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Dassault Neuron

Actualités et Documentation

Le drone de combat Neuron de Dassault "oscarisé" à Washington (7 mars 2014)

Le célèbre avionneur tricolore et la Direction générale de l'armement (DGA) ont obtenu le prix "Laureate Awards" pour le programme européen de drone de combat Neuron lors d'une cérémonie organisée par le magazine américain Aviation Week.

Suite : http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20140307trib000818777/le-drone-de-combat-neuron-de-dassault-oscarise-a-washington.html

 

Première européenne pour Dassault avec le vol inaugural du drone de combat nEUROn (1 décembre 2012)

Le démonstrateur technologique européen d'avion de combat furtif sans pilote, le nEUROn, a effectué samedi son premier vol à Istres. Une étape majeure pour l'avenir de l'aviation de combat européenne.

Suite : http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/20121201trib000734510/premiere-europeenne-pour-dassault-avec-le-vol-inaugural-du-drone-de-combat-neuron.html

 

Le premier vol du Drone européen de surveillance Neuron en images (3 décembre 2012)

http://www.challenges.fr/transports-et-defense/20121203.CHA3793/le-premier-vol-du-drone-europeen-de-surveillance-neuron-en-images.html

 

 

 

 

Neuron, ce drone de combat qui permet à la France de rester au niveau des Etats-Unis (9/3/15)

Conduite d'abord par Dassault Aviation puis la direction générale de l'armement (DGA), la campagne d'essais du Neuron en France, qui s'est achevée fin février, a produit "tous les résultats attendus". Le drone de combat a effectué son 100e vol fin février.

C'est un nouveau succès pour le démonstrateur technologique, le drone de combat Neuron, qui a effectué son 100e vol. Conduite d'abord par Dassault Aviation puis la direction générale de l'armement (DGA) à partir du 1er novembre 2014, la campagne d'essais en France, qui s'est achevée fin février, a produit "tous les résultats attendus", a estimé ce lundi dans un communiqué Dassault Aviation. Durant toute cette campagne, le Neuron, dont le premier vol a été effectué le 1er décembre 2012, à Istres, a "fait preuve d'une disponibilité et d'une fiabilité exemplaires", a précisé l'avionneur.

"Le ministère de la Défense vient d'achever sa campagne d'essais en vol de discrétion du démonstrateur technologique de drone de combat Neuron", a pour sa part souligné la DGA.

Les essais en vol de Neuron vont se poursuivre jusqu'à la fin de l'année, d'abord en Italie puis en Suède, partenaires du programme. La campagne d'essais de la DGA a permis de mesurer les signatures radar et infrarouge du Neuron ainsi que de le confronter à différents capteurs opérationnels, en particulier des radars, terrestres ou aériens, et des autodirecteurs de missiles. "De précieux enseignements ont été tirés sur la furtivité de ce type d'aéronef", a observé la DGA.

Quels essais?

Dans une première phase, les essais du Neuron ont eu pour but d'ouvrir le domaine de vol de l'appareil, y compris soute ouverte, de tester le capteur électro-optique et d'évaluer les performances de la liaison de données. Dans une seconde phase, la plupart des vols ont été dédiés à des confrontations de type signature/détection dans les domaines infrarouge et électromagnétique, face à des systèmes opérationnels. Des confrontations, sous l'égide de la DGA, qui ont "produit tous les résultats attendus".

Le Neuron, dans sa configuration intégralement furtive, était mis en œuvre par Dassault Aviation, à Istres. "Les données et enseignements obtenus dans le domaine de la furtivité constitueront une référence pour les projets d'aéronefs à venir", a estimé Dassault Aviation. En tout cas, ce démonstrateur technologique a obtenu le respect des Américains en gagnant les Laureate Awards dans la catégorie Défense décernés par le magazine américain aéronautique et spatial Aviation Week. Dassault Aviation et la DGA avaient gagné en mars 2014 face à trois autres finalistes : Saab (Gripen Demo program), Northrop Grumman (Battlefield Airbone Communication node) et enfin l'Agence américaine de défense antimissile (MDA).

Un nouveau chapitre?

