Les vacances en Bretagne sont terminées.
Au retour, j'ai fait mes adieux au "Jupiter" qui s'est posé définitivement du coté de Tours et, je me tourne à nouveau vers un engin à grandes plumes.
Je ne m'attarderai pas sur les caractéristiques de la maquette, Kékélékou l'ayant déjà très bien fait ici même. Je ne me bornerai donc uniquement que sur la construction de ce modèle.
Cette première photo montre tous les éléments de la maquette. Les pièces sont présentées ici, sommairement nettoyées des différents voiles et autres résidus du moulage qui est très fin.
La verrière est en un seul exemplaire mais une forme est fournie pour un éventuel thermoformage.
La planche de décalque nous livre immatriculation et motifs propres à la décoration de l' AV 222 N° 7 F-CRGC, unique exemplaire volant sous nos cieux et appartenant à Mr Jean-Claude NEGLAIS.
La notice, illustrée d'une photo du moto planeur tel qu'il vole en France, présente un historique de l'appareil et mentionne les précautions à prendre afin de mener à bien le montage. La dernière page, relative à la décoration, est très complète.
A première vue la réalisation de ce modèle doit être sans aucun problème.
J'ai pris l'habitude lorsqu'il y a des petites pièces, voire des toutes petites, de les poser sur un adhésif retourné afin d'éviter d'en perdre. Avant cette opération, elles sont séparées de leur support et mises dans une boite en attendant... Mais j'ai renversé cette dernière et je croyais avoir tout retrouvé...
Merci Kékélékou, de suivre et d'attirer mon attention sur l'absence de la manette des gaz, une petite maladresse à réparer mais rien de bien méchant... Et puis la notice est là !
Pas de difficultés majeures rencontrées et peu d'ajustage à faire en vue de l'assemblage si ce ne sont, sur les tenons et mortaises destinés aux jonctions ailes/fuselage... Vraiment trois fois rien.
Petite avancée en mettant en place, les vitrages fixes du poste de pilotage. Comme d'habitude ma vieille méthode consistant à employer du plastique transparent de boite de chocolat, qui se ponce facilement au papier abrasif de grains allant jusqu'à 1000 et dernier polissage au Miror. Fixation à la cyano dégazée.
Les deux faces du transparent sont polies, puis chaque vitre est découpée et mise en place dans son logement, en prenant bien soin de les ajuster en concordance avec le nu intérieur. Il y a de ce fait, à l'extérieur, une surépaisseur qui disparaitra par ponçage et polissage.
Voici ce que ça donne
Et puis, j'ai pensé à l'assemblage et préparé le bâti qui me facilitera la mise en place de la voilure, le moment venu, et en particulier de bien respecter l'absence de dièdre du plan central. Une quinzaine de Lego et le tour est joué sans se soucier des problèmes de calage ou d'équerrage.
Comme je n'aime pas les brèlages moulés sur les sièges, (Ce qui n'enlève rien à la qualité de ta préparation) je les ai fait disparaître et remplacé par ceux "faits maison" en employant de l'étain d'habillage de cols de bouteilles de vin, (...Du siècle dernier !) et des boucles prélevées dans la boite à rabio de photo découpe.
Les sangles sont peintes en Bleu 109 Humbrol, les boucles en Alu Metal Color Vallejo 77.701 et le verrou central en Bleu Artique ( Métallisé) Prince August Air 71 éclairci avec du 77.701
Ensuite, au premier plan, la planche de bord avec à sa gauche, la commande des gaz, minuscule, refaite en fil de cuivre aplati et façonné. C'est du Trompe l'œil ...
Pour la décoration, je cite Jean-Claude NEGLAIS, le propriétaire du modèle à échelle 1 :
"...Globalement, l’intérieur est teint acajou foncé puis huilé. Similicuir pour le tableau de bord, ronce de noyer pour le cadre avant qui porte la température et le compte tour à gauche.
Le harnais est 4 points (bleu Aérazur)"
Je n'indique aucune des couleurs utilisées, chacun ayant sa propre perception des teintes des essences de bois ...
Les étapes qui suivent sont : Assemblage du fuselage et pose de la verrière...
Comme annoncé, j'ai fermé le fuselage après avoir installé les palonniers.
Histoire de passer à autre chose, je me suis penché sur la verrière pour la quelle, fournie en un exemplaire, j'ai repris une empreinte destiné à en faire de nouveaux thermoformages...
Du premier tirage, j'ai obtenu une forme sur la quelle j'ai fait disparaître la surépaisseur, sensée représenter l'ossature de la verrière et, que je juge toujours, dans ce cas, trop épaisse.
Tirage définitif à partir de ce modèle.
Les ailes ont ensuite été posées sur le bâti en Lego et liées au fuselage avec une goutte de cyano déposée sur chaque tenon.
L'ajustage étant assez précis, un léger joint au mastic de finition Sintofer vient parfaire la jonction. L'opération est terminée par un lissage au coton tige imbibé de dissolvant vernis à ongles. Pas besoin de ponçage ...
Un gros plan, un peu surexposé, de l'habitacle.
