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Dassault Falcon 10 MER

France, 57S, commémoration des 50 ans de la flotille, 2003

Dujin, 1/72

Montage et photos André Roy

22 janvier 2012

Bonjour à tous,
Continuant dans la série des FALCON, j' entreprend, le montage de ce petit bi-réacteur aux lignes élégantes.

C'est dans les années 1968-1969, que DASSAULT se lance dans l'étude d'un petit avion de liaison rapide et moins coûteux que le MYSTERE 20. Une étude du marché américain, débouche sur un appareil dont la distance franchissable est adaptée à l’étendue des Etats-Unis. Le "Petit Mystère 20" effectue son premier vol à Bordeaux Mérignac, le 1er décembre 1970, piloté par Hervé Leprince- Ringuet et Jean Coureau.Il est équipé de façon provisoire de propulseurs Général Electric CJ 610.

Lors des premiers essais les performances espérées sont là, mais des problèmes de stabilité sont constatés. Après un chantier de modifications, l'avion revole en mai 1971. Il est à l'époque, l'avion d'affaires le plus rapide du monde!

Le FALCON 10-02 muni des réacteurs définitifs, des Garrett TFE 731-2, vole pour la première fois en octobre 1971. Le FALCON 10-01 est détruit par accident le 31 octobre 1972 (Equipage tué)

Le FALCON 100, est un FALCON 10 avec une instrumentation revue et une cabine modifiée dotée d'une soute à bagages équipée d'une porte à accès extérieur. La chaîne de montage des FALCON 10 s'arrête en 1985 avec 226 exemplaires construits (198 et 229 par ailleurs ???) dont, 7 iront à l'Aéronautique Navale et c'est un de ces derniers, que je vais tenter de représenter.

Voici le contenu du sachet de la maquette conçue par le regretté Jean-Pierre sous la référence " M.DASSAULT.Falcon 10 Mer DA 72255 ". Toutes les pièces sont là, moulées pour certaines très (trop) minces, comme les empennages et seront refaites en carte plastique pour plus de solidité.

La notice est, comme on peut le voir, résumée en un plan quatre vues, trois photos et un profil de l'aménagement intérieur de l'appareil se rapportant plutôt à un avion civil.

Comme dit plus haut, ce sera un appareil de l'Aéronautique Navale et plus précisément, le N° 185 revêtu d'une superbe décoration spéciale, dans le but de commémorer, le 10 décembre 2003, les " 50 ANS de la 57S ".
La planche de décalques est de Syh@rt (Sylvain HAUTIER) http://www.syhartdecal.fr et cadeau de Didier PELTRE. Merci à tous les deux!

J'ai fait feu sur le Falcon 10, car arrivé au montage des réacteurs du 50, il a bien fallu que je me rende à l'évidence que les nacelles en vacu étaient totalement inutilisables, ou alors, à condition de chirurgie réparatrice lourde.
Possédant le Falcon 10 de l'Ami Dujin, je me suis rendu compte que ses réacteurs, en leur donnant un peu de ventre, pouvaient convenir.
Voilà pourquoi le 10 suit le 50 de très près !

Le 20H modernisé est devenu FALCON 200 et la Marine en commande en 1982, 5 exemplaires, sous le nom de GARDIAN 2.
La maquette existe ( A existé...) chez MACH 2 Didier PALIX.

Quelque peu délaissé depuis une dizaine de jours, au bénéfice de FALCON 50, je reprend le montage de ce FALCON 10 DUJIN.
Dans un premier temps, l'ouvrage sur le fuselage, a consisté en la fermeture de la porte d'embarquement car je ne veux pas que la magnifique déco, si bien reproduite par Sylvain, soit altérée par cette dite porte ouverte.
D'autre part, je m'éviterai ainsi d'avoir à trop détailler l'intérieur !

Les deux demi fuselages ont été poncés intérieurement de manière à faire disparaître les malformations dues au moulage.

J'ai réalisé en plasticart, la portion du plancher, manquante entre la cabine passagers et le poste de pilotage. Ce qui me permettra de positionner l'aménagement intérieur sans risque lors de l'assemblage.

Comme annoncé, voici le montage des hublots.
J'avais prévu à l'origine, de confectionner les hublots un par un et de les insérer dans leurs logements. J'ai constaté que les orifices de ces hublots n'étaient pas alignés parfaitement. Aussi, j'opte pour la solution de la bande de plastique cristal dont la face qui sera à l'intérieur est polie. Les vitrages seront gravés sur la face extérieure après la mise en forme.

