, des charges emportées...

La planche de photo-découpe éditée par le JFR Team, de 90 x 110mm en maillechort de 25/100, comporte tous les éléments nécessaires au montage de la maquette de ce planeur dont le mécanisme de vol est fortement inspiré par les oiseaux.

Voici cette planche parue sur le forum le 28 novembre dernier et réunissant les 17 pièces de la structure. Un joli travail de l'Ami Ravencbx.

J'ai ici, numéroté les éléments afin de rendre le pas à pas plus facile à suivre. Ils seront mentionnés en bleu dans le texte.

La première tâche consiste à détacher avec précautions les constituants de leur support et il faut noter que Stéphane (Ravencbx) a eu la très bonne idée de légèrement marquer en creux l'endroit de la séparation. 
C'est un régal.

Bien sûr, il y a toujours une légère bavure qui devra être éliminée à la lime douce ou diamant. Il n'y a cependant, rien de fastidieux.

La documentation sur l’engin n’est pas surabondante et il faut se contenter de ce que l’on trouve sur le net… Photos sans contraste ou floues et plans peu précis…C'est-à-dire pas grand-chose et il va falloir interpréter car ces divers documents laissent éventuellement, découvrir quelques différences entre eux, et non des moindres.

L’étape qui suit consiste à donner un profil creux aux rémiges (5) situées en bout d’aile et qui tenteront d’imiter le battement des volatiles.
Afin d’obtenir une forme régulière, j’utilise un morceau de caoutchouc récupéré je ne sais où, mais qui devait être destiné à devenir je pense un talon de chaussure… 
D’une épaisseur de 8mm et d’une dureté suffisante sans être trop souple, il va me permettre de donner un creux à l’intrados de chaque élément, sans aucune complication autre que d’exercer une légère pression sur le manche de l’Xacto lors du roulage de celui

La mise en forme sur le bloc de caoutchouc...

ATTENTION lors de la mise en forme… Ne pas oublier qu’il y a 6 plumes qui vont à GAUCHE et 6 à DROITE donc, symétriques

Prochaine étape, la construction des saumons mobiles supportant les rémiges...

j'ai trouvé trois clichés qui pourraient convenir au "Grosser Schlagflügelapparat" de 1896, qui d'après ce que j'ai lu, n'a jamais volé, Otto Lilienthal s'étant tué accidentellement à bord d'un planeur biplan le 10 août 1896.

1 - La photo noir et blanc sur un sol semblant enneigé avec arrière plan des cheminées d'usine, montrant un appareil nécessitant 
encore quelques travaux avant la mise en l'air, l'aileron gauche faisant preuve d'une certaine indépendance... Ce que l'on peut assimiler à des becs de voilure, différent du plan...
2 - Deux photos du Otto Lilienthal Muséum d'Anklam dans le nord de l'Allemagne nous font voir ce qui est une réplique très certainement élaborée à partir de plans d'époque. La voilure comporte des raidisseurs...

A mon avis les plumes sont assemblées temporairement pour la photo, mais sans rien pour les tenir. Ca expliquerait leur position approximative.
Photo dans la neige, donc dans l'hiver entre 1895 et 1896. Sachant qu'en aout à la mort de Lilienthal il n'avait pas encore volé, ça laisse 6 mois pour modifier le planeur, les commandes des plumes et les nervures de bord d'attaque.

Ces nervures de bord d'attaque transversales on les retrouve sur plusieurs autres planeurs tardifs (vorflugelapparat notamment) quand la surface de l'aile augmente avec le bord d'attaque qui est avancé devant le pilote.

Le cablage des plumes est représenté sur un plan 3 vues trouvable sur le net, dont le plan initial est visible sur un des PDF. C'est là qu'est la grande différence avec le petit planeur où la traction est directe du bout des plumes. Sur le grand avec l'envergure plus grande la traction directe devenait trop horizontale et peu efficace. Ce qui explique les mats en pied des plumes pour renvoyer la traction.
Le moteur qui devait être installé actionnait des pistons qui devaient tirer les cables sous l'aile. Pour la remontée des ailes, je n'ai pas de preuves mais je soupçonne que des élastiques (ou des ressorts) en haut des mats faisaient le rappel des plumes.

Ce qui expliquerait ces parties de cables plus épais vers le haut des mats.

La maquette du musée est indiquée à l'échelle 1/5°. C'est fort probable qu'elle ait été réalisée selon les connaissances les plus complètes.

 

L’ensemble (1) voit les ailes prendre leur forme, révélant un profil creux à l’intrados, tout en prenant bien soin de laisser droite la nervure du bord marginal car c’est sur celle-ci que viendra s’articuler l’élément (4) support des rémiges. Ne pas oublier de donner du dièdre.

La poutre supportant la dérive est vrillée de 90° immédiatement derrière le bord de fuite de l’aile.