Pour finir, la verrière simplement posée ... Je ne sais pas encore si elle sera montée fermée ou ouverte...
A propos d'aile volante, un autre Fauvel que j'avais photographié à l'aérodrome de La Montagne Noire en 2007.
Un motorisé AV45, le n°3:
Il y a certainement une différence de dureté entre la résine et le plastique transparent des boites de chocolat, mais je procède avec légèreté et j'utilise dans ces cas là du papier abrasif, et non de verre, grain variant de "gros" à "fin" , collé sur des réglettes plates en bois. Des abaisse langues conviennent très bien aussi...
Bien souvent, je protège l'entourage avec du ruban adhésif. Des traces sur le ruban me signalent que j'approche du but et que c'est le moment d'adopter les grains 800/1000 ...
Pour le transparent, pensez à faire vos réserves nous allons entrer en pleine période
Kékélékou, les décalques de la cloison de verrière ne sont pas oubliés, ils seront posés lors des ultimes finitions.
Pour ce qui est de la voilure... Le plan central n'a pas de dièdre et une flèche inverse nettement marquée et les ailes externes sont bien dotées d'un dièdre très visible et leurs bords d'attaque d'une légère flèche également inverse.
Ton plan de décoration est d'ailleurs parfaitement conforme à ce dernier point.
Adrien, je me suis fait la même remarque après avoir publié... C'est bien un effet d'optique !
Olivier, merci, jolies photos de cette AV 45. Ce serait bien un sujet pour Kékélékou çà ?
Pour info (Et réponse indirecte à un autre post), à ce stade du chantier, j'en suis à 21 heures de travail ...
Les travaux de peinture ont commencé...
Tout d'abord, recherche des éventuels points nécessitant une reprise et pour cela, je passe à l'aérographe, une fine couche "blanc de base" qui ne manque pas de me révéler après 24 heures de séchage, quelques défauts d'aspect invisibles jusque là... C'est le but de la manœuvre !
Les ronds jaunes marquent les retouches.
Ces surfaces, minuscules et bien localisées, sont traitées à l'enduit de finition Sintofer qui est ensuite poncé au papier abrasif de grain 800.
La peinture Prince August ayant une tendance à se peler aux endroits grattés, je nettoie l'extrados de l'aile et une partie du fuselage avec un papier essuie tout imbibé d'alcool à bruler. Le résultat est très satisfaisant.
Prêt à repasser en cabine...
La mise en peinture a débuté avec cette teinte blanche qui m'a permis de remédier à quelques petits défauts et ceux ci traités, de reprendre toutes les surfaces de façon à passer à l'étape suivante qui sera le tracé des nervures et autres renforts qui transparaissent à travers l'entoilage.
Vue de l'intrados ici avec les marqueurs FABER-CASTELL Dark Sépia 175 et Sanguine 188 que je vais utiliser pour le marquage des nervures que l'on aperçoit tant à l'intrados qu'à l'extrados de la voilure et à certains endroits du fuselage. Ces feutres délivrent de l'encre de chine indélébile et proposent des traits de 0,7mm, 0,5mm et 0,3mm. (Cultura et Arts graphiques)
Pour le blanc, il s'agit d'un blanc Prince August Air à l'aérographe en deux couches légères.
Tracé du renfort du longeron de l'aile.
Comme il n'est pas aisé de maintenir en place un guide relativement rigide, genre réglet, j'opte pour la solution de l'adhésif en double épaisseur.
Les emplacements étant repérés, je découpe et positionne des bandes de 3 à 4mm de large et il n'y a plus qu'a faire glisser le marqueur Faber-Castell tout le long.
Sur cette photo, les différents ustensiles employés pour mener à bien les opérations... Lame de cutter neuve obligatoire !
J'ai ramené le plan de décoration de la machine aux cotes exactes du 72ème et tout se passe bien.
Pour la marque de l'adhésif... C'est marqué dessus. Approvisionné chez Leroy Merlin pour environ 8€.
L'idée des crayons aquarellables m'a effleuré l'esprit il y a déjà quelques temps et je ne l'ai pas retenue car j'ai eu peur des réactions à l'application des peintures acryliques...
Tu nous tiens au courant de tes futurs essais.
Lionel, merci également pour les pochoirs que je ne vais pas tarder à utiliser. Ca avance plus vite que je ne le pensai ...
Presque une matinée passée à tracer tout ceci... J' attend que l'encre de chine soit bien sèche car, ça reste fragile au toucher.
C'est vrai que pour la déco, il n'y a pas pléthore mais une telle diversité de teintes sur une seule machine devrait produire un certain effet ! J'espère ne pas me planter...
Et oui, sur la photo précédente, les structures des gouvernes n'étaient pas renforcées. C'est chose faite maintenant !
j'ai passé ma journée du 18 septembre dans le Musée d'Angers et je confirme que l'AV 22, N° 1 F-CCGK, est dans un état remarquable comme d'ailleurs, toutes les autres machines présentées.
Re merci à toutes les personnes de l'E.A.P. de m'avoir accueilli ce jour là, avec une immense gentillesse.
...Je vais voir si ma "BUSE" sèche bien...