Le programme Neuron marque "un effort de recherche et technologie majeur du ministère de la Défense pour préparer l'avenir et maintenir des compétences industrielles essentielles", a rappelé la DGA. Ce démonstrateur technologique doit en principe inaugurer la prochaine génération d'aéronefs de combat, qu'ils soient pilotés ou non, avec l'ambition de préserver l'autonomie européenne dans ce domaine. Dans ce contexte, l'expérience acquise par la France est déjà mise à profit dans le cadre du projet franco-britannique de drone de combat futur (FCAS - Future Combat Air System), dont les études industrielles ont été lancées le 5 novembre 2014.

Pour Dassault Aviation, le succès du Neuron est de bon augure pour préparer les programmes du futur. Et d'assurer que "cette réussite démontre les compétences de Dassault Aviation en matière de technologies stratégiques et de maîtrise d'œuvre, ainsi que sa capacité à piloter des programmes en coopération européenne".

Le Neuron?

La DGA assure la maîtrise d'ouvrage d'ensemble du projet Neuron (UCAV ou système d'avion de combat non habité), notifié en 2006. Il est le fruit d'une coopération européenne qui rassemble, outre la France avec Dassault Aviation comme maître d'œuvre, cinq pays partenaires et leurs industriels : l'Italie (Alenia Aermacchi), la Suède (Saab), l'Espagne (Airbus Defence & Space), la Grèce (HAI) et la Suisse (Ruag). Ce drone de combat est un programme qui a coûté 406 millions d'euros.

Ce programme européen, dont Dassault Aviation s'est vu confier la maîtrise d'œuvre, prépare l'avenir en se fondant sur la fédération des savoir-faire en Europe (France, Italie, Suède, Espagne, Grèce et Suisse). Il a pour mission de valider l'acquisition de techniques complexes et représentatives de la totalité des systèmes de mission : fonction pilotage et
furtivité de haut niveau, tir d'armements air-sol réels depuis une soute interne, insertion dans un environnement C4I, processus novateurs en matière de coopération industrielle, etc...

 

 

Ce qu’il faut savoir sur le Neuron (24/3/15)

Le Neuron partage avec le Mirage 2000 son train d’atterrissage
Un vol de 90 minutes a notamment placé le drone face à quatre avions simultanément
Un Mirage 2000-5 et un Mystère XX chacun équipé d’un radar RDY, un Rafale doté d’un radar RBE2 à antenne passive et un Mirage 2000B de DGA essais en vol équipé d’un RBE2 à antenne active dans sa pointe avant.
Le Neuron mesure 10m de long pour 12,5m d’envergure : un petit Mirage 2000
Le Neuron a une autonomie maximale de trois heures.
Les 80 premiers vols effectués depuis Istres ont servi en premier lieu à ouvrir le domaine de vol du Neuron
Le Neuron est propulsé par un Adour 951, le même réacteur qui équipe le Hawk britannique.
   

 

Le 26 février dernier, le Neuron a réalisé son centième vol dans le ciel de Provence, clôturant ainsi la première phase de ses essais dynamiques. Dans un communiqué, la DGA et Dassault se sont bien évidemment félicités des résultats obtenus. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

On se souvient que le Neuron a volé pour la première fois de puis la base aérienne d’Istres le 1er décembre 2012. L’appareil représente une réponse européenne à un défi américain, qui est de mettre en vol d’ici quelques années des avions de combat sans pilote (alias UCAV, pour Unmanned Combat Air Vehicle). Il n’est pas certain que ce soit une bonne idée, une fois de plus la technique précédant le besoin, mais dans le doute, les Européens ont décidé de ne pas s’abstenir et se sont mis à courir derrière le lièvre yankee. Pourquoi pas…

De manière classique, l’Europe est partie en ordre dispersé, les Britanniques de BAE avançant sur leur propre projet, le Taranis. Ce qui est moins classique, et qui va à rebours de l’expérience malheureuse du Rafale et de l’Eurofighter, c’est que Dassault, maître d’œuvre du Neuron, a réussi cette fois à fédérer autour de lui d’autres partenaires européens : Alenia pour l’Italie, Saab pour la Suède, Casa pour l’Espagne, Hellenic Aerospace Industry pour la Grèce et Ruag en Suisse.