Ceci étant fait, il faut traiter le cadre principal (3) de l’engin et j’adopte le système des mini boucles, suggéré par Adrien, et qui facilitera grandement du moins j’espère, le passage de toutes les ficelles…

Maintenant arrive la création du système de battement des ailes que je voudrais surtout, rendre mobiles… Je rêve peut être mais les modifications entreprises devraient me faciliter les choses…

Les deux photos qui précèdent montrent les petites pièces réalisées afin d’arriver au résultat que je souhaite tout en restant dans des dimensions plausibles et réalistes.

L’assemblage s’effectue dans l’ordre suivant :

Les repères (4a) percés d’un trou de Ø 0,5 sont collés à la cyano sur la pièce (4) support des rémiges et cette opération est suivi de l’entoilage de ce nouvel ensemble peint au préalable. Tant que je suis dans la peinture autant en profiter pour traiter tout ce qui doit l’être, c'est-à-dire l’ensemble des pièces (1) à (5) J’y reviendrai ! ! !

Les bras de levier des articulations (4b) sont fixés en leur milieu sur les pièces (4a) et la pose des boucles (4c) peut s’effectuer en partie basse.

Les "charnières" du système sont taillées dans une chute de photo découpe et formées en les roulant sur un micro tube de Ø 0,75mm puis resserrées sur la nervure marginale de l'aile. La pièce (4) est fixée à la cyano. 

Et comme le dit le vieil adage, « Un bon croquis valant mieux qu’un long discours », le résultat final de ces opérations est plus explicite dans le dessin ci-dessous.

 

Oui, je veux rendre les plumes fonctionnelles et je pense m'être embarqué dans une situation tel un moucheron pris dans une toile d'araignée...
On verra çà le moment venu... Je cogite, où il va falloir mettre de la colle et, surtout où il ne faudra pas...

En route pour la peinture et l'entoilage.

J’ai utilisé les teintes Prince August 824 genre beige foncé et 036 acajou directement sur le maillechort sans l’avoir nettoyé ni passé d’apprêt… Deux ou trois couches de klir, histoire de renforcer la surface et après deux jours de séchage, j’ai commencé l’entoilage. Papier calque 40/45gr humecté à l’eau pour le détendre et mise en place à la colle blanche diluée.

Après que tout se soit bien passé et séchage d’une demi-journée, je constate que l’entoilage est bien tendu par endroits, mais horreur, qu’il n’adhère pas partout… Le calque a bien collé là où il fallait, mais en se tendant, il a arraché la peinture du support… Le maillechort est réapparu tout beau, tout brillant, tout neuf ! ! !

Nettoyage de tout le total à l’acétone, passage d’une première couche de Blanc Electroménager en bombe et je laisse sécher en attendant de renouveler l’opération, ceci faisant office d’apprêt pour les nuances définitives, mélange Humbrol 70 et 74.

Finalement, je retiens la solution du papier de soie, plus souple que le calque et peut être exerçant une tension moindre au séchage. Tout ce travail est exécuté à la colle blanche. Voici ce que ça donne… Toutes les pièces sont habillées de blanc avec un débord confortable pour leur détourage.

Le papier employé étant blanc, il prendra une couleur voulant approcher celle de la toile par une application au pinceau d’un mélange de Klir et d’une mixture composée de blanc, de noir et de beige Prince August. A noter le coté pratique des picques en bois plus souvent utilisés lors d'apéros... 

La dérive est la seule partie que j’entoile des deux cotés ??? Question d'esthétique ...

Deux autres couches de Klir sont passées afin de renforcer l’ensemble et après une demi journée de séchage, je détoure délicatement tout ce qui dépasse de la structure. Le stabilisateur peut rejoindre son emplacement. Les rémiges sont rangées dans des sachets en attendant leur montage. Les pièces (4) sont désentoilées car modifiées suite à une erreur.

Les pièce (4) vont être entoilées et les bras de levier seront collés dès que l'entoilage sera terminé. 

Les ensembles (4) sont prêts à être fixés sur les charnières. Je veille particulièrement à l'orientation de chaque boucle dont l'axe doit être perpendiculaire à l'axe de vol du planeur.
Collage à la cyano.

Et voilà le moment arrivé où il faut sortir la pelote de ficelle... Ou plutôt, la bobine de fil de pêche.
J'ai fais un test avec du 8/100... Il faut le voir... Et j'adopte le 10/100 dont quatre fils passent toujours très bien dans les différents anneaux de 30/ 100 de Ø intérieur

Le maintien de l'aile se fait à l'aide de quatre câbles partant des sommets, reliés entre eux, du cadre principal, passant par les saumons et revenant aux anneaux de la base du cadre. 
Pour éviter toute surprise lors du tissage de cette toile d'araignée je recommande de bien réfléchir aux endroits où devront être déposé un point de colle.

L'ensemble étant assez léger et comme en plus il me faudrait parfois avoir quatre mains, je me sers de ce petit étau bien utile encore une fois. 
La maquette étant surélevée, cette position permet de tendre les fils avec des pinces en suspension, pendant le séchage de la cyano.

Ce n'est pas difficile mais demande un peu de réflexion et surtout une bonne dose de patience...