La "Buse" après pratiquement une journée de séchage, est manipulable sans risques.
Pour réaliser cet aspect toile, j'ai adopté un mélange de teintes me semblant, à la vue des documents en ma possession, le plus proche de mon ressenti...
Oui ! Je sais, les goûts et les couleurs...
A titre purement indicatif, voici ma mixture dont entre ( ) le nombre de gouttes :
Sable pale Model Color 70.837 (32)
Blanc Prince August Air 01 (6)
Noir " " " 57 (1)
Diluant " " " 061 (20)
Eau (8)
Ces dosages me procurent une bonne fluidité et à l'aérographe, un recouvrement progressif de l'ossature, jusqu'à l'obtention du degrés de transparence souhaité.
Là encore, perceptions toutes personnelles...
Quelques menus travaux de préparation vont suivre pour que je puisse ensuite, voir rouge !
Pour faire la teinte beige, je me suis inspiré de la photo de l'AV 222 vue de gauche, au décollage je pense et avec Jean-Claude Néglais en place gauche, aux commandes. Voir deuxième photo ci après à gauche sous l'aile.
Sur mon plan de travail, mise en place des caches de Lionel pour les rémiges, à l'extrados de la voilure ainsi que des protections sur le fuselage, en me servant de ruban adhésif et de Maskol.
Ci dessous le ventre de l'AV 222, protégé par du Maskol, et qui deviendra bleu foncé par la suite. L'intrados des ailes est masqué par du ruban Tam et seul le bord d'attaque sera rouge.
Et voilà ! Ses couleurs définitives m'ont procuré quelques bons moments à jouer avec les rubans adhésifs et le Maskol, mais au final, je suis assez satisfait du résultat.
Il y a bien toujours quelques petits points à reprendre et en s'armant d'un peu de patience et d'un pinceau quatre poils, rien n'est insurmontable. Et puis, faire des pauses n'est pas interdit ... Je me délasse en refaisant un plafond à l'échelle 1.
Encore quelques détails à peaufiner ... Les pales de l'hélice et la verrière à mettre en place... Ouverte ou fermée ???
Je pencherais assez pour "ouverte" lors des préparatifs avant un vol ...
Ensuite, il faudra poser les différents marquages composant la déco et enfin lui donner son immatriculation.
Mes dernières interventions sur cette maquette on consisté en différents petits travaux.
Tout d'abord, la pose des décalques qui sont de bonne qualité.
J'ai cependant pris la précaution de passer un couche de Klir sur l'ensemble de la planche (Bien que vernie) avant de découper au plus près chaque motif. Chaque élément est ensuite déposé à son emplacement et la fixation s'opère sur une goutte de Klir dans le but de faire disparaitre le film support. Pas de problèmes de dimensions pour le dessin du bec, deux ou trois petits coups de scalpel, comme préconisé et tout rentre dans l'ordre.
Les volets de ventilation du moteur.
J'ai quelque peu modifié le dessin du développé de Kékélékou, ceci n'engageant que moi, pour être plus en adéquation avec les photos... J'ai gardé cette forme pour le volet d'extraction d'air chaud du dessous de capot qui est différent de la trappe que l'on peut voir sur l'AV 222 au capot noir... Modification apportée au cours d'une révision ???
J'ai évité le métal des cannettes de soda que, par expérience, je trouve trop raide et j'ai tenté la confection de ces trappes dans de l'alu de barquettes alimentaires... Là aussi, trop rigide !
Finalement j'ai utilisé de l'étain des anciens habillages des cols de bouteilles de vins... La découpe à la lame de scalpel se pratique facilement, surtout vu la grosseur des pièces et le pliage est très aisé et sans effet ressort.
Il ne reste plus qu'à mettre en place et coller à la cyano.
Enfin, la confection de la biellette de maintien en position ouverte de la verrière ... Deux petits morceaux de fil électrique fin (Ø24/100) et mise en place, la verrière étant collée ouverte.
Et pour finir, pour l'Ami Serge, voici une petite mise en situation avec verrière ouverte et un pneu sur l'aile basse
Les personnages sont des PREISER à l'exception du photographe qui est de REED OAK. Le petit véhicule garé derrière la barrière est la voiturette Chausson conçue en 1942 et dont le seul prototype existe encore actuellement. Création perso au 1/72.
Voila, j'arrive à la fin de ce montage dont j'ai apprécié la qualité du kit, qui m'a procuré beaucoup de plaisir et fait découvrir une machine que je ne connaissais pas.
Deux dernières photos pour tous. Pour la mise en scène, j'adore faire en sorte de retrouver l'ambiance qui règne de part et d'autre des barrières d'un terrain d'aviation... Le décor est plus vivant !
Aujourd'hui, un couple de visiteurs anglais, très certainement des passionnés, déjà d'un certain age mais roulant en Aston-Martin, la classe !
Et puis, nous sommes à Pont St-Vincent, chez Jean-Claude Neglais propriétaire de la machine, à proximité de Nancy et pas très loin d' Hambarch où sont fabriquées les Smart, ce qui explique que la jolie blonde roule dans un roadster de la marque...
Le spotter est à pied et doit avoir ses entrées...
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