 La première opération est de repérer l'emplacement de la bande cristal et de délimiter la partie à évider.

Après avoir percé deux trous de diamètre 1,5mm dans des angles diagonalement opposés, la découpe est effectuée à la scie fine.

Les bords du logement allant recevoir la bande transparente, sont ajustés aux dimensions de cette dernière qui est collée à la cyano.
Le collage étant consolidé, la mise en forme se fait au papier abrasif. Le polissage se fera au Miror.

Cette dernière photo montre, en haut, le coté gauche du fuselage dont les hublots sont gravés. Le demi fuselage droit est en cours de gravure et pour cela, j'ai confectionné un gabarit en plasticart qui est maintenu à l'aide de ruban adhésif à son emplacement.
L'outil à graver n'est autre qu'un stylomine dont le graphite a été remplacé par une aiguille de diamètre 0,5mm régulièrement épointée.

Oui, c'est de la chirurgie, je vous l'accorde mais cette solution est plus rapide et bien moins fastidieuse que de faire toutes les fenêtres une par une.

Alex ! J'ai essayé de réaliser ces hublots de la manière citée plus haut, et le résultat n'a pas été ce que je souhaitais obtenir... Toute petite pièce, peu facile à tenir, fragile et donc difficile à repolir, risquant de la perdre ou bouger à la mise en place ...

Dans la méthode adoptée, le travail est beaucoup plus aisé. Un peu de minutie dans la découpe du fuselage et ajustage de l'élément cristal qui après positionnement, est collé à la cyano. Le joint sera fini, avec cette même colle.

Deux autres avantages de cette solution, déjà employée pour les baies vitrées de mon BLOCH 220, sont la mise en peinture de la gravure, simulant ainsi l'encadrement et le pouvoir, du creux de la gravure, de retenir le MASKOL et donc servir de barrière entre peinture et vitrage.

Ca évite la joyeuse partie de découpages, passée à la confection des caches des hublots avec des petits ciseaux... C'est assez ch... t car il y en a 14 sur le FALCON 50 et il y en aura 24 sur le FALCON 900... Bon ! Mais pas tout de suite, hein ! ! !

Pour résumer, voici un croquis ;

L'aménagement intérieur est terminé.
Comme je n'ai trouvé aucun document décrivant l'agencement de la cabine de ces avions de l'AERO, pas plus que les teintes du décor, je me suis inspiré d'une vue du poste de pilotage... Que les spécialistes me pardonnent !

Les ceintures sur les sièges, sont de fines bandelettes découpées dans des anciens habillages en plomb de cols de bouteilles de vin et peintes en bleu Humbrol 109.

Les hublots ont été protégés intérieurement par de l'adhésif Tam découpé à leur forme... J'aime ! ! !

Une fois le fuselage fermé, on ne verra pas grand chose de l'intérieur, mais les hublots bien limpides permettront d'en apercevoir un minimum.

Toutes ces photos sont là, Je m'en vais fermer et faire le toit du poste de pilotage...

J'ai assemblé le fuselage hier en fin de journée et je l'ai laissé sécher toute la nuit.
Il y a quelques décalages et j'ai préféré assurer le collage à cet endroit, avec une pince.

Le demi fuselage droit étant légèrement moins haut que le gauche, il va falloir remettre tout çà au même niveau, aussi bien sur le toit que sous le ventre.
Pour ce faire, j'emploie de la cyano qui est appliquée à l'aide d'une aiguille. Un fois cette pellicule de colle sèche, elle est poncée et l'opération est renouvellée jusqu'à obtenir forme et état de surface désirés.
Et la méthode est relativement rapide !

A noter que toutes les ouvertures, par les quelles de la poussière de ponçage pourraient pénétrer à l'intérieur, sont bouchées et que les hublots sont protégés, avec de la bande Tam, des éventuelles traces de colle, rayures ou autres accidents.

Comme dit l'homme aux post-it verts... J'y r'tourne ! ! !

Je serais tenté de dire que la résine DUJIN se monte plus facilement que le vacu BROPLAN pour la seule et simple raison, que dans les productions de Jean-Pierre, il y a de la rigidité et pratiquement dans tous les cas de la matière disponible pour les ajustages.

J'ai eu l'occasion hier au soir, de voir et de toucher, des vacu d'autres marques et la différence est identique à celle entre carton et papier à cigarettes...

La dérive est posée sur le fuselage. Les stabilisateurs affinés, regravés et munis des nervures à ressorts, voient leur position déterminée sur la dérive.
Cette dernière est traversée par un axe qui renforcera l'assemblage de l'ensemble.