Voici le papier de soie que je me suis procuré à Carrefour Quetigny (Dijon) pour il me semble la somme de 1€75...
Rouleau de 0m50 x 5m...De quoi faire pas mal d'autres petites choses entoilées... Existe en d'autres teintes plutôt vives.

Adrien, bonjour, le papier à cigarette, oui mais dans celui que j'ai utilisé de marque ZIG ZAG, pour faire le Lilienthal ci dessous, planeur expérimental de 1894 à l'échelle avoisinant avec le 1/170 , une seule feuille suffit mais il y a une trame assez visible... Pour moi ! ! !

Je n'ai plus en tête le poids d'un de mes "modèles réduits" à ne pas confondre avec "maquettes" par contre, je viens de peser le Lilienthal qui m'occupe présentement et je suis très surpris de voir la balance électronique afficher une masse énorme de... 3gr10 tel qu'il est sur les photos qui suivent.


Le haubanage du principal de la cellule est terminé. Les rémiges peuvent alors être placées. 
Les fils n'étant pas très visibles, vu leur diamètre, je les fais apparaitre , dès qu'ils sont en places et leurs fixations solidifiées, en les passant au marqueur noir.

Une vue de dessous... Avec ces ficelles de partout, il faut faire attention où mettre les doigts lors des manipulations ! ! ! Et ce n'est pas fini !

Les deux photos suivantes montrent les rémiges coté gauche relevées au maximum... Elles n'iront pas si haut !

Avec ce système d'ailes repliables, Otto Lilienthal pensait-il déjà à l'emploi sur porte-avions ? 

Voici le dernier point sur le passage des ficelles... 

Suivant leur provenance et leur destination, les brins sont réunis à l'aide de petits bouts d'adhésif en fonction de ce qu'il seront à lever ou à baisser les rémiges.

Et en plus, les fils ne sont pas très visibles tant qu'ils ne sont pas noircis ...

En parallèle, je prépare le socle du diorama...

je vous propose deux photos du diorama en cours d'élaboration...

J'avance au petit bonheur, pour ce qui est de la réalisation du terrain proprement dit, en supposant que l'ensemble a du être testé à l'air libre avec des conditions météo légèrement venteuse afin de juger du comportement des parties mobiles...

...Au sommet d'une colline facile d'accès et bien orientée.

Le seul point pour le quel il m'a fallu réfléchir un peu, est le mécanisme régissant le mouvement des rémiges...

Les marches d'escalier seront cassées et la pente réalisée avec du MAP... Mortier Adhésif pour Placo...

Une petite plateforme aménagée au sommet d'un monticule, sans dénivelée trop importante, pour procéder aux premiers essais...

De l'herbe, du sable et un plancher pour éviter que l'appareil ne repose à même la terre...Pure imagination de ma part !

Tous les composants de la scénette n'étant pas réalisés, rien n'est pour l'instant fixé.

Petite évolution vu comme ça, mais grand pas en ce qui concerne la mise en situation du total...

D'abord, positionnement du plancher à un endroit bien précis, fixation de la machine sur ce dernier et pas n'importe où...

Réunir tous les câbles en deux groupes, suivant leur fonction position haute ou basse des rémiges, les tendre et finalement,
les relier, en bon ordre, au mécanisme qui actionnera le mouvement, tout ça en jouant des brucelles dans un volume où la liberté d'action est des plus restreinte. .

Les câbles ne sont reliés à la commande de manœuvre qu'après quelques essais et tout étant bien... Ou devrait être BIEN, fixation définitive, et sans possibilité de retouche, à la cyano.

Ces préparatifs se déroulent sous l'œil curieux d'un rapace perché sur le vase situé au sommet de la colonne, et inquiet de voir comment va s'en sortir cet étrange imitateur avec des ficelles de partout...

Il ne me reste plus, afin de donner un peu de vie à l'ensemble et une idée des dimensions de ce planeur, qu'a ajouter la présence de quelques pionniers bien courageux en 1896 !

 

Voilà ! Toutes les bonnes choses ont une fin et la maquette de ce Lilienthal de 1896 ne fait pas exception à la règle...

J'aurai passé un bon moment à assembler ces morceaux de dentelle avec une ou deux fois où je me suis posé la question de savoir si je n'allais pas abandonner... 

Le fil de pêche de 10/100 reste du 10/100, en plus il est transparent et même avec les lunettes et la loupe, je reconnais avoir eu quelques instants d'agacements...  

Et puis grand merci pour tous ces petits mots, tous très sympas et amicaux, qui m'ont été plus que des encouragements à poursuivre. 

Merci à toi Adrien pour m'avoir débroussaillé le chemin  

Bon, il est fini et tout compte fait, je suis assez satisfait du résultat... Il y a bien un fil qui devrait être en peu plus tendu... Mais il restera comme il est...

...Le MIEUX restant toujours l'ennemi du BIEN.

Voici les dernières photos de l'appareil entouré des membres de l'équipe qui auraient du procéder aux essais en vol...

 

 

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