Le Neuron n’est pour l’instant qu’un démonstrateur, qui préfigure ce qui pourrait être un UCAV européen à l’horizon 2030-2040. L’appareil porte sur lui tous les signes extérieurs d’une très grande discrétion radar et infrarouge. Absence de dérive, profil d’aile volante, état de surface aux petits oignons, soute à bombes etc. L’appareil mesure 10m de long pour 12,5m d’envergure, ce qui le place grosso modo dans la catégorie du Mirage 2000 (14,6m de long et 9m d’envergure) dont il partage d’ailleurs le train d’atterrissage ainsi qu’une même attitude quand on le voit au sol.

Le Neuron est poussé par un réacteur Adour 951 (un réacteur qui équipe également le Hawk britannique) sans post-combustion offrant un peu plus de 2,8 tonnes de poussée. C’est largement suffisant pour propulser l’appareil à Mach 0,8, avec une autonomie maximale de trois heures. La vitesse maximale n’est pas une valeur essentielle pour l’appareil qui recherche avant tout la discrétion.

Les 80 premiers vols effectués depuis Istres ont servi en premier lieu à ouvrir le domaine de vol de l’appareil, vérifier le bon fonctionnement des systèmes embarqués et en particulier des liaisons de données avec le sol. Une attention particulière a été accordée à la soute à bombe et à la fenêtre protégeant le capteur optique placé sous le fuselage de l’appareil. Pour préserver la furtivité de l’appareil, cette fenêtre doit être opaque aux rayonnements électromagnétique, tout en laissant passer les gammes d’onde nécessaire au capteur. La soute à bombe, et notamment les effets vibratoires de son ouverture à grande vitesse, a exigé également son lot de mesures spécifiques. Les vols suivants ont été consacrés aux mesures de signatures infrarouge et électromagnétique. Le Neuron étant justement conçu pour être peu rayonnant, on peut essayer d’imaginer la difficulté d’obtenir des mesures précises et fiables !

Le drone était déjà passé en 2013 dans les pattes de la chambre de mesure SOLANGE, utilisée par la DGA à Bruz (Bretagne). Mais il ne s’agissait alors que de mesures statiques. Avec les outils Exserdy (mesure de la surface équivalente radar) Hypercerbère et Cyclope (mesure de la signature infrarouge), la DGA s’est ensuite attaquée aux mesures dynamiques permettant de prendre en compte des phénomènes comme les vibrations aérodynamiques ou le battement des gouvernes. Les derniers vols ont ensuite été consacrés à la caractérisation de l’avion face à des systèmes de détection opérationnels.

En d’autres termes, il s’agissait de faire évoluer le Neuron face aux différents capteurs en service dans l’armée de l’Air. Un vol de 90 minutes a notamment placé le drone face à quatre avions simultanément : un Mirage 2000-5 et un Mystère XX chacun équipé d’un radar RDY, un Rafale doté d’un radar RBE2 à antenne passive et enfin un Mirage 2000B de DGA essais en vol équipé d’un RBE2 à antenne active dans sa pointe avant. Au cours de ces essais, le Neuron fut également confronté à un E-3F (Awacs) de l’armée de l’Air et aussi à l’autodirecteur des missiles MICA à guidage infrarouge.

Après cette première phase française, le Neuron est à présent parti en Italie pour y subir des essais similaires, mais avec cette fois les systèmes radar propres à la péninsule. Dans le courant de l’été, il prendra ensuite le chemin de la Suède où il clôturera en beauté son travail de démonstrateur avec le tir d’une bombe Mk82 (250 kg) sur le champ de tir de Vidse, à l’issue d’une mission tactique conduite en totale autonomie. La balle reviendra alors dans le camp des politiques, qui devront allumer le deuxième étage de la fusée : une coopération franco-britannique pour la réalisation d’un « Système de combat aérien futur » (SCAF), c’est à dire un UCAV opérationnel qui pourrait voir le jour à l’horizon 2030-2040.

 

Photo: Onnis G.Luca
Source: https://m.facebook.com/ OnnisGLucaPhotography

 

Istres 2016 (Alain Berthin)

 

 

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