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P-47D Thunderbolt

France, GC 2/5 "La Fayette", Ambérieu, fin 1944

Vintage Fighter Series, 1/24 scale

Montage Bernard Desteucq 'General Lee'

A l'occasion de l'expo d'Agen 2011, j'ai eu le plaisir de rencontrer Bernard Desteucq "General Lee". Sur sa table était présent un très belle bête : un P-47D au 1/24 !!! Et comble du raffinement (pour moi en tout cas), il était aux couleurs du La Fayette.

Une très très belle maquette réalisée de main de maître. Une déco alu de toute beauté. On peut trouver l'analyse de la maquette ici. Une pièce choix sur une table d'expo, dans une vitrine ou sur ce site !

"General Lee" est par ailleurs extrémement sympathique. Les expos sont faites pour ce type de rencontre !! Merci à lui pour les photos, les explications et la documentation. Au plaisir.

Cet appareil représente l'avion du pilote français Roger Guillaume, tel qu'il a été abattu par la chasse allemande le 20 novembre 1944.

Voici son récit (publié dans <journal à trouver>) :

" Je pilotais un P47 Thunderbolt. On partait d'Ambérieu ou de Lyon-Bron pour bombarder l'Allemagne, au nord de !a Forét-Noire. En vingt minutes, on était en Alsace. Les objectifs changeaient chaque jour. Il y avait huit mitrailleuses par avion. On lâchait deux bombes de 250 kilos chacune, puis on mitraillait. Le pilote faisait tout tout seul. On descendait en piqué et à 80 métres du sol, on remontait. On tirait sur des camions, les batteries d'artillerie, parfois des ponts. Tous les matins, on larguait des bombes sur le pont flottant de Chalampé que les Allemands reconstruisaient chaque jour. Je l'ai détruit deux fois, à l'automne 44.
J'ai accompli ma dernière mission le en plein vol 20 novembre 1944. J'avais décollé avec ordre de tirer sur tout ce qui bouge entre Belfort et Colmar. À la verticale de Colmar, le chef de patrouille annonce: «il y a un train allemand en gare, on tire sur la loco !». Nous étions douze avions, quatre en haut, pour surveiller, huit pour tirer. J'ai tiré... et ressenti un énorme choc. Mon chef m'a annoncé : ton réservoir d'huile brûle». J'ai répondu : « Alors. ça ne va pas durer longtemps! ». Une ou deux minutes plus tard, ça a commencé à cogner. Je ne voulais pas sauter parce qu'on m'aurait abattu, alors j'ai atterri, train rentré, dans un champ prés de la ferme du Ladhof. C'était tellement humide que l'avion s'est posé comme sur de l'eau. Le moteur a piqué du nez dans la terre, les bretelles ont cassé net et j'ai cogné la tête contre le tableau de bord.
J'étais plus ou moins conscient. Deux soldats allemands m'ont emmené à l'hôpital de Colmar. Dans ambulance, un policier alsacien m'a murmuré en français: «Je vais essayer de vous faire évader. Restez à l'hôpital le plus longtemps possible". Mais je n'y suis resté qu'un aprés-midi. Une infirmière alsacienne me traduisait tout. Ils voulaient m'opérer. Puis un médecin militaire est arri vé en hurlant qu'il avait besoin de tous les lits et qu'un soldat français n'avait rien à faire ici, qu'il fallait me mettre en prison. On m'a transporté dans une cellule à Strasbourg. J'ai terminé mon parcours en Allemagne. dans la forteresse de Coltitz, d'où fai été libéré en avril 45."

Roger Guillaume - Retrouver sa page ici

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