Un montage provisoire montrant le redimensionnement des mats supports de réacteur, et les feux de position mis en formes et polis.

 

Un montage provisoire montrant le redimensionnement des mats supports de réacteur, et les feux de position mis en formes et polis.

Le toit du poste de pilotage est taillé dans de la résine sculptable. D'abord collé à la cyano sur le fuselage, il est dégrossi au cutter et la forme est approchée au papier de verre collé sur une planchette.

La mise en forme presque terminée et cette résine étant très friable, j'applique une couche de cyano sur toute la surface.
La colle absorbée par la matière qui est également très poreuse, va en séchant, durcir la surface et permettre grâce à un ponçage fin, d'obtenir forme et aspect définitifs.

Les documents sur les quels reposent les éléments en résine, sont extraits du N° 552 d'AVIATION MAGAZINE du 15 au 31 décembre 1970.
Ce numéro est dédié à la " Famille FALCON " et la page centrale due à Jean NOËL représente 17 profils, principalement des FALCON 20, mais aussi les prototypes des COMMUNAUTE, HIRONDELLE et FALCON 10 ...
Séquence nostalgie ! ! !

Maintenant, confection des vitrages ...

Cette résine sculptable, c'est une matière relativement légère, tendre et se travaillant très facilement au cutter ou ciseau à bois. Ne me demande pas de t'en indiquer l'appellation exacte, je n'en sais strictement rien. C'est un produit qui est utilisé par les gens qui font du prototypage pour l'industrie et qu'ils emploient pour la réalisation de maître modèles.
Une connaissance ( Disparu sans laisser d'adresse ... ) m'en avait procuré quelques chutes et je les utilise avec l'Arménien et le Corse ... C'est à dire avec bon escient et parcimonie ... Oui ! !

Je ne sais pas si ce genre de produit existe dans les magasins de bricolage, je poserai la question lors de ma prochaine visite chez L.M.

Les vitrages du poste de pilotage...

Après avoir relevé "sur place", les dimensions et fait un gabarit en bristol aux cotes des vitrages, celui ci est reporté sur du ruban adhésif lui même posé sur du plastique cristal ( Boite de chocolats)
La découpe se fait grâce à une scie en photodécoupe, sur un bloc de caoutchouc, pour éviter tout glissement. Au début de l'opération, la lame de la scie étant relativement souple, un réglet me sert de guide.

Les glaces latérales ajustées, sont collées à la cyano qui sert également à combler les joints sur trois cotés.
A nouveau, prise des dimensions, ajustage et mise en forme du gabarit toujours en bristol, de ce qui deviendra l'élément droit du pare-brise.
La boite ronde et transparente en arrière plan, ne sera pas utilisée.

Dans mon stock de boites transparentes, une dont les angles sont arrondis, correspond à ce que je cherche.

Le gabarit mis en forme sur le fuselage, est positionné sur le galbe de la boite et maintenu en place a l'aide de petites bandes d'adhésif.
Un trou de diamètre1,5 est percé à l'extérieur de chaque coin de la future pièce, d'abord dans le but de passer la scie et ensuite d'éviter tout risque de fêlure au cours de la découpe.
Il arrive que pendant l'opération, la scie prenne des allures tordues... Pour lui redonner un aspect plus conventionnel, je la roule avec le manche alu de l'XActo... Ce n'est pas parfaitement droit, mais ça va beaucoup mieux.

Le pare-brise droit est en place et son pendant de gauche, ajusté, attend que les séchages soient bien secs afin d'éviter tout risque de vapeur de cyano.
Deux nouvelles nacelles réacteur ont été moulées.

Les vitrages du poste de pilotages son terminés. Une mauvaise appréciation d'un angle, m'a obligé à refaire la partie gauche du pare-brise et j'ai passé pratiquement une journée et demie pour la confection et la mise en place du total.

Les joints autour des éléments transparents sont réalisés avec un mélange talc/cyano.

L'ensemble monté de façon provisoire afin d'essais de décalques. L'enseigne " MARINE " sur les réacteurs, sera bien en blanc, ils sont ici figurés en noir dans le but d'en vérifier

Je vais décevoir en répondant que je n'utilise pas de colle cyano bien définie, tout dépend du magasin où je suis et de ce qu'il y a en rayon...
J'utilise de la LOCTITE, de l'AXTON, ces deux produits en rayons chez LEROY-MERLIN, dernièrement de la marque CARREFOUR et je n'ai pas de problèmes.

Lorsqu'il s'agit de coller des vitrages comme c'est le cas ici, je positionne bien mes pièces transparentes, ajustées au mieux, dans leur logement. Ensuite je dépose une goutte de colle sur une plaque d'alu puis avec une aiguille de couture, j'en prélève avec la pointe pour la déposer à l'endroit du collage.

Les premiers temps où j'ai employé la cyano, j'ai eu aussi ce problème de voile blanchâtre... PARCE QUE JE METTAIS TROP DE COLLE ! ! ! Ensuite, je te conseille d'attendre un petit peu, que ça sèche, que les quelques vapeurs qui pourraient se dégager, puissent s'évaporer dans l'air ambiant, avant de passer au collage suivant si, il se trouve jouxtant ce dernier.

Voilà ! Si cela peut t'aider, tu m'en verras ravi. ... Et bien loin de moi l'idée de vouloir jouer au Prof ! ! ! Mais tout simplement partager.

Les décalques, je ne sais pas faire !

 C'est un échange permanent avec le spécialiste Didier PELTRE et avec encore, un grand MERCI. Il y a un instant, j'étais en ligne avec lui pour un détail de la planche relative au FALCON 10 qui est finalisée et qu'il doit m'envoyer lundi ou mardi, avec celle du FALCON 50. Comme j'attaque la mise en peinture demain ou lundi, ils devraient ainsi, être terminés pour BRON le 10 mars prochain.

Le FALCON 10 est en cours d'assemblage final et pendant que ça sèche, je suis sur les trains d'atterrissage.

En vue du montage des réacteurs, leurs supports sont préparés afin qu'ils épousent bien le galbe de l'enveloppe du moteur.
La nervure du support est enduite généreusement de mastic ( Enduit Sintofer ) et une bande de scotch est collée sur le réacteur.
Lors de la mise en place, le moteur, guidé par les deux tiges, vient écraser le mastic qui en épouse sa forme. Après une demi-journée de séchage, le réacteur est déposé et le scotch a évité que le mastic y ait adhéré.

Une fois bien secs,  les débordements de mastic sont poncés et le montage définitif des moteurs peut se faire.

Tel qu'il est là, il a reçu deux couches de blanc TAM X2. Il va en recevoir une troisième et sera, après une nuit de séchage, prêt pour le bleu gris Humbrol 126

Le trou situé en arrière des logements de trains est l'emplacement de la tige (Une mini lime queue de rat vue sur une photo précédente) servant aux manipulations pendant les travaux de peinture.

le trou en question sera remplacé par un feux à éclats rouge !
Il avance et vient de sortir de l'atelier de peinture.
Le dessus de l'avion est peint en Humbrol 126 dilué à 60%. Après 15 heures de séchage, il est débarrassé de toutes les protections et voilà ce que ça donne:

Donc voilà ce que ça donne:

En route pour la pose des décalques ... Et des petits accessoires .

j'ai sélectionné ce gris, car c'est celui qui est le plus approchant parmi les photos que j'ai... Pour certaines, ce serait très clair, pour d'autres il s'agirait carrément de bleu ...

Quoi que, au début de ce montage, j'annonce clairement la couleur...

J'ai remplacé les cocardes de SYHART, par d'autres provenant de la planche MODEL ART 72/062 pour les rondelles proprement dites et de la planche du ZEPHYR pour les centres bleus et les ancres.

Voici un avant goût !

Il avance et demain il sera sur ses trains ...

Deux ou trois décalques à poser, chromer les becs des bords d'attaque et il devrait être fini . . .

Il est terminé !
J'ai donc ajouté différentes antennes, les feux anti collision rouges, les vérins des trains d'atterrissage, les tuyères des réacteurs et diminué la hauteur du train avant qui lui donnait une assiette un peu trop positive.

Place aux photos...

Merci à l'Ami Jean-Pierre DUJIN pour nous avoir réalisé la maquette de ce bel avion... Parmi tant d'autres !

Merci à vous tous, qui m' avez accompagné tout au long de ce montage et ma satisfaction, est qu'il vous plaise.

10 mars 2012.

Il est en principe fini, mais . . . La boite à remarques est ouverte et toute critique est admise. A force, d'avoir le nez sur un sujet, bien souvent, certains détails échappent parce que l'on ne les voit plus !

J'oubliai, cette photo est pour Nico. J'en ferai d'autres une fois ces deux FALCON complètement achevés.

 

